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    The Charmer
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    Yves G.
    Yves G.

    1 500 abonnés 3 517 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juillet 2018
    Esmail a émigré d'Iran au Danemark. Hébergé dans un appartement sordide, il vit de petits boulots. Il est sous la menace d'une reconduite à la frontière s'il n'administre pas la preuve qu'il s'est assimilé. Sa seule solution : séduire une Danoise et l'épouser.

    Le pitch de "The Charmer", son titre badin peuvent induire en erreur : il ne s'agit pas d'une comédie romantique sur un dragueur iranien à la recherche de l'âme sœur au Danemark.
    La caméra naturaliste de Milad Alami (d'origine iranienne, il a grandi en Suède et vit désormais au Danemark) a tôt fait de tirer "The Charmer" du côté du drame. Un drame désespéré ou désespérant qui s'ouvre par une scène coup de poing : une femme se suicide en se jetant d'une fenêtre. On voit ensuite Esmail, après une dure journée de travail, revêtir son plus beau costume et aller dans un bar chic du centre ville à la recherche d'une femme disponible. C'est là qu'il rencontre Sarah, une Iranienne de la seconde génération, immigrée au Danemark de longue date (la chanteuse Soho Rezanejad donne à son personnage une fragilité crâne), que le petit jeu de Esmail ne trompe pas.

    "The Charmer" m'a touché. Le personnage d'Esmail est attachant, dont le cynisme à utiliser son corps comme une monnaie d'échange pourrait choquer, mais dont on partage l'urgence à trouver une solution à sa situation administrative. Le couple qu'il forme avec Sarah est toujours juste.

    J'imaginais que le film nous amène dans une direction : que Sarah utilise Esmail - comme lui-même avait déjà vainement tenté d'utiliser d'autres femmes - afin de quitter une mère étouffante et de conquérir son autonomie. Milad Alami en choisit une autre. Elle est étonnante. Je laisse l'épilogue vous emporter.
    traversay1
    traversay1

    3 647 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2018
    Milad Alami a quitté l'Iran durant son enfance et a grandi en Suède avant de s'établir au Danemark. Après plusieurs courts-métrages, son premier long, The Charmer, traite de l'immigration de façon très personnelle avec son héros, Esmail, en quête de visa de séjour : un étranger en terre étrangère. Dans le film, Alami exploite intelligemment les contrastes entre les conditions de vie précaires et sous la menace administrative de son personnage principal et l'environnement chic du bar qu'il fréquente régulièrement à la recherche d'une hypothétique épouse. Ce séducteur qui porte un masque de représentation, The Charmer ne cherche pas à le rendre sympathique pas plus qu'il n'explique plus avant ses motivations les plus profondes. Il a quelque chose d'insaisissable qui empêche le film d'être plus ouvert. The Charmer est d'ailleurs trop centré sur Esmail au détriment de l'iranienne qu'il rencontre et qui contrecarre ses plans. Cette jeune femme aurait mérité un traitement moins anecdotique tant elle semble recéler une âme très riche, impression sans doute renforcée par la qualité d'interprétation de Soho Rezanejad, chanteuse par ailleurs, et dont c'est le premier rôle au cinéma. Enfin, l'aspect thriller du film est lui inintéressant et se révèle contre-productif avant un dénouement prévisible mais néanmoins en phase avec ce qui a été montré auparavant.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 août 2018
    Ce film danois est en tous points intéressant mais les scénaristes à l’instar du réalisateur ont le défaut de ne pas vraiment choisir de genre, ce qui provoque par ricochet de ne pas aller au bout de chacun de ceux identifiés ici. On pense d’abord être dans le drame avec la scène assez choquante et inattendue qui entame le film puis on se dirige plutôt vers une œuvre à portée sociale traitant de la condition des immigrés au Danemark. Mais vite, « The Charmer » bifurque sur une romance contrariée que le réalisateur mâtine, in fine, de thriller. C’est ce croisement des genres (mais pas des tonalités heureusement, celle-ci restant uniforme) qui confère à cette œuvre une certaine originalité mais qui s’avère également son talon d’Achille et qui lui apporte ses limites.

