Mon compte
    La Villa
    Note moyenne
    3,3
    1607 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Villa ?

    234 critiques spectateurs

    5
    31 critiques
    4
    64 critiques
    3
    60 critiques
    2
    35 critiques
    1
    30 critiques
    0
    14 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    benoitG80
    benoitG80

    3 336 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 décembre 2017
    « La Villa » porte la signature toujours appréciée de Robert Guédiguian...
    Quelle sensibilité à fleur de peau, quelle retenue dans ces personnages, que l’on retrouve parmi chaque membre de cette fratrie, ici réunie prés de leur vieux père malade, dans la lumineuse calanque de Méjean, près du port de l’Estaque...
    Des retrouvailles qui résonnent dans nos têtes, encore bien longtemps après cette projection, tant tout ce qui est abordé renvoie au passé, aux souvenirs heureux ou douloureux, à cette relation au père en fonction de ce que chacun a vécu ou de l’endroit où il a vécu !
    L’enfance, la maladie, la mort, l’amour, la colère, le pardon, les regrets et même une sorte de vengeance enfouie, et au fond tout ce qui fait la vie, seront au centre de ce trio réuni malgré lui, et autour duquel un couple de voisins et amis très âgés, sera d’une importance capitale par son choix de vie et ses décisions...
    Ariane Ascaride, Gérard Meylan et Jean-Pierre Darroussin sont toujours aussi vaillants et épatants à ce niveau !
    Les quelques autres rôles secondaires, reflet de la jeunesse, apportent aussi beaucoup au climat ambiant, toujours propice à une grande sérénité, doublé de pudeur et de délicatesse où l’apaisement est finalement plus souvent de mise qu’auparavant chez ce cinéaste.
    Robert Guédiguian sait en effet mettre en valeur ses acteurs, il les observe, les laisse prendre leurs marques pour mieux les faire vibrer, et dégager ainsi toute la subtilité attendue.
    C’est un cinéma d’une intelligence rare, sans doute ici plus libre et encore plus dépouillé qu’à l’habitude mais dont on sort toujours grandi quelque part !
    Chaque instant nous montrera à travers tous ces yeux inquiets et troublés, le travail de redécouverte, où tout est à réapprendre afin de se rapprivoiser et de se reconstruire, nous renvoyant en filigrane à des fêlures encore à vif, dont le spectateur en étant le témoin, sera lui aussi pleinement investi et concerné.
    Toute la différence de valeur entre un monde basé avant tout sur le rapport humain, et celui de la réussite égoïste et personnelle est franchement bien montrée...
    Une jeunesse pragmatique et intéressée face à des anciens plus philosophes, plus détachés.
    Comme pour mieux nous démontrer que ce sont les années passées qui apportent cette sagesse et cette sérénité chez ces frères et sœurs plus tout jeunes, davantage amenés à prendre du recul sur leur vie respective...
    Une belle leçon de vie, dont la fin bouleversera la donne par l’apparition inopinée de visiteurs fragiles et plus qu’émouvants dont on essaiera de garder le secret, mais qui auront un impact fort sur nos trois héros...
    Du cinéma rare, humain et tendre à la fois !
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    63 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    Robert Guédiguian, à plein d’égards, me fait penser à Ken Loach. Très marqué à gauche, humaniste revendiqué, qui porte très haut le cinéma social tout en conservant dans ses scénarios beaucoup d’humour pour que le propos ne soit pas trop assommant. Angèle, Joseph et Armand se retrouvent dans une calanque marseillaise, où ils ont passé leur enfance, pour veiller sur leur père vieillissant. L’occasion de remuer les souvenirs, d'interroger la persistance des idéaux et des rêves, de sonder les états d’âme de chacun, de refaire connaissance en quelque sorte. Mais des militaires en faction les informent que des clandestins, rescapés d’un bateau échoué, rôdent dans les collines… Alors dit comme ça, pas sûr que le pitch vous séduise. Pourtant, il y est question d’amour, de deuil, de théâtre, de solidarité, de bienveillance, de poésie… et de salade de poulpe ! Entouré de son casting habituel (Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Jacques Boudet…, tous magnifiques), Guédiguian poursuit une œuvre d’une exceptionnelle cohérence et chaque chapitre de sa comédie humaine émeut. Ici, il bouleverse en rappelant à quel point les hommes sont fragiles, les sentiments délicats, les enfants vulnérables, la fraternité essentielle, la nature précieuse, la vie miraculeuse tant qu’on la considère avec respect. Tout est emprunt de finesse, d’une infinie douceur et moi j’ai pleuré toutes les larmes de mon cœur devant ce spectacle poignant. Un très grand Guédiguian.
    traversay1
    traversay1

