Mon compte
    La Révolution silencieuse
    Note moyenne
    4,2
    1286 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Révolution silencieuse ?

    114 critiques spectateurs

    5
    32 critiques
    4
    59 critiques
    3
    22 critiques
    2
    1 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Wilde
    Wilde

    27 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2018
    En dépit de l'académisme glaçant de la réalisation, le film s'avère plus efficace qu'il ne paraît et est même très prenant distillant une montée en puissance pour mieux faire passer le message. Ce genre de films que l'on devrait passer dans les écoles quand on étudie le communisme et l'oppression des politiques pour surveiller sa population, scrutant les faits et gestes afin de ne rien laisser passer et tout contrôler afin qu'il n'y ait aucun faux pli sur cette gigantesque nappe rouge. Ici, nous assistons aux prémices du régime de la RDA, de la Stasi et ses méthodes d'intimidation et menaces alors que le mur de Berlin n'est pas encore dressé. Les jeunes acteurs y sont pour beaucoup, ils rendent chacun de leurs personnages attachants et font que que l'on s’apitoie sur leur sort et que l'on craint pour eux. Un long métrage qui, à défaut de révolutionner le genre, est de ces œuvres nécessaires.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    48 abonnés 744 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2018
    Une mise en scène classique mais efficace qui ne brille pas d'originalité mais se met au service d' une histoire vraie digne d'intérêt. Les décors et les comportements sont-ils conformes à la réalité de 56, peut-être pas tout à fait, mais cela est secondaire. Il y a bien sur les gentils lycéens idéalistes d'un coté et la méchante machine communiste de l'autre. Heureusement que le scénario a été enrichi de quelques histoires personnelles plus complexes, fruits d'un héritage tout proche - à savoir le rôle de leurs parents pendant la guerre ou au moment de l'installation des soviétiques. La pression pour faire céder ces adolescents est purement psychologique, perverse, mais jamais violente à l'écran. Même l'arrestation d'un marginal qui les héberge se passe en off. Celui-ci avait expliqué à ses "visiteurs du soir" que tout le monde a besoin pour survivre d'adhérer à quelque chose, telle une religion, au socialisme ou autre, sinon il est identifié comme anarchiste, et ça les systèmes n'aiment pas vraiment! Le mérite de Kraume est de nous plonger dans une période méconnue, mais au combien douloureuse, celle de la reconstruction allemande après la folie nazi, et les règlements de comptes de la fin des hostilités. Un beau complément après avoir visité récemment Berlin. Ciné - mai 2018
    Jorik V
    Jorik V

    1 208 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mai 2018
    Allemagne de l’Est, 1956. Des étudiants apprennent par hasard via des canaux d’information provenant de l’Ouest, qu’une révolution anti-socialiste a lieu en Hongrie. Ils décident en soutien à la jeunesse hongroise d’adopter une minute de silence. Un choix de jeunesse qui aura des conséquences graves marquant leurs vies à jamais. Ce fait divers avéré semble avoir autant d’intérêt historique, en mélangeant les petites et la grande Histoire, que pour la résonance qu’il peut avoir aujourd’hui dans certains zones du monde où la liberté d’expression est muselée. La reconstitution de l’Allemagne de l’Est d’après-guerre est fidèle à ce qu’on peut en imaginer. Froide, terne, grise et où l’on sent le poids de la politique socialiste issue de l’U.R.S.S. Quant à la réalisation, si elle est assez dynamique, elle est revanche purement illustrative et se fond un peu trop dans les règles classiques d’antan.

    En outre, « La révolution silencieuse » capote un petit peu au démarrage. La décision de mettre en place cette minute de silence et la présentation des personnages n’est pas proprement exemplaire à l’image et souffre de quelques carences narratives. On a du mal à comprendre les raisons poussant chacun des personnages à agir de la sorte et pourquoi cette affaire prend si vite une tournure importante. Le choix de resserrer l’intrigue sur quatre ou cinq élèves permet de rythmer le récit et de ne pas s’éparpiller. Mais même si l’interprétation des jeunes acteurs est irréprochable, il manque peut-être un ou deux personnages à mettre en avant dans cette classe pour pouvoir avoir un échantillon représentatif des caractères face à une telle situation. Sans pour autant que cela fasse catalogue des psychologies, ce que le film évite intelligemment. Tout comme il fait le choix brillant et intéressant de prendre le contrepoids des adultes (personnel de l’école, parents, dignitaires du mouvement, …) face à celui des adolescents.

