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Anne M.
69 abonnés
639 critiques
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4,5
Publiée le 1 novembre 2017
Ce film suisse de facture classique se situe dans la Suisse rurale (à Appenzell) des années 1970 à la fin de l’hiver. L’immersion est très réussie. (A voir en VOST ! ).
La date du référendum sur le droit de vote des femmes approche.
C’est un temps où les femmes n’avaient pas le droit de travailler sans l’autorisation de leur mari, disposaient de très peu de droits en matière de succession, n’avaient pas encore le droit de vote…
Nora passe ses journées à faire le ménage et servir les hommes de sa maison (son mari, son beau-père, ses deux fils). Sa nièce qui souhaite une vie libérée, fugue mais est rattrapée et mise en prison sous l’autorité de son père.
La campagne de soutien au référendum va faire se croiser Nora et des féministes qui l’amènent à réfléchir sur sa vie.
Avec l’influence de Nora et de deux trois de ses amies, un vent révolutionnaire commence à souffler sur Appenzell. C’est sans compter la résistance des hommes et de la femme qui dirige l’entreprise phare du village.
Pourtant ce seront les hommes au final qui voteront « oui » au droit de vote des femmes.
La cinéaste met en scène un film qui met en équilibre drame et comédie, réalisme et fantaisie, avec un côté documentaire, sans diaboliser les hommes. Le casting de choix donne un dimension très humaine à l’ensemble.
Un film qui passe très vite et qui fait du bien, vraiment à voir ! Mon blog : larroseurarrose.com
Drôle et émouvant à la foi; instructif, intelligent et fin. Un "petit" film beaucoup plus grand qu'il n'y parait et qui permet de resituer beaucoup de choses. On sort joyeux et étonné.
Sensibilité et émotion guident cette histoire aux personnages sincères dans un scénario bien ficelé. On y voit la révolte contre le patriarcat d’une femme suisse, mariée, mère de deux garçons, avec un beau-père à la maison, et son engagement pour le droit de vote des femmes en 1991. Pas de militantisme exacerbé, c’est une injustice contre laquelle elle s’élève spontanément en fonction des évènements de sa vie. Ses désirs d’émancipation sont naturels et lui apparaissent avec clairvoyance dans son milieu machiste et limité à un monde de paysans et de travailleurs du bois. Un bel équilibre entre drame, humour, réalisme et documentaire. Vu en VO et même si le suisse du canton d'Appenzell est guttural, les personnages y gagnent en véracité. Des applaudissements dans la salle ont retentis à la fin du film.
Très bonne surprise et découverte. Joli film qui allie rires et émotions. Difficile d'imaginer que le droit de vote des femmes ne fut obtenu que si tardivement en Suisse. Le film est sympathique, vraiment touchant par moment. Il relate une tranche d'histoire suisse peu connue, avec grande intelligence et empathie pour l'ensemble des personnages (certes, bcp de clichés sur les "anciens" qui en prennent bcp pour leur grade...quoique?). Ce film parle avec générosité d'amour, de combat, de liberté, de solidarité aussi. L'ambiance de l'époque est formidablement bien restituée. Les héroïnes attachantes et vibrantes même. On les admire vite, chacune prise dans son histoire, elle-même embarquée dans la plus grande Histoire. Ca parle de l'évolution indispensable de sociétés engluées dans des fonctionnements archaïques et insultants même pour la démocratie qu'ils proposaient. Le film montre bien qu'à travers qq femmes, les idées étaient lancées et partagées et que l'évolution était aussi générale qu'intime, jusqu'à la sexualité spoiler: (formidable scène finale, si pudique et si essentielle quand on est femme!).