    3 179 abonnés 4 653 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    Il y a au milieu de La villa un splendide flashback qui n'est autre qu'un extrait de Ki lo sa, le troisième film de Guédiguian (1985) où l'on voit ses fidèles acteurs, Darroussin, Ascaride et Meylan, jeunes et enthousiastes sur les mêmes lieux qu'il filme plus de 30 ans plus tard. Le temps a passé, les idéaux en ont pris un coup et le moral est en berne, avec les rides d'inquiétude en plus. Le ton est à la nostalgie, camarade, et à la mélancolie, mais pas au désespoir tant la vie, à n'importe quel âge, est capable de vous servir sur un plateau de petits miracles. Robert Guédiguian signe avec La villa l'un de ses films les plus touchants, révélant en ces protagonistes pourtant souvent floués par la vie de belles âmes. La mise en scène est fluide, le décor marseillais somptueux et l'on entend distinctement le clapotis des vagues qu'ils soient à l'âme ou non. Beaucoup de thèmes se chevauchent mais jamais le film ne s'égare même quand le monde extérieur et ses drames (les migrants) vient toquer à la porte de cette fratrie qui a oublié d'être égoïste. Le cinéma humaniste de Guédiguian fait comme toujours la part belle aux acteurs, sa petite bande d'abord, mais aussi de plus jeunes comme les excellents Robinson Stevenin et Anaïs Demoustier. Qu'il est bon de naviguer en compagnie du cinéaste marseillais et de ses personnages meurtris mais toujours debout.
    vidalger
    vidalger

    300 abonnés 1 233 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 décembre 2017
    Avec un tas de bons sentiments, sur les thèmes tellement rassembleurs qu'ils peuvent faire un peu clichés, avec des comédiens si sympathiques, Guédiguian nous ressert encore une fois la même tambouille méditerrano-nostalgique. Une histoire d'héritage sert de prétexte à nous exposer les méfaits de l'âge (ah bon !), les délices de l'amour et quelques réflexions sur le temps qui passe. Rien de très neuf, mais tout ceci est dit avec une grande délicatesse, et c'est ce qui sauve ce film ensoleillé. On finit par s'attendrir sur les scènes les plus sucrées et à regarder, nous aussi, le temps passer tout doucement. Il est parfois agréable de s'ennuyer en bonne compagnie.
    islander29
    islander29

