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    The Third Murder
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    90 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2018
    Il est toujours intéressant de voir un cinéaste quitter sa zone de confort et se lancer de nouveaux défis en s'attaquant à un registre différent. Voici donc Hirokazu Kore-eda, le chantre de la famille, plus ou moins dysfonctionnelle, sur le terrain du thriller judiciaire dans The Third Murder, qui n'est pas sans rappeler les romans de l'américain Michael Connelly, au moins dans cette volonté de suivre au plus près le travail effectué par les avocats de la défense. Cependant, il ne s'agit pas d'un énième film de procès, le cinéaste intégrant de courtes scènes d'audience dans le seul but d'éclaircir ou d'obscurcir, c'est selon, certains éléments clé de l'intrigue. Du suspense, il y en a beaucoup dans The Third Murder, notamment en matière psychologique, avec le profil de l'accusé, plutôt changeant et insaisissable. Son "duel" avec l'avocat qui le défend est passionnant, culminant dans une scène de parloir, vers la fin du film, qui joue avec virtuosité des reflets des visages sur la vitre. Au-delà de ses thématiques de thriller qui sont la base du film, bien d'autres sujets sont en creux, jouant des parallèles entre les trois principaux personnages : l'accusé, l'avocat et la victime, tous les trois pères inadaptés dans leurs comportements, et se sentant coupables, au moins pour les deux premiers. Comme quoi, même dans un genre bien codifié, le cinéaste japonais n'oublie pas ses thèmes favoris. Dans ce film très riche, la quête de la vérité s'oppose à une définition incontestable et obéit à une réalité subjective. Existe t-elle vraiment, s'interroge Kore-eda qui a beaucoup regardé le Rashomon de Kurosawa. Par ailleurs, le traitement documentaire du fonctionnement de la justice est particulièrement captivant avec des cadrages, un découpage des scènes, un montage et une esthétique générale assez inspirés des grands films américains des années 50. Il y a énormément de coups de théâtre et de rebondissements dans The Third Murder mais au-delà, ce qui rend l'oeuvre excitante, c'est son atmosphère, humour, poésie et onirisme ne sont pas absents, et son intelligence narrative constante. De la très belle ouvrage, stimulante pour l'esprit du spectateur.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 372 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 avril 2018
    Hirokazu Kore eda, change de style et de discours....On est dans un registre plus grave, voire terrible......Pendant deux heures, les dialogues fouillent l'âme d'un assassin pour en extraire une substantifique moelle de l'humanité.....Challenge parfaitement réussi, et attendez vous à être assommé par la vérité qui se dégage à chaque instant.....Que ce soit sur le
    meurtre, la corruption, le mensonge, les dialogues sont implacables......Il sont je le répète terribles et noirs, et les quatre ou cinq personnages, semblent échangé leur culpabilité par rapport cette vérité difficilement contestable....." Tout le monde ment" Le film plus il avance démontre cela de façon presque "mathématique"....L'âme nippone est sombre qu'on se le dise...
    Le titre s'explique peut être par le fait que le criminel va exposer trois versions de son crime......"The third murder" .....les assertions se succèdent et se balaient les unes les autres jusqu'à une conclusion ultime......On est dans le psychologique dramatique, et le tout résonne comme Shakespeare (c'est ce que j'écris quand la vérité est insupportable)....Je dirais âmes sensibles abstenez vous , on a parfois envie de ne plus réfléchir....Côté technique le film a de beaux passages et d'autres plus conventionnels et sans grand intérêt.....A mon avis le film est très abouti, autant au niveau psychologique que policier, mais devant tant de vérités distillées, il faut parfois garder le "moral".....Je conseille fortement
    coperhead
    coperhead

    26 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2018
    Kore Eda a réaliser dans un genre différent de son style habituel un film noir d'une grande virtuosité. Le réalisateur va brouiller sans cesse les pistes avec les trois aveux différents que va faire le meurtrier présumé 'la vérité étant a chaque fois remise en cause. Kore Eda en profite aussi pour montrer les rapports compliquées entre les individus dans la societe japonaise notamnent entre les pères et leurs filles . De plus des sequences sont magistrales comme dans la dernière confrontation entre l avocat et le coupable ou les deux visages sont superposées dans la vitre.Seul bémol la lenteur de l'ensemble qui peut en derouter plus d'un.
    selenie
    selenie

