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JimBo Lebowski
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1,5
Publiée le 15 février 2019
Tellement lisse que j’ai failli glisser. Académique par excellence, l’anti-racisme qu’on nous sert depuis la cour de récré, ce film on l’a déjà vu, revu et re-revu, on connait l’histoire au bout de 20 minutes (il en restait 100), du surlignage sur du surligneur, ce qui aurait pu être une potentielle comédie n’est qu’un road movie premier degré lourd et chiant, les personnages sont d’une telle caricature (Mahershala Ali n’a pas grand chose à se reprocher cependant, contrairement à Mortensen qui est ridicule), de A à Z on anticipe tout. Il n’y a aucune ambiguïté, aucune intelligence d’écriture, aucun recul, tout sonne faux, ça m’est insupportable. Beaucoup trop poli pour être honnête.
On suit plaisamment le film, mais aussi avec pas mal d’ennui. La relation entre les deux personnages est plutôt superficielle et téléphonée, un brin trop politiquement correcte. Les images sont belles, les acteurs cool, mais c’est quand même un grand BOF.
Il aurait été intéressant de voir si les critiques eussent été aussi dithyrambiques si le film n'avait pas été réalisé par un des frères Farrelly dont les comédies douces amères, caustiques et irrévérencieuses nous ont réjouis il y a 20 ans. Rien de toutes ces qualités dans ce film censé lutter contre les préjugés raciaux dans les années 60 aux États Unis et accumulant, au contraire, poncifs, mièvrerie et facilité d'écriture ou de mise en scène à un point tel que l'on devine déjà se dérouler un vrai tapis rouge pour une accumulation de récompenses aux Oscars. Certaines scènes appuient inutilement le propos, d'autres caricaturent le ségrégationnisme à outrance, les pointes d'humour tombent à plat et l'émotion que pourraient faire naître certains échanges est systématiquement neutralisée par une musique illustratrive et pompeuse. Enfin, si Mahershala Ali fait montre, une fois de plus, d'un charisme et d'une humanité incroyables, Viggo Mortensen surjoue une partition déjà suffisamment surchargée. En bref, un feel good movie de plus pour lequel Peter Farrelly s'est prêté à un maximum de concessions pour rafler un maximum de statuettes.
Je n'aime pas le cinéma des frères Farrelly, alors là il n'y en a qu'un, mais rien ne change, je trouve toujours ça aussi stupide et vulgaire. Alors oui on passe de la comédie potache au road movie dramatique sur fond de discrimination raciale, mais ça ne change rien, c'est d'une vulgarité, d'une bêtise à toute épreuve.
Je ne sais même pas d'où viennent les critiques positives de ce truc, qui est d'un ennui profond... Ici tout y est cliché. La seule différence avec les autres productions du genre c'est que pour une fois le rôle du bourgeois est joué par un noir et le rôle du prolo par un blanc. Ce qui permet bien sûr de caricaturer encore plus le prolétaire.
Bon déjà la tronche de Mortensen m'énerve, pas que je n'aime pas cet acteur, mais là le mec bedonnant, grossier, vulgaire, qui parle avec un faux accent italien... je ne peux pas, c'est pas possible. Je n'y crois pas... Et pourquoi je n'y crois pas ? je l'ai vu dans tellement d'autres films où il est à l'opposé... je ne crois pas au contre emploi.
Je ne connais pas Mahershala Ali, donc je peux dire qu'il s'en sort mieux, même s'il n'est lui-même qu'une caricature du bourgeois maniéré. Tellement caricatural qu'il est en est ridicule. Sauf que moi ça ne me fait pas rire, je soupire et j'ai juste envie que ce trop long métrage se termine.
Donc l'histoire est connu c'est un mec raciste qui va devenir un peu moins raciste et un bourgeois qui va apprécier quelques trucs de prolos au fur et à mesure... Intouchables c'était pareil hein...
Le problème c'est que le film ne va s'éviter aucune grossièreté pour caractériser le personnage de Mortensen, que le réalisateur n'a aucune idée de comment raccorder les scènes entre elles, que tout ça n'est finalement qu'une juxtaposition de sketchs où ils s'aident l'un l'autre dans un milieu raciste et hostile. Par exemple les deux personnages sont dans la voiture, parlent d'un sujet, enchaînent sur un autre sans lien logique entre les deux. Il fallait juste passer, artificiellement, de la blague à l'information dont le spectateur avait besoin pour continuer le film. C'est du bricolage.