    783 abonnés 2 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    le film est désabusé et nostalgique. Il sonne un peu comme un testament autant politique que cinématographique, avec des acteurs familiers à Guédiguian, sur lesquels le temps a posé sa patine (Darroussin, Mellan,) On appréciera la présence souvent acerbe de Anaïs Desmoustiers et des dialogues qui dressent un bilan mitigé sur la vie, le militantisme, l'amour ......Le réalisateur garde l'ambiance du midi, avec de beaux décors, mais force est de constater que se dégage une certaine tristesse, désillusion, même chez Darroussin , même chez le soleil qui semble ne pas briller comme d'habitude. Les dialogues ont parfois beaucoup de philosophie, de lien social, et l'on suit les conversations au bord de la villa, près de l'aqueduc, en laissant la douceur du scénario nous consoler sur la vie le temps qui passe, et d'autres petits sujets tous aussi intéressants les uns que les autres....Beaucoup moins politiques que les derniers opus, les nombreux amis du réalisateur apprécieront surement ce film à la fois doux et plein de désillusions;....Je conseille
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 135 abonnés 4 234 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 mai 2019
    Bon, j’ai pas des souvenirs énormissimes avec le cinéma de Guédiguian qui soyons honnête se répète souvent. Je pars plutôt optimiste pour ce film globalement apprécié et qui perso me laisse un goût « fin de carrière » méchant dans la bouche.
    Pour ma part ce métrage souffre des travers communs au cinéma français en général. Trois traits dominent : des dialogues théâtraux (les citations déclamées par exemple c’est juste pas possible) et pour la majorité d’entre eux susurrés comme s’il fallait systématiquement parler à voix basse dans cette maison ; des séquences « à message » caricaturale au possible (avec le militaire c’est juste énorme) ; pleins de sujets effleurés mais jamais traités. Guédiguian cherche manifestement à se résumer ici et livre un film plein de ses obsessions mais finalement vide de toute.
    Le casting est très bon sur le papier, mais je ne retiendrai que les personnages d’Ariane Ascaride et d’Anaïs Demoustier. La première a un personnage intéressant avec un passé et une relation curieuse que je ne dévoilerais pas avec un autre protagoniste et la seconde apporte la fraicheur qui manque beaucoup à ce film. J’ai connu l’une et l’autre plus inspirés mais c’est déjà çà. Pour le reste entre le Darroussin monolithique qui débite son pessimisme en continu, le Stévenin béat idiot qui sert à rien et un Gérard Meylan fatigué que j’ai trouvé transparent, ça va pas fort. Personnages déjà vus, sans relief, Guédiguian nous montre une bande au bout du rouleau et elle l’est en effet.
    Ce ne serait rien encore avec une bonne histoire. Or ici Guédiguian fait dans la touche. C’est tellement dans la touche que rien n’est approfondi, creusé, vivant. Les migrants arrivent vingt minutes avant la fin sans doute pour ajouter un peu d’émotion (très tire-larme d’ailleurs, c’est médiocre) mais probablement plus pour permettre le message lourdingue du réalisateur, car le réalisateur fait une sorte de film testament et c’est très lourd. Tout n’est pas à jeter et il se dégage parfois de belles choses de ce film, mais Guédiguian aborde trop de choses, le fait avec trop de platitude et surtout une emphase idéologique pénible. Darroussin a l’air d’être là pour ça, et c’est insupportable. Il y a la réplique sur la droite, celle sur le capitalisme, celle sur le bon vieux temps, celle sur les migrants, j’en passe et des meilleurs. Lui-même ne sert à rien, juste à être la bouche de Guédiguian et c’est le signe d’un mauvais film didactique et lourdaud de ne pas être capable de faire passer son message plus finement (et un seul bien dégrossi aurait été mieux).
    Visuellement Guédiguian aimant ses acteurs nous ne verront du cadre qu’assez peu de choses. Figé parfois de longues secondes sur les visages de ses interprètes, Guédiguian semble las de filmer son Estaque qui part. Heureusement il y a l’accent du sud, une photographie chaleureuse et quelques termes du pays, mais je crois que Plus Belle la vie fait aussi bien. Il n’y a pas un plan sans acteur, pas un beau panorama et je dois dire que je suis peut-être un peu dur mais les cris des oiseaux de mer eux-mêmes m’ont paru suspect parfois. L’absence presque totale de musique est assez terrible aussi, malgré deux incursions réussis (l’une d’elle étant d’ailleurs intégré dans le flash-back le plus mal amené que j’ai vu).
    Alors ma note de 1.5 est sévère peut-être, mais elle est à la hauteur de l’ennui que j’ai ressenti devant ce métrage de presque 1 heure 50 qui se contente de résumer les obsessions de Guédiguian. Partant d’un point de départ qui s’éternise d’ailleurs ridiculement, il tombe dans les travers d’un cinéma didactique dont la paresse est probablement une « patte » artistique. Moins mélancolique que grincheux, moins émouvant et touchant que caricatural et superficiel, ce film concentre tout ce qui aurait pu être bien et dans l’air du temps (avec notamment les couples Demoustier-Darroussin et Ascaride-***), mais Guédiguian regarde derrière lui. Dommage.
    Jorik V
    Jorik V

