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Evelyne D.
6 abonnés
103 critiques
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2,5
Publiée le 3 mars 2019
Malgré le plaisir de retrouver certains acteurs des autres films, j'ai été déçu par le fil conducteur sur l'argent, l'honnete citoyen qui vole de l'argent sale c'est pas très original, mais spoiler: la call girl qui tombe amoureuse là c'est grand guignolesque. A la fin on a perdu la notion des bons et des mauvais, et on ne sait plus si l'argent fait le bonheur ou pas. Enfin moi je ne savais plus...
Titulaire d'un doctorat en philosophie, Pierre-Paul Daoust (Alexandre Landry) est d'une intelligence supérieure. Mais loin d'être un atout, cette qualité l'a selon lui empêché de trouver sa place dans la société. Il végète dans un emploi de livreur quand un enchaînement hasardeux de circonstances le met en possession du butin considérable d'un hold-up. Que faire de cet argent tombé du ciel ?
Comme l'annonce son affiche, "La Chute de l'empire américain" est le troisième volet d'une trilogie commencée vingt ans plus tôt. Si "Le Déclin de l'empire américain" (1986) avait pour thème le sexe et "Les Invasions barbares" (2003) la mort, "La Chute..." parle de l'argent et de son pouvoir corrupteur.
J'ai découvert Denys Arcand adolescent. Je me souviens de mon enthousiasme devant "Le Déclin..." et, trois ans plus tard, "Jésus de Montréal". Tout me plaisait dans le cinéma iconoclaste de ce réalisateur québecois : son refus des convenances, son humour corrosif, sa façon ironique de s'emparer des sujets les plus graves et l'exotisme que possède, de ce côté-ci de l'Atlantique, le vocabulaire fleuri de ses acteurs.
Trente ans plus tard, la recette est éventée. La mayonnaise ne prend plus. Si Denys Arcand n'a rien perdu de sa rage contre les inégalités sociales et contre le capitalisme qui enrichit scandaleusement une minorité et laisse sur le trottoir des hordes d'itinérants (québécisme pour SDF), sa façon de le dénoncer fonctionne à vide.
Il invente une histoire abracadabrante autour du butin échu à Pierre-Paul. Pour écouler cette manne, le livreur-philosophe s'entoure d'un repris de justice (Rémy Girard), d'un avocat véreux (Pierre Curzi) et d'une ravissante "escort" (Maripier Morin qu'on espère revoir très vite). L'enchaînement des situations vise un double but sans toujours l'atteindre : nous faire rire et réfléchir sur le pouvoir corrupteur de l'argent. Mais le scénario souffre d'un vice rédhibitoire : sous couvert d'épingler une société dominée par l'argent, il fait le paradoxal éloge de sa possession.
La réalisation est très médiocre, et parfois on comprend pas bien ou le film veut en venir mais il y a par moments des dialogues très intelligents et la fin avec cette démonstration de fraude fiscale est intéressante.
Tres bon casting , tres bon comediens, sujet de depart amusant , plein de petits sous sujet et donc tous les ingredients pour faire un bon film. Mais paradoxalement , tout ne marche pas , c'est d'indefinissable et tres frustrant.
le film démarre sur les chapeaux de roue mais s'enlise rapidement dans des discussions interminables sur ce que le héros va pouvoir faire de son argent, entrecoupées de critiques sur les paradis fiscaux, la bienveillance du gouvernement canadien envers les dictateurs africains richissimes etc. etc. j'ai fini par m'ennuyer...
Un film déroutant. La première partie est intéressante puis cela finit par tomber dans un faux rythme lancinant où il ne se passe plus trop grand chose. On comprend la critique du système capitaliste mais cela reste trop peu intéressant. L'alliance des trois personnages, élargie à six, est surprenante, c'est à peu près tout. Heureusement le charme renversant de Camille Lafontaine alias Aspasie (Maripier Morin) nous fait tenir jusqu'au bout... Un arrête-moi si tu peux à la sauce québécoise bas de gamme !
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18 103 critiques
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2,0
Publiée le 27 juin 2020
Denys Arcand avec de bonnes intentions, tente d'explorer la classe des cols bleus dans un contexte plus large de corruption politique et de répartition de l'économie. Parfois dans le film, il montre des sans-abri dans les rues avec des plans rapprochés du visage et il les affiche comme un groupe sans nom et sans voix. On peut admirer son dispositif artistique mais il se sent très condescendant. Ensuite un autre élément est que tous les personnages sont joués par des Canadiens blancs, seules quelques personnes de couleur dans la distribution de soutien jouent des personnages atypiques. Les réactions des acteurs aux situations sont à mon avis incroyables. Le personnage principal est dépeint comme un titulaire d'un doctorat de philosophie. Mais il n'agit pas vraiment de cette façon et à la fin de l'histoire ils laissent beaucoup de choses en suspens. En tant qu'histoire d'amour cela fonctionne brillamment mais en tant que film explorant des thèmes sociaux, La Chute de l’Empire américain devient très vite confus...
Le film est long sans rythme. Les acteurs soporifiques. Beaucoup de leçons de morales a géométrie variable. L argent c est vilain mais pas pour les gentils héros. Ça reste amusant parfois.