Une bouffée d'air pur...
On reste un peu euphorique après la projection, comme grisé légèrement par des bulles de champagne ou une ascension en montagne. C'est la faute au bio et aux nombreux témoignages qui montrent que là où il y a une volonté, la population peut aller contre le "tout marchand" et le "tout chimique", même si ce n'est encore qu'à la marge. Cela peut partir d'initiatives individuelles, de programmes municipaux, de fertilisations croisées entre les pionniers et les suiveurs de bon gré. Peu importe, à l'heure où l'interdiction d'usage des pesticides dans les collectivités locales entre en application, il est utile et bon de savoir et faire savoir que ce n'est pas juste l’œuvre d'"écolos-bobos" en mal de dictature sur nos communes (comme certains grincheux pourraient le dire) mais que d'autres y ont pensé et fait plus qu'y penser depuis longtemps, qu'ils sont prêts à enseigner la façon dont ils s'y sont pris, et que c'est globalement mieux pour tout le monde (sauf Bayer, Monsanto et consorts). Que le sujet déborde sur la restauration collective bio avec une belle tribune pour des élus et un vrai langage politique d'écologie, cela allait de soi et là aussi, on voit la démonstration par l'exemple que c'est possible, qu'on peut se préoccuper à la fois de son voisin, de la nature, de la santé des enfants et de son propre bien-être.
De jolies animations graphiques, un chouïa trop longues permettent de suivre les déplacements de l'enquêteur sur le terrain, du Nord au Sud, et d'Est en Ouest. Magnifique utilisation des drones pour les prises de vue aérienne et très bonne musique d'arrière plan sur ces images.
Un petit bémol pour le premier témoignage: que le jardinier des potagers du Roy (à Versailles) trouve utile d'avoir à sa disposition un hôpital en cas de nécessité, je n'y vois aucun inconvénient. Qu'il compare cette possibilité à la possibilité d'utiliser des produits dits "phytosanitaires" (de l'agrochimie en fait) "en cas de pépin" montre que même dans les consciences évoluées, il est encore possible de progresser et de sortir de la posture "je contrôle tout" (quitte à faire des gros dégâts autour) pour aller vers une compréhension systémique plus fine comme celle qu'évoquent les images sur lesquelles vient s'imprimer son propos (butinage de fleurs). Non, les actions brutales sur la nature ne sont pas nécessaires, elles ne sont pas souhaitables et en vérité elles sont contreproductives à terme, vu que le symptôme sur lequel on s'est acharné pour l'éradiquer n'a pas permis de comprendre ce qui lui avait donné naissance. Finalement, l'homme a encore beaucoup à apprendre, dans son corps et autour. La bonne nouvelle, c'est que la connaissance et la compréhension sont déjà là, disponibles, à portée de main.