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    Capharnaüm
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    benoitG80
    benoitG80

    3 409 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2018
    « Capharnaüm » est rien que pour le jeu des enfants et en particulier celui de Zain, un film bouleversant !
    De voir cette misère sordide, ces conditions de vie effrayantes et inqualifiables, où ce petit bout de 12 ans à peine se débat et survit comme il peut en portant à bout de bras sa famille et pas seulement (!), on ne peut que se sentir mal à l’aise, suffoquer tant on baigne dans la noirceur, la saleté la plus totale.
    C’est poignant, dérangeant pour nous confortablement assis dans nos fauteuils bien au chaud et au propre, devant cet écran qui fait de nous un complice, presque un voyeur de cette misère au quotidien et qui pourtant oubliera aussi vite ces drames !
    Car au-delà des deux heures de cette histoire incroyable, que restera-t-il de notre envie subite de nous révolter ?
    Et pourtant Nadine Labaki fait tout pour nous toucher, pour rendre le cheminement de cet enfant à la volonté de fer, un petit d’homme protecteur au cœur gros ça, même si cette histoire nous conduit à cette prise de position impensable, soir la mise en accusation de ses parents maltraitants !
    Le duo que Zain forme avec ce bébé Yonas, est sidérant par le réalisme et cette présence rare à l’écran !
    Ces yeux terribles, volontaires, voire hargneux sous cette mèche de cheveux rebelle, resteront pour beaucoup en mémoire !
    On suit hébété les errements de ces deux enfants dans une ville de tous les dangers, parmi une indifférence totale !
    Ce témoignage dans un Beyrouth sale fait de bric et de broc et à la triste combine à chaque coin de rue, nous glace d’effroi...
    Ceci d’autant plus que la cinéaste accentue le tout avec des effets de musique appuyés, et un don manifeste pour filmer les enfants et leurs regards, alors que cet aspect est déjà plus qu’évident en nous prenant d’emblée à la gorge...
    Et encore on ne tombe pas dans le pire du pire, c’est à dire le trafic d’enfant ou la prostitution, car ici les sentiments d’affection ou d’amour sont présents même s’ils sont maladroits, ou plutôt très calculés quelquefois !
    Maintenant, il faudrait sans doute se secouer et prendre parti aussitôt à peine sorti de cette séance, pour militer et s’impliquer dans cette cause, afin de venir en aide à tous ces enfants en détresse, quels qu’ils soient et où qu’ils soient !
    Si ce cinéma ou ce déjà ce film, servait au moins a ça, ce serait déjà merveilleux pour Nadine Labaki et le petit Zain !
    Fanadri123
    Fanadri123

    26 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2018
    Capharnaüm suit le destin de Zein, un petit garçon de 12, faisant face au procès qui l’oppose à ses parents, à qui il reproche de l’avoir mis au monde. Le film de Nadine Labaki met en scène le chaos qui régit la vie de cette famille mais aussi celle de l’ensemble du quartier pauvre de Beyrouth. Elle condamne les conditions misérables dans lesquelles ces familles vivent et évoluent pour s’en sortir. D’aspect quasi documentaire, la montée en puissance du récit est telle que l’émotion ne peut que nous toucher en plein cœur. Ce long-métrage libanais repartira avec le prix du jury. Amplement mérité.
    islander29
    islander29

    859 abonnés 2 353 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2018
    Cela faisait quelques années, qu'un film n'avait embrassé tant d'émotion (et de générosité)….La réalisatrice, il faudra la suivre pour ceux qui ne la connaissent pas….pour revenir au film, c'est une fiction sur la pauvreté (qui rejoint presque à mes yeux un documentaire déchirant)….La réalisation est impeccable et l'histoire de ce très jeune garçon, que la vie va berner et trainer dans la boue est digne des romans Britanniques du 19ème siècle 'On pense un Charles Dickens dont visiblement les écrivains du moyen orient devraient s'inspirer…..Le film a beaucoup de qualités dans la mise en scène, pour nous faire ressentir l'oppression des ""pauvres"....Je commencerais par l'image en clair obscur…. la fluidité de la caméra dans les rues de Beyrouth ? (Damas ?) et une musique à peine audible, mais qui fait vibrer le spectateur par sa subtilité attachante t son pouvoir discret…..Le jeune acteur est magnifique, je lui souhaite de faire carrière dans le cinéma, et le scénario très simple va par quelques habiles ellipses à l'essentiel… Le film parle avant tout de pauvreté, d'exploitation de l'homme par l'homme, il est moins spectaculaire que slumdog millionnaire, mais son discours au final est tout aussi convaincant…...Je conseille...
    Padami N.
    Padami N.

