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    La Chute de l’Empire américain
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    145 critiques spectateurs

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    Bicheyrejp
    Bicheyrejp

    12 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mars 2019
    Dès les premiers dialogues j’ai accroché dans l’histoire. Je n’avais pourtant pas vu les précédents films de ce réalisateur dont celui-ci clôt la trilogie. J’ai donc porté un regard neuf et amusé sur cette histoire pas très morale mais rondement menée. Tous les acteurs sont formidables, ce héros philosophe au grand cœur, son amoureuse au vécu sulfureux mais à la belle âme, ce sorti de prison finalement honnête et cet avocat sympathiquement cynique. N’oublions pas les flics moralistes mais humains, quant aux vrais voyous, ils ont la fin qu’il méritent ! Le rythme de ce film nous laisse à peine respirer et nous ne connaissons pas l’ennui à travers tous les rebondissements de cette histoire des temps modernes.
    Revo67
    Revo67

    15 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mars 2019
    C'est excellentissime, intelligent, pertinent et très bien interprété. Sur fond de film policier ,on retrouve tous les sujets bouillants sur le clivage social et le pouvoir de l'argent. Magnifique et touchant.
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 février 2019
    Le plaisir d'un récit rondement mené et riche en ruptures de ton. C'est cela avant tout La chute de l'empire américain qui, malgré son titre, n'a rien d'une suite du mythique Le déclin de l'empire américain et des Invasions barbares. Denys Arcand aurait d'ailleurs pu reprendre le titre d'un de ses (savoureux) premiers films ; La maudite galette. L'argent et la quête obsessionnelle des hommes pour en avoir toujours plus, tel est le thème limpide de cette chronique sociale qui se déguise parfois en polar nerveux voire en comédie romantique, soit un cocktail de genres comme l'ont souvent été les longs-métrages du cinéaste québécois comme les méconnus et brillants Jésus de Montréal et De l'amour et des restes humains. Ne pas oublier également que Arcand a réalisé quelques documentaires marquants en ces jeunes années et qu'il reste le dernier des metteurs en scène de sa province de la "vieille" école, reconnue pour son ironie et don humour décapant (les noms de Gilles Carle et de Claude Jutra, par exemple, ne disent sans doute rien à beaucoup de spectateurs de La chute de l'empire américain). Le film d'Arcand utilise à son profit le cynisme de ses personnages et de son époque avec un effet boomerang, d'une exquise causticité, en égouttant des stéréotypes et des archétypes (les flics, l'homme d'affaires, l'escort, l'employée de banque, les délinquants ...) comme des serpillères pour en tirer les vers d'une comédie ô combien humaine. Mais fondamentalement, au-delà de son aspect moraliste et goguenard, constantes du cinéma d'Arcand, c'est l'architecture narrative qui séduit ainsi que sa manière satirique, volontairement candide. In fine, la seule valeur qui trouve grâce aux yeux du réalisateur dans le monde d'aujourd'hui, c'est l'amour. Il est vrai que la plastique affolante de la sublime Maripier Morin aurait de quoi faire oublier à beaucoup la couleur de l'argent.
    dominique P.
    dominique P.

    833 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2019
    Ce film est particulièrement excellent à tous les niveaux.
    C'est passionnant, c'est bien réalisé et bien joué, aucun moment d'ennui pendant deux heures.
    Cette histoire est audacieuse, réaliste, dénonciatrice du pouvoir de l'argent.
    Ce film réussit parfaitement ses deux missions : divertissement et réflexion.
    circusstar
    circusstar

    135 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2019
    C’est une excellente comédie, c’est drôle, l’histoire est franchement bien écrite. Les acteurs et actrices sont excellents. Les situations sont cocasses. J’ai vraiment été emballée par ce film.
    vidalger
    vidalger