    1 214 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    Robert Guédiguian est un cinéaste fidèle. Fidèle à ses acteurs comme Woody Allen avec ses muses. Fidèle à sa ville de Marseille et ses environs comme M. Night Shyamalan avec Philadelphie. Fidèle à ses thèmes de prédilection même s’il vogue d’un genre à l’autre comme Altman avec les rapports de classes et l’analyse de milieux. Fidèle à ses idéologies profondément à gauche comme son homologue anglais Ken Loach. Et son dernier film, « La Villa », ne déroge pas à la règle. Cet opus apparaît d’ailleurs comme un film somme, comme si l’auteur regardait dans le rétroviseur la cohérence indéniable de son œuvre et qu’il nous en offrait la cerise sur le gâteau. Un film qui ne renie pas ses idées contestataires, traite toujours du temps qui passe et critique de manière toujours aussi virulente nos sociétés de plus en plus capitalistes. Mais c’est de manière moins frontale, par petites touches, au hasard d’une ligne de dialogue ou d’une situation (son engagement pour la cause des migrants apparaît d’ailleurs peut-être un peu trop forcé dans le dernier tiers du film). Mais en auscultant les liens familiaux, les aléas du cœur et la vieillesse, il nous offre aussi l’une de ses œuvres les plus apaisées et la plus belle peut-être.

    Il compose un joli tableau autour d’un lieu unique et magnifié, le temps de quelques jours. Cette calanque et ces quelques maisons sont ainsi un écrin parfait pour le cinéaste. Guédiguian filme cet endroit avec amour au détour de plans fixes simples mais efficaces qui subliment cette unité spatiale bercée par une belle et douce lumière hivernale. Plusieurs histoires propre à chaque personnage viennent s’entremêler dans un scénario très bien écrit et dialogué où quelques répliques résonnent encore. Le « Comme tout le monde, tu es à droite dans la tête et à gauche dans la cœur » décrié par Darroussin en est un bel exemple et montre qu’il connait très bien ses acteurs et leur met en bouche des tirades parfaitement adaptées. On prend plaisir à suivre ces personnages et leurs atermoiements le temps d’une chronique d’une simplicité renversante qui confine à la perfection. Le metteur en scène filme la vie et il le fait très bien. Tout juste pourra-t-on s’interroger de l’utilité du personnage de Robinson Stévenin.

    « La Villa » est un antidote à la sinistrose ambiante. Un film qui a beaucoup de cœur mais n’en oublie pas d’être intelligent, nous interrogeant sur notre propre rapport à la vie et aux choses. Plusieurs fois on a les yeux humides, alors que tout dans la façon de filmer du plus connu des cinéastes marseillais n’est que pudeur. Les séquences magnifiques s’enchaînent comme celle ou le couple formé par les magnifiques Jacque Boudet et Geneviève Mnich se disent leur amour, celle où Darroussin trouve une ruse pour que deux jeunes frères, migrants syriens, se lâchent la main et enfilent des habits ou encore le plan magnifique où la quasi-totalité de la distribution décide d’allumer une cigarette en honneur à des disparus le regard perdu sur la Méditerranée. Une succession de belles scènes pour une œuvre qui vous touche en plein cœur par sa poésie et le regard qu’il porte sur la vie et sur ses protagonistes. Un long-métrage naturaliste dans le meilleur sens du terme qui se voit comme l’opposé de la série marseillaise « Plus belle la vie ». Porté par une équipe d’acteurs soudés et complices, « La Villa » est film à cœur ouvert, comme un trésor. Un flashback malin et solaire tout comme le dernier plan, simple (encore), beau (encore) et lumineux en témoignent à eux seuls.
    folyr
    folyr