    6 331 abonnés 6 203 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2018
    Un drame judiciaire et psychologique où faux-semblants et mensonges, voir manipulations permettent au cinéaste de questionner sur la justice et, surtout, sur la Peine de Mort (rappelons qu'elle existe toujours au japon où 80% des gens sont encore pour). Dans un premier temps on pense très fort au concept du film "La vie de David Gale" (2003) avant de s'apercevoir qu'il y a encore pas mal de couche de lecture. Le premier bémol vient du rythme. Monocorde et donc assez ennuyeux surtout pour une affaire qui doit être sous tension. Alors qu'il en est rien bien évidemment. Un très bon film auquel il manque juste un peu de passion.
    Site : Selenie
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    599 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2019
    Ce film relatant un procès au japon sort totalement du sous-genre (affaire policière dévoilée au tribunal), il s’intéresse tout autant à l’accusé qu’à son avocat et au strict minimum aux faits réels. Ce qui fait qu’il est difficile à suivre et qu’une seconde vision s’impose pour en découvrir toutes ses richesses. Kore-Eda est un grand cinéaste intelligent et rigoureux, il est avare d’explications. Il faut bien écouter, bien regarder et connaître un minimum d’art cinématographique pour tout comprendre sans se tromper. The third murder est une sorte d’huis clos entre deux hommes, l’un voulant sauver la tête de l’autre pour justifier sa réputation et l’autre voulant racheter ses fautes quitte à y laisser sa vie. Tout cela débouche sur un chef d’œuvre difficile d’accès mais que l’on a envie de redécouvrir et d’en discuter avec des amis. ''The third murder'' procure un plaisir à retardement tant il est austère. Question spectacle et ressentis immédiats c’est le contraire de ‘’notre petite sœur’’ mais la même rigueur y est présente. C’est un grand film qui n’a qu’un seul défaut : ne pas enthousiasmer le spectateur à sa sortie de salle.
    Ti Nou
    Ti Nou

    508 abonnés 3 505 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2019
    L’espace d’un film Kore-Eda délaisse les histoires de famille pour s’attaquer au drame judiciaire. Il s’interroge sur la notion de justice, rendue par des hommes faillibles, de peine définitive alors que la vérité peut échapper.
    vidalger
    vidalger

    325 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2018
    Pour qui a déjà eu le bonheur de voir les précédents films de Hirokazu Kore-eda et notamment les magnifiques "Après la tempête" , "Tel père, tel fils" ou encore Still walking", ce nouvel opus du maître japonais des sentiments diffus, de la famille et de l'élégance des images confirme, si nécessaire, l'absolue maîtrise de son art. Et pourtant, cette intrusion dans l'univers du polar ne nous convainc pas totalement. La lenteur de l'approche des personnages plombe le rythme que l'on aurait souhaité plus soutenu que dans les films purement psychologiques du réalisateur. L'interprétation impeccable, jusqu'aux rôles secondaires, la beauté des images, l'intelligence des plans, la finesse du scénario compensent ce petit défaut.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 779 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2024
    Révision dans la foulée de l'innocence: Kore-eda avait concocté un Anatomie d'une chute avant l'heure!
    C'est brillamment obscur, car volontairement semblerait-il, nous ne saurons pas qui a tué qui, seulement qui a été tué reste certain!
    La charge contre le système judiciaire est en revanche pleinement assumée par le réalisateur. Le procès doit avoir une conclusion rapidement, on ne va pas tergiverser une éternité avec un accusé qui a avoué et qui de plus est un récidiviste…
    Le jeu du chat et de la souris fait écho également au récent Procès Goldman, pas sur le plan politique, mais plutôt sur un terrain philosophique entre l'accusé et son avocat: quel vie mérite d'être vécue? Quelle personne ne méritait pas vraiment de vivre?
    Koji Yoshuko est impérial, et les face à face dans le parloir filmés en long plan fixes, jouant des reflets de la vitre, sont d'une densité émotionnelle inattendue. Et dans un scène finale, les deux profils vont venir s'aligner, dans une image audacieuse d'identification.
    Le puzzle joue de l'incertitude autour de la fille du petit patron assassiné lors de la première scène. Violent? Abuseur social ou sexuel?
    Voilà un long métrage dense, parfois un peu trop bavard, et qui prétend garder tout son intérêt lors de visions successives. On aurait tendance à le croire. Kore-Eda ne promet certainement sans raison.
    DVD vo - janvier 2024
    didbail
    didbail