    61 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2018
    superbe film, la mise en scène est sobre , proche de la réalité sans paraître docu fiction.on suit . s'attache aux gamin , excellent, a ses rencontre, Le film fait pleurer mais surtout réfléchir sur la pauvreté , l'exploitation...des hommes par l'homme.
    dominique P.
    dominique P.

    833 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 octobre 2018
    C'est un film qui raconte une histoire très dure, vraiment terrible.
    Ce film est vraiment remarquable.
    C'est assez pénible à suivre tellement l'histoire est éprouvante, on se met bien à la place de ce garçon, on ressent sa souffrance et tout ce qu'il vit.
    Il a des parents inconscients, il ne supporte pas sa vie, et il est très intelligent et très débrouillard (il faut voir comment il s'occupe d'un autre enfant).
    Il ne faut pas louper ce film vraiment.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 mai 2018
    « Capharnaüm » est une immersion réaliste, prenante et émouvante au cœur de bidonvilles libanais pour traiter de sujets graves et actuels. La réalisatrice Nadine Labaki s’étant entourée d’acteurs non professionnels qui ne jouent pas un rôle mais dépeignent leur quotidien, c’en est encore plus touchant. Le jeune Zain Al Rafeea, réfugié syrien de 14 ans, est absolument épatant dans le rôle principal. L’équipe du film a amplement mérité la longue standing ovation que lui ont réservé les spectateurs à l’issue de la projection au Festival de Cannes 2018. Même succès auprès du jury puisque le film libanais a par la suite été auréolé du Prix du Jury. (Plus de critiques sur mon blog Itinéraire d'une Cinéphile.)
    Sylvain P
    Sylvain P

    335 abonnés 1 355 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2018
    Capharnaüm est un film coup de poing sur la misère. L'histoire se situe à Beyrouth, mais pourrait tout autant se dérouler ailleurs. Zaïn, enfant des rues, nés de parents inaptes à élever des enfants, les nourrir et les aimer, est un enfant intelligent et débrouillard, sensible et fort, humaniste et libre-penseur. Après une enfance miséreuse dont on suit les étapes successives, il décide de faire un procès à ses parents pour l'avoir mis au monde. On ne peut que louer son bon sens. L'interprétation de Zaïn par un enfant ayant vécu peu ou prou cette même vie est sidérante. Zaïn mérite amplement le prix d'interprétation qui l'a couronné. L'autre enfant du film, un bébé, a été filmé avec brio tant ses réactions paraissent à la fois évidentes et naturelles. Si on peut reprocher quelques effets de style, de mise en scène et de musique un peu trop accentués (et qui du coup fragilise l'émotion qui naît naturellement dans l'esprit du spectateur), on ne peut bouder devant une telle démonstration cinématographique. Capharnaüm est l'un des grands films de 2018.
    Benito G
    Benito G

    663 abonnés 3 161 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2019
    on a eu pour ne citer que lui Slumdog Millionaire et sa réussite. pour le coup voici le nouveau coup de maître capharnaüm qui mérite bien plus qu'un coup d'œil! montre assez vite dans le film et plus particulièrement dans la relation qui n'oublie au personnage principal. qui de plus joue comme les plus grands et qui nous tiens pendant près de 2h sans jamais faiblir et nous faisons voyager par des émotions diverses intenses mais nécessaire et jamais toi Mich. un film qui paraît si réel. il nous emmène loin et on suit le personnage sans problème. c est galère, c est surprise.... évidemment on est pas devant une production Hollywood pour quelque chose qui ferait que tu espérons que fasse à la présentation réussite au Festival de Cannes le film face son bouche à oreille et qu'il soit livré au plus grand nombre de cinéma pour qu'un maximum de personnes puisse le voir. car dans son genre c'est un petit bijou. stupéfait même si l enfant ne m à pas donné autant d emotion que l enfant et le film aurait du donner
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 septembre 2018
    « Même une bouteille de ketchup a un nom », Zain n’en a pas, pas officiellement, pas d’existence, pas déclaré à la naissance. A quoi bon diront ses parents d’un air las, à quoi ça servirait ?