    28 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 novembre 2017
    Guédiguian reste Guédiguian. A savoir : voilà un film qui commence joliment - quoiqu'un peu long - avec l'histoire de 3 frères et sœurs qui se retrouvent autour d'un père malade. Conflits de famille, blessures, rien de neuf sous le soleil de Marseille, mais bon.Et puis, au bout d'une heure, ne sachant plus quoi faire de son sujet, voilà le film qui part complètement ailleurs, sur des enfants réfugiés, avec de grandes tirades enfonçant des portes ouvertes sur le sort de ces pauvres enfants dont la vie est foutue, etc… Bref, on est sur un nouveau film qui n'a plus rien à voir avec la première heure du film. Et puis le discours final à la fin de Daroussin sur les ouvriers qui n'ont pas choisi d'être ouvriers… Au lieu de démontrer, Guédiguian fait des grands discours primaires et didactiques sur le monde qui fout le camp, les pauvres, les réfugiés et tout ça fait un film ennuyeux, chaotique et raté.
    FlecheDeFer ..
    FlecheDeFer ..

    39 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 janvier 2018
    Vu pour rire, et je n'ai pas été déçu. De toutes façons, du moment que Telerama l'encense, on sait à quoi s'en tenir... Certains cinéastes sont simplement intouchables. Ce film incarne tout ce que le cinéma bobo peut faire de pire: bons sentiments dégoulinants, grandes tirades définitives sur le monde, la vie, l'amour, grandes leçons de vie sur le vivre-ensemble et la fraternité, le bon vieux fantasme habituel des cinéastes de gauche sexagénaires de la relation entre un homme mûr et une fille de la moitié de son âge en adoration, le tout asséné avec un assommant sérieux mais pourtant sans conviction par des acteurs qui semblent quand même se rendre compte de la pauvreté du texte. Le film "innove" toutefois en nous infligeant une formidable démonstration de nostalgie. Evidemment, avant le monde était parfait. Les gens formidables, altruistes, généreux. La vie simple. Aujourd'hui, le monde est terrible, affreux. Les gens sont mauvais, égoïstes, calculateurs. La vie est dure. Bien sûr, chacun sait qu'il y a 3'000 ans les vieux de l'époque disaient déjà la même chose du monde dans lequel il vivaient, mais quelle importance, nos vieux réalisateurs actuels savent que cette fois c'est différent... en attendant que leurs enfants n'encensent à leur tour notre époque actuelle!
    gabdias
    gabdias

    77 abonnés 1 762 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 avril 2018
    Thème traité 200 millions de fois sur la famille qui se réunit après la mort ou la maladie d’un proche, mais le côté gaucho, bobo bien pensant est tout simplement insupportable et hyper mal amené (la cause ouvrière, les migrants…). Tellement ringard et épuisant en 2017.
    poet75
    poet75