    320 abonnés 1 248 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2019
    Bien loin de l’ambition manifestée par son titre grandiloquent, ce film n’en est pas moins une aimable réflexion sur l’état de notre société occidentale qui privilégie les valeurs matérielles (l’argent ou l’amour tarifé) au détriment de qualités plus élevées comme l’intelligence ou la bienveillance, l’amour ou la générosité. Commençant comme un film intimiste et bavard, se poursuivant par une étonnante séquence de thriller, l’intrigue se continue sur un rythme quasi pépère entre une enquête policière bon enfant, une bataille de voyous sanguinaires - mais pas trop -, et une histoire d’amour entre le héros (Alexandre Landry, très juste) et la belle Aspasie (Maripier Morin, au sourire angélique !). Les scènes très drôles alternent avec des moments plus vifs, les dialogues sont souvent percutants. Quelques baisses de rythme font regretter un montage trop complaisant et manquant de mordant. Rien de grave cependant.
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2019
    Pas facile d'évaluer la valeur d'un film dont l'objet est justement de questionner nos hiérarchies et nos valeurs. Denys Arcand questionne ici la complexité de relation entre la morale et l'argent. Certes, quelques situations sont totalement improbables voire caricaturales mais cette simplification du monde sert le propos du réalisateur en donnant de la drôlerie et du détachement au film. Dans la lignée du Déclin de l'empire américain et des Invasions barbares. Un film amusant et malin.
    frederic T.
    frederic T.

    16 abonnés 165 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2019
    La scène d’ouverture est bouleversante et annonce immédiatement le sujet du nouveau film de Denys Arcand. Une rupture ordinaire entre Pierre-Paul et Linda, jeune couple désespéré de ne plus s’aimer, de ne plus pouvoir aimer – surtout lui – parce que trop oppressé, trop opprimé par l’absurdité de cette Amérique, corrompue et obsédée par le pouvoir de l’argent.... Puis ce qu’on croyait être qu’un simple drame social se transforme bientôt en polar façon Tarantino avec un braquage raté et violent, dont Pierre-Paul va tenter de profiter et de faire profiter.... Commence alors un chassé-croisé avec les inspecteurs chargés de l’enquête et les acolytes de Pierre-Paul, un ancien détenu et une escorte-girl dont il tombe vite amoureux... Le polar se teinte alors de comédie sentimentale, et avec les péripéties de cette bande de receleurs malgré eux, on n’est parfois pas très loin des comédies des frères Cohen... Mais Denys Arcand garde le cap de la satire politique et dresse avec une mécanique bien huilée et des dialogues savoureux, un réquisitoire implacable sur le pouvoir et la toxicité de la finance et ce capitalisme débridé qui laissent littéralement sur le trottoir les éclopés et les exclus du système (qu’il montre sans fard pour conclure son propos.)
    C’est corrosif, décapant, révoltant, mais vraiment réjouissant.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    151 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2019
    A 77 ans, Denys Arcand pourrait logiquement lever le pied et pourtant, il conclut sa trilogie avec une ironie féroce et jubilatoire. « La Chute de l’Empire Américain » est une fable un brin angélique mêlée à un polar rocambolesque qui tire sur les méfaits du capitalisme et les dérives financières. Ce menu roboratif peut sembler indigeste, voir maladroit, il n’en est rien ! Comme par magie, tout fonctionne, parfois un peu trop gentiment mais ça passe toujours comme une transaction financière en Suisse.
    Le film fourmille de détails pertinents sur nos vies, sur notre acceptation de règles absurdes qui ne privilégient que les plus aisés, sur les moyens limités de la police et les conséquences que cela peut avoir… Les faits de sociétés sont démontés un à un, sur un ton à l’humour corrosif et réjouissant, qui finit tout de même par faire grincer des dents. La mécanique des montages financiers en prend plein les dents en or et c’est un véritable plaisir de retrouver Pierre Curzi en financier respectable et protégé par le système, alors que son métier consiste à favoriser l’évasion fiscale.
    Les autres acteurs ne sont pas en reste : Rémy Girard en motard magouilleur est parfait de cynisme et d’expériences de vie de malfrat. Alexandre Landry porte parfaitement le paradoxe de l’argent sur son visage. Enfin, Maripier Morin apporte son lot de surprises et fait office d’une très jolie cerise sur le gâteau dont les parts financières sont copieuse !
    Mélange de genre réussi, ce film divertissant n’oublie pas de dénoncer notre rapport à l’argent jusqu’à éclabousser et corrompre des personnes pourtant altruistes et intelligentes.
    La chute est belle et bien là.
    PLR
    PLR

