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    Capharnaüm
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    Stéphane C
    Stéphane C

    59 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 octobre 2018
    Si l'intention de Nadine Labaky est bien louable - elle qui filme caméra à l'épaule avec réalisme la détresse humaine, j'ai trouvé le résultat très inégal et interminable... ; elle en fait des tonnes et nous afflige d'un pathos et d'un misérabilisme suffoquants jusqu'à l'ecoeurement, et ce malgré de beaux passages...
    Dommage car j'attendais beaucoup de ce film...
    🎬🎬
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 février 2022
    Nadine Labaki, commence à freiner sur sa double casquette d’actrice-réalisatrice et se dédie pleinement à l’écriture de son nouveau film. Nous la connaissons pourtant audacieux dans ses interprétations et dans le choix de ses comédiens, car elle est parvenue à susciter de l’intérêt avec « Caramel » et « Et maintenant on va où ? ». Cependant, elle pêche toujours sur l’ambiguïté du sujet, sans doute encore trop dense pour se consacrer pleinement à la dénonciation. Elle incarne toutefois une avocate, donc un regard neutre, qui semblerait manquer de subtilité lorsqu’il faut épouser la sincérité d’un discours qui fâche. C’est pourquoi l’intrigue étudie ses personnages aux plus proches de la réalité, en évoquant tout ce désordre moral et amoral que le monde a à offrir aux derniers déchets de l’humanité, les enfants sans identité.

    Avant la fougue de l’adolescence, il faut bien forger un esprit suffisamment solide pour qu’il envisage son parcours par la suite. L’enfance est un bon moyen de gagner en tendresse sur les écrans, mais il s’agit également d’une façon pertinente de montrer en quoi la vie ne dresse jamais une voie droite vers la paix. Le conflit est total au cœur d’une Beyrouth sans saveurs, sans volonté de réussite, sans échappatoire possible, mais sans plainte formelle. Les enfants y sont utilisés pour servir des voisins ou des parents qui n’assument pas les responsabilités qui leur incombent. Le débat sur la vie donnée à ces enfants défavorisés et qui se nourrissent de la misère est un exemple type d’un documentaire sensible, mais cela n’est pas toujours aussi théâtrale qu’on le souhaiterait. Plus démonstratif qu’explicatif, la dramaturgie mise sur l’authenticité afin de convaincre une audience qui ignore ou qui ferme les yeux sur des faits réels, détruisant des vies à chaque mauvais comportement. La descente aux enfers de Zain (Zain Al Rafeea) n’est donc qu’un support parmi tant d’autres, car l’exercice n’est qu’un énième renouvellement de décor.

    Les faiblesses ne se marient donc pas bien avec des qualités, en minorité dans le récit qui accumulent les exemples liés à la misère. Les enfants sont vendus, tout comme les femmes qui sont également battues et enfin le plus fort fait toujours souffrir le plus faible, bien qu’il soit vêtu de la plus grande bonté possible. Zain en fait les frais dans son vagabondage immersif. Le cadre à la hauteur de son épaule permet de conclure à l’invisibilité de l’enfance dans ce genre de pays. C’est là qu’apparaît la faille dans la narration bancale et qui échoue sur l’effet de surprise. L’utilisation de flash-back dès le début du long-métrage change la donne. Le film ne se cramponne alors plus qu’à la fierté du réalisme. Mais pour le destin du personnage, c’est quelque chose qui marque peu étant donné que l’on connaît son sort. Ce sera vraiment son affiliation avec l’entourage qu’il tutoie au fur et à mesure du récit qui impactera sur notre conscience. Mais l’âme d’un cinéphile ne peut être doublée face à une supercherie aussi voyante. De plus, le manque de nuance dans les personnages des parents, notamment, est peu subtil et n’est jamais intégré à la mise en scène, qui surexploite également les retombées musicales qui martèlent chaque pas des personnages. On broie continuellement du noir, sans laisser entrevoir l’espoir, comme échappatoire. Il faut inévitablement finir par un faux sourire, qui nargue le concept et les lois qui ne sont plus destinés aux plus jeunes personnes de ce monde.