    Passé la première demi-heure un peu hésitante le film, et les enjeux qui vont avec, se fait plus intéressant, plus prenant. A la manière d’un thriller, ce film allemand dénonce les rouages de la propagande de l’époque qui passait déjà par l’école. Le parti voulait tuer dans l’œuf toute tentative de liberté d’expression, d’où les proportions prises par cette affaire à priori si anodine. On ausculte ici le passé d’un pays divisé en deux par une guerre avec application, ce qui en fait un film instructif et passionnant. En effet, plus les enjeux deviennent importants et plus l’étau se resserre sur ces jeunes gens, plus l’émotion nous gagne et l’intérêt pour cette affaire augmente. Le poids de l’histoire et de grandes notions telles que la culpabilité, la soumission ou encore la trahison sont mises en branle avec brio. « La révolution silencieuse » apparaît alors comme un film nécessaire, intelligent mais aussi divertissant. Une bonne surprise.

    Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
    elriad
    elriad

    387 abonnés 1 795 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2019
    Un film au sujet ubuesque incroyable et pourtant tiré d'un fait divers, qui renvoie aux années troubles de l'après-guerre et de son découpage entre alliés d'un Berlin pas encore séparé par un mur. Fort, troublant, il prouve que le mot " dictature" possède un véritable sens, et que l'utiliser à mauvais escient comme chez certains qui manifestent chez nous aujourd'hui, n'en connaissent pas véritablement le sens !!
    Cinememories
    Cinememories

    444 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 novembre 2020
    N’est pas Peter Weir qui veut. Nous sommes bien à l’opposé de ce que l’on pourrait sous-entendre dans un titre de film symbolique. Lars Kraume n’exploite pas le silence en réalité, mais bien la parole d’une jeunesse engagée. Il revient deux ans après la traque judiciaire de « Fritz Bauer, un héros allemand », où il dépeint un peu plus l’Allemagne d’après-guerre. Loin d’un mur érigé mais proche d’une frontière au rideau de fer, le réalisateur nous confine sous l’influence soviétique en pleine Guerre Froide. Il s’agit évidemment d’un moment de doute qui naît de l’intérieur. Et ce témoignage justifie, avec une certaine lucidité, qu’il reste bien des actes courageux à reporter ou à balancer.

    Une nation divisée et sous l’emprise d’un socialisme grandissant, c’est une réalité qui rattrape une classe terminale de Stalinstadt. Le postulat de départ nous conduit inévitablement à leur rencontre et à leur vitalité. Cependant, leur avenir est compromis après un acte de protestation, qui devient une affaire d’Etat. Leur minute de rébellion constitue l’enjeu majeur de ce récit qui n’insuffle pas plus que cela le sentiment d’être « inspiré de faits réels », que l’on peut clamer à tout-va et sans pertinence. Kraume l’accepte donc habilement, quitte à finir dans un pseudo teen-movies et cousin du « Cercle des Poètes Disparus ». C’est ce que l’on reconnaît dans la mise en scène, faiblement expressive et qui préfère laisser des comédiens se libérer. Et en se baladant dans ce portrait régressif et sobre de la RDA (République Démocratique Allemande), il reste des détails qui fascinent et qui interpellent par un premier degré ludique.

    La tension nous saisit dès la première scène, soulignant une méfiance et un contrôle qui ampute les habitants d’une certaine liberté et d’une libre-pensée. L’idéal socialiste prend ainsi le revers de sa propre démarche, par le biais d’une jeunesse plus libre et plus unie que jamais. Cette prise de conscience, on la retrouve à plusieurs reprises, par la désinformation et le rituel d’endoctrinement. Mais on passe surtout au cinéma, furtivement et non innocemment. Ce qui révèle notamment à Theo (Leonard Scheicher) et Kurt (Tom Gramenz), une réelle dimension politique, chose qu’il n’était pas permis d’entrevoir dans un cahier de cours ou chez soi. Ce nouveau gouvernement cache bien des cicatrices, mais les remet maladroitement au goût du jour, car l’esprit de contradiction devient de plus en plus net qu’il en devient logique et irréversible. Quelques retenues tout de même, pour une écriture sans doute trop convenue, voire prévisible, et ce malgré les nuances qu’apportent les personnages, torturés par le drame familial et leur désir de passer le baccalauréat, clé de voute et ode à la maturité.

