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traversay1
3 644 abonnés
4 876 critiques
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3,5
Publiée le 30 octobre 2018
Celui qui prétendrait qu'affliger son personnage majeur d'amnésie, au cinéma comme en littérature, fait preuve de facilité narrative, aurait sans doute raison Ceci posé, Carlos Vermut n'en abuse pas dans Quién te cantará, ce n'est qu'un élément parmi d'autres dans ce labyrinthe sentimental avec effets de miroir à la clé. Moins percutant que son film précédent, le fascinant La Niña de Fuego, il est parfois un peu gâché par quelques afféteries esthétiques lesquelles n'arrivent toutefois pas à totalement détruire un film où 4 protagonistes se détachent, tous féminins. Autant voire plus que Almodovar (ne parlons pas de de Palma, cité de façon abusive par le marketing), c'est bizarrement à Bergman que l'on peut penser dans ces scènes ou seules sont présentes la chanteuse et son double anonyme (notamment celle sur la plage). Quand les deux actrices principales se côtoient, il se passe indéniablement quelque chose, pas d'ordre sensuel en définitive, mais plutôt psychologique tant ces deux femmes se retrouvent en communauté d'esprits, à partager des secrets. Le rapport mère/fille, complexe, est double dans Quién te cantará mais il n'est pas faux non plus de dire que Vermut ne concrétise pas jusqu'au bout cette connivence trouble, comme l'aurait fait un Almodovar, justement, et avec davantage de chaleur, certainement. En équilibre instable, le film chavire du mauvais côté en son dénouement, assez incompréhensible, mais pas de quoi remettre complètement en question la séduction qui opère en grande partie, en particulier grâce aux comédiennes Najwa Nimri et Eva Llorach.
amateur du cinéma ibérique, on retrouve bien la pâte latine, l'emphase et le kitch moderne façon Almodovar. la réussite est avant tout ici le contre-pied du propos qui aurait pu être cousu de fil blanc, dans un scénario ersatz du magnifique "Al about Eve" où l'élève prend la place du maitre... Ici, au contraire, la relation est sincère et sacrificielle même. Troublant et bien vu...
J'ai vu un film... et je dois dire que j'aime beaucoup les films espagnols, c'est vraiment un cinéma inventif, étonnant, et très bien joué... Et celui-ci n'échappe pas à la règle. La réalisation est ambitieuse et l'histoire est troublante. Le thème principal concerne la notion du "double" et de l'autre qui s'identifie à son modèle... Et cela donne lieu à des échanges troublants entre les personnages. La mise en scène, les séquences, les décors sont minimalistes... Pour laisser un impact maximum à la musique, aux lumières... Bien qu'un peu long par moment, le film est fascinant, et chaque nouvelle séquence est un mystère.
Trop beau trop chiant. Commençons par LE point positif: un film somptueusement esthétique, où chaque image est une photo de magazine de luxe. Malheureusement à force de se focaliser sur les décors et la photo, le réalisateur a oublié le scénario et nous délivre une histoire indigeste, improbable et très ennuyeuse. Dommage, l'interprétation est solide. Mais les 2 actrices principales ont l'air de se demander ce qu'elles font dans cette histoire. Nous aussi.
L'affiche promettait (plus ou moins) un thriller entre Almodovar et De Palma. Fausse piste , totale pour De Palma, le film n'étant jamais un thriller, mais plutôt un drame psychologique, d'un côté sur les rapports lmère-fille (et/ou de dépendance entre deux personnages -le rôle de l'agent), de l'autre sur la fascination d'un personnage envers un autre et un probable transfert de personnalité (à un point tel que j'ai parfois pensé que les deux chanteuses auraient pu être interprétées par la même actrice -piste (presque) suggérée -à tort- par l'affiche (belle, mais décidément trompeuse). En fait , plus qu'à Bunuel, le film fait penser à Bergman. Sans être un remake inavoué, le film m'a fortement fait penser à un Persona revu et corrigé à la sauce almodovarienne (un peu seulement, à part la nationalité espagnole, Almodovar, on ne le retrouve que par instants ). Le film bénéficie d'une excellente interprétation et d'une réalisation élégante, jamais dans l'excès. Mais une conclusion assez incompréhensible et, avant ça, à partir de l'affrontement mère-fille, un scenario qui devient un peu incohérent, plein de "vides", gâchent un peu la fête. Dommage...
Si vous êtes amateurs de plans longs austères, ce film est fait pour vous. Ils sont en effet d’une maitrise parfaite et induit une atmosphère quasi envoûtante. Ce film a de quoi déranger et repose sur la dualité psychologique entre une ancienne chanteuse déchue et sa groupie. C’est tout à la fois déprimant et fascinant bien qu’un peu long tout de même. « Quién Te Cantara » bénéficie d'une excellente interprétation et d'une réalisation élégante, subtile qui va jusqu’à l’introspection. Ce drame d'atmosphère, à l'ambiance mystérieuse, lorgne vers Almodovar mais la fin est un peu décevante car elle n’est pas nécessairement compréhensible. Passez votre chemin si vous souhaitez du rythme. Pour les autres, vous serez comblés !
L'idée de départ est intéressante ; malheureusement, le film est décevant à plus d'un titre : trop long (1h59), trop lent et manquant de rythme. Le scénario reste paresseux car touche à tout : il effleure le thème du vampirisme psychique [brillamment mis en scène dans « All about Eve » (1950) de Joseph Mankiewicz] et la relation maître-esclave entre Lila et Violetta mais leurs situations sont inégales. L'interprétation des 3 actrices, le cadrage particulier et l'ambiance irréelle (grâce à la musique d'Alberto IGLESIAS, compositeur attitré de Pedro Almodóvar) sauvent le film mais ne permettent pas que « la mayonnaise prenne ».
fan de cinéma espagnole ce deuxième film de Carlos Vermut n'es pas a la hauteur de "la nina de fuego" mais reste quand même correct dans l'ensemble même si il y a quelques longueurs l'histoire est interressante et touchante.