    À l’image de « Lion » et bien d’autres odyssées de la misère, vues à travers l’œil d’un enfant, « Capharnaüm » se montre poignant, mais ne convainc pas dans la subtilité de son discours. La réalisatrice libanaise invoque donc la réconciliation des familles en désordre afin de soulager des cicatrices qui se forment chaque jour, quelque part dans le monde. Elle ne limite pas son discours macabre, dans le fond, c’est une bonne chose. Mais au bout du compte, les résultats ne sont pas ce qu’on l’on attendait et la légitimité d’être parent est mise à mal par les classes sociales. Si la pauvreté semble justifier tout un pan à l’égard de naissances gâchées, il serait intolérable et très désagréable de se pencher sur cette éventualité. Ce cas n’est pourtant pas isolé, mais la cohérence du discours pèse sur la conscience. Plein de bonnes intentions, le film ne trouvera pas la paix derrière ce qu’il cherche à dénoncer, sachant qu’inscrire un enfant à l’état civil au Liban est payant.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 janvier 2019
    Zain a douze ans. Il comparaît devant un tribunal. On ne sait à ce stade encore rien des faits qui lui sont reprochés. Mais le jeune accusé utilise un moyen de défense original : il met en cause ses parents auxquels il reproche de l'avoir mis au monde
    Flashback : Dans un immeuble insalubre d'un quartier misérable de Beyrouth s'entasse la famille de Zain. Le gamin débrouillard n'a jamais mis les pieds à l'école et vit d'expédients. Il est très attaché à Sahar, sa sœur aînée qui, la puberté venue, est promise en mariage à un commerçant du quartier. De rage, il quitte le foyer familial. Dans son errance, il rencontre Rahil une Éthiopienne sans papiers qui vient d'avoir un bébé. Mais Rahil est prise dans une rafle policière. Zain doit se débrouiller seul avec le petit Jonas.

    Prix du Jury à Cannes où les bookmakers lui promettaient la Palme, "Capharnaüm" divise la critique comme le public. D'un côté, les POUR saluent une œuvre bouleversante sur l'enfance maltraitée. De l'autre, les CONTRE dénoncent un misérabilisme larmoyant.

    Les deux ont raison. "Capharnaüm" est une œuvre bouleversante d'un misérabilisme larmoyant. Comment ne pas être transcendé par l'énergie de ce Gavroche libanais, par la résilience de cette (trop) jolie Éthiopienne et par les joues rebondies du petit Jonas ? Comment ne pas non plus être gêné par cette surenchère d'avanies, par ce catalogue de la misère humaine dont les images trop léchées et la musique sursignifiante feraient presque penser à une pub pour le HCR ?
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 527 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 novembre 2020
    J'ai trouvé Capharnaüm très manipulateur et sensationnaliste. Tout semblait si noir et blanc dans ce film. Les parents étaient des gens horribles et les enfants étaient des anges. Ce n'est pas la vie car il y a des zones grises. Je suis sûr que les parents avaient des qualités rédemptrices et que les enfants avaient des défauts aussi mais j'avais du mal à les trouver. J'ai juste senti que j'étais manipulé par la cinéaste pour croire à quel point les parents sont horribles au Liban parce que c'est la nouvelle sensationnaliste en ce moment. Le garçon blâme les parents mais est ce vraiment leur faute...
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 771 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 octobre 2020
    Dommage! Un indéniable bon casting, Zian le gamin du quart monde à Beyrouth en particulier mais aussi ses parents, et la volonté de la réalisatrice de montrer une réalité dérangeante d'aujourd'hui auguraient d'un bon résultat. Oui mais, un bon sujet de reportage ne fait obligatoirement un grand film, écrire Les misérables pour le cinéma n'est pas donné à tout le monde, surtout quand il manque Jean Valjean dans le scénario. Tout le monde n'a pas non plus la patte de Ken Loach pour parler des laissés pour compte. Labaki est interpellée par l'idée de base "attaquer ses parents en justice" mais apparait dépassée par l'ampleur de la question pour bien y répondre. Un happy end spoiler: entre la mère éthiopienne et l'enfant
    et le sourire final de Zian ne collent pas avec ce que l'on vient de voir pendant deux longues heures. Cinema 1 - octobre
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 octobre 2018
    Les bons sentiments ne font pas toujours les bons films.... comme le démontre cet improbable mélo misérabiliste, long comme un jour sans pita.....

    Je ne suis pas très fana des films de Nadine Labaki, dont le filmage tape à l'oeil peut nuire aux causes qu'elle prétend défendre, celle des femmes en particulier.

    Capharnaüm, c'est la conjonction de deux misérables destins. Celui de Zain (Zain Alrafeea.... trop mignon), en rupture de famille. Ses parents: deux marginaux, qui lapinent année après année. Sans déclarer tous ces enfants qui naissent (pourquoi? ils ne peuvent donc avoir aucune aide. Pourtant ils sont libanais. Une des incohérences du film!). Lorsque Sahar, sa soeur chérie, presque sa jumelle, a ses premières règles à onze ans, Zain voit le danger (drôlement déluré le marmot!). Mais ça ne rate pas: Sahar est vendu en mariage à un gros balourd du coin. Alors Zain rejette sa famille et fuit....

    L'autre, c'est l'émigrée éthiopienne, sans papiers, Rahil (Yordanos Shifera), qui vit dans un abominable bidonville où elle cache son bébé, Yonas (Boluwatife Treasure Bankole) -le plus réjouissant du film, c'est la façon dont on a su filmer comme un véritable acteur cet adorable bébé! Zain va devenir son baby sitter -jusqu'à ce que Rahil disparaisse. Alors là, bon petit coeur, il va tenter de nourrir, de protéger ce faux -petit frère tombé du ciel...