    31 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2020
    Kore-eda abandonne les films familiaux mais pas sa sensibilité. Avec The Third Murder, il nous livre encore une fois une oeuvre passionnante, où la vérité est toujours fluctuante. Il s'interroge et nous interroge sur le droit qu'un homme a d'en juger un autre. Il affirme qu'il n'y a pas de vérité et que tout jugement est donc entaché d'erreur.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 386 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2018
    Presque tous les films de Hirokazu Kore-eda sont présentés dans les plus prestigieux festivals. « Tel père, tel fils » a été le Prix du Jury de Cannes 2013 et « Une affaire de famille » est la Palme d’Or 2018 par exemple. Présenté en particulier au Festival du film policier de Beaune et la Mostra de Venise « The Third Murder » met en scène un grand avocat chargé de défendre un homme accusé de vol et d’assassinat et dont la peine de mort l’attend assurément. Au fil de l’enquête, l’avocat se met pourtant à douter de la culpabilité de son client. Le cinéaste excelle dans le genre polar en ficelant son intrigue de sorte à ce que nous doutions sans cesse sur la culpabilité de l’homme. Le film pousse plutôt à la réflexion sur la véritable justice et son sens éthique. Ne vous attendez pas à de larges séquences visant à éclaircir votre pensée, « The Third Murder » est une longue piste complexe dont les vérités se trouvent entre les paroles et les non-dits. Brillant.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Roub E.
    Roub E.

    983 abonnés 5 015 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2019
    The Third Murder est un polar qui m’a beaucoup plu car il est tout en nuance. Montrant la vérité de manière grise, il évite le manichéisme de fort belle manière. Très bien interprété, doté d’un scénario original ce fut pour moi un belle découverte.
    brunocinoche
    brunocinoche

    96 abonnés 1 106 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2018
    En mettant en scène une trame policière, beaucoup ont pensé que Hirokazu Kore-eda changeait de style.
    A tort, car le cinéaste japonais est moins intéressé par l’intrigue policière que par les relations familiales entre les personnages.
    Il scrute et évoque les relations entre l’avocat et son père, entre la fille de la victime et ses parents, mais aussi les relations plus complexes qui se nouent par transfert ou identification.
    Ce scénario riche et complexe peut dérouter par la lenteur de son récit mais la mise en scène, faussement classique, est forte et élégante, notamment lors des têtes à tête ente l’avocat et l’accusé.
    Un film beau et intelligent.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    59 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2019
    Super film qui nous vient de lest comme d’habitude malgré quelques longueurs, l’intrigue est au rendez-vous bon film
    Fabien S.
    Fabien S.

    561 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2020
    Un très bon thriller japonais sur trois meurtriers . Une bonne enquête policière avec de bons acteurs nippons.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 164 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 décembre 2022
    Les films de procès sont légion. Ici, c’est celui de Misumi [Kōji YAKUSHO et qui jouait le rôle principal dans « Cure » (1997) de Kiyoshi Kurosawa], 58 ans, qui a avoué le meurtre de son patron (dont il brule ensuite le corps et vole le portefeuille) qui venait de le licencier. Il est défendu par l’avocat Shigemori (Masaharu FUKUYAMA), originaire de Rumoi, sous-préfecture de l’île d’Hokkaidō et dont le père, juge, avait condamné à 30 ans de prison Misumi. Ce dernier change sa version des faits au cours des entretiens en prison puis au cours du procès. Le film rappelle « Autopsie d’un meurtre » (1959) d’Otto Preminger et même « Rashōmon » (1950) d’Akira Kurosawa, qui montrent que la Vérité n’existe pas, d’autant qu’ici, Misumi n’est pas le seul à mentir. Le réalisateur apporte sa touche personnelle en introduisant l’importance de la filiation (Misumi a une fille de 36 ans, l’avocat une adolescente de 14 ans et le patron décédé, Sakie, lycéenne) et l’absence de liberté quant à la naissance (ce dont regrette Misumi, estimant n’avoir pas dû naitre, à cause du mal qu’il a fait). Le film est bien construit, parfois un peu lent et où les scènes de parloir sont bien filmées (d’abord champ contre champ puis en plan général de profil et enfin à travers les reflets de l’accusé et de l’avocat sur la vitre qui les sépare.
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