On reste consternée devant la bêtise de beaucoup de personnes (femmes y compris)...une autre ère surement où tout le monde était pris dans un discours machiste et rétrograde. Il en aura donc fallu du courage à toutes ces femmes à qui nous devons notre "liberté" actuelle (car il s'agit bien de voir que nous le sommes dans les pays démocratiques et que sans ces combats - qui perdurent encore malheureusement - nous serions encore dans des sociétés patriarcales et dominatrices. Au secours!). Ce type de film est dc essentiel pour comprendre l'importance de cette évolution sociétale ; et pas que celle des femmes, puisqu'elle a permis aux hommes, eux-mêmes prisonniers d'un système répressif, les condamnant souvent à reprendre le chemin du père, à se brimer et à en oublier de vivre de manière égale avec leur "partenaire". On rit d'ailleurs quand un des maris demandent avec bcp d'amour à sa femme "pourquoi veux-tu travailler puisque tu as tout, que je te donne tout et que tu peux t'occuper de ta famille (étendre les chaussettes donc!)? ". Oui on peut en rire maintenant! Tant de dialogues croustillants, de situations cocasses, avant d'être dramatiques (il y en a mais là encore, toujours nuancées pour ne pas en faire un drame). C'est le choix de présentation de la réalisatrice...surement un peu facile parfois mais bon, soyons féministe! A voir avec délice pour comprendre notre monde.
Tant de siècles de souffrances et de luttes acharnées pour en arriver là où nous en sommes aujourd'hui avec la montée effrayante d'un l'obscurantisme qui prône l'aliénation des droits les plus fondamentaux des femmes... franchement... Quelle calamité !!!
Le film part d’une situation historique propre à la Suisse, à savoir que le droit de vote des femmes a été obtenu très tardivement (cf. 1893 en Nouvelle-Zélande et 1944 en France) et s’est échelonné de 1959 à 1990 au niveau cantonal (Vaud en premier, pour terminer par celui d’Appenzell-Rhodes-Intérieurs) et 1971, au niveau fédéral. La réalisatrice raconte l’histoire de Nora, femme au foyer, mariée, 2 enfants et vivant à Herisau, chef-lieu du canton d’Appenzell-Rhodes-Extérieurs. Elle aimerait retravailler mais son mari est contre et pourrait lui interdire grâce à la loi. Elle décide alors de s’engager en militant, en faisant des émules dans son village et en manifestant à Zurich pour le droit de vote des femmes et qui doit faire l’objet d’une votation le 7 février 1971. Un film politique voire même anticlérical (cf. l’autre titre du film, « L’ordre divin ») qui, à travers le cas particulier d’une femme qui s’émancipe (spoiler: elle découvre qu’elle n’a jamais eu d’orgasme et décide de ne plus servir ses garçons, fidèles à leur père et qui ont, même, honte d’elle ) et montre la lutte des femmes pour le droit de vote : spoiler: certaines sont contre, telles celle, célibataire et sans enfants, qui dirige une menuiserie et d’autres font preuve de solidarité et sont prêtes à ne pas regagner leur domicile pour faire pression sur les hommes . La réalisatrice sait alterner la comédie (spoiler: scène drolatique sur le pouvoir du vagin et de la vulve, qualifiée de tigre chez Nora spoiler: ) et le drame (spoiler: mort d’une vieille dame qui a rejoint le mouvement ).
la poignante lutte des femmes pour le droit de vote et le droit d'être femme , le lutte acharnée de militantes va venir a bout du machiste prépondérant en suisse dans les années 70 . superbement raconté avec une mise en scène simple et directe , une interprétation de talent, un film vrai sans chichi, du vrai cinéma qui ne se prend la tête, mais qui raconte une vraie page d'histoire contemporaine. un film suisse c'est tres rare ne passons pas a coté et goutons notre plaisir de cinéma.
Oui, je valide sans hésitation ma notation à 4,5 ... je trouve "excellent" (d'où mon 4,5 .. redite, sorry) que l'on puisse évoquer, aborder et témoigner en seulement 1h 36 (vous rendez-vous compte ? 1h 36 seulement ...) de ce qui était la condition des femmes en Suisse au début des années 70 (mai 68 était déjà passé par là en France). Bien sûr, il aura été nécessaire à la réalisatrice à s'obliger à quelques raccourcis un peu manichéens, à quelques simplifications caricaturales (l'horrible femme chef d'entreprise) pour construire en 1h 36 la trajectoire de la prise de conscience de ces femmes amenées à se révolter (sans violence) contre leur sous-condition d'être humain ravalé à une quasi-servitude domestique à laquelle leurs hommes les cantonnaient (gestion ménagère du foyer, préparation des repas, élevage-éducation des enfants). Je garderai en mémoire que le droit de vote n'aura été accordé aux femmes, au plan local (niveau cantonal) qu'en 1991 dans le canton d'Appenzell. Maintenant, je laisse bien sûr aux autres la liberté de finasser sur les raisons de leur réticence.