    Là où tout semble partagé dans l’intérêt commun et où la collectivité devrait primer, il n’en est rien. L’individualisme est en soi une preuve de protestation qu’il conviendrait de mâter. Dans « La Révolution Silencieuse » (Das schweigende Klassenzimmer) des 19 lycéens en cause, naîtra un véritable sentiment de douleur. Et le film évoque avec plus d’efficacité cette séparation dans un dernier acte qui tranche et qui saisit l’opportunité de ne pas virer vers le mélodrame classique. Il y a un temps pour une transition parfois grossière, mais qui ne la surligne pas plus qu’il ne le devrait. L’aventure se conclut comme il se doit, dans le silence, la subtilité et la furtivité.
    poet75
    poet75

    258 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2018
    Les films venus d’Allemagne ne sont pas légion sur nos écrans et, bien souvent, quand il en paraît un, il s’agit d’un film basé sur des faits réels survenus au cours du passé trouble et compliqué de ce pays et, en particulier, de celui de l’ex-RDA. C’est le cas, à nouveau, avec cette œuvre de Lars Kraume dont l’action se situe dans le Berlin-Est de 1956. Le Mur n’ayant pas encore été construit, il est encore relativement facile (quoique toujours risqué, car les contrôles sont automatiques) de passer du secteur est au secteur ouest de la ville. C’est ce que font, régulièrement, Kurt et Leo, deux lycéens qui, prétextant une visite au cimetière où est enterré le grand-père de l’un d’eux, vont voir au cinéma des films interdits de diffusion du côté de Berlin-Est.
    C’est au cours d’une de ces escapades qu’ils découvrent à l’écran des images de l’insurrection de Budapest et de la répression soviétique. De retour dans leur lycée, ils persuadent sans trop de peine leurs camarades de classe d’observer une minute de silence en hommage aux victimes de Budapest au début du cours d’histoire. Votée à la majorité des voix, cette décision est adoptée et mise à exécution, au grand désarroi du professeur. Cela aurait pu en rester là, mais non, dans un pays tel que l’ex-RDA, la rébellion silencieuse des élèves entraîne de terribles conséquences. L’affaire ne parvient pas seulement aux oreilles du directeur, mais met en branle une enquête des plus répressives et des plus insidieuses afin de repérer les meneurs et de les sanctionner. Cela prend de telles proportions que le ministre de l’éducation nationale en personne se croit tenu d’intervenir.
    En s’inspirant de ces faits aux lourdes répercussions, Lars Kraume a réalisé un film de facture très classique, presque académique. Néanmoins, malgré son allure très conventionnelle, l’histoire passionne, ne serait-ce qu’à cause des nombreux dilemmes et enjeux qui y interviennent. Pour plusieurs des lycéens de cette époque et de ce lieu, c’est le rapport au père qui se révèle extrêmement complexe, l’Allemagne sortant à peine d’une guerre à laquelle ont participé de nombreux hommes. Les enfants savent-ils vraiment ce qu’ont fait leurs pères pendant les années de guerre ? La grande question qui traverse tout le film, c’est celle de la vérité et du mensonge. Non seulement parce que les pères ont peut-être menti à propos d’eux-mêmes, mais parce que les lycéens eux aussi, harcelés par les enquêteurs qui veulent savoir les noms des meneurs de la minute de silence, se trouvent confrontés au choix de la vérité et du mensonge. À plusieurs reprises, au cours du film, il suffirait peut-être de mentir pour que cessent les poursuites à l’encontre des élèves. Placés devant ce dilemme, quels choix font-ils ? Jusqu’où sont-ils capables d’aller au nom de la vérité ? spoiler: Parmi eux se trouvent deux sœurs dont l’une porte une croix autour du cou. À l’enquêtrice qui la questionne à ce sujet tout en essayant de ridiculiser la foi chrétienne et qui lui demande si elle croit en Dieu, elle ne craint pas de répondre par l’affirmative. Car, en fin de compte, quoi qu’on fasse, c’est toujours la vérité qui a le dernier mot !
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    166 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mai 2018
    Comment un petit acte de protestation, 2 min de silence, est devenu une affaire obligeant un ministre à intervenir : c'est ce que nous raconte ce film basé sur l'histoire vraie de ces lycéens en terminal. Le scénario est vraiment bien construit car il présente différents points de vues et ce que chacun peut gagner ou perdre, les moyens de pression des dirigeants communistes similaires à ceux employé par les nazis et la solidarité et la fraternité que ces jeunes défendent coute que coute. On n'est vraiment emporté avec eux et on comprend les choix de chacun nous laissant libre d'avoir notre propre avis. La réalisation est maitrisée, aucun faux pas. Les acteurs sont tous très bons et nous permettent de ressentir beaucoup d'empathie. La bande son est sublime et colle au sujet. Un excellent film sur l'histoire difficile et chaotique allemande.
    tupper
    tupper

