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    Notre enfant
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Notre enfant" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Il y a quelques années, Diego Lerman a été contacté par l'une de ses amies qui lui a raconté tout le cheminement qu’elle avait dû emprunter pour adopter, seule, un enfant. Le metteur en scène a alors gardé ce récit en tête et lorsqu'il a terminé Refugiado, son précédent film, il s'est souvenu de ce témoignage et s'est dit qu'il pouvait être intéressant d’écrire un scénario en utilisant le même dispositif narratif que dans ce long métrage, mais en l’inversant. Il se rappelle :

    "En effet, Refugiado s’attachait à une mère et à son fils qui tentaient de fuir un père violent – il s’agissait donc de la désagrégation d’une famille. En revanche, Notre enfant retrace le périple d’une femme qui veut devenir mère, à tout prix, et de son combat désespéré pour fonder une famille. Mais ce qui m’a semblé le plus intéressant au cours de l’écriture, c’est la dimension morale de cette histoire. À mes yeux, Notre enfant est un road-movie moral. Car si le film parle d’un voyage dont le but est l’adoption d’un bébé, il explore également les limites de cette démarche, en évoquant ce qui est légalement faisable dans un système judiciaire qui ne fonctionne pas, où la frontière entre la légalité et l’illégalité est bien plus floue qu’elle n’en a l’air."

    Un conte moral

    Pour Diego Lerman, le plus difficile au moment de l'élaboration du scénario de Notre enfant était le fait que le personnage principal de Malena soit une anti-héroïne. "Le film adopte son point de vue, alors qu’il s’agit d’un personnage qui prend de mauvaises décisions, qui commet des erreurs et qui s’attire constamment des ennuis. Elle est moralement ambivalente. C’est donc un personnage qu’on ne peut considérer qu’avec une certaine distance, qu’on peut avoir du mal à aimer, et c’était donc la principale gageure du film. Pour moi, la fragilité de Malena était essentielle et je tenais à créer cette mise à distance entre elle et le spectateur. Pour autant, en s’attachant à sa trajectoire, le film acquiert la dimension d’un conte moral", raconte le réalisateur.

    Le choix Barbara Lennie

    Notre enfant a été tourné dans une petite ville de 2 000 habitants, au nord de la frontière entre l’Argentine et le Brésil où il faisait extrêmement chaud. Pour le rôle de Malena, Diego Lerman recherchait une comédienne capable de camper le rôle et de comprendre les difficultés propres à ce film. C'est dans cette optique qu'il a choisi Barbara Lennie. Le metteur en scène ajoute : "Le plus difficile a été de dénicher quelqu’un de la région pour le rôle de Marcela, la mère biologique. Mais nous avons rencontré un jour Yanina Avila et elle s’est révélée d’une grande importance pour le film et le tournage. Car je cherchais une femme qui avait vécu une situation semblable à celle de Marcela."

    Des non-professionnels

    En dehors des personnages de Malena, du docteur Costas et du mari et de l’avocat, tous les autres sont tenus par des non-professionnels qui ont été recrutés sur place.

    L"attaque" des sauterelles

    Plus qu'une métaphore biblique, l"attaque" des sauterelles dans le film est une référence au célèbre thriller d'Alfred Hitchcock Les OiseauxDiego Lerman confie au sujet de cette scène : "Je voulais seulement que la scène comporte une part d’inattendu – un phénomène qui peut arriver mais qui, dans le même temps, est étrange. C’est comme cela que j’en suis venu à utiliser les sauterelles. J’ai demandé aux habitants de la région où nous avons tourné quel était le phénomène naturel le plus étrange dont ils avaient été témoins récemment. Un homme m’a parlé de ces «pluies de sauterelles». Du coup, j’ai décidé d’écrire une scène autour de ce phénomène, pour m’amuser un peu."

    Se documenter sur l'adoption

    Diego Lerman s'est beaucoup documenté sur le sujet de l'adoption et a recueilli de nombreux témoignages de femmes et de couples adoptants ou qui ont essayé d’adopter. Le cinéaste a alors remarqué que la plupart des couples dans cette situation sont issus de la bourgeoisie de Buenos Aires et s’y sont pris en enfreignant la loi. Il explique :

    "Certains sont allés jusqu’au bout de leur démarche d’adoption, et d’autres ont échoué. En Argentine, la procédure d’adoption est très complexe et il est donc très difficile pour un couple ou une femme seule d’adopter. Dans le même temps, beaucoup d’enfants attendent de trouver une famille, un père ou une mère. Je suis allé à la rencontre de ces enfants et je me suis rendu compte que la procédure d’adoption est totalement absurde dans mon pays. Enfin, j’ai rencontré de nombreuses femmes dans des situations matérielles très précaires qui souhaitent que leur enfant soit adopté, soit pour de l’argent, soit parce qu’elles n’ont pas les moyens de l’élever. Il y a aussi toute une mafia d’avocats, de médecins et d’infirmières qui cherchent à mettre la main sur des enfants abandonnés pour les «confier» à des parents qui n’arrivent pas à aller au bout de leur démarche d’adoption."

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