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    Faute d'amour
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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 21 février 2018
    Ben moi je cherche toujours ce que le réalisateur a voulu nous expliquer tout le long du film, pourtant avec une extrême lenteur pour qu'un désintéressé comme moi s'y intéresse ne serait-ce qu'un chouïa. de plus ,je pense que le spectateur s'est forcé à le regarder jusqu'au bout voulant quand même savoir qu'est devenu ce gosse.Eh ben, peine perdu il attendra FAUTE D'AMOUR 7 ou 8 pour en connaître peut-être un petit début de la fin.Maintenant ce n'est que l'avis d'un Monsieur tout le monde qui n'est pas un expert sur les films qui sont diffusés à Cannes ,car je vois qu'il a été en majorité apprécié. Bref, ce genre de film j'aimerai qu'il soit diffusé à la télévision à une heure de grande écoute pour connaître les avis des téléspectateurs qui sont, qu'on le veuille ou pas,les meilleurs juges car c'est eux qui remplissent les salles de cinéma.
    selenie
    selenie

    5 550 abonnés 6 040 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 septembre 2017
    On apprécie le contraste métropôle/forêt, quelques plans "intimes" savamment cadrés et surtout un travelling fort en émotion d'un enfant en pleur au début du film. Finalement on regrette que le cinéaste ait pris un peu trop de facilités en ce qui concerne les "nouvelles vies" des parents et qu'il allonge parfois trop certains passages mais il contre-balance avec un récit terriblement glaçant et une critique acerbe du monde des adultes.
    Site : Selenie
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 septembre 2017
    D'abord, l'image se fixe sur des paysages forestiers enneigés. On devine à travers le feuillage blanchi des arbres l'ombre bétonneuse de la ville, Moscou, des sortes de tours immenses, bourgeoises, neuves, qui tranchent avec un passé communiste et austère. Parmi les habitants, il y a Genia, une très belle femme, apprêtée et sensuelle, et son mari, Boris, un homme qui est l'exact contraire de son épouse : bedonnant et mélancolique. Le couple se déchire, chacun entretenant une relation adultère apparemment constructive pour les deux. Mais il demeure l'enfant, au milieu des deux, assommé de désespoir, qui disparaît en plein tumulte conjugal. Le nouveau film de Zviaguintsev, après trois ans de silence, s'intéresse cette fois à la Russie urbaine et contemporaine. Le réalisateur regarde avec mesure et précaution, l'envahissement de la vie moderne par la télévision, les téléphones portables, l'Internet, et surtout en filigrane, l'âge d'or du capitalisme financier. Comme dans "Léviathan", le réalisateur filme plusieurs mondes dans son film. Il dénonce avec gravité un état qui méprise ses enfants, et plus largement ses citoyens à coup de manipulations médiatiques. On se souvient du portrait de Poutine filmé au-dessus du bureau dans "Léviathan", bureau où se jouaient corruption et abus des droits de l'homme de toutes sortes. Il filme aussi plusieurs univers qui se méprennent quand ils ne s'ignorent pas : celui des campagnes, arriérées, éduquées au communisme réactionnaire, et celui des villes bourgeoises ou du monde des affaires et de l'amour libre. Le réalisateur ne tombe jamais dans l'excès. Il choisit une photographie parfaite, très belle, qui permet à l'œuvre en tant que manifeste esthétique et politique, de prendre le pas sur une narration trop démonstrative. Sa maîtrise absolue de la mise en scène préfère la nuance, la délicatesse, à une dénonciation formelle et grossière des personnages qu'il filme. "Faute d'amour" constitue une œuvre majeure du cinéma mondial. C'est un petit bijou saisissant de beauté, tout autant que courageux, qui critique un état de la société russe jusqu'au sublime.
    blacktide
    blacktide

    41 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2017
    Ni le ciel, ni la terre, juste des Hommes

    Il y a quelques mois s’achevait une œuvre qui, par son impact réflexif et émotionnel, marquera, à jamais je l’espère, les esprits tourmentés de ses spectateurs. Une œuvre qui transcende son simple format télévisuel pour s’inscrire dans une continuité beaucoup plus large, au caractère presque mystique : dépasser ses limites pour offrir aux mortels une introspection sur l’être dans sa généralité, sa relation vis-à-vis des autres, ses doutes, ses croyances, et surtout ses fêlures intérieures. Vous l’aurez compris, The Leftovers parle de l’Homme dans ce qu’il a de plus brut, de plus écaillé, des êtres mis à nus à travers le miroir de l’Inexplicable.