    On sort de Capharnaüm le ventre noué, un nœud semblable à celui qui se terre dans l’estomac de Zain, ce môme dont on ne sait pas vraiment l’âge et qui n’a rien mangé depuis deux jours. Le ventre noué et la tête qui tourne. A force de tourner avec les images de Nadine Labaki autour du gosse des rues de Beyrouth dont Capharnaüm raconte l’histoire.
    On est d’abord surpris. Ce film tranche nettement avec les précédents films de Labaki. Pas de poésie, d’histoire d’amour ou de drôlerie. Fini les personnages féminins qui crèvent l’écran, les montagnes du Liban ou la ville comme dans un conte. L’histoire compte peu et le réalisme brut de la vie des enfants des rues saute à la gorge.
    Les images sont fortes, parce qu’elles documentent d’abord une réalité terrible et sans pitié, un univers d’enfants où plus aucune trace de l’enfance ne subsiste, sauf par moments, par la grâce d’une fête foraine décatie ou d’un personnage lugubre en costume de super-héros.

    On voit bien la tentation de la réalisatrice, celle de dire, de dénoncer, de vouloir que les choses changent. Dire les enfants livrés à la rue, mais aussi les trafics, les enfants qui se vendent et s’achètent, les migrants, les réfugiés Syriens, l’absence des parents, la violence au quotidien, le mariage précoce pour se débarrasser d’un fardeau, la prison, l’injustice. Et puis surtout cette bizarrerie culturelle : pourquoi avoir des enfants lorsqu’on n’a pas les moyens de les élever ?
    --> lire la suite sur cafecalvathealamenthe.fr
    Jpleilamylenediego
    Jpleilamylenediego

    3 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2018
    En entrant dans la salle, j'ai eu une intuition, j’allais découvrir l'enfer, je m'assois, le film commence et soudain à coup, tout d'un coup je m'enfonce dans mon fauteuil, j'avale mes pop-corn, je m'étouffe, je tombe par terre, une souris qui passe me mord l'oreille, je recrache le pop-corn, la souris mange le pop-corn, je remonte sur mon siège et je prends un plan drone apocalyptique d’un quartier de Beyrouth, je me réveille, non je ne rêve pas … et le voyage commence. Si vous avez aimé Rosetta, ce film est pour vous, si vous le cafard en ce moment, abstenez-vous, si vous êtes amoureux de Nabine Labaki, allez voir ce film, si la misère vous indigne, oubliez ce film, si vous êtes frustré, en colère, dégoûté de votre vie en France, allez y vous en ressortirez heureux comme lorsque l’on sort du pavillon des enfants cancéreux …
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2018
    Le sujet est fort : la pauvreté du quartier du port de Beyrouth, l'abandon des enfants, la violence quotidienne et la survie. La réalisation est efficace et le jeune Zain Al Rafeea est tout bonnement incroyable. Difficile de critiquer ce film ...et c'est là tout le problème ! Car, puisque le sujet se suffit à lui même, à quoi servent les effets de caméra, de musique ou de scénario superflus si ce n'est à gratter un peu plus profond dans le pathos avec l'espoir d'y déterrer des récompenses qui brillent ? C'est moche d'en arriver à se poser cette sale question, ça laisse un goût désagréable, d'autant que ces deux heures d'enfants abandonnés à leur triste sort s'achèvent par une conclusion simpliste sur les origines de la misère. Un film qu'on peut tout de même qualifier de "coup de poing" malgré cette réserve personnelle.
    Alain D.
    Alain D.