    120 abonnés 1 322 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2018
    Le film rend parfaitement la progression dramatique de cette histoire. Au point que pendant presque 1h on a du mal à saisir le véritable enjeu tant les faits semblent anodins. Et pourtant cela vaut le coup de tenir car la tension qui s’installe ensuite nous révèle le véritable climat de ce lieu et de ce temps. On est entraîné aux côtés de cette classe dans une situation qui les dépasse. Leur défiance au départ futile se muant en une lutte noble et solidaire pour la justice et la liberté qui suscite l’attachement et l’émotion.
    jeff21
    jeff21

    54 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2018
    Excellent film sur la guerre froide et ses déboires en Allemagne de l'Est et dans le contexte de la révolution en Hongrie en 1956. Histoire vraie d'une classe en prepa bac en ébullition et révolte face aux événements. Une vraie réussite. Du grand cinéma.
    Stéphane C
    Stéphane C

    54 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2018
    Un climat délétère règne tout au long de ce film qui fait état - en écho à la tentative de soulèvement hongrois - d’une jeunesse allemande de plus en plus contestataire vis à vis l’alignement résultant du Kominform, et ce 5 ans avant la construction du mur de Berlin.
    Propagande, menaces, extorsion d’aveux par le chantage ..., Lars Kraume distille une tension continue et dresse un puissant réquisitoire contre ceux qui ont servi un système et renié leurs principaux idéaux de la manière la plus abjecte ... un film passionnant !
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2018
    Un film allemand ? Et pourquoi pas ? Voilà qui n'est pas si commun que cela. Un film en outre évoquant un épisode peu connu de l'Histoire allemande, à l'époque où les deux Allemagnes sont à couteaux tirés, où deux idéologies se font face, où à l'est les comportements suspects font l'objet d'une surveillance et parfois d'une impitoyable répression, et ce avant même que le mur de Berlin ne soit construit. Nous sommes donc en 1956. Un groupe de lycéens est-allemands ayant eu connaissance de l'insurrection de Budapest et de la sanglante répression qui s'en est suivie, va avoir le courage et l'audace de respecter durant un cours d'Histoire une minute de silence en mémoire des victimes des troupes soviétiques. L'affaire va prendre une tournure à laquelle les jeunes ne s'attendaient pas : les plus hautes autorités vont intervenir et chercher le coupable, l'horrible contre-révolutionnaire qui a pris l'initiative de la minute de silence. Dès lors, les menaces vont se succéder ainsi que les chantages les plus odieux. Le film est en fait adapté du récit d'un de ces jeunes qui, ayant fui à l'ouest, a relaté les faits qui ont alimenté cette "révolution silencieuse". Incontestablement le scénario adopte un registre dramatique - quoi de plus normal ? - mais aussi pathétique, voire mélodramatique. Et voilà où l'on peut trouver à redire, d'autant que la musique sollicite par des effets un peu faciles l'adhésion du spectateur au propos du cinéaste. On se fût en outre passé de l'épisode amoureux au cours duquel on voit une jeune lycéenne tiraillée entre deux des meneurs de la sédition. Cette surcharge narrative a de quoi desservir le propos d'ensemble, au demeurant fort intéressant et respectable, en éloignant le spectateur de ce qui constitue l'essentiel. Il n'empêche que cette page de l'Histoire allemande est illustrée par des acteurs fort jeunes souvent filmés en gros-plans et dont la présence est des plus convaincantes. C'est cette force de la jeunesse que le réalisateur Lars Kraume a voulu mettre en évidence en montrant que l'avenir d'un pays passe par des jeunes conscients des enjeux de l'Histoire et qui peuvent par leur courage et leur solidarité faire basculer le destin d'une nation. Un propos on ne peut plus noble et qui conserve toute sa force et son actualité.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    53 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2019
    Dans une Allemagne scindée en deux, l'éveil des jeunes consciences se heurte à la bien-pensance. S'affranchir de la répression pour exister.
    domit64
    domit64