    Dans Faute d’Amour, il est aussi question de corps à découvert, d’âmes à l’abandon, d’éclatement familial, de reconstruction impossible et de mystères insondables. Mais ici, pas d’échappatoire, pas d’espoir, juste la fatalité et la désillusion qui impactent le sens de la vie. Car la vie n’est pas ce long fleuve tranquille où ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Andrei Zyagintsev s’intéresse à cet après conte de fée, ce jour d’après où l’amour pourrit et disparaît dans les limbes d’un hiver éternel, ce moment où « le prince charmant a foutu l'camp avec la Belle au bois dormant ». Inutile d’en dire plus, on connaît la chanson.

    Mais de ce postulat presque désespéré, ressort quelque chose d’infiniment beau. Tout ce qu’aborde Loveless se veut empreint de sincérité, de pudeur et de tendresse. Jamais excessif, toujours juste, la Nature guide les pas de Zyagintsev, comme pour en renforcer la charge qui pèse sur les Hommes : d’arbres enneigés à un lac glacé, l’état d’un couple en phase terminale. Tarkovski n’est pas loin dans ces évocations lourdes de sens. Et c’est peu dire. Souvenez-vous… Solaris, même construction : ouvrir et fermer l’œuvre par la Nature, un homme/ enfant marche au bord d’un lac. De cet homme qui s’évertuera à retrouver l’amour par le souvenir, n’en résulte ici qu’un enfant devenu souvenir, faute d’amour. La comparaison en est troublante, l’ampleur visuelle aussi : chaque branche enneigée porte en elle le drame de l’humanité toute entière.

    Puis survient ce que j’aime appeler « la révélation », ce moment où l’émotion atteint son paroxysme pour finalement marquer à jamais la mémoire du spectateur ; des moments rares mais qui nous suivent jusque dans la tombe. Une image, quelques secondes, un plan d’une incroyable puissance : un enfant pleure, derrière une porte, caché dans l’obscurité d’une salle de bain. Ses cris sont retenus, ses larmes abondantes. Une mère qui passe et ne remarque pas sa présence, le laissant seul dans l’ombre de ce qu’il n’est déjà plus. Pas d’esbroufe, qu’une réalité dans sa plus brute et intense représentation.

    Et dans cet ensemble bouleversant, un couple se meurt. L’amour n’est plus qu’un souvenir lointain. Place aux scènes de ménages, aux cris moralisateurs, au rejet de l’autre, aux insultes et défiances mutuelles ; tout rappelle le Scènes de la vie conjugale et plus généralement le cinéma Bergmanien, ne serait-ce que dans l’analyse comportementale, le calme de l’œuvre ou cette peur de la solitude. Là encore, thème commun à Antonioni, ce cinéaste du contemplatif de l’âme : comme le Jack Nicholson de Profession : Reporter, les personnages de Zyagintsev rejettent une vie pour en commencer une autre. Une nouvelle vie faite d’illusions, celles de croire en la reconstruction familiale et plus intimement à l’amour, alors qu’au bout du chemin, il n’y a que solitude, silences et individualité.

    Faute d’amour condense finalement ce que propose une partie de la sélection cannoise 2017, c’est-à-dire une réflexion sur le couple, sa force mais surtout sa fragilité. De ce fait, l’analogie avec Mise à mort du cerf sacré pourrait paraître évidente dans la mesure où l’union familiale ne tient qu’à un sacrifice et à une faute. Le sacrifice de l’enfant pour l’envol des parents en somme. Là encore, un envol illusoire, tant cette « faute » est irréversible et lourde de conséquences. Irréversible, oui. Car dans cette émancipation, un enfant attend.