    261 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 décembre 2017
    Retrouver, une fois de plus, la famille d’acteurs que Robert Guédiguian a déjà mis en scène dans quantité de films, cela donne le sentiment de renouer avec des amis. Et comme, de plus, le film qui les réunit à nouveau est une œuvre qui mérite tous les applaudissements, que demander de mieux ? Voici donc les fidèles de Guédiguian rassemblés pour former, à l’écran, une fratrie : Angèle (Ariane Ascaride), Joseph (Jean-Pierre Darroussin) et Armand (Gérard Meylan), tous trois au chevet de leur père qui, alors qu’il s’était abandonné au plaisir du tabac, a été terrassé par un AVC. Rentré dans sa villa de bord de mer, il ne peut plus ni parler ni se déplacer et se trouve donc dépendant de ses enfants. Armand n’a pas eu grand chemin à faire : c’est lui qui tient le petit restaurant que lui a légué le père et qu’il gère selon les principes qui lui ont été transmis (bien manger pour pas cher !). Joseph, en homme désabusé qui vient d’être licencié de l’entreprise qui l’employait, est arrivé dans la villa accompagné de Bérangère (Anaïs Demoustier), sa maîtresse beaucoup plus jeune que lui. Quant à Angèle, qui fait carrière en tant qu’actrice renommée, elle reconnaît n’être venue à la villa que contrainte par les circonstances.
    Exceptée Bérangère, tous ces personnages expriment soit de la nostalgie, soit des regrets, soit des souffrances enfouies. Tout a changé dans ce coin de littoral : les maisons ont été vendues les unes après les autres à des riches propriétaires qui n’y résident qu’occasionnellement. Comment ne pas regretter l’époque pas si lointaine où ça grouillait de monde et où l’on partageait les joies et les peines les uns des autres, où, par exemple, l’on ne décorait qu’un seul sapin de Noël pour tout le monde ? Et comment ne pas pleurer lorsque reviennent des souvenirs de drame et, en particulier, celui qui a causé la mort de la fille, encore toute jeune, d’Angèle ? Les retrouvailles autour du père malade sont l’occasion de dire ce qui était resté caché, de mettre des mots sur des douleurs toujours à vif.
    Certes, une grande part de ce film est marquée par le passé, mais on n’a pas affaire pour autant à une œuvre uniformément mélancolique. Les mots durs laissent place à d’autres sentiments, surtout quand on se tourne vers les quelques voisins qui s’accrochent encore à ce recoin de littoral : un couple âgé et démuni, trop fier pour accepter l’aide de leur fils médecin et dont le sort émeut jusqu’aux entrailles ; ou ce pêcheur joué par Robinson Stevenin, énamouré jusqu’à être drôle, n’en revenant pas de voir Angèle, dont il est follement amoureux depuis qu’il l’a vue sur scène, et avec qui il se plaît à réciter du Claudel !
    Et puis il y a, chez tous ces personnages, malgré leurs fragilités, un point commun que Robert Guédiguian fait poindre habilement tout au long du film avant de l’exposer de manière explicite : une qualité que l’on ne peut désigner que par un seul mot, et tant pis s’il paraît un peu désuet, la bonté. Cette qualité mise en avant lorsqu’apparaissent quelques-uns de ceux que cherchent, tout au long du film, des militaires, c’est-à-dire des migrants échoués par là avec leur embarcation. « Ils peuvent être dangereux », avait même affirmé l’un des soldats, au grand étonnement de Bérangère. Ceux que l’on finit par découvrir n’ont rien de redoutable assurément : ce sont des enfants ! Et c’est à leur contact que chacun des personnages du film laisse jaillir ce qu’il a de meilleur.
    Avec ce film beau et émouvant, c’est sûr, Robert Guédiguian a signé l’une de ses meilleures œuvres, du même acabit que « Marius et Jeannette » (1997), « Les Neiges du Kilimandjaro » (2011) et quelques autres titres encore. 9/10
    Éric De Larmor
    Éric De Larmor

    12 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    Nous voilà plongés une nouvelle fois au cœur de l’Estaque, à prendre son pouls, à respirer son souffle. Si les ingrédients sont les mêmes, ne croyez pas pour autant que Robert Guédiguian va nous servir du déjà vu, du surgelé, du réchauffé. C’est comme en cuisine : regardez la multitude de plats qu’on peut faire avec simplement du beurre et de la farine. Entre la pâte feuilletée, la brioche, les choux, les crêpes… il y a un monde. Entre À la vie à la mort, Marius et Jeannette… et aujourd’hui La Villa… également. Mis bout à bout ils forment comme une chronique sur les idéaux d’une génération, leur confrontation avec un monde en mutation.

