Pour ma part, M. NIGHT SHYAMALAN est un réalisateur qui a toujours eu une grande importance dans ma vie et dans ma vision du Cinéma.
Chacune de ses oeuvres ont provoquées en moi, beaucoup d'émotions.
Pour beaucoup de personnes, le cinéaste s'est perdu à partir de Signes ou Le Village.
Personnellement je ne suis pas non plus de cet avis, malgré le fait que je reconnais que Me Village a quelques failles scénaristique.
La véritable descente artistique de Shyamalan, débute lentement, à mon sens, à partir de Phénomènes et se confirme avec Le Dernier maitre de l'air.
Ce n'est qu'à la sortie de The Visit que l'espoir de retrouver le cinéaste qui m'a tant fait vivre des moments forts de Cinéma, renaît.
Mais le long métrage ne me suffit pas.
SPLIT arrive donc quelques années après. Certes, le metteur en scène, me prouve qu'il n'est clairement pas fini, car je prends une vraie claque par l'univers que propose le film.
Et la fin de SPLIT ne fait qu'enfoncer le clou du spectacle !
Mais il y a un mais : Est ce que Shyamalan est vraiment de retour, ou est ce qu'il est tout simplement en manque d'inspiration et se sert d'un des plus grand succés de sa carrière pour revenir à la lumière ?
N'est-il pas symbolique que le cinéaste traite de la mise en lumière à travers le personnage aux multi personnalités de James McCavoy ? Lui qui a aussi perdu la lumière qu'il avait, au sein de l'industrie du Cinéma ?
En tout cas, la question se pose. Mais réellement SPLIT est un succés. Peut-être surestimé mais réel.
C'est là qu'un 3ème opus, du même univers est annoncé : GLASS !
C'est certain, cette oeuvre qui conclut la trilogie, divise. Elle a quelques défauts. Pas mal même. Mais ce long métrage a également beaucoup de réelles qualités, comme sa photographie, son ambiance et sa mise en scène. Le personnage de David Dunn est toujours aussi charismatique et mystérieux.
James McAvoy et son personnage aux multi-personnalités est encore une fois, impressionnant. Cette fois, il passe de personnage en personnage, en un temps remarquable.
Mr Glass, interprété par Samuel L. Jackson est très silencieux dans la première partie du long métrage, mais fini par prendre les commandes avec une aisance qui permet de nous rendre très intrigué par ses idées.
M. Night Shyamalan a également retravaillé certains plans des 2 précédents métrage de cette trilogie et le rendu est vraiment maîtrisé.
Je trouve également que sa mise en scène est très réussie dans cette oeuvre finale.
Beaucoup de plans nous immerge totalement dans le récit et la tension est bien présente.
La force réelle de Glass est dans son ambiance mais aussi dans sa simplicité des effets spéciaux. Des effets spéciaux qui n'en mettent pas plein la vue et qui sont proche d'une réalité, comme on l'a connait. C'est là, la grande différence avec l'industrie cinématographique du genre super héroïque : Depuis plus d'une dizaine d'années, le genre est devenu un genre à part du Cinéma. Un genre où le réel n'y a plus sa place et où l'action n'a plus de limite, quitte à en négliger le scénario et l'émotion.
Certains disons que GLASS n'a plus sa place dans le monde actuel du Cinéma, car avec Marvel et DC, le public en demande toujours plus.
Shyamalan est aux antipodes des gros blockbusters où chaque films n'est qu'une publicité ou un acte marketing pour le prochain film. Et c'est certain qu'avec Glass, le réalisateur va diviser mais par son final, il prouve qu'il va au bout de ses idées et il a su respecter son oeuvre de base : Incassable.
Je regrette que le grand compositeur James Newton Howard ne soit pas de retour pour clôturer cette belle saga. C'est donc cette fois West Dylan Thordson qui nous livre une bande originale efficace, et qui utilise celle que J. Newton Howard avait réalisé dans Incassable.
Sarah Paulson, dans le rôle de la psychiatre est vraiment parfaite je trouve. Cette actrice a un visage particulier, qui la rend très imposante et magnifique, je trouve. Son regard est hypnotisant et dans ce rôle, c'est d'autant plus captivant.
Les décors sont aussi hyper soignés. La colorimétrie et la symétrie de certains plans m'ont fait penser à du Wes Anderson, en bien plus sombre.
Cependant, certaines facilités scénaristiques sont présentes vers la fin du film, mais dans sa globalité, Glass est un final touchant : Par le destin des personnages mais auss dans l'émotion que Shyamalan nous laisse au fonds de nous.
Merci Night, d'avoir respecté tes personnages.