Bien sûr tout est cousu de fil blanc, rien ne surprend jamais, aucune blague, aucune remarque, aucune réflexion... même la fin est d'un cliché et d'un prévisible que je l'avais devinée dès le départ. Genre le mec demande à être rentré pour Noël... à ton avis ? qu'est ce qu'il va se passer ?
Ce n'est ni original, ni imaginatif et le pire dans tout ça c'est qu'à aucun moment on a quelque chose de bien filmé, un beau plan sur des acteurs qui jouent bien. C'est juste de néant... Et le film met deux heures à se rendre compte de ce que le spectateur a remarqué depuis le début, Mortensen a plus a voir avec la culture noir que Mahershala Ali, parce que la majorité des noirs sont des prolétaires comme lui. Et qu'a contrario l'autre a tous les codes de la grande bourgeoisie mais ne peut pas s'y intégrer à cause du racisme... Waouh... fallait vraiment un film pour cette trouvaille ?
En plus je déteste cette manière de filmer les lieux, ou plutôt devrais-je dire, de ne pas filmer les lieux, ils s'enchaînent on ne voit rien ou presque, on n'a pas l'impression d'être dans le sud des États-Unis ni rien... c'est principalement des lieux clos qui pourraient être n'importe où... Alors si le message du film c'est que nord ou sud ça ne change rien... pourquoi pas, mais à part dans un dialogue vite fait ça n'est jamais réellement évoqué et surtout ça n'excuse pas cette négation du décor et de la géographie.
Bref on a un gentil film qui va sans doute tout faire pour gagner des gentils oscar, qui est bien dans l'air du temps... qui ne dit rien de plus que des banalités, qui est laid, inintéressant, pas pensé, pas réalisé et d'un ennui cosmique.
Tout est cousu de fil blanc ! L'archétype du film américain débilitant où tout est appuyé grassement, où le scénario ne réserve aucune surprise. Le sujet, inspiré de faits réel, aurait pu donné une peinture émouvante et habile de l'ambiance délétère et raciste des états du sud américain ... sauf que le peintre est doté d'un balai brosse ! Viggo Mortensen, et Mahershala Ali rament méchamment pour éviter le naufrage de la caricature lamentable. Pour finaliser le mauvais goût ambiant, une référence appuyée aux émotions épistolaires procurées par Cyrano ... rien ne nous sera épargné !
Je suis sorti dubitatif de « Green book – sur les routes du sud » de Peter Farrelly ayant pourtant reçu l’Oscar du meilleur film et du meilleur scénario … entres autres prix ! Sous prétexte d’un road-movie s’étalant sur 2 mois, c’est en réalité une succession de scénettes déjà archi-vues sur le thème du racisme dans les états du Sud-américain, la seule chose que j’ai réellement apprise étant ce « Green book », sorte de guide Michelin réservé aux « colored ». J’avoue – même si le scénario est tiré d’une histoire vraie – ne pas comprendre comme ce joueur de piano, raffiné, esthète, introverti et secret ait pu engager comme chauffeur (Viggo Mortensen), Italien typiquement famille et catho, macho et t’chatteur à souhait, ne cessant de bouffer … et qui a fini par m’énerver par ses « leçons de morale » made in States … la seule raison de son engagement pouvant être son ancien travail de « videur musclé » au Copacabana de New York et donc sa faculté à pouvoir défendre physiquement le pianiste ? Il manque une analyse fine de ce pianiste (Mahershala Ali) dont le rôle reste ambigu : il fait cette tournée dans le Sud en 1962 (pour mémoire le fameux « I’ve have a dream » est de Août 1963) par provocation car il est bien conscient de l’état d’esprit des familles bourgeoises du Sud qui l’invitent chez elles, il loge par provocation au-dessus du fameux Carnegie Hall à New York dans un immense appartement seul avec un serviteur hindou … mais il se tait tout le temps ! Son long regard silencieux devant ses frères de couleur trimant dans un champ est pour ma part intriguant ! Bref, j’ai bien peur que ce film soit plus un film pour donner aux américains une dose de bonne conscience qu’une réelle avancée du cinéma dans la lutte contre le racisme. Quant à la dernière scène, elle est d’un « cul-cul américain » à souhait.
Film disposant d un scénario simple mais déjà vu, qui ne mérite pas son oscar. Film classique sans envergure mais efficace dans le contexte politique des USA qui pourrait justifier le motif de son oscar.