    Dans La Villa, bien sûr Ariane Ascaride est là, et Darroussin aussi, ainsi que toute une bande de fidèles. Ce coup ci c’est pour un conte qui prend des allures de bilan inquiet mais peut-être pas désabusé. Que reste-t-il des rêves de la classe ouvrière, du mode de vie d’un quartier vivant, vibrant, convivial et solidaire ? Que va-t-il rester de la ville tranquille si tous la laissent en pâture aux faiseurs de frics, aux promoteurs immobiliers ?
    Robert Guédiguian n’a jamais oublié ses origines de fils de docker marseillais. Il les as transcendées pour créer au fil du temps une œuvre de vrai cinéma populaire. Une fois de plus il nous entraîne avec bonheur au bord des côtes de son enfance battues par les flots faussement paisibles.
    C’est dans une maison perchée au dessus des calanques qu’un vieux restaurateur décline peu à peu. Son fils Armand, qui a repris les fourneaux et s’occupe quotidiennement de son père, finit par battre le rappel. C’est ainsi qu’un beau jour débarquent sa sœur Angèle, qui a quitté depuis longtemps le bercail familial pour poursuivre une brillante carrière d’actrice, ainsi que son frère Joseph en pleine déconfiture affective. Retrouvailles joyeuses qui seront jalonnées par de vivifiants règlements de compte.
    Padami N.
    Padami N.

    59 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2017
    c 'est un beau film nostalgique dans la lignée dans des Guediguian. il est composé de belles scènes d acteurs mais sans vrai cohesion dans l'histoire..c est surtout sur la confrontation entre "c 'etait mieux avant" et "avancer et s'adapter à la vie".on passe un bon moment sans montée d'intérêt dans l 'intrigue.
    Stephenballade
    Stephenballade