    Avec une vieille ordonnance, on trafique du tramadol. Qui peut croire qu'un peu de poudre de cet opiacé dilué dans l'eau soit recherché comme stupéfiant? Absurde! Et puis, il y a le salaud de service, le commerçant Aspro qui vend des faux papiers, des faux voyages pour la Suède... et kidnappe les naïfs. Bref, tout cela est d'un lourd!

    Tout cela, c'est dommage. Le sujet valait mieux. Pauvre Liban qui crève de tous ses immigrés qu'il a, lui, accepté alors que des pays bien plus riches fermaient leurs portes. Ce n'est pas la peine d'en rajouter. Et puis, il y a un formidable sujet, à peine effleuré, car le petit Zain arrêté porte plainte contre ses parents, pour lui avoir donné la vie -quelle vie.... Et il dit une chose d'une extrême violence et, pour le coup, pas politiquement correcte du tout: on devrait empêcher d'avoir des enfants aux parents qui ne sont pas capables de les élever..... Terrible.... et tellement vrai. Merci à Nadine Labaki d'avoir osé dire cela. Mais comment aller plus loin?
    pimpon58
    pimpon58

    5 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 mai 2024
    Le titre est trop évocateur et du coup réducteur.
    Magnifique direction des très jeunes acteurs mais ça ne donne pas vraiment confiance en un avenir radieux pour l’humanité.
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    136 abonnés 2 418 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 septembre 2019
    Une fable misérabiliste, bien interprétée par le jeune comédien mais qui peine à développer ses arguments.
    Cinephille
    Cinephille

    155 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 octobre 2018
    Il y a des films tellement longs tellement lourds qu’on aimerait flinguer ses protagonistes pour abréger nos souffrances. Capharnaüm en fait ô combien partie ! Le pitch est un enfant qui attaque ses parents en justice pour l’avoir mis au monde. Sauf que la partie procès prend quelque chose comme 20 minutes le reste du temps étant consacré à d’interminables séquences de ce jeune Zain avec ses parents puis avec le bébé d’une jeune éthiopienne. Ça dure ca se traîne c’est complaisant ça n’apporte rapidement rien au propos. Et last but not least ca finit par 5 minutes de happy ending totalement improbables par rapport aux situations décrites. Le prix du jury relevait sans doute d’un prix du bon sentiment bien habituel chez les jurés cannois qui se donnent ainsi bonne conscience à vil prix.
    Marc C
    Marc C

    40 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 novembre 2018
    Les deux très jeunes interprètes de ce film sont stupéfiants (on serait curieux de découvrir les conditions de tournage). Mais ce qui est très très gênant dans ce mélo de la misère humaine c'est l'ambiguïté de son message : "Les pauvres arrêtez de faire des enfants". Et logiquement on peut pousser un peu plus loin : les pauvres arrêtez d'exister. Au delà des émotions que dégage ce film, réfléchissez bien au discours sous-jacent.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 22 novembre 2018
    Le scénario est admirable et remarquablement interprété
    Mais la façon de filmer est insupportable et va jusqu’à donner la nausée. Camera à l’épaule (?) l’image est d’une instabilité permanente qui rend très désagréable la visualisation du film . L’abus des gros plans ne fit qu’aggraver le désagrément.
    Quel dommage !
    abcdetc
    abcdetc

    4 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 novembre 2018
    Avec un scénario qui se tient malgré le manque de suspense puisqu'on connaît la fin dès le début du film (choix étrange...), des comédiens amateurs qui jouent mieux que vrai (avec une mention spéciale à Zain al-Rafeea, des scènes filmées comme dans un documentaire (plus de 400 heures de rush, annonce la réalisatrice), le film tombe à plat. A cause de l'emphase des scènes “dramatiques� boursouflées par la musique (du mari de la réalisatrice). Du coup, l'émotion reste en-deça, remplacée par une certaine colère.
    Quant au message pas vraiment subliminal qui nous dit que les pauvres ne devraient pas faire d'enfants, est-il acceptable ?
    nada r.
    nada r.

    7 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 décembre 2018
    Joli jeu d’acteurs, mais difficile de rentrer dedans. Il y a quelque chose qui dérange... le trop de miserabilisme ?
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    Un peu long... On a tendance a regarder sa montre au bout d'un moment et ce n'est pas bon signe ! Le sujet est grave, les acteurs attachants, la mise en scène réaliste. Alors pourquoi cette impression de longueur ? A en faire trop sur le thème de la misère du monde (comme d'ailleurs n'importe quel thème) on abandonne ce qui fait le sel d'un récit et d’une réalisation cinématographique: l'émotion et la véracité ! Ces deux éléments manquent de plus en plus cruellement au fur et à mesure que le film s'égrène d’où cette impression de longueur...
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