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    El Presidente
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    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    208 abonnés 1 917 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2018
    Quand Santiago Mitre a tourné son film, il pensait que serait élu Scioli, l'un des deux candidats péronistes, donc populistes, et non Macri leader de l'aile droite ultra libérale. Autrement dit, le personnage de président interprété par Ricardo Darin ne ressemble pas du tout à l'actuel Président argentin. Cet aspect mis à part, on s'attendait un peu à voir mise en lumière l'incroyable corruption qui gangrène la classe politique de ce pays. Or celle-ci n'apparait pas vraiment et Darin donne même l'impression d'être un président intègre. Le doute plane sur sa décision finale comme sur son passé que risque de révéler l'hypnose de sa fille par un psychiatre. Santiago Mitre lance diverses pistes, mais ne les exploite pas et les laisse en plan, de sorte que nous restons sur notre faim, d'autant que le scénario n'est guère limpide et se conclut de façon abrupte. On a le sentiment que le réalisateur n'a pas su choisir entre le drame psychologique et le suspense politique qui se déroulent parallèlement et s'imbriquent assez mal. En dépit de sa beauté formelle et de l'excellence de son interprétation, El Présidente est donc un film décevant qui manque d'ampleur.
    vincentasc
    vincentasc

    34 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2018
    Curieux film qui ne sait jamais dans quelle catégorie il joue. Le drame, la fable politique. Le film oscille même, sans vraiment trancher, vers thriller fantastique. Mais l’extraordinaire Ricardo Darín ballait toute critique tant son jeu nuancé lui permet de toucher au sublime et d’être un des plus grand comédien que compte le cinéma.
    janus72
    janus72

    48 abonnés 270 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2018
    Excellent film politico - financier qui tourne presqu'au thriller familial.
    C'est bien foutu, très bien joué et remarquablement filmé & monté.
    J'insisterais juste sur l’atmosphère - décors et paysages montagneux qui mettent en exergue ce côté nébuleux - secret (presque mafieux...) qui enveloppe le scénario.
    R. Darin peut vraiment Tout Jouer comme Gabin ou Depardieu : un vrai bonheur !
    A voir sans modération ;-).
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 janvier 2018
    Bon, on va commencer par évacuer une question centrale : le présent film est une petite claque visuelle, contenant en son sein certains des plus beaux plans de cinéma que j'ai pu voir, avec des idées visuellement brillantes, des effets de style qui s'intègrent parfaitement au propos, des mouvements de caméra impeccables, une vraie capacité à installer une atmosphère pesante, bref, c'est vraiment un petit bijou de mise en scène. Autre évidence, c'est bien sûr le casting, dominé par un Ricardo Darin qui s'impose définitivement comme l'un des plus grands acteurs de notre ère. C'est bien simple, dans chacun des plans dans lesquels il apparaît (presque tous), il bouffe l'écran, impose son charisme, son regard hypnotique, sa démarche féline, son calme qui cache des tourments intérieurs parfaitement retranscrits, bref, il est exceptionnel dans ce rôle taillé sur mesure. Le reste est à l'avenant, avec de belles prestations des 2nds rôles, un peu moins connus à l'international comme Dolores Fonzi, Erica Rivas ou encore Gerardo Romano. On retrouve aussi ce bon vieux Christian Slater, sortit du purgatoire par la série «Mr Robot» et qui démontre que, bien dirigé et avec un rôle adéquat, il peut encore sortir des prestations de haut niveau. Et puis il y a Elena Anaya, certes brillante mais dans un rôle qui polarise un peu les défauts du film. Car oui, le film est loin d'être aussi génial promis que le promettait son pitch et encore moins une réputation assez flatteuse depuis son passage à Un Certain Regard à Cannes. Le principal problème vient de la narration, un écueil souligné par certains critiques qui ont beaucoup aimé le film. Il faut dire qu'on se retrouve parfois avec des scènes dont on se demande bien ce qu'elles font là. Le principe de base est pourtant palpitant, nous plongeant dans un jeu de pouvoirs, d'intrigues, de compromissions, de négociations en sous-main, d'histoires de corruption, bref, de ce qui gangrène une large partie de l'exercice du pouvoir par des hommes politiques soumis à différentes pressions. Et oui, sauf que cette partie du film n'occupe pas l'ensemble de l'intrigue, qui se dilue parfois de manière trop abstraite dans l'intrigue familiale, qui normalement devrait s'entremêler plus harmonieusement avec l'intrigue politique, afin d'illustrer le parcours chaotique de cet homme. Sauf qu'après la scène d'hypnose, le tout déraille complètement. On se demande où Santiago Mitre veut en venir, pourquoi on s'attarde là-dessus, quelle métaphore se cache au milieu de tout ça (d'autant que la finalité reste énigmatique). Bref, c'est brouillon, mal agencé, parfois maladroit, et ça n'aboutit pas sur grand chose. C'est d'autant plus dommage que toute l'intrigue politique est plutôt passionnante et incroyablement bien vue. C'est dans ces scènes que la mise en scène décolle, que l'atmosphère nous prend aux tripes, que notre œil guette chaque mouvement des protagonistes. Et on se demande ce que vient faire la brave journaliste campée par Elena Anaya, introduite comme un personnage central avant de devenir inutile et sans emprise sur les événements. C'est rageant aussi parce que le film dresse beaucoup de ponts avec une certaine politique dans laquelle nous pouvons nous reconnaître (le président argentin est surnommé L'Homme Invisible par certains éditorialistes et s'est présenté sous le visage d'un homme normal voire banal). Cette thématique de l'Homme normal qui devient président était pourtant intéressante, surtout quand on sait que l'Homme est faillible, sa normalité devenant alors synonyme de faiblesse dans ce monde rude, cruel et fourbe. C'est en effet un homme exceptionnel, inflexible et incorruptible qu'il faut, et non un homme comme les autres, qui suit le chemin tracé par l'argent. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    78 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2018
    On ne le répétera jamais assez, le thriller politique est un genre très difficile à aborder au cinéma et "El presidente" en apporte une nouvelle fois la preuve. Mis en scène avec beaucoup de maîtrise, ce film s'avère passionnant dès qu’il aborde des éléments purement politiques mais se perd un peu dans une intrigue trop alambiquée et alourdie par des sous-intrigues personnelles sans grand intérêt. Tous les passages centrés sur les tractations et manœuvres politiques sont traités avec beaucoup de réalisme et s'avèrent aussi riche que les meilleurs épisodes d'"Housse of cards". De plus, le charismatique Ricardo Darin est très convaincant dans le rôle de ce président argentin retors et compliqué à cerner. Tout cela aurait pu permettre au film d'être véritablement brillant mais j'ai malheureusement été gêné par des sous-intrigues inutiles qui polluent d'avantage le récit qu'elles ne le font avancer. Le long-métrage nous entraîne sur des fausses pistes qui n'apportent rien à l'intrigue, apparaissant d’avantage comme du remplissage pour que le film tienne la longueur. J'ai au l'impression que Ricardo Darin n'avait pas confiance en son oeuvre et qu'il a cherché à en faire trop pour rendre le film plus attractif en générant d'avantage de mystère. Cela m'a donné l'impression que le cinéaste argentin se savait pas où amener son long-métrage, à l'image d'un final qui ne m'a pas vraiment convaincu. "El presidente" regorge de qualités et me laisse un souvenir positif même si j'en suis ressorti un peu frustré.
    Hervé L
    Hervé L

    78 abonnés 636 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 janvier 2018
    Un film qui aurait pu être très bon mais qui reste en deçà de ses espérances le scénario est intéressant mais les pistes soulevées restent inexploitées le cinéma argentin m avait habitué à aller plus loin
    plus loin dans l immense corruption du système qui est effleurée et plus loin dans la profondeur des mécanismes psychologiques le passé du président sûrement très trouble est à peine entrevu
    Malgré un magnifique Ricardo Darin impérial on reste sur sa faim
    cylon86
    cylon86

    2 544 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 janvier 2018
    Un sommet politique perché sur les hauteurs du Chili, plusieurs pays sud-américains prêts à passer un accord majeur pour du pétrole et le président argentin au milieu de tout ça, attendu au tournant par ses pairs. Lui, l'homme normal, élu président alors qu'il n'était qu'un simple maire avant, est observé d'un œil attentif. Rattrapé par une histoire racontée par son ex-gendre, devant gérer les troubles de sa fille et le sommet politique, le président doit se montrer ferme et habile s'il veut que son pays tire le meilleur de la situation et si cela implique de rencontrer les américains en privé, pourquoi pas... Avec ce thriller politique baignant dans une atmosphère à la lisière du fantastique (les décors et la musique aidant), Santiago Mitre nous montre les coulisses du pouvoir avec un réalisme saisissant, mêlant à la fois l'intrigue politique (où l'on croise de façon étonnante Christian Slater en envoyé américain !) et l'intrigue personnelle où l'on devine les parts d'ombre de ''l'homme normal'' qu'est le président argentin, le tout contrebalancé par les propos de sa fille, difficilement cohérents mais recelant visiblement une part de vérité. A force de semer le trouble, Mitre perd son spectateur et son président, superbement interprété par Ricardo Darin, se cerne difficilement, coincé entre deux nœuds narratifs. Quand celui concernant la politique reprend le dessus, à travers une longue scène expliquant les enjeux et le nid de vipères qu'ils représentent, "El Presidente" dévoile une belle force et une belle analyse politique, pertinente et vraisemblable.
    Min S
    Min S

    59 abonnés 460 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 janvier 2018
    Un thriller psycho-politique, réaliste.... j’imagine.
    Je suis restée sur ma faim...
    Ricardo Darin impeccable !
    btravis1
    btravis1

    111 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2018
    Difficile après avoir vu le film d'avoir une impression précise de son déroulement. Mélangeant un peu les genres, on est un peu déstabilisé au milieu du film quand le film politique prend une tournure psychologique pour revirer ensuite sur des enjeux purement stratégiques et économiques, sans être vraiment sûr de pouvoir tirer des conclusions sur certaines révélations. Ricardo Darin est, comme à son habitude, impeccable. Son jeu subtil et son personnage, à l'effacement trompeur, font mouche. Cependant, le côté assez lent du film, jusqu'à sa moitié, et le fait qu'on ne sache pas vraiment sur quel pied danser, peut effectivement en rebuter certains.
    Jean-Claude L
    Jean-Claude L

    47 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2018
    Un film qui nous plonge dans un grand sommet des pays Amérique du Sud avec chaque président qui essaient de négocier selon l'ordre du jour et vient se greffer les problèmes d'une fille d'un des présidents tout cela mené comme un thriller intéressant mais pas complètement abouti à voir
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    416 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2018
    Qu’est-ce qu’y se passe dans la tête de chacun lors de ces rendez-vous au sommet ? Tout l’enjeu de la réalisation tourne autour de ce point fondamental. Santiago Mitre maitrise parfaitement les silences et les non-dits afin de remettre continuellement en cause ce que le spectateur pense savoir de la personne. Pour tous les amateurs de thriller à la House of Cards, c’est un film à ne pas manquer !
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 164 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2018
    Le film comprend, en fait, 2 histoires, d’une part, celle du président argentin (Ricardo Darín), Hernán Blanco, qui participe à un sommet des présidents des états d’Amérique du Sud au Chili (dans un hôtel isolé à 3 000 m d’altitude, afin de créer l’Alliance Pétrolière du Sud) et d’autre part, ses relations difficiles avec sa fille, Marina, qui souffre de problèmes psychologiques et dont le mari (dont elle est séparée) menace de dévoiler les fausses factures de son beau-père alors qu’il était gouverneur de la province de La Pampa. Le 1er sujet est le plus intéressant : on y découvre les égos des chefs d’états (Hernán Blanco passe pour un homme ordinaire voire sans talents ni compétence) ainsi que les postures et les manipulations des uns et des autres pour défendre l’intérêt de leur pays mais aussi le leur : spoiler: défiance du Mexique vis-à-vis du géant Brésil, hostilité vis-à-vis des Etats-Unis (excellent Christian Slater qui joue l’envoyé du président américain, cynique, manipulateur et charmeur à la fois), pays voisin mais pas frère, sans pour autant, refuser leur aide économique
    . Passionnant mais trop court : on est loin, de « L’exercice de l’état » (2011) de Pierre Schoeller ou même de la comédie « Quai d’Orsay » (2013) de Bertrand Tavernier. Ce sommet (au sens propre et figuré !) est parasité par les troubles psychologiques de Marina dont son père pourrait être responsable : le fait d’être homme politique apporte peu et le réalisateur ne tranche pas concernant la véracité de ses propos. Dommage car le film devient décevant, ne sachant pas quel sujet traiter. Un film bancal mais aux belles images de paysages andins et à la superbe musique d’Alberto IGLESIAS, surtout connu pour être le compositeur attitré de Pedro Almodóvar depuis 1995 et qui a d’ailleurs obtenu 10 fois le Goya de la meilleure musique de film entre 1995 et 2012. .
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2018
    C'est un homme qui se prétend ordinaire, sinon qu'il est le président d'une certaine république d'Argentine. On pense, d'ailleurs, non sans sourire, à un autre président, français, qui se prétendait issu du peuple et ordinaire. Mais l'homme sait qu'il n'est pas un être ordinaire, d'autant qu'il se rend à un important séminaire au Chili où sera décidée la création d'une fédération économique d'Amérique du Sud. "El Presidente" est un film puissant. Puissant parce qu'il regarde les arcanes du pouvoir avec distance, tout autant qu'il regarde l'incarnation du pouvoir par un homme, veuf, inquiété pour une vague affaire de corruption qui remonte à dix et ans, et surtout sa propre fille, visiblement dérangée. Le long-métrage est mis en scène à la manière d'un thriller politique. Le président n'est pas celui qui parle le plus. Il écoute, il guette, il réfléchit et il dégaine. C'est un film qui déroule la mécanique diabolique du pouvoir. On se rend compte de la capacité à résister aux coups, du cynisme dont il est nécessaire pour endosser un tel rôle. Et en même temps, derrière le jeu de pouvoir, se cache l'homme. Le scénario est brillamment écrit, avec cette musique quasi permanente qui hante les dialogues ciselés des protagonistes. On pourra reprocher peut-être des séquences un peu bavardes, mais dans un film politique, on ne peut guère imaginer autre chose. Les décors enneigés sont superbes. Et surtout, il se dégage de cette œuvre une émotion quasi anxiogène, comme si, soudain, le spectateur était précipité dans les limbes de son propre gouvernement, ce qui fait de ce film un pamphlet quasi universel.
    dagrey1
    dagrey1

    100 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 janvier 2018
    Un sommet rassemble les principaux chefs d'Etat sud-américains au Chili, dans la cordillère des Andes. Hernan Blanco, le président argentin, est mis en cause dans une affaire de corruption par son ex-gendre.
    Sa fille débarque au sommet alors que les alliances entre délégations commencent à se nouer.

    El presidente est un film de Santiago Mitre de 2018 avec dans le rôle principal, l'acteur argentin, Ricardo Darin. Tout le film tourne autour de la personnalité énigmatique de ce sphinx, personne très équilibrée, dont on mesure cependant les rouages à l'aune des évènements privés qui le malmènent et des jeux politiques tissée par les uns et les autres. Le film a le mérite de baigner dans un réalisme absolu, notamment s'agissant des forces en présence et des alliances dans cette partie du monde. Seules certaines images trahissent la complexité des abîmes de la pensée du personnage principal comme, lorsque sur la route de la station qui héberge le sommet, il fixe de ses yeux clairs, en contrebas, les lacets de montagne semblables aux méandres du cortex cérébral.

    Blanco joue très bien la comédie, tant avec sa famille, qu'avec ses homologues. Son entrevue avec le représentant des Etats Unis (Christian Slater) montre tant son âpreté au gain que son sens du calcul politique et son absence de conviction. Le film se termine sur un vote à main levée qui lève complètement le voile sur son personnage principal.

    A titre personnel, je reprocherai cependant à l'ensemble un caractère beaucoup trop lisse, destiné à renforcer le réalisme du métrage.

    Aux cotés de Ricardo Darin, on notera la présence de Dolores Fonzi et d'Elena Anaya.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    84 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 janvier 2018
    Un film intéressant et même passionnant et qui pêche probablement par son ambition. Il se situe sur deux niveaux: un niveau géopolitique; et l'analyse psychologique d'un homme. Il glisse perpétuellement d'un niveau sur l'autre, et pas toujours très adroitement. Le jeune Santiago Mitre, peut être, n'a pas encore suffisamment de métier pour maîtriser une mise en scène aussi subtile?

              Niveau géopolitique: il s'agit de l'interventionnisme des Etats Unis dans les affaires de l'Amérique latine, dont l'histoire récente nous a fourni de nombreux exemples, parfois dramatiques. Ici, un sommet réunit les chefs de gouvernement de l'ensemble du sous continent, pour décider de la formation d'un cartel pétrolier. Evidemment, les US veulent en être! Des affaires importantes ne sauraient se traiter sans leur aval... Pour cela, ils ont un cheval de Troie, le dynamique président mexicain Sastre (Daniel Giménez Cacho); et contre eux, le puissant président brésilien Prette (Leonardo Franco), aux mimiques mussoliniennes, à qui peu osent s'opposer.

              Le président de l'Argentine, Hernan Bianco, vient d'être élu (c'est le charismatiquissime Ricardo Darin...). Sa campagne, il l'a faite sur son nom: Bianco. Intègre, blanc comme neige. C'est un homme comme nous, de modeste extraction, un homme de la rue, qui sera un président normal (on pense à quelqu'un et on se marre.....). Et déjà, ses opposants l'accusent d'être transparent; on ne sait pas ce qu'il pense; il ne fait rien (on re-pense à re-quelqu'un et on se re-marre....). Son team l'exhorte à réussir ce sommet (et à ne pas se contenter de suivre le Brésil comme d'habitude), organisé par la présidente du Chili (Paulina Garcia) dans le palace d'un ski-resort, un endroit inouï à 3000m d'altitude, dans un paysage hallucinant de hauts sommets à perte de vue, dont on aurait du mal à imaginer l'équivalent dans nos Alpes, un havre de raffinement perdu dans la sauvagerie

                Pourtant Hernan a un talon d'Achille: sa fille, Marina (Dolores Fonzi). Enfant, elle a eu des crises de violence. Puis elle s'est mariée, a eu des enfants, s'est séparé de son mari, affairiste et drogué. Dans quelle mesure Hernan a t-il poussé à la séparation? Rien ne le dit dans le film -de toutes façons, rien n'est dit dans le film!- mais le spectateur se pose la question car Marina revoit son ex et, manifestement, l'aime encore.... Quand le film commence, à la toute première scène, l'ex en question menace de porter plainte contre le Président pour des faits de corruption qu'il connaîtrait. Celui ci fait venir Marina, qui réagit par une nouvelle crise de violence. Au cours de séances d'hypnose, censées la normaliser, elle voit d'étranges scènes, un incendie, un enfant.... toutes choses qui n'ont pas eu lieu, mais dans ce cas pourquoi Hernan met il un terme aux séances d'hypnose?

             Alors que le Président est invité, pour ne pas dire sommé, à une rencontre secrète avec le secrétaire d'Etat américain, parce que les US se disent qu'un homme si transparent doit être facile à manipuler, voire à acheter, nous autres spectateurs, nous demandons toujours: qui est réellement Hernan? 

             Il y a des pépites dans le cinéma argentin, et pas seulement Carlos Sorin! (je ne me suis jamais remise de Bombo el perro et j'attends toujours qu'il passe à la télévision...). En dépit de ses défauts, de son caractère par trop hétéroclite voire confus, El Presidente est une pépite! Cela dit, il doit beaucoup à Ricardo Darin, un des acteurs les plus fascinants de notre temps...
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