    465 abonnés 1 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2019
    J’arrive au troisième opus de la trilogie sans connaitre (sinon de nom) les deux premiers. Honte à moi ! Immersion agréable dans le cinéma québécois qui, du moins pour ce qui arrive à l’occasion sur nos écrans, m’a toujours fait bonne impression. Dialogues en français, tonalité Québec en version originale : nos oreilles ont un peu de mal au début à s’adapter à cette sonorité et diction très particulière de nos cousins en francophonie. Mais on s’y fait au bout de quelques minutes et ça participe ensuite à notre plaisir. Les SDF – sans domicile fixe – devenus sans abri chez nous pour faire politiquement correct, sont là-bas des itinérants. Comme c’est joliment dit. On pénètre dans la société canadienne, ses codes, son système social, ceux qui sont exclus, ceux qui galèrent, ceux qui profitent. Quel étonnement de voir qu’un (sympathique au deuxième abord) repris de justice est accompagné chaque jour de sa cellule à l’université pour suivre un cours d’un programme de « scolarité sans baccalauréat » (sic). Le butin récupéré par hasard de ce casse par un Robin des Bois sera prétexte à décrire sur un ton badin et ironique la société canadienne et de réaliser une critique acerbe du monde opaque de la finance. C’est une fable sociale dans laquelle moralité et immoralité alternent. Vers la fin, un dialogue nous prévient : ça va finir par une révolution tout ça. Prémonitoire ? Maripier Morin (comprendre Marie-Pierre, ah ces québécois !), en Camille Lafontaine (un nom bien de là-bas), eh ben dites-donc ! Animatrice de télé de son état au Québec, on espère grandement qu’elle se fasse de nouveau repérer pour le grand écran car elle a le talent pour.
    andika
    andika

    106 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2019
    Tout le monde connait le fameux proverbe qui énonce que l'argent ne fait pas le bonheur. Et bien ce film montre totalement l'inverse. De la manière la plus cynique possible. De la plus hypocrite aussi. Mais c'est drôle !

    Après Le Déclin de l'empire Américain, et les fantastiques Invasions barbares en 2003, Denys Arcand conclut sa trilogie en abordant le thème de l'argent.

    Le bon vent du Québec nous amène une fois de plus beaucoup d'humour et surtout ce français suranné chez nous mais vivace chez eux. On déplora parfois l'absence de sous-titre lors de certains dialogues où ça va très vite, ou bien même lorsque les expressions employées nous sont totalement étrangères !

    On suit les aventures de Pierre-Paul, docteur en philosophie de son état et qui occupe un emploi de chauffeur livreur. Philosophe, il l'est clairement, tant il a une réflexion sur la vie. Pour lui, l'intelligence est un handicap. De plus, il ressent un responsabilité envers son prochain. Ne manque jamais une occasion de faire de la charité. Mais ses belles valeurs vacillent lorsqu'il s'agit de profiter d'un braquage qui tourne mal. Le tout est de savoir si la fortune qui lui tombe dessus va le changer ou non.

    Ce film montre qu'on peut sembler rester fidèle à ses valeurs, ne pas être corrompu alors même qu'on a passé un pacte faustien. Oui, on nous parle de morale, de philosophie mais tout cela pèse bien peu face à l'acte fondateur qui est un vol, suivi de mensonges constants. Même si on fait le bien, la source de ce bien peut poser problème. C'est ici que le propos du film devient problématique car l'auteur semble glorifier un comportement qui n'est pas très éthique en le faisant passer pour éthique.

