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    Le Salaire de la Peur
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Salaire de la Peur" et de son tournage !

    Récompenses

    Le film de Henri-Georges Clouzot reçut de nombreuses distinctions internationales : le BAFTA (les César anglais) du Meilleur film en 1955, l'Ours d'or au Festival de Berlin en 1953, le prix d'interprétation masculine pour Charles Vanel et le Grand Prix (équivalent de la Palme d'Or qui n'était pas encore créée à l'époque) du Festival de Cannes la même année.

    Histoires de couple

    Si Yves Montand rencontrait pour la première fois (et la dernière) l'univers de Henri-Georges Clouzot à l'occasion du tournage du Salaire de la peur (1953), ce fut au tour de sa femme, Simone Signoret, de jouer sous la direction du cinéaste français dès son film suivant, le thriller Les Diaboliques (1955). Une collaboration restée unique également.

    Jean Gabin se rétracte

    Henri-Georges Clouzot réussit à convaincre Yves Montand de jouer dans Le Salaire de la peur, notamment parce que Jean Gabin était initialement prévu dans le rôle de Jo. Mais après l'engagement de Montand, Gabin, persuadé qu'un role de lâche nuirait à sa carrière, se retira du projet. C'est finalement à Charles Vanel qu'il donnera la réplique.

    Des américains outrés

    La distribution américaine du Salaire de la peur ne se fit pas sans heurts : violent pamphlet contre la dictature capitaliste des Etats-Unis envers les petits pays d'Amérique Centrale, le film fut amputé de ses trois premiers quarts d'heure lors de sa sortie outre-Atlantique.

    Un remake par Friedkin

    Un remake du Salaire de la peur vut le jour en 1973, sous la direction de William Friedkin. Le Convoi de la peur réunissait les acteurs Roy Scheider, Bruno Crémer ou encore Amidou. Friedkin eut bien tenté de contacter Yves Montand afin de lui faire reprendre son rôle, mais celui-ci refusa catégoriquement.

    Des vacances pour Simone Signoret

    Au bout de deux ans de vie commune, il était impossible pour Simone Signoret de rester éloignée de son Yves Montand, qui partait pendant des mois en Camargue pour le tournage du Salaire de la peur. Elle décida donc de l'accompagner, et était ravie de pouvoir assister en touriste au tournage. Mais retenue par un contrat, celui de Casque d'or, elle fut rappelée à Paris, ce qui fut selon ses proches un vrai déchirement pour elle.

    Un budget énorme

    Le Salaire de la peur fut à l'époque l'un des films les plus chers du cinéma français. Mais en raison de problèmes météorologiques et des suspensions fréquentes du tournage, le budget initial sera très largement dépassé.

    Véra malade

    Le tournage débutera en août 1951, mais dut être stoppé dès le mois d'octobre, la comédienne Vera Clouzot étant tombé malade. Le tournage reprit de juin à septembre 1952.

    Des décors éprouvés

    Les conditions météorologiques particulièrement difficiles amenèrent de nombreux problèmes à l'équipe techique du Salaire de la peur. Les rafales de vent et les très fréquentes averses de pluie furent responsables de la destruction de nombreux décors, ralentissant considérablement les délais de tournage.

    L'Amérique en France

    Bien que l'action du Salaire de la peur soit censée se situer dans une contrée imaginaire d'Amérique Centrale, l'équipe du film n'a jamais eu à se déplacer si loin pour créer l'illusion de ces paysages. Le tournage a en effet exclusivement pris place en Provence, où tous les nombreux décors ont été reconstitués. La ville de Las Piedras a ainsi été entièrement restituée à 25 kilomètres de Nîmes, avec de fausses maisons, un faux cimetière et de faux immeubles. Même la rue principale complètement cahoteuse n'est pas d'origine.

    Origine du projet

    C'est en visitant le Brésil à l'occasion de son voyage de noces (il venait d'épouser Vera Amato, la fille d'un ambassadeur brésilien) que le cinéaste Henri-Georges Clouzot eut l'idée d'adapter le roman de Georges Arnaud, Le Salaire de la peur. Il y constata en effet que les grands groupes pétroliers n'hésitaient pas à voler les ressources naturelles d'Amérique du Sud.

    D'après...

    Le film Le Salaire de la peur est tiré du roman homonyme de Georges Arnaud, publié en 1950.

    Vera Clouzot

    Vera Clouzot , comédienne d'origine brésilienne, n'a joué que dans trois films, trois longs métrages de son mari Henri-Georges Clouzot, dont Les Diaboliques en 1955. Son mari la dirigea pour la première fois en 1953 à l'occasion du Salaire de la peur, puis en 1957 pour Les Espions. Elle mourut quelques années plus tard, en 1960, succombant à une attaque cardiaque, tout comme le personnage de Christina Delasalle dans Les Diaboliques.

    Vanel / Clouzot : première !

    Le Salaire de la peur marque la première rencontre professionnelle entre le réalisateur Henri-Georges Clouzot et l'acteur Charles Vanel. Après une nouvelle collaboration en 1954, plongés dans l'intrigue machiavélique des Diaboliques, ils ne se retrouveront une troisième fois qu'en 1960 à l'occasion du drame La Vérité, puis une dernière fois en 1968 pour La Prisonnière, Charles Vanel interprétant un petit rôle d'invité au vernissage de Stanislas Hassler.

    Notes de production

    Le film a été en partie produit via la propre société de Henri-Georges Clouzot, Vera Films. Le nom de cette société a bien évidemment été donné en hommage à Vera Clouzot, la femme du réalisateur.

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