    Laisser s’évaporer le souvenir de cette vie passée, d’un couple qui ne veut plus exister en tant qu’entité unique et indivisible. L’enfant, c’est le résultat de cette union, le symbole, le lien familial dans sa nucléarité. Essayer de diviser l’atome, il en résultera deux noyaux plus petits. Deux cellules distinctes qui se reconstruisent indépendamment l’une de l’autre. L’enfant, c’est eux, ou plutôt c’est ce qu’il reste de leur amour. Il était l’amour au commencement, avant que le couple ne s’enferme dans la lassitude.

    La fugue de l’enfant, c’est leur désunion, le rejet même de la famille. S’épanouir individuellement implique donc un sacrifice durable et ineffaçable : un souvenir plus fort qu’une présence, et la responsabilité qu’a l’individu dans cette faute. Plus encore, c’est le point de vue de l’enfant dans cette décision d’éloignement. Une évolution progressive liée à l’amour perdu de ses parents. Une cassure de l’intérieur pour une fuite responsable et consciente : fuir l’absence d’amour pour essayer d’exister.

    En observant ces êtres se déchirer, Zyagintsev analyse plus largement les fissures de la Russie. D’un pays brisé par son passé à une société moderne repliée sur elle-même, l’individu prime au détriment du collectif, paradoxe assez criant de vérité dans la mesure où l’intrigue se déroule dans une Russie post-URSS. Une Russie conservatrice et extrême, où l’employé peut encore se faire licencier pour cause de divorce. Une Russie froide, un enfer glacé où les sourires sont inconnus et où l’hiver semble être la seule saison. Mais c’est avant tout l’insatisfaction du monde moderne qu’entend dénoncer Zyagintsev : une société incapable de se passer de son Smartphone, au point qu’elle en a oublié le ciment de son existence : l’Amour. Certes, la métaphore n’est pas toujours assez bien camouflée pour se justifier elle-même, mais elle n’en demeure pas moins intéressante.

    La caméra de Zyagintsev arrive à saisir l’âme dans ce qu’elle a de plus secrète, de plus mystérieuse. Pénétrer l’intime par de lents travellings, et créer une ambiance gracieuse, enveloppante comme un manteau de neige, pour mieux bouleverser et retourner son spectateur. Sa maîtrise sur le cadre et l’image est indéniable. En témoigne également cet érotisme éloquent, véritable sculpture mouvante capable de réchauffer les cœurs d’un amour renaissant.

    Mais, tout ces artifices, aussi virtuoses soient-ils, ne pourront rien contre l’ennui. Un ennui assez relatif dans la mesure où il est généré par cette ambiance si singulière. Une ambiance entièrement basée sur un mystère, sur les doutes et sur les croyances. Des recherches pour retrouver un enfant dont on sait qu’elles seront vaines. Une disparition soudaine comme si la Main de Dieu avait voulu donner une leçon à ces parents qui ont oublié leur enfant dans leur propre égoïsme.

    La fin, quant à elle, n’est qu’une éternelle ouverture. Un moment où l’enfant jouait encore. Et de ces jeux d’enfants, ne reste qu’un ruban dans un arbre. Dernière trace d’une existence passée pour une faute impossible à oublier.

    Loveless est un film catastrophe réduit à un microcosme familial. De chaque plan ressort une déchirante tragédie, comme seuls les russes sont capables d’en magnifier la portée. De ces choses qui nous entourent, Zyagintsev pose un regard incisif et doux, qui puise sa force dans ce qu’on ne voit pas, ces sentiments enfouis qui, lorsqu’ils sont extraits, nous retournent et nous bercent. A la fin de la séance, une profonde tristesse nous envahit. Impossible de bouger. Seule possibilité : rester assis comme un cœur pris au piège. Le piège de l’absence comme un parent qui aurait égaré son enfant.