    Toutefois, les personnages sont si bien écrits qu'on adhère à cette histoire et que bien entendu, on est du côté de Pierre-Paul, constamment. Ce film est jalonné de références philosophiques et littéraires, et cela rend certains dialogues jubilatoires. Ainsi, comment le philosophe pouvait-il résister à Aspasie, escort de luxe ? Plutôt que de sexe, pourquoi ne pas parler d'un dialogue de Platon dans ces conditions ? En plus de la littérature et de la philosophie, il y a également une véritable réflexion sur le monde, son économie et les modes de vies.

    La réalisation présente un cadre très américain dans ce Québec francophone, notamment au travers d'une photographie assez froide et neutre. Il y aune belle manière de filmer les dialogues avec de simples champ, contrechamp. Enfin, les comédiens sont excellents dans chaque registre, que ce soit purement dans le dialogue, ou lorsqu'il faut aller vers le comique. L'intrigue policière un peu tordue est une source inépuisable de situations cocasses. Alexandre Landry en Pierre Paul est criant d'humanité, Marpier Morin en Aspasie est juste à croquer tant le développement de son personnage est intéressant. Rémy Girard est excellent en conseiller financier est très malicieux et enfin, Pierre Currzy en avocat est extraordinaire de cynisme et de concupiscence.

    La Chute de l'empire américain est un film généreux en humour et en réflexion, il est juste dommage qu'il essaye de donner des leçons à coup de gros sabot, un peu plus de subtilité n'aurait pas été de trop.
    Jonathan J.
    Jonathan J.

    39 abonnés 189 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2019
    Un bon divertissement, mais qui fait réfléchir, et qui fait aussi rire (jaune) par moments.

    Un homme "ordinaire", surdiplômé, qui occupe un job alimentaire de livreur, va tomber sur un braquage qui tourne mal lors d'une de ses tournées.

    S'en suit tout une histoire mêlant personnages de milieux de la finance, voyous, bénévolat, salariés.
    Si la surface et même l'essentiel du film est traité comme un bon policier/thriller, tout l'intérêt réside ici dans la critique en règle des gouvernements et de laisser aller vis à vis des plus grosses puissances financières, notamment vis à vis des personnes morales, des sociétés.

    Un film au croisement de "Very Bad Cops (The other guys)" et "The Big Short" en quelque sorte.

    Avec un côté moins scolaire et plus accessible pour le grand public que dans The Big Short, mais beaucoup plus approfondi, et transversal que dans Very Bad Cops.