    583 abonnés 3 279 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2019
    À juste titre récompensé à Cannes en 2018, Capharnaüm est un très bon film de la Réalisatrice et Scénariste Libanaise Nadine Labaki. Ce drame poignant, supporté par une bande musicale fantastique, nous offre également quelques images sublimes et des scènes insoutenables comme des séquences émouvantes (lorsque Zain fait la baby-sitter).
    Zain Al Rafeea est véritablement bouleversant dans le rôle principal de Zain, un jeune garçon de 12 ans qui travaille dur et habite avec ses 6 frères et sœurs dans un "trou à rats" à Beyrouth.
    Exceptée Yordanos Shifera, qui interprète Rahil la jeune mère éthiopienne, tous les personnages, non comédiens professionnels, sont attachants.
    selenie
    selenie

    6 218 abonnés 6 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2018
    Un monde de souffrance et de fatalité sur lequel Nadine Labaki insiste : tout ce qui y est montré a été vu et vécu, la plupart par les personnages du film eux-mêmes comme nourrir ses enfants avec de l'eau et du sucre ou "vendre" un enfant comme un troc. On peut rester perplexe sur les dialogues, qui se résument un peu simplement à une collection d'injures, et des conséquences inexistantes (comment croire que des adultes se laisseraient parler ainsi ?!)... Un drame urbain auquel le titre fait référence, un "capharnaûm" de détresse et de misère. La fin est en cela presque trop beau... Un film dur et touchant, sans concession mais avec émotion tout en évitant l'écueil du pathos. A voir et à conseiller.
    Site : Selenie
    Pascal K.
    Pascal K.

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 octobre 2018
    Très très grand et beau film avec une interprétation digne des plus grands acteurs. inoubliable. et en plus c'est tout à fait dans notre actualité de petits européens bien tranquille. " La vie est une chienne ... "
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2018
    L’image est percutante. Celle d’un très jeune garçon, sans âge officiel, menotté qui porte plainte contre ses parents de l’avoir mis au monde. L’action se passe dans la ville de Beyrouth, au cœur d’un Liban ultra-urbanisé où la population migrante, issue de l’Afrique Saharienne et de la Syrie croit de jours en jours, provoquant l’éclosion de taudis un peu partout et le développement de pratiques mafieuses voire esclavagistes. En quelque sorte, ce titre énigmatique « Capharnaüm » poste la question du chaos annoncé de ce déferlement de misère et de pauvreté dans un pays aussi petit, qui tente de se redresser économiquement au cœur de l’enclave moyen-orientale.

    Zaïn est le petit héros de cette saga sociale a priori pessimiste et désespérée. Il vit dans une famille maltraitante, du moins acculée par la pauvreté à l’irresponsabilité parentale, qui décide de marier leur fille de 11 ans à un marchand adulte de la ville. Le petit homme, illuminant d’énergie et d’intelligence, décide de se sauver de la blessure provoquée par l’abandon de sa sœur aux mains de cet homme et de gagner la liberté. Il rencontre une travailleuse clandestine éthiopienne qui lui servira de mère de substitution, tout autant que son propre bébé deviendra son petit frère de cœur.

    Un tel film sent le mélo à plein nez. En réalité, la mise en scène dense et nerveuse permet d’échapper totalement au risque du drame larmoyant. La réalisatrice choisit un ton volontairement politique pour décrire et donc dénoncer une immigration syrienne et africaine trop importante, dans un monde où les dits pays occidentaux s’évertuent à faire reposer la responsabilité des flux migratoires sur les pays les plus pauvres.

    Le film est digne et fort. Cette dignité est rendue par l’interprétation des comédiens absolument incroyable, particulièrement le petit Zaïn qui tente de donner un sens à sa vie. Pour autant, personne n’est dupe que ce garçon est un personnage de fiction. Cela ne manque pas d’inspirer un sentiment de révolte sur la dramatique question des enfants des rues, à l’heure notamment de la radicalisation religieuse et des risques que le monde encourt à abandonner ses petits adultes de demain.
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