    31 abonnés 230 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mai 2018
    Allemagne de l’Est 1956, des lycéens décident de faire une minute de silence en classe en hommage à leur idole (un joueur de foot) qui serait mort lors des événements de Budapest.
    De cet acte anodin débute une chasse aux « meneurs », en découle les non-dits, les secrets familiaux et les mensonges d’état.
    Un film rare, à voir absolument.
    (Le cercle des poètes disparus en RDA selon ma fille !)
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 198 abonnés 4 008 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mars 2018
    En 1956, après le Troisième Reich, l’Allemagne est toujours divisée en deux. Le Mur n’étant pas encore construit les deux Allemagne se considéraient comme une société à part entière. A l’Est, en RDA, une classe s’apprête à passer son bac. Ces 19 élèves de Stalinstadf décident de faire une minute de silence en hommage aux révolutionnaires hongrois durement réprimés par l’armée soviétique. Mais cette minute devient une affaire d’Etat, puisque le ministre lui-même se déplacera pour les punir. Malgré les menaces qui iront très loin, les élèves vont devoir faire preuve de courage et de solidarité au nom de leur liberté de penser et leur dignité. C’est un film bouleversant que nous offre Lars Kraume. Ce fait historique réel est retransmis avec une fidélité déconcertante et nous la devons beaucoup à ces jeunes comédiens qui brillent de conviction pour leur rôle. Bien au-delà du témoignage, La Révolution Silencieuse est un pamphlet contre l’insurrection.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    HamsterPsycho
    HamsterPsycho

    95 abonnés 1 180 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mai 2018
    Ce film n'était pas dans mes priorités de visionnage, pour être honnête. Et puis les rares critiques que j'ai vues et entendues (rares car ce film n'est clairement pas mis en avant dans les médias sauf exception) m'ont décidé à aller le faire. Et je n'ai absolument pas regretté. Sans même déjà analyser le fond, le film montre une grande maîtrise de réalisation et de direction des acteurs. L'intensité est là, le suspense se renforce à mesure que l'histoire avance, alors que nous ne sommes partis que d'une simple minute de silence. Enfin, ce qui nous paraît simple, à nous. Le film aborde à travers l'auto-biographie d'un des élèves les conséquences monumentales et imprévisibles de la minute de silence observée par une classe de terminale en hommage aux Hongrois se rebellant contre l'ordre soviétique. Le film pose beaucoup de questions, parmi lesquelles qu'est-ce que le fascisme : une position politique clairement identifiable comme le socialisme, le républicanisme, ou ne serait-ce pas en réalité un mode d'exercice du pouvoir et qui donc peut aussi bien être l'instrument du nazisme que de toute autre organisation politique de quelque bord qu'elle soit. L'ambiance reconstituée et l'implication des acteurs nous fait plonger tout entier dans ce drame et cet entre-deux d'une génération de jeunes allemands pris entre deux feux, irresponsables de la situation qui les a précédé mais en subissant touts les effets, aussi funestes soient-ils, prisonniers des mensonges des aïeuls et instruments des appareils politiques. Un film à mettre devant tous les yeux.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top