    Winter (is) Sleep(ing)…
    ATON2512
    ATON2512

    53 abonnés 1 109 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 octobre 2017
    Le film d'Andrey Zvyagintsev (2017) est particulièrement bien mené , de façon rigoureuse . Tant du côté de l'enquette que du cheminement des protagonistes qui jusqu'à la fin se poseront indubitablement la question de leur responsabilité respective. Avec une bonne interprétation notamment Alexey ROZIN et Maryana SPIVAK .Jusqu'à la fin, les protagonistes seront imprégnés de sentiments de culpabilité d'où le titre !
    Roberto R.
    Roberto R.

    8 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 septembre 2017
    Film long, lent, avec des plans insistants qui m'ont paru sans intérêt sur le moment et qui au final s'avèrent inutiles. En fait le scénario est vide, tout repose sur les acteurs (tous très bons) et le rendu de l''ambiance de la Russie d’aujourd’hui. Amateurs de récit et d'action passez votre chemin !
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    82 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 avril 2018
    De film en film, le cinéma distancié d’Andrey Zvyagintsev creuse l’espace qui le sépare de la société russe contemporaine. Faute d’amour n’a de russe que ses comédiens et les tentatives de rattacher l’intrigue à un contexte russe (drapeau, conflit télévisé avec l’Ukraine, etc.) ne font pas illusion longtemps. Cette technique relève de recettes désormais éculées. Vrai film d’exportation, l’action pourrait prendre place en Australie ou au Canada que ça n’aurait aucun impact sur l’intrigue lentement déployée et qu'on devine rapidement sans issue.
    Dommage, car Faute d’amour jouit d’une belle mise en scène où les espaces sont remarquablement bien gérés : vues panoramiques, angles inattendus, longs travellings, changements de focales, etc. Un style par instants écrasant et solennel trahissant un regard peu nuancé du cinéaste sur ses personnages. Faute d’amour pour eux, Andrey Zvyagintsev ne livre aucun regard durant cette critique d’une société (russe) sans humanité. On pourra regretter aussi longtemps la très rapide disparition scénaristique et physique d’Alyosha interprété par Matvey Novikov qui, caché derrière une porte, devient soudainement et furtivement, plein cadre, l’unique acteur bouleversant de Faute d’amour.
    cosette2010
    cosette2010

    44 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 mars 2019
    Le film passe difficilement sur un écran de télévision, sombre et lent, sans musique, sans chaleur, déprimant. Ce qu'il montre de la societe russe est intéressant vu de l'occident, une Russie aisée équipée d'i phones et peuplée de jolies femmes très froides, bien loin de la Russie soviétique et industrielle. Ce film dépeint les ravages universels de l'indifférence et du désamour. En tant que mère, il me fait froid dans le dos.
    VILLE.G
    VILLE.G

    48 abonnés 630 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 octobre 2017
    Deux films en un.
    L'un très fort et très prenant qui effectivement est du niveau du chef d’œuvre quand on parle du sujet (enfant du divorce).
    L'autre très long et curieux ou l'on voit pendant de trop longues minutes qui cassent le film une association "distanciée" qui cherche l'enfant.
    A voir quand même.
    Ufuk K
    Ufuk K

    472 abonnés 1 408 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2017
    andrey zvyaginstev est en passe de devenir un grand réalisateur, " faute amour " prix du jury du dernier festival de cannes le démontre bien.en effet le film est maîtrise démontrant bien l'hyper individualisme de la société russe, les faux semblants et l'incapacité pour l'homme d'aimer réellement. dommage que le dénouement soit frustrant car ne résout pas la clé du film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 septembre 2017
    Je ne comprends pas la note des critiques et spectateurs, pour Barbara faible chez les spectateurs, forte chez les critiques, ici forte chez les deux alors que film recèle un mortel ennui, la grisaille des âmes, la laideur des paysages, la nloirceur des images...même la haine dans le couple est caricaturale, faute d'émotions un film sans intérêt et qui ne dit rien, vraiment rien du tout, contrairement à ce racontent les publicités, sur la société russe à la différence du précédent Leviathan.
    rogerwaters
    rogerwaters

