Franchement je comprends mal le concert de louanges de la presse.
Dans Pentagon Papers, il y a deux films: l’un sur le rapport de force entre la maison blanche et les journaux. Il résonne avec le président actuel, la liberté de la presse, tout ça tout ça. Soit. Tom Hanks mène la danse. Mais ce film-là n’a ni tension particulière, ni suspense, ni intérêt d’enquête ( comme Les hommes du président par exemple), ni tension. Pas de vrais personnages non plus, les acteurs seraient tous plus ou moins interchangés que cela ne changerait pas grand chose. La problématique, intéressante mais qui ressemble à une porte ouverte, est traitée pépère et un peu en surface. Historiquement vous n’apprendrez pas grand chose, et si saviez que le bureau ovale a servi de repaire à d’infames malandrins et à des menteurs, vous saviez l’essentiel.
Le deuxième film est un film féministe sur la propriétaire du journal, veuve, qui a du mal a trouver sa place parmi les vieux hommes conservateurs du conseil d’administration qui la regardent d’un mauvais oeil. Le récit l’amènera à s’affirmer. Bienveillant, mais un peu sucré. Ce film aussi résonne avec l’actualité et l’égalité hommes femmes, inutile de s’étendre. Eh bien ce film là a les mêmes défauts que l’autre : pas de réél personnage, pas de réélle tension, les relations entre les personnages sont un peu simplistes, les problématiques, vites écrites, vites filmées, ressemblent à une évocation plus qu’une immersion. Il semble que le script manque de travail, de détails, de moments clé, de tension, de personnages. De sorte que des deux films dans le film, aucun n’est vraiment passionnant. C’est donc un peu dommage.
Du côté de la mise en scène, c’est sage, très sage. Je ne me rappelle plus guère qu’un plan. Spielberg a cessé de vouloir en mettre plein les yeux, d’accord, mais cela me fait rester sur ma faim.
Je suis un peu sceptique aussi sur la reconstitution de l’époque, l’ensemble de maquillages, costumes, décors et coiffures m’a paru un peu toc, il faut reconnaître. J’ai bien du mal à croire à Bruce Greenwood en MacManara avec les cheveux gominé...un symbole du film. Et la musique, je ne saurais vous dire s’il y en avait une… Mais le film n’est pas mauvais. C’est juste que… il est comme ça.