La Chute du président : les secrets du tournage

A la mise en scène de ce troisième opus, Ric Roman Waugh succède à Antoine Fuqua et Babak Najafi, qui ont respectivement réalisé La Chute de la Maison Blanche et La Chute de Londres. On lui doit, entre autres, deux thrillers se déroulant en milieu carcéral (Felon et Shot Caller), ainsi que le film d'action Infiltré (2013) avec Dwayne Johnson. Il est également l'auteur de That Which I Love Destroys Me, documentaire sur des vétérans de la guerre en Irak souffrant de stress post-traumatique et de blessures psychologiques.

Cette franchise d'action consacrée au personnage de Mike Banning, chargé de protéger coûte que coûte le président des Etats-Unis, est pour le moment plutôt lucrative : ses deux premiers opus ont respectivement rapporté 173 et 195 millions de dollars dans le monde, pour des budgets compris entre 60 et 70 millions. La Chute du président a été conçu pour un coût de production estimé à 80 millions de dollars.

Le tournage de La Chute du président s'est surtout déroulé au Royaume-Uni et en Bulgarie. Aux studios Nu-Boyana, en Bulgarie, le chef décorateur Russell De Rozario a créé le chalet où Clay Banning (Nick Nolte) vit en autarcie. Parmi les autres lieux de tournage, nous pouvons citer la Vertigo Business Tower de Sofia – impressionnant ouvrage architectural contemporain qui ressemble à un diamant géant – et le Guy's Hospital de Londres qui campe l'hôpital de Washington où Trumbull et Banning sont acheminés par avion suite à l'attaque des drones.

Gerard Butler reprend logiquement son personnage de Mike Banning et Morgan Freeman celui de Allan Trumbull (qui est président dans ce troisième volet). Côté nouveaux venus, nous pouvons noter la présence de Tim Blake Nelson, Jada Pinkett Smith, Danny Huston, Piper Peraboet Nick Nolte dans le rôle du père du héros.

Les séquences d'action ont été pilotées par le chef-cascadeur Greg Powell et le réalisateur 2ème équipe Vic Armstrong, autrefois cascadeur aux côtés de Ric Roman Waugh. "Greg et Vic ont participé à toutes les grosses productions ou presque et il nous fallait des types aguerris comme eux parce qu'on voulait intégrer autant de séquences d'action spectaculaires que possible. Et c'est précisément ce qu'ils ont réussi à faire. Les deux premiers opus comportaient une douzaine de scènes d'action chacun et on est passé à 23 scènes pour ce nouveau chapitre, ce qui est considérable !, se rappelle Gerard Butler.

L'équipe a tourné la séquence des drones sur le lac artificiel de Virginia Water, en Angleterre, lieu de villégiature prisé par la famille royale depuis le XVIIIème siècle. Ric Roman Waugh a eu recours à des technologies de pointe pour mettre au point les drones autonomes propulsés par un lanceur pneumatique et capables de repérer leurs cibles comme des créatures douées de raison. Il explique :

"Grâce à mes amis des 'Special Operations', je savais qu'il existait des drones hi-tech assez proches de ceux qu'on voit dans le film. C'est hallucinant. Ces drones volent en essaim pour repérer et cibler l'ennemi. Bien entendu, les vrais relèvent du secret militaire si bien qu'on a conçu les nôtres, mais tout ce qu'on voit à l'image s'inspire de technologies existantes."

Le chef décorateur Russell De Rozario a utilisé des bunkers de l'ancienne base américaine de l'US Air Force d'Upper Heyford, dans l'Oxfordshire, pour créer la structure d'entraînement de Salient Security où Banning suit un entraînement de choc dans les premières minutes du film.

Mickey Nelson, consultant en sécurité sur La Chute du président, a fourni de nombreuses informations sur la Maison Blanche à l'équipe de tournage. Russell De Rozario se souvient : "Les couleurs de notre Bureau Ovale sont assez différentes de celles qu'on a vues antérieurement au cinéma, mais on a appris que chaque président a la possibilité de choisir ses propres couleurs et on s'est dit que Trumbull avait bon goût et donné au Bureau Ovale une atmosphère plus jeune que ce à quoi on a été habitués."