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mat niro
352 abonnés
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3,0
Publiée le 6 juillet 2017
La réalisatrice, Gurinder Chada, nous fait revivre les derniers mois de l'Inde sous occupation britannique avant son indépendance en 1947. Dans cette fresque romanesque, la religion est omniprésente à mesure que le film avance et que le pays sombre dans le chaos. On peut y voir de grands personnages de l'histoire comme Gandhi par exemple. Les sickhs, les indous et les musulmans se livrant une bataille féroce, le film retranscrit à merveille cette période où la partition des territoires va voir émerger un nouveau pays : le Pakistan. On peut toutefois regretter le format assez court du film pour une situation si complexe. Quant à l'histoire d'amour, elle n'apporte rien au film. Une oeuvre qui n'en demeure pas moins très instructive sur l'histoire de ce beau pays.
Le film relate une histoire très sanglante, mais il est produit par la BBC, donc une aventure à la Roméo et Juliette a été ajoutée pour édulcorer le tout. Lord et Lady Mountbatten sont dépeints comme des êtres exceptionnels, intelligents et d'une extrême générosité, et si le malheur arrive ce n'est pas de leur faute évidement... Mais qui a conseillé la réalisatrice ? Rester au générique et vous découvrirez une certaine... Lady Mountbatten ! Ceci dit, les décors sont exceptionnels et les acteurs d'un très bon niveau. On en prend pleins les yeux. Il faut aussi noté que le tout est servi par une très belle bande originale.
si l'on met de côté là bête histoire d'amour (telephonée), cette petite histoire qui s'insère dans la grande histoire de l'indépendance puis de la partition de l'Inde n'est pas mauvaise. Ce film s'attache à décrire l'impossible cohabitation entre hindous et musulmans suite au projet d'indépendance. à voir pour le côté historique souvent oublié et les véritables gagnants de cette indépendance...
bon film instructif avec de belles images; une histoire romanesque se déroulant dans la gtande histoire la mise en scène semble classique ou manque d originalité.les avteurs sont justes.... une serie sur le sujet m'intéresserait davantage
Bon, on va tout de suite éviter de s'attarder sur la plus ou moins grande part de vérité historique contenue dans ce film. Idem en ce qui concerne la langue pratiquée : l'anglais, uniquement. On se contentera de dire qu'il y a certainement beaucoup de vrai et très probablement pas mal de faux. Sinon, quel intérêt, quel plaisir trouve-t-on à la vision de ce film ? Eh bien, en vérité, beaucoup d'intérêt et pas mal de plaisir. C'est du beau et grand cinéma, à l'ancienne, avec des rebondissements, de l'émotion, beaucoup de figuration. Certes, la fin, qu'on ne révélera pas, est un peu "too much", mais, après tout, c'est ce qui fait le charme de ce genre de films. Et puis, quel plaisir de retrouver, dans le rôle principal, Hugh Bonneville, qu'on avait tant apprécié dans le rôle de Robert Crawley, dans "Downton Abbey". Quel plaisir, aussi, de retrouver ce cher Om Puri, ainsi que Manish Dayal, tous les deux présents dans "Les recettes du bonheur". Quant à Gillian Anderson, elle est excellente dans le rôle de Edwina Mountbatten, l'épouse de ce dernier vice-roi des Indes. On terminera en complétant ce que Prévert disait dans "Barbara" : "quelle connerie la guerre" et, donc, "quelles conneries les antagonismes religieux".
On peut quand même regretter la partialité historique et le petit côté mièvre: les mountbatten sont les gentils, les gars! Ils ont pas voulu tuer plusieurs dizaines de millions de personnes avec la pire erreur de l'histoire politique. Non non non! C'est Churchill le méchant de toute façon....
Le titre français ne donne guère envie d’aller découvrir ce film de la revenante Gurinder Chadha qui s’était fait connaître il y a quinze ans déjà avec le feel-good movie « Joue-la comme Beckam ». Changement de registre radical pour cette anglaise d’origine indienne qui revient sur une page méconnue de l’histoire de ces deux pays à travers cette mini fresque retraçant la période durant laquelle l’Empire britannique décide de donner son indépendance aux Indes. Cela avec un choix cornélien en filigrane pour le vice-roi : la partition du pays (avec l’Inde et les hindous au Sud et le Pakistan et les musulmans au Nord) ou l’union indienne. Même si au départ le film peut ressembler au manuel de décolonisation de l’Inde pour les Nuls, ce qui n’est pas forcément qu’une critique puisque que le film est très clair et concis, il gomme assez bien cet aspect par le souffle romanesque qui le traverse.
Cependant on peut avoir une impression de trop-peu car « Le dernier vice-roi des Indes » se tient sur une heure et quarante cinq minutes, ce qui semble être trop court pour retracer cette passionnante page de l’histoire. Notamment quand le scénario fait des détours par l’aspect géopolitique de la chose, on a envie d’en savoir encore plus à tel point qu’un feuilleton en plusieurs épisodes ou une mini-série aurait certainement encore mieux rendu justice à cette période historique. La bonne idée du script est d’avoir fait comme dans « Titanic » pour ne prendre qu’un exemple très célèbre, c’est-à-dire mêler la petite histoire dans la grande. D’un côté on suit le couple royal empêtré dans cette transition difficile avant l’indépendance et de l’autre on assiste à l’histoire d’amour forcément contrariée entre un hindou et une musulmane travaillant au palais royal. Le versant instructif et politique face au versant romanesque et émouvant. Les deux s’imbriquent parfaitement et c’est réussi puisqu’on apprend des choses en étant tenu en haleine d’un côté et qu’on vibre avec ce couple tourmenté de l’autre; au sein d’une histoire sentimentale toutefois à la limite du mielleux.
A noter que contrairement au film cité plus haut de la réalisatrice, celui-ci bénéficie d’une direction artistique extrêmement soignée. Les plans sont beaux et elle optimise à merveille ses fabuleux décors. L’interprétation est du même acabit, que ce soit le couple multi-culturel plutôt touchant ou Hugh Bonneville et l’ensemble des seconds rôles. Mais c’est Gillian Anderson qui retient le plus l’attention. En épouse du roi, elle se démarque tout à fait dans un rôle qui n’aurait pu être qu’un faire-valoir. Au final, elle le rend prestigieux et, sur certains points, décisif. Sobre et distinguée, elle apporte une belle touche de douceur et de classe au film. « Le dernier vice-roi des Indes » est donc en l’état un beau film qui remet au goût du jour une page importante du passé. Très documenté mais également émouvant sans être larmoyant, il se révèle une excellente surprise à découvrir.
1947, après 3 siècles de colonisation, les anglais s’apprêtent à quitter l'Inde et envoient Lord Mountbatten est chargé de négocier cette indépendance. Mais entre Indiens, musulmans et sikhs, rien n'est facile. Porté par le patriarche de l'excellente série "Downton Abbey", habitué des personnages nobles, ce film évoque de façon passionnante, cet épisode de l'histoire avec la création du Pakistan, le rôle de Churchill, le désaccord de Gandhi... Au travers de la grande Histoire, il propose la petite, une sorte de "Roméo et Juliette", parfaite illustration des querelles entre différentes religions. A voir...
Grande et belle fresque bien ficelée qui pêche toutefois par un énorme défaut : quelles ont donc été les intentions de la réalisatrice en mélant à la vérité historique relativement bien illustrée une théorie conspirationniste aussi grotesque que totalement dénuée de fondement, qui vient perturber l'analyse historique de cet évènement majeur spoiler: (on laisse entendre qu'un dossier ultra-secret concocté 2 ans auparavant par Churchill et les alliés avaient déjà prévu la création d'un Pakistan indépendant avec des frontières déjà établies). et quelque peu déresponsabiliser le fou et sanguinaire Ali Jinnah et ses hordes fanatiques dans une des plus horribles tueries que le monde ait connu. Passer sous silence la déclaration d'Ali Jinnah, qui à elle seule, résume toute cette tragédie ("India will be divided or India will be destroyed !") et la Journée d'Action Directe d'août 1946 (un des premiers massacres perpetrés par les musulmans à Calcutta, lançant le mouvement terrible qui a conduit à l'inévitable Partition), est quand même un sacré tour de force lorsqu'on prétend faire revivre l'Histoire. On conseille quand même à tous ceux qui s'interessent à cette page de l'Histoire de se lancer dans le magnifique récit de Lapierre et Collins "Cette Nuit, la liberté".
Pas du tout prévu à mon programme à l’origine, mais on m’en avait dit du bien et un créneau imprévu s’est libéré dans mon emploi du temps. Cela commence comme un film charmant, un beau divertissement avec belles images, beaux décors et costumes, et un certain humour british. Progressivement, on glisse vers quelque chose de plus sérieux, de plus grave et de plus prenant. La grande Histoire prend le pas sur la petite. Même si c’est autour de ces petites histoires que se construit en partie l’intrigue. La mise en scène est soignée bien que très académique. Gurinder Chadha (Joue-la comme Beckham), dont l'histoire personnelle est liée à ce récit, s’en sort plutôt bien même si on est loin de David Lean ou Richard Attenborough. L’ensemble finit par être captivant, poignant et émouvant. J’ai personnellement appris plein de choses sur l’indépendance de l’Inde et sa partition. Visuellement c’est donc splendide, la direction artistique est très réussie. La reconstitution historique est minutieuse. Le casting ne gâte rien. On retrouve la toujours excellente et impeccable (et belle) Gillian Anderson (il est vrai surtout star de séries télé : X-files, The fall, Hannibal) aux côtés de Hugh Bonneville, le héros de Downton Abbey (auquel on pense quelque peu). Avec aussi de solides seconds rôles, les prometteurs jeunes et jolis Manish Dayal et Huma Qureshi, et les vétérans Michael Gambon et Om Puri (décédé depuis, ce sera donc sa dernière apparition à l'écran). Le dernier vice-roi des Indes n’est certes pas un chef d’oeuvre mais un film agréable et édifiant. Un divertissement aussi beau qu’instructif, c’est déjà beaucoup et c’est pas tous les jours...
Belle fresque historique, qui illustre combien la géopolitique repose justement sur le "combien" et recompose le monde au gré des profits attendus. La démocratie reste souvent illusoire, alors que pourtant les bonnes volontés ne manquent pas. Pour quoi la majorité ne parvient pas plus à se faire entendre ? C'est stupéfiant que seuls quelques uns puissent ainsi gouverner le monde, en conduisant nombre de gens à la mort. Réécoutons Georges Brassens, qui clamait " Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente"... La solution trouvée par les décideurs est "la division" ! Quelle meilleure illustration de combien les tenants des rênes du pouvoir redoutent que l'union ne fassent la force. Au nom du peuple serait bien plus menaçant pour le pouvoir qu'au nom des dieux. Au lieu d'attiser les haines, soutenir ce qui nous relie, nous les humains, quelles que soient nos croyances, origines, couleurs de peau, serait bien plus fédérateur de richesses, mais leur redistribution se ferait alors selon d'autres critères. "Nous serions plus riches" se substituerait "ils seront (resteront) plus riches". La désignation de plan "Mountbatten" nous éclaire sur le fait que les responsables désignés ne sont pas toujours les coupables effectifs, qui eux, travaillent souterrainement et sont au service de la pulsion de mort.
Auteur de deux sympathiques comédies sociales (enfin, surtout la première, niveau social) que sont « Joue-la comme Beckham », « Coup de foudre à Bollywood » dans les années 2000 puis d'une beaucoup moins convaincante en 2019 (« Music of My Life »), Gurinder Chadha est également l'auteur de ce « Dernier Vice-Roi des Indes » plus ambitieux, différent de ce qu'elle peut proposer habituellement par sa dimension historique. Cette histoire n'en est pas moins très personnelle pour elle de par son héritage familial et cela se ressent : on sent un véritable intérêt pour chaque communauté présente dans le film, sans mépris ni condescendance, quitte à ce que certains à côté éloignent un peu le récit de sa ligne directrice, représentant, certes, les nombreuses tensions provoquées par la partition (et existant déjà auparavant), également incarnées par cet amour « impossible » entre un hindou et une musulmane vraiment présent histoire d'apporter un peu de bons sentiments au scénario. Mais bon, concernant une page historique sur laquelle j'avais d'immenses lacunes, en un peu plus de 100 minutes l'essentiel est dit, épargnant, certes, totalement la famille Mountbatten, mais nous plongeant avec une belle pédagogie dans les négociations politiques tant les différences sont sensibles entre les forces en présence et les enjeux immenses. C'est clair, documenté, précis, jamais caricatural vis-à-vis des uns et des autres et aussi « neutre » qu'on ne peut l'être sur le sujet. Classique, donc, mais de qualité, à l'image du très grand soin apporté à la photo, la musique (où A.R.Rahman semble être sous forte influence « Titanic »!) et surtout aux décors, la beauté des lieux s'avérant saisissante par leur impressionnante reconstitution. Alors tant pis pour le spoiler: « happy end » un peu forcé, Chadha n'éclipsant presque rien spoiler: de la violence et de l'immense exode provoqué par cette décision controversée de diviser un pays qui l'était déjà énormément ... Du cinéma « à l'ancienne », aussi élégant et raffiné que pouvaient l'être certaines productions anglaises de l'époque.
Un traitement peut-être un peu trop classique, mais un pan de l'histoire méconnu servi par des décors grandioses, d'excellents acteurs et une histoire romanesque.
Bon vieux film à l'ancienne qui utilise une recette usée mais efficace: le destin historique. La fin de la colonisation, la création d'une nation, les contentieux religieux, le destin d'un homme etc. C'est très classique mais les acteurs sont parfaits, c'est plutôt bien fait et distrayant. Dans le genre vulgarisation historique, c'est pas mal.
Film instructif. L'histoire d'amour est pour moi trop molle et les personnages historiques manquent de caractère pour faire un film impressionnant, nous faisant ressentir des émotions. J'aurais aussi préféré un passage plus long et plus dans les sensations pour éprouver cette migration Inde/Pakistan. En gros, bien mais il manque des personnages plus incarnés. 3,4/5