    128 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2017
    Le nouveau film du réalisateur de Leviathan confirme une fois de plus le goût du cinéaste pour la métaphore, celui-ci se débrouillant pour effectuer un commentaire sur son pays en semblant ne s’intéresser qu’à une histoire de couple banale. Ici, la froideur de la réalisation, l’absence totale d’émotion et le caractère affreux de cette histoire de disparition viennent confirmer la mauvaise passe d’un pays de plus en plus individualiste. Certes, les effets utilisés sont parfois un peu trop surlignés (la mère branchée 24/24 sur son téléphone portable), mais il transparaît du métrage un tel manque d’affection et d’amour que l’on finit presque par oublier – comme les personnages finalement – la disparition d’un petit garçon malheureux. Le fait qu’aucune explication ne soit donnée à la fin ne doit pas être vu comme une facilité d’écriture, mais bien comme une confirmation de la volonté du cinéaste de traiter son sujet jusqu’au bout. Glaçant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 juin 2017
    Je reviens sur ma 1ère critique, après plusieurs jours de réflexion et d'échanges autour de moi il s'avère que ce film m'est tellement détestable qu'il en est efficace. On m'avait dit tu vas voir dans 3 jours tu vas nous dire que tu as adoré ce film. Je vais plutôt dire qu'il est très très réussi. J'ai vu des films engagés, mais jamais de ce genre, si glacial si noir, que je m'en souviendrai toute ma vie. Voilà où est la réussite du film. Voici mon 1er avis : J'ai détesté ce film, l'histoire, les personnages, la moral, les décors, les scènes, l'utilité de certaines scènes, l'utilité de certains plans (qui en n'ont aucune à mes yeux) , le fond du film tout tout tout ! C'est le pire que j'ai vu! Mais c'est la 1ère fois que je vois un film russe, je ne retenterai pas l'expérience.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    152 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2017
    Andrey Zvyagintsev confirme avec ce film qu'il est l'un des 4 ou 5 plus grands metteurs en scène actuels. Metteur en scène, au sens strict. On ne voit quasiment jamais une telle qualité de mise en espace, de plans souvent très longs où des personnages, et parfois la caméra elle-même, se déplacent dans le champ avec une telle fluidité et une telle sophistication. On pense à Nuri Bilge Ceylan, son exact contemporain, qui partage cette qualité. On pense à Antonioni, notamment lors de ces travellings avant vers des fenêtres, évoquant Profession : Reporter. Et évidemment on pense sans cesse à Andrei Tarkovski, dont Zvyagintsev reprend notamment l'esthétique des ruines humides. La musique, très rare, accompagne très bien ces images. Le film est à coup sûr une réflexion sur la Russie contemporaine où les traces de l'Union soviétique sont encore omniprésentes. Le récit relève sans doute de la parabole philosophique, ce que la fin ouverte laisse d'autant plus entendre. Cependant, le sens échappe. L'ambition de la mise en scène s'applique en effet à un récit familial pour une part banal, là où Tarkovski mobilisait l'apocalypse nucléaire (Le Sacrifice), la Russie éternelle et poétique (Le Miroir) ou un monde imaginaire et ouvertement parabolique (Stalker). Donc à ce stade, je reste un peu sur ma fin. Mais allons le revoir, ça vaut bien ça ! (D'ailleurs, après l'avoir revu, j'ajoute une étoile, pour passer de 4 à 5...)
    momo M.
    momo M.

    36 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 septembre 2017
    Film poignant dont on ne ressort pas indemne ! Des parents se déchirent, ils vont divorcer, l'enfant les gêne, la mère ne ressent pas d'amour pour son fils, elle n'en a pas reçu non plus de sa mère. La scène entre la mère et la fille est particulièrement éprouvante. Lorsque l'enfant disparaît les parents au lieu de se ressouder autour de sa recherche ne font que se haïr d'avantage, reportant toutes les fautes sur l'autre. Personne dans ce film ne porte d'attention à ce pauvre gamin perdu, sauf une association qui pallie au manque de l'Etat, la police déclarant clairement n'avoir pas les moyens de rechercher l'enfant. Tout cela sur dans une Russie d'aujourd'hui où l'individualiste et l’égoïsme gagnent tout le monde.
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