    365 abonnés 1 236 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 décembre 2017
    Au moment où j’écris ces lignes, "La villa" emporte une moyenne honorable de 3,4/5. Ça me parait être une note juste. Parce qu’au fond, qu’est-ce que nous avons ? Une fenêtre de vie ouverte sur une famille comme il y en a tant d’autres, réunie autour d’un événement rassembleur en dépit des différends qu’il y a pu avoir. C’est ainsi que nous nous retrouvons dans ce merveilleux écrin qu’est la Calanque de Méjean, à proximité immédiate de L’Estaque, en contrebas de la ligne de chemin de fer thermique dite « la côte bleue ». Pour les curieux, je précise que c’est la ligne qui va de Marseille Saint-Charles à Miramas via Port-de-Bouc. Et je peux vous assurer que c’est un endroit magnifique, surtout quand le soleil donne à plein régime, au point de me donner presque envie de sauter du train pour plonger directement dans les eaux aux couleurs paradisiaques. C’est donc dans ce sublime décor que Robert Guédiguian nous offre cette chronique de vie, au sein de cette petite bourgade dans laquelle trône fièrement une villa avec son immense balcon donnant une vue imprenable sur la mer. Cette villa va être le théâtre d’une réunion de famille, rassemblant même les membres qui avaient fui l’endroit depuis de nombreuses années avec ceux qui y sont restés fidèles. C’est ainsi que nous allons retrouver une kyrielle de personnages tous différents, autant par leur caractère que par leur destinée. Angèle (Ariane Ascaride) est une écorchée vive ; par des répliques soignées aux petits oignons, Joseph (Jean-Pierre Darroussin) fait preuve d’un cynisme absolument jouissif ; muni de son plus large sourire dessiné d’une oreille à une autre au point de déformer son faciès, Benjamin (Robinson Stévenin) est un sacré rêveur un peu benêt sur les bords qui aurait tendance à agacer. Pire, il fait même penser au chanteur (enfin si on peut appeler ça comme ça) à Bernardo avec son titre « Je t’aime le lundi » quand il déboule avec son bouquet de roses ! Mais il est aussi capable de surprendre (dans le bon sens du terme) lorsqu’il improvise une visite commentée des calanques. Et puis il y a Armand (Gérard Meylan), qui semble plus terre à terre. Bon je ne vais pas tous les citer, hein… Mais de se retrouver tous ensemble, c’est aussi l’occasion (sans qu’ils le veuillent vraiment) de remettre à plat certaines choses au gré des paroles qui évoquent immanquablement le passé, un passé aux souvenirs parfois heureux, parfois malheureux, voire dramatiques. Cette réunion improvisée autour d’un parent parvenu au crépuscule de sa vie va donner une prise de conscience à chacun d’entre eux, jusqu’à un certain événement qui va tout ébranler parce qu’elle amène une sacrée remise en question. "La villa" se déroule sur un rythme lent, selon le rythme de vie des personnes vraiment issues de la région : pas trop vite le matin, doucement le soir. De plus, le cinéaste s’attarde sur des petites choses qui paraissent insignifiantes, comme la décoration des lieux. Ceci a pour avantage d’inviter le spectateur à mieux s’intégrer dans le récit, un peu comme s’il avait son mot à dire. C’est finement pensé, mais pour d’autres ce sera considéré comme des longueurs épouvantables. Mais Guédiguian prend aussi le temps de bien décrire les personnages, leurs différents états d’âme. Au gré d’une photographie intéressante, cela permet de vivre au plus près l’évolution de chacun d’entre eux, en particulier Angèle et Joseph, les deux esprits les plus torturés. Ça rappelle un peu "Les petits mouchoirs" tiens, de Guillaume Canet, dans un autre style. Mais il manque des choses. Des choses importantes selon moi. D’abord l’accent marseillais, si chantant. Bien sûr les spectateurs bretons, nordistes, alsaciens, ou parisiens pour ne citer qu’eux entendront l’accent du sud. Mais il n’est ici pas suffisamment marqué. Le seul qui parvient à le faire entendre un tant soit peu est Gérard Meylan. Pour vous en rendre compte, replongez-vous dans les œuvres mettant en scène la Provence : des films avec Raimu, ou encore le diptyque "Jean de Florette/Manon des sources". Et les expressions typiquement marseillaises ? Elles sont où ces légendaires expressions marseillaises ? Les termes de « mazette », « peuchère », « oh ! Bonne Mère », « coquin de sort » ne sont absolument pas des légendes ! Elles existent ! Et elles reviennent fréquemment dans les discussions qu’on peut capter ici et là chez tous les marseillais pure souche. Mais pas ici... Et le bruit des cigales ? C’est à peine si on l’entend ! Alors que le bruit des cigales est un chant pour certains, pour d’autres c’est un véritable tintamarre assourdissant. Et pourtant, dès lors que ces mystérieuses bestioles chantent, elles y vont à l’unisson et de bon cœur. Le pire est qu’on ne les entend même pas (ou peu) dès lors qu’on s’enfonce dans le maquis par le sentier des contrebandiers. Vous me direz, au vu de la tenue vestimentaire des personnages, on doit être dans la demi-saison. Alors dans ce cas, nous ne devrions pas entendre les cigales de tout le film ! Le paysage sonore s'est focalisé sur le bruit des moteurs diesels des trains passants plus haut sur ce magnifique viaduc (avec de telles constructions, on comprend mieux pourquoi on appelle ça des ouvrages d’art). Je ne doute pas que le bruit des trains soit assez bruyant, vu l’enclavement produit par ces montagnes de roche, donnant par la même occasion un bel effet de résonance par ailleurs bien reproduit. Cependant "La villa" offre au spectateur matière à réflexion. Une réflexion sur l’essentiel. N’est-ce pas là le principal, même si tout n’est pas parfait ?
    Chris CD
    Chris CD

    8 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2017
    Superbe performance d’acteur, très belles scènes extrêmement bien filmées, film empreint d‘émotions. On se laisse emporter dans ses paysages de calanques et les personnages très attachants. Le film se veut nostalgique d’un passé révolu auquel certains s’accrochent encore. S’il est vrai qu’il faut se battre pour ses valeurs, ses racines, défendre son patrimoine contre les promoteurs sans vergognes, le film sombre un peu trop dans cette nostalgie négative où l’on croit que tout était beau autrefois (le paradis perdu, la jeunesse passée) et que tout est laid aujourd’hui où les valeurs sont perdues (le fils vend la maison de ses parents et pense s’installer en Angleterre pour fuir le fisc…). Le thème des réfugiés vient un peu comme un cheveu sur la soupe. On a de l’empathie pour les enfants réfugiés mais on se demande ce que cette histoire vient faire dans cette saga familiale… Cela n’est pas le thème du film, il aurait mieux valu y consacrer tout un film, un autre film avec un autre scénario.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top