    En effet, le drame pur est vite mis de côté rattrapé par l’aspect romantique. Et un suspense inutile de façon sporadique. Mais cette dernière partie de l’histoire semble totalement inutile lorsqu’on a visionné le film dans son ensemble. Elle ne dénote pas forcément du reste, elle n’est pas forcément mal écrite, réalisée ou négociée, mais elle n’apporte strictement rien à l’intrigue et semble tomber comme un cheveu sur la soupe à chaque séquence. On aurait pu croire qu’à la fin de « The Charmer », cette sous-intrigue vienne enrichir la principale, mais non. Dommage donc, surtout que la romance entre cet immigré iranien et cette danoise d’origine iranienne, l’aspect clairement le plus galvanisant du long-métrage, aurait pu être encore plus développé. Et notamment l’histoire de la seconde, Sara.

    Cette Sara est jouée par une révélation. Une actrice à la beauté sauvage et à la fragilité magnifique. Elle s’appelle Soho Rezanejad et on se souviendra longtemps de son regard perçant (sans jeu de mots avec ses origines). La première fois qu’elle regarde Eismael comme la dernière fois qu’elle le verra sont les moments les plus hypnotiques du film et certainement les plus réussis. Une actrice qu’on aimerait revoir vite. En James Bond Girl par exemple, elle ferait fureur. Au-delà de ça, « The Charmer » rame un peu avec une fin laconique et qui s’éternise. Sinon, c’est un petit film bien réalisé avec un soin particulier apporté aux images. Il attire notre attention sur le sort des immigrés et captive tout du long sans pour autant se singulariser de la production indépendante européenne actuelle. On pense parfois à Asghar Farhadi, cette œuvre lorgnant quelque peu vers le cinéma du cinéaste iranien, première période. Mais en moins bien tout de même.

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    Ti Nou
    Ti Nou

    509 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2024
    Esmail, iranien immigré au Danemark, passe ses soirées dans des tentatives de séduction pour nouer une relation de couple lui permettant de rester dans le pays européens. "The charmer" repose en grande partie sur l’excellente écriture de son principal protagoniste, nuancé et mystérieux.
    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2018
    « The charmer » est le premier long métrage de Milad Alami, né en Iran mais élevé en Suède et résidant au Danemark. Esmail (Ardalan Esmaili, acteur suédois) est un jeune iranien charmant, migrant au Danemark depuis 2 ans où il travaille comme déménageur. Père de 2 petites filles restées au pays avec son épouse à qui il envoie régulièrement de l’argent, Esmail fréquente le soir un bar à vin huppé de la ville pour séduire des femmes, espérant se marier et obtenir un permis de séjour faute d’être reconduit dans son pays. Il va rencontrer Sara Soho Rezanejad, chanteuse), iranienne de deuxième génération qui n’est pas dupe de son jeu mais qui s’exaspère de rester sous la coupe de sa mère, une chanteuse appréciée. Celle-ci pousse Sara dans les bras d’Esmail, allant même jusqu’à lui donner un costume de son mari défunt … mais le « fatum », représenté par le mari d’une ancienne rencontre d’Esmail qui s’est défenestrée, va bouleverser la donne de chacun.
    Un film intelligemment construit car il ne repose pas sur des notions de racisme anti-immigrant banal mais sur la difficulté voire l’impossibilité de pouvoir concilier au-delà des barrières sociales un pont entre deux cultures différentes. Le costume ajusté par Esmail avant ses sorties est un symbole frappant de ce décalage ainsi que le contraste entre sa chambre dans un HLM blême aux lumières glauques et les maisons chics qu’il déménage et ce bar à vin où il se rend le soir.
    Un film d’une grande humanité avec une bande son de qualité. Bref un metteur en scène à suivre !
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