Avis : Ghostland - Page 2

PHÉNOMÉNAL ! Pascal Laugier signe le film d'horreur de l'année. Intriguant, surprenant, effrayant. Et le cast, dont Mylène Farmer est magistral.

Le génie de Laugier réside dans son aisance à surprendre et à scotcher son audience. Ghostland n’échappe pas à la règle en immergeant son spectateur dans un authentique cauchemar dès les premières minutes. Féroce, son récit ne ménage que peu de zones libres et parvient sans cesse à relancer les cartes qu’on croyait rebattues. Jusque dans un twist de mi-parcours proprement sidérant.

Film d'épouvante efficace et au scénario astucieux. Même si le début peut agacer par son recyclage des bonnes vieilles recettes, l’œuvre finit par convaincre et devrait devenir très vite un modèle du genre.

Ghostland est un film angoissant et particulièrement violent. L'atmosphère est vraiment lugubre, limite perturbante. L'histoire est déroulée intelligemment, et si les ficelles classiques du film à frissons sont utilisées, style le grand méchant loup qui surgit brusquement accompagné d'un son bien strident pour vous faire sauter, le réalisateur parvient à nous prendre à contre pied à plusieurs reprises. Les acteurs sont tous impeccables. Notre Mylène nationale n'est pas épargnée et en prend pour son grade, comme les autres. En tout cas, elle fait preuve d'une sacrée énergie! Au final, c'est une très bonne surprise pour moi, et l'avantage avec ce type de film, c'est qu'on ne sait jamais s'il y aura happy end ou pas. Et si vous voulez le savoir, eh bien allez le voir!

Slasher rance avec en prime une Mylène Farmer empaillée au botox et bouffie de collagène.
Le scénario bourré jusqu'à la gueule de clichés avariés à le culot de se croire malin avec sont twist de milieu de film qui, tel le trou normand, est sensé relancer notre appétit pour nous permettre d'ingurgiter la nouvelle marmite de clichés prédigérés qui nous attend. Le duo d'affreux psychopathes sont mutiques mais n'ont pas de masques, leur violence est mécanique en plus d'être prévisible, l'ennui total. Les filles hurlent, le monstres les tabassent, le chien aboie, la caravane passe.
Bref, ce film n'a rien à offrir qui ne relève le niveau de son scénario programmatique et réchauffé, formellement on est proche du téléfilm et encore on à vu bien mieux dans le genre avec la série des Masters of Horror.

"Ghostland" rendrait fou même le plus sain des Hommes. Il nous plonge dès ses premiers instants dans un cauchemar vivant, presque irréel, glauque et malsain, froid, glacial, où l'on ne peut en ressortir indemne. "Incident in a Ghostland" est bien plus qu'un film d'horreur lambda, c'est un film profondément choquant, émouvant et malsain et qui au-delà de ça propose une belle réflexion sur l'acceptation des vérités, vérités qui permettent de grandir et d'évoluer pour ne pas devenir dingue.
Pour cela, le film tourne autour du facteur psychologique, cherchant à nous questionner sur ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, à démêler la vérité et nous pousser à reconstruire la chronologie de l'histoire, désordonnée, pour nous faire réfléchir au sens de l'intrigue et aux thématiques qu'elle développe. En effet, le film tend vers un côté profond plutôt que dans une horreur pure et c'est tout à son honneur car cela fonctionne : on en ressort avec un sentiment indescriptible d'avoir vécu nous-mêmes quelque chose d'éprouvant alors que nous sommes simples spectateurs d'une histoire racontée.

Né de l'imaginaire de Pascal Laugier, Ghostland permet à son réalisateur de revenir sur le devant de la scène avec son quatrième long-métrage, lauréat du Grand prix, du Prix du public et du Prix du jury Syfy au Festival de Gérardmer.
Le succès du film tient en partie à son scénario, écrit par le réalisateur lui-même et bien plus profond que l'on pourrait le croire de prime abord comme dit ci-dessus, mais il tient également à la réalisation et au visuel du film, tous deux absolument splendides. Le côté brut de certaines scènes (l'attaque de la famille ou même la fuite à travers la forêt) rendent la situation de la famille tragique et ce côté direct donne un côté authentique et du crédit à l'intrigue.
On peut également souligner la qualité de la photographie de Danny Nowak qui offre de beaux cadrages, donnant une certaine vivacité dans les scènes de combat et de lutte. Les tons sombres de la maison renforcent le côté dérangeant et ténébreux du film. Somme toute, rien à redire sur l'aspect technique du film.

Concernant la distribution du film, elle est phénoménale. Le trio de femmes y joue à la perfection et il n'y a absolument rien à redire sur leurs performances. Mylène Farmer (Pauline) est criante de douceur et de vérité dans ce rôle de mère aimante et protectrice, Anastasia Phillips (Vera), découverte dans ce film, est excellente en sœur qui tombe dans la folie et la désintégration ravