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    Film Stars Don’t Die in Liverpool
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

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    4,5
    Publiée le 3 février 2024
    Gloria Grahame, actrice essentiellement de seconds rôles durant les années 1950 est par son parcours atypique où se mêlent carrière en dents de scie et vie personnelle tumultueuse, devenue une icône après sa mort d’un cancer à seulement 57 ans en 1981 alors que sa carrière était au ralenti depuis un vingtaine d’années, son dernier film important étant « le coup de l’escalier » de Robert Wise en 1959. Célèbre pour sa sensualité trouble si particulière due en grande partie à sa lèvre supérieure boudeuse, fruit d’une paralysie consécutive à des chirurgies à répétitions destinées à la rendre plus pulpeuse, elle a aussi défrayé la chronique en épousant en quatrièmes noces le fils de Nicholas Ray son ex-mari beaucoup plus jeune qu’elle. Cette transgression du code moral lui valut le statut de paria à Hollywood où dès la fin des années cinquante sa carrière se ralentit sensiblement. En 1974, une première attaque d’un cancer du sein la fragilise, refusant la cure de chimiothérapie afin de ne pas abîmer davantage une carrière déjà pratiquement au point mort. En 1979, après avoir tourné dans « Le casse de Berkeley Square », en Angleterre, elle monte sur les planches. C’est là qu’elle rencontre Petre Turner, jeune acteur de trente ans son cadet. Une idylle se noue qui durera jusqu’à la fin de sa vie deux ans plus tard. Récemment Peter Turner a couché sur papier sa rencontre avec Miss Grahame dans un récit nommé « Film Stars dont’ Die in Liverpool ». La société EON connu pour avoir produit la saga James Bond a décidé par l’intermédiaire de sa directrice Barbara Broccoli (fille de Albert R. Broccoli, co-fondateur de la société EON) de rendre hommage à l’actrice comme on l’a dit bénéficiant aujourd’hui d’un statut culte auprès des cinéphiles. La très bonne idée a certainement été de confier la lourde tâche d’entrer dans la peau d’une Gloria Grahame en fin de parcours à Annette Bening. L’actrice dont la carrière est un sans-faute sur une trentaine de films n’a jamais reculé devant les difficultés et l’âge venu ne se refuse rien n’ayant visiblement jamais voulu recourir aux artifices de la chirurgie esthétique. Une certaine ressemblance avec Gloria Grahame peut même être détectée quand elle apparaît pour la première fois dans la chambre d’un motel de Liverpool où l’actrice séjourne à la recherche d’un rôle au théâtre. Le jeune acteur qui lui fait face est interprété par Jamie Bell jeune acteur anglais ayant déjà une solide expérience à Hollywood. Le couple fonctionne parfaitement, visiblement très motivé à rendre toutes les nuances de cette relation forcément émouvante, Gloria Grahame étant parfaitement consciente qu’elle aborde la dernière ligne droite d’un parcours tout à la fois brillant et douloureux. Incluse dans la famille du jeune Peter Turner, l’actrice en perte de confiance trouve un refuge auprès de gens simples qui l’entourent sans jamais la juger. Le scénario parfaitement construit alterne harmonieusement entre flash-backs et la relation amoureuse intense qui s’installe très vite, ne recourant jamais à la sensiblerie et laissant le soin aux deux acteurs totalement en osmose de laisser parler leurs personnages. Le film qui a reçu des très bonnes critiques a été remarqué dans certains festivals mais le succès public n’a pas été au rendez-vous. Qui peut bien en effet de nos jours s’intéresser à un film sur une actrice de seconds rôles du siècle dernier ? Pas grand monde en fait. C’est dommage car « Film Stars don’t die in Liverpool » émeut tout en étant une ode à la vie mais aussi à l’amour qui trouve toujours quelque part où se nicher. Bravo à Babara Broccoli pour son initiative et à Miss Bening pour avoir prêté son talent afin de faire revivre un instant tout en redonnant sa dignité à une actrice droite comme un i face à la mort qui comme tant d’autres aura laissé ses tripes au soleil parfois brûlant d’Hollywood.On appréciera la toute dernière image du film, ultime hommage montrant Gloria Grahame recevant le 19 mars 1953, l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour "Les Ensorcelés" de Vincente Minelli.
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