Les conquérantes ont su me conquérir ... Honnêtement c'est vraiment la belle surprise de mon samedi après midi monotone. J'avais rapidement lu le scénario puis bon, séance gratuite alors j'y vais ! Et c'est tout bénéfice. Les conquérantes nous transporte dans ce village aux allures tranquilles peuplés d'esprits étroits, sexiste et misogynes tous plus insupportables les uns que les autres. Ca nous énerve, on veut juste voir les choses changer puis apparaît notre sauveurs, Nora qui, dans un courage exceptionnelle au milieu d'esprits fermés, affirme son opinion progressiste. Puis c'est la que le film commence. La ruée vers l'or. On fait connaissance avec nos héroïnes qu'on aime profondément. La mise en scène est clairement travaillée puisque rien ne se fait trop vite. On voit à quel point il peut être difficile d'être une femme à cette époque. On est nous même confronté aux obstacles que Nora affronte. On a envie de rentrer dedans et de l'aider... on se prend vraiment au film, et Ca fait du bien. Les actrices sont superbes et on passe réellement un excellent moment ! Je vous recommande vivement ce film qui nous immerge au milieu d'un petit village suisse en 1960. Une réussite !
Un film incontournable... Une œuvre dédiée aux combats des femmes pour obtenir simplement le droit d'être. Tout y est réel. Un jeu d'actrices et d'acteurs si réels.
1971, dans un village du canton d'Appenzell, en Suisse. Sur fond de libération de la femme et de révolution sexuelle, une poignée de femmes courageuses résiste pour faire bouger les mentalités et le que le droit de vote soit enfin accordé aux femmes. Aujourd'hui, si les lois ont bougé dans mon pays (tous les cantons ont fini par introduire le suffrage féminin, les femmes ont le droit de travailler sans l'autorisation de leur mari, les violences conjugales sont enfin poursuivies (depuis 1992 seulement, et d'office seulement depuis avril 2004 !) l'égalité salariale est inscrite dans la loi)), côté mentalités, y'a encore du boulot ! Très belle réalisation de Petra Biondina Volpe et très bonnes interprétations, notamment de Sybille Brunner et de Marie Leuenberger. lesecrans.over-blog.com
Un bon feelgood movie comme ça fait du bien d'en voir de temps en temps. Sujet du droit des femmes dans les années 70, années des révolutions sexuelles mais pas vraiment dans les campagnes suisses... Film intéressant, militant, émouvant avec des moments drolassime à souhait ! A voir absolument en VO pour les accents et les expressions suisses allemandes / anglaises! spoiler: Versuch dein pussy!
Ce film vient rappeler que les seventies et après n'ont jamais été une période de bonheur idéal pour les femmes mais une période où elles se sont battues pour des droits et un respect nouveau qui leurs étaient refusé. Aujourd'hui ces combats ne sont toujours pas finis et beaucoup reste à faire.
je n'avais pas vu ce film au ciné, merci Arte pour cette diffusion. Un film vrai sincère qui ouvre les yeux sur ce qu'était la vie des femmes sous domination des hommes, avant qu'elles luttent pour leurs libertés, leurs droits fondamentaux et le droit de vote....Un moment vrai fort, j'ai adoré.
La parité homme/femme s'instaure difficilement,avec le temps,le temps qui change et les moeurs , les conquérantes expriment le réel motif d'une ère nouvelle,ce déclic du "ras le bol " de la femme "foyer,ménage chaussettes" ! Une Suisse retardataire sur le suffrage féminin! Il existe encore,bien malheureusement, dans de nombreux pays,cette conception inégalitaire de l'homme/femme ! Un film qui mérite le détour ! À voir !