    Etant spectateur français, on a un peu peur au tout début lors de la conversation dans un "dinner" entre le héros du film et son ex, tant l'accent canadien est marqué, mais celui-ci s'estompe très vite et/ou on s'y fait rapidement.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2019
    Mais pourquoi le québécois Denys Arcand éprouve-t-il le besoin de donner à ses films des titres grandiloquents ? C’est d’autant moins pertinent que les intrigues ne s’accordent généralement pas à autant d’emphase. Quoi qu’il en soit, après « Le Déclin de l’Empire américain » (1986) et « Les Invasions barbares » (2003), voici « La Chute de l’Empire américain » ! Oublions ces titres peu adéquats. Les contenus des films restent, eux, plutôt alléchants et le film qui sort aujourd’hui est peut-être le plus captivant des trois.
    Nul doute, Denys Arcand est en pleine forme du point de vue des trouvailles de scénario et de mise en scène. Ou, plus exactement, il brille par la qualité des personnages qu’il a imaginés et, en particulier, de deux d’entre eux. Ce sont eux qui donnent du caractère au film en engendrant de multiples surprises. L’histoire que met en scène le réalisateur n’est pas d’une folle originalité mais les personnages, eux, le sont et c’est grâce à leur présence que le film fascine. L’intrigue se base sur une histoire de braquage qui tourne mal, ce qui n’a rien d’inédit au cinéma. Mais, et c’est à cause de cela que le film suscite l’intérêt, par un concours de circonstances, les millions de dollars canadiens dérobés se retrouvent en possession d’un livreur qui passait par là, à ce moment précis.
    Ce livreur, prénommé Pierre-Paul (Alexandre Landry), c’est lui le personnage central et c’est lui qui, par excellence, échappe aux conventions du genre et à tous les clichés. C’est un personnage étonnant, en effet, créant toujours la surprise. Il donne au film un ton et une originalité qui font mouche. Citant volontiers les grands philosophes, livreur de profession, bénévole dans une association d’aide aux sans-abris, ne refusant jamais de donner la pièce à ces derniers quand il les croise, il n’imagine pas moins tout un stratagème pour mettre en sécurité le magot dont il s’est emparé à la faveur des événements.
    Pour ce faire, il trouve un soutien de poids en la personne de Sylvain Bigras (Rémy Girard, vétéran des films de Denys Arcand), un ex détenu qui en a profité pour étudier le droit fiscal et imaginer des combines pour mettre à l’abri de grosses sommes d’argent. Le personnage est plus conventionnel. Mais quelqu’un d’autre se joint à ce duo, en la personne d’une call girl (Maripier Morin) qui se fait nommer Aspasie, du nom d’une courtisane de l’antiquité grecque. Or cette prostituée de luxe, d’un charme redoutable, que Pierre-Paul a pu faire venir à son domicile grâce à l’argent dont il s’est emparé, révèle, elle aussi, des facettes inattendues, surprenantes chez quelqu’un de cette sorte. Non seulement ce n’est pas seulement le profit qui l’intéresse, mais elle se montre même capable d’une générosité qui interpelle. spoiler: Le film trouve ainsi son point d’orgue, lorsqu’un sdf, muet de stupeur du fait de la prodigalité dont il est le bénéficiaire, est longuement étreint par la belle Aspasie
    . Rien que pour cette scène, ce film mérite d’être applaudi !
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    187 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2019
    Denys Arcand revient avec un film qui est un véritable état des lieux du capitalisme et comme notre monde fonctionne. Grâce à une histoire pleine de métaphores dans les personnages, on comprend comment notre société est "gérée" et comment elle évolue vers l'enrichissement des plus riches et l'appauvrissement des plus pauvres. Entre coupé de citations de philosophes et de situations loufoques, le film est un véritable régale même s'il fait froid dans le dos. La réalisation est bien menée même si elle manque de rythme par moment. Les acteurs sont très bons et se donnent le répondant. Denys Arcand signe un très bon film a ne pas oublier !
    pitch22
    pitch22

    165 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2019
    On parle d'une trilogie mais la logique reste lointaine; seul l'acteur Rémy Girard fait le lien avec les précédents films. C'est par contre en lui-même un thriller philosophique contemporain efficace que Denys Arcand nous offre là. L'histoire entre les deux jeunes comédiens (Alexandre Lamy et Maripier Morin, excellents) tient la route, malgré un côté bleuette, un peu trop gentil. Une réflexion parcourt ce thriller autour de la question de l'argent spoiler: (qu'en faire, quand il provient d'un hold-up raté, avec tous les risques encourrus?)
    , ce qui le nourrit de profondeur tout en opérant des pauses dans un rythme qui, du coup, semble insuffisamment soutenu. L'insistance sur l'esprit de solidarité est par contre amenée assez lourdement, avec une dimension moraliste finale qui entre quelque peu en contradiction avec les moyens employés précédemment spoiler: (surtout après qu'on nous ait infligé la vision pénible d'un acte de torture et de quelques crimes)
    . On navigue donc entre cynisme absolu et intention de bienfaisance: un mélange douteux qui donne son caractère spécial au film, agrémenté d'une série de "dénonciations" au passage spoiler: (parmi lesquelles la corruption de la police et de l'Etat)
    . Globalement, bien qu'il prenne son temps, cette "CHUTE" est une réussite.
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