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Nicolas L.
69 abonnés
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2,0
Publiée le 1 février 2021
C'est jolie c'est vrai et les plans sont minutieux mais où est le scénario ? Pourquoi passer 2 heures à parler d'une histoire qui se résume 20 minutes. C'est bien dommage car la forme est soignée mais pour le fond on repassera...
Drame intimiste et sincère de la part de A. Cuarón, "Roma" est un exercice de style qui ravira les cinéphiles. Aucune image, aucun cadre: absolument rien est laissé au hasard et n'échappe à la méticulosité du grand réalisateur. D'un noir & blanc sublime, ou par la virtuosité de ses plan-séquences à 180°, voire 360°, la minutie du réalisateur est constamment présente et ravit nos pupilles. Trop peut-être à la longue, car la technique prend une grande part à l'attrait de cette histoire. Le rythme volontairement lent de la mise en scène très démonstrative, surtout au début dans la mise en place de l'histoire, porte davantage le regard sur la réalisation que sur ce qui s'y passe vraiment. Certes, en filmant le quotidien de cette famille et en focalisant sur une des domestiques, A. Cuarón s'immisce dans les routines lambda qui n'ont pas beaucoup d'intérêt. Sauf qu'avec le temps, et si le spectateur reste réceptif et qu'il n'a pas abandonné à mi-parcours, l'intimité et la familiarité s'installent durablement, et la dernière demi-heure en sera par conséquent d'autant plus poignante. “Roma" est finalement une oeuvre très personnelle de la part d'un réalisateur, sincère et authentique, qui vise la perfection sur toutes les coutures. Dommage que la perfection n'est pas toujours une qualité qui passionne, dommage que la débauche sublime des effets contrebalance la simplicité honnête de son histoire. Sublime, certes, mais pas le chef-d'oeuvre annoncé.
Un angle d'approche intéressant pour une mise en scène talentueuse . Outre le drame intime du personnage principal , abordé tout en retenue , on appréciera le soin de la reconstitution et la citation de la "Grande Vadrouille". Au delà le film est rempli de la présence du sacré , entre allusions et présages , tandis que se dessine en filigrane tout le portrait d'un Mexique à la fois raffiné et naïf , contrasté mais en proie à ses démons : la violence, la fascination pour cette dernière, les services publics débordés, l'exode rural, le racisme , les inégalités sociales , la place de l'armée et de la police, la pénurie d'eau ...Un beau film , subtil et profond .
Très belle chronique de la vie d'une bonne et d'une famille dans le Mexique du début des années 70. Un peu long à démarrer mais la dernière heure est intense. Magnifique noir et blanc de Cuaron avec des plans magnifiques qui font penser au néo réalisme italien d'après guerre. Par ailleurs la France joue un rôle non négligeable dans ce film mais je n'en dis pas plus.
Profondément intime, émouvant et tendre, Roma peint le portrait d'une famille dirigée par ses femmes (la grand-mère, la mère délaissée par son mari, et la nounou) dans une finesse esthétique impeccable. Le noir et blanc est somptueux, les métaphores sont mises en avant pour qu'on les comprenne facilement sans trop se torturer les méninges (spoiler: la tasse que la nounou devait boire à la santé de son bébé qui est brisée serait peut-être passée inaperçue, mais le cinéaste a eu le bon goût de la filmer ensuite en gros plan brisée au sol, pour nous faire comprendre que le bébé n'ira pas bien, loin de là... ) et le placement des acteurs est réfléchi (lorsque l'on prend la place de la télévision et que l'on se sent dévisagé par cette famille). Peut-être la durée du film est un peu excessive, car le milieu du film ralentit l'enthousiasme et propose quelques scènes redondantes, mais cela ne gêne pas le visionnage pour autant. Découvert lors de la cérémonie des Golden Globes (n'étant pas sorti au cinéma en France, je ne l'y avais pas vu passer), le film m'a tapé dans l’œil en quelques extraits, les récompenses du Meilleur Film Étranger et du Meilleur Réalisateur sont amplement méritées. La fin reste émouvante, avec quelques passages qui tirent la couvertures à eux (l'accouchement, la baignade en mer). Alfonso Cuaron est un cinéphile et s'amuse à le faire savoir : vous aurez le plaisir de revoir la fin de La Grande Vadrouille ! Sans compter les Naufragés de l'espace, qui fait directement référence à son propre Gravity. Avec Roma, Cuaron signe une ode touchante et intime à la famille, et aux femmes avant tout.
Alfonso Cuaron est un réalisateur qui m'a toujours plu pour sa capacité à saisir le réalisme de son sujet que ce soit dans la science-fiction d'anticipation avec "Les fils de l'homme", la catastrophe spatiale avec "Gravity" avec une égale réussite mais qui, paradoxalement, ne m'a jamais émerveillé et que je n'ai jamais classé dans mes auteurs préférés à voir absolument à cause du ton très feutré de sa mise en scène, me laissant très souvent en dehors du message de ses films. Pour ma quatrième incursion dans sa filmographie, j'ai découvert là une classique réflexion philosophique sur le sens de la vie, entre amour, séparation, naissance et mort. A travers le regard de cette jeune domestique, une peinture intéressante mais qui ne s'avère ni originale ni poignante de la classe aisée mexicaine des années 70. Reste une belle photographie en noir et blanc dans une oeuvre visuellement superbe mais émotionnellement un peu fade à mon goût. Pas mal mais sans plus.
En prenant du cinéma et en apprenant de son propre cinéma, Cuarón livre une œuvre personnelle unique, inspirée. Si la vie est ici lumineuse sous une photo magnifique, le récit m'a trop souvent laisser de côté. Il y a beaucoup, il y a même du Tati, alors malgré l'ennui je me surprendrai à le redécouvrir.
Cuaron réalise un film mesuré, presque discret, proche d’un reportage (autobiographique). La réalisation est remarquable (plans séquences, plans larges, colorimétrie). Y. Aparicio propose une interprétation profonde, tout ce joue dans le regard. Néanmoins, personnellement, j’ai trouvé que le contenu n’est pas à la hauteur de la forme. Certains moments sont ennuyants, l’ensemble est placide. L’intérêt principal reside dans la forme de l’oeuvre et la place de la femme.
Une histoire sobre filmée avec virtuosité, dans un noir et blanc sublime et qui touche par son lyrisme mélancolique! Les plans-séquence sont d'une fluidité impressionnante et s'accordent parfaitement avec l'approche contemplative de la narration. Le travail sur le son est également très intéressant (pas d'ajout de musique) et renforce la nostalgie qui se dégage de l'ensemble! Le personnage principal (Cleo) est fascinant, tantôt d'une fragilité extrême qui menace de s'effondrer, tantôt majestueux et mystique, bénéficiant d'une grande qualité d'écriture au sens large qui relève clairement de l'hommage! C'est très beau et ça fait du bien!
Arrivé en ses derniers points de suspension, Roma se révèle être un témoignage intime, mutique, quasi rêche, de la force et du courage de femmes contre qui tout se joue. L’approche presque documentaire de Cuarón fait naître des pousses d’onirisme plus secrètes qu’attendues, comme si le cinéaste se refusait à tout emphase et tout débordement. On pourra trouver ça chiant, nous on trouve ça digne, quoiqu’un peu difficile d’accès.
Le dernier né d'Alfonso Cuaron nous fais nous demander si le réalisateur est capable de s'égarer dans ses tourments intérieurs. Cette longue fresque familiale alterne les longs tableaux quotidiens d'une femme de ménage avec sa famille à charge et les moments les plus intimes de sa vie. Cuaron opte pour une imagerie grandiose qui la limite à être une puce, "enfermée" au milieu de paysages aérées, seulement témoin et victime des événements qui l'entourent. Cleo est fixée sur le souvenirs du réalisateur qui filme ses anciens rêves avec sérénité en laissant ses acteurs masquer la colère et la peur. C'est à partir d'une simple passage à vide dans la famille que Cleo va vivre, et Cuaron revivre, un cycle de joies et de déceptions. Le début correspond à la fin, un drame important préfigure le suivant, une révélation heureuse peut révéler une âme de barbarie, l'amour d'un enfant peut tout changer et la relation humaine dépasse tous les regrets du monde. Jamais Cuaron n'avait créé une telle osmose entre la forme et le fond tout en magnifiant un tel visuel et ressortir une telle force sentimentale. Aucune extravagance, juste la tranquillité après avoir affronté les vagues violentes de ses tourments passés. L'aboutissement de toute la vie d'un artiste accompli.
Dix-sept ans après Y tu mamá también, Alfonso Cuarón est revenu dans son Mexique natal pour réaliser Roma. Un retour gagnant au regard de la sélection du film dans de multiples festivals, le Lion d’or obtenu à la Mostra de Venise et autres Golden globes en attendant la remise des Oscars. Dans son film le plus personnel, le cinéaste restitue l’année 1971, celle de ses dix ans, vécue dans le quartier-titre, microcosme clos de la petite bourgeoisie locale. Cuarón évite l’entre soi en teintant sa chronique familiale de pans social et politique. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Tout ça... pour ça? Tout ce bruit, tous ces éloges? Je ne comprends pas. Un scénario convenu mêlant grande et petite histoire d'une façon déjà vue mille fois, des souvenirs d'enfance sans doute très importants pour le réalisateur mais dont on se fiche finalement un peu depuis notre fauteuil, un point de vue où on voit la famille aisée se déchirer par les yeux de la bonne dans une forme de mise en abîme mais ça aussi ça a déjà été fait, un noir et blanc qui semble avoir ébloui les critiques mais qui n'en demeure pas moins un simple noir et blanc, des plans longs et souvent fixes qui soutiennent certes parfaitement le rythme mais rien de novateur ici non plus, et surtout aucun plan marquant visuellement (enfin si, le crabe géant vers la fin du film, trop cool)... Tout ceci n'est certes pas Gravity, ce n'est pas censé être du grand spectacle, mais j'avais cru comprendre qu'en en prenait plein les yeux, alors que là, pas trop. C'est un bon film, oui, aucun souci, on sent qu'il a beaucoup à dire sur les différences de classe uniquement apparentes alors qu'au final les gens sont tous les mêmes, etc, mais encore une fois ce n'est pas nouveau, et je ne comprends tout simplement pas où se cache le chef-d'oeuvre annoncé. Le film peut-il avoir l'Oscar? Eh bien oui, MeToo oblige, puisqu'ici la force des femmes est mise en avant. En revanche l'actrice principale n'a pas volé sa nomination: une composition magnifique, éblouissante de naturel, où tout passe sans être jamais dit.
Roma est un film moyennement charmant. Je me suis un peu ennuyé devant ce film assez long. Le caractère noir et blanc du film n'apporte pas grand chose, à part donner un style rétro assez superficiel. Je pense même que certaines scènes auraient été encore plus belle en couleur. L'histoire ne m'a pas passionné et j'ai trouvé le rythme assez lent (il ne se passe au final pas grand chose). C'est problématique vu que le film fait bien ses deux heures. Je suis surpris du succès critique du film (Oscar du meilleur réalisateur pour Alfonso Cuarón) car au-delà de certaines scènes très chiadées, le film ne raconte pas grand chose. L'intrigue devient un peu plus intéressant à la deuxième moitié de film avec l'accouchement de Cléo. Difficile de ne pas voir les écarts de vie entre les riches et les pauvres (les bourgeois et les servants). Les riches, même lorsqu'ils sont bienveillants, semblent complètement déconnectés des préoccupations des populations pauvres (cette analyse se tient toujours aujourd'hui)spoiler: : divorce d'un côté, misère et fausse couche de l'autre. La scène de la plage est particulièrement belle car elle unit toute la famille autour de Cleo, même si la scène suivante nous ramène à la réalité de la distinction de classes.
Comme son nom ne l indique pas c est un film du Mexique des années 70 qui témoigne du quotidien au travers une assistante dans une famille. Ça peut donner à penser à un documentaire, néanmoins le rythme lent et l absence de trame en font un film relativement ennuyeux. Il faut se contenter de visionner la vie de ce quotidien en noir et blanc... pas complètement suffisant pour tenir sur la longue durée du film ...