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    Manhattan stories
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Manhattan stories" et de son tournage !

    Un court métrage du même nom

    En 2014, Dustin Guy Defa a réalisé un court métrage portant également le titre Manhattan Stories. Le metteur en scène n'a cependant jamais eu l’intention que le long métrage soit une extension du court : ce sont au contraire deux films bien distincts. Il explique : "La vérité, c’est que le long métrage devait porter un autre titre, Human Right, dont j’ai fini par me lasser. L’équipe et moi-même en avons listé d’autres, mais le titre du court métrage apparaissait comme le meilleur pour ce film. Je savais que les gens qui me connaissaient pourraient penser qu’il s’agissait d’une extension du court métrage, ce qui fait sens dès lors que les deux films partagent une même écriture, un ton, un humour, le personnage de Benny, l’histoire autour des disques…"

    5 histoires connectées

    La structure de Manhattan Stories est singulière, avec un tissu narratif qui repose sur cinq histoires individuelles distinctes et qui se chevauchent plus ou moins. C'est ce qui a plu à Dustin Guy Defa, qui avait ces histoires au départ en tête, et qui s'est demandé comment il pourrait les connecter entre elles. Il confie : "J’ai donc rassemblé plusieurs histoires qui auraient pu être autant de films différents, et tirer ces fils disparates devenu un exercice assez passionnant. Robert Altman a déjà fait des choses comme ça, comme dans Short Cuts, je pense aussi à Magnolia, et il y en existe d’autres. C’est peut-être de They all laughed de Peter Bogdanovich que je me sens le plus proche, ce dont je ne me suis d’ailleurs rendu compte qu’après l’écriture."

    Point commun

    Le point commun entre les personnages de Manhattan Stories, c’est qu’ils cherchent tous quelque chose. Dustin Guy Defa précise : "En effet, oui. Claire, par exemple, qui se lance dans ce nouveau travail de journaliste d’investigation, cherche d’abord sa place dans la société, car elle ne sait pas exactement où elle se situe. Mais c’est pour se retrouver dans la position la moins confortable qui soit : son chef Phil qui l’accueille abandonne une affaire simple pour une enquête sur un meurtre, une entrée en matière très dure pour Claire. Au fur et à mesure que l’enquête avance, elle prend conscience que là n’est pas forcément sa place."

    2 vieux amis

    Bene Coopersmith tient encore un rôle important dans ce film. Il s'agit d'un vieil ami de Dustin Guy Defa. Tous les deux ont vécu ensemble à Red Hook. Le comédien y tient d'ailleurs toujours un magasin de disques. "J’ai passé pas mal de temps à imaginer des rôles pour Bene, et c’est le court métrage qui a été le déclencheur. Je tenais le scénario qui allait fonctionner avec lui, sur lequel il donnerait le meilleur de lui-même, une histoire de frustration vis-à-vis de quelqu’un qui profite de sa générosité. Le personnage du long métrage est encore plus proche de ce que Bene est dans la vie : ouvert, aimant, passionné de musique et généreux envers autrui", se rappelle le metteur en scène.

    Fascination

    Dustin Guy Defa a écrit Manhattan Stories en pensant régulièrement à Tavi Gevinson, qu'il ne connaissait pourtant pas personnellement. Il raconte : "Elle m’a toujours fasciné, elle est assez incroyable, je savais qu’elle était brillante, mais je ne savais pas à quel point. Notre première rencontre a été assez dingue, elle était à fond, très excitée par le personnage. J’ai ressenti la même énergie qu’avec Bene."

    Un côté vintage de New York

    Un certain nombre d’indices dans le film - les petits commerces fragiles, des bureaux vétustes, les disques de collection - indiquent un goût prononcé pour le versant le plus vintage de New York… Dustin Guy Defa explique que ce n'est pas délibéré mais qu'il s'agit tout de même du genre de choses qui l'attirent : "Le côté passé, « analogique » des choses, même si ce truc rétro des années 70 et 80 peut me sembler parfois un peu déprimant ! Mais je savais par exemple que chez l’horloger on ne trouverait pas de montres ni d’horloges à affichage digital. C’est aussi pour ça que j’ai tourné en pellicule 16mm, pas tant pour situer le film dans une époque, comme ils ont choisi de le faire pour Jackie par exemple, que pour conserver une cohérence avec ce goût qu’ont mes personnages pour les vieilles choses."

    Trouver l’horlogerie

    L’horlogerie a été construite pour les besoins du film. Il s'agissait à l'origine du local d’un opticien à Chinatown qui a fait faillite un mois plus tôt. Dustin Guy Defa se souvient : "Nous avions trouvé un vieil homme qui exerçait dans une toute petite pièce au bas d’un gratte-ciel – impossible de savoir comment il faisait tourner son business – un endroit parfait mais hélas trop étroit pour un tournage. Nous y avons emmené Philip Baker Hall afin qu’il rencontre le vieil homme et échange avec lui, pendant que de notre côté nous étions en train d’étudier sa boutique, ses outils. Nous avons fini par lui louer le gros du matériel qu’on voit dans le film."

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