Patty Jenkins avait commencé à nous impressionner par "Monster". Un drame sur les circonstances, relatives au machisme, qui avaient contribué à la création d'une criminelle. Son film, très fort, sincère, bien articulée, et magnifiquement joué, était une réussite totale. Et pour cause, il relevait d'un regard véritablement féministe. Les messages véhiculés dans ce dernier Wonder Woman, reflète le glissement progressiste de la réalisatrice du Féminisme au Néo-Féminisme actuel revendiqué par la vague Woke, transgender, de la gauche Américaine. Il ne s'agit plus de dénoncer les véritables causes empêchant la progression des femmes dans la société, il s'agit de mettre à bas toutes représentations de l'homme occidental, ainsi que ses représentations, et ce faisant toutes les caractéristiques masculines, jadis glorifiées. Ainsi, dans ce WW, tous les personnages masculins sont réduits à des caricatures. Aussi bien le "Villain", que le boyfriend de WW. En revanche, le personnage féminin qui souhaite plaire à la gente masculine est, lui, doublement négativisé. Cette femme est d'abord présentée de manière extrêmement caricaturale, puis, fondamentalement mauvaise. Elle commence comme gaffeuse invétérée, puis finit par empêcher l'avancée de la Justice, et jouer sans vergogne le jeu du méchant. Le plus désolant dans ce glissement idéologique de Jenkins, est le caractère insignifiant de son projet. Le précédent Wonder Woman, sans être lumineux, tenait au moins la route par son côté logique et vraisemblable, tant des situations que des actions, non dépourvues d'un certain réalisme. Ici, le projet scénaristique, s'apparenterait plus à un conte pour enfant : Aladin et son génie de la Lampe Magique. Pas inintéressant au début, les choses, très vite, partent en vrille. Car, la psychologie, les réactions des uns et des autres, sont puériles. Peu de vraisemblance dans le développement en cascades des catastrophes, les prouesses physiques de WW, découvrant les joies du vol et circonvolutions en haute altitude sont longues, et ennuyeuses, quant aux scènes de baston, elles sont interminables et désespérément banales. Bref, l'ensemble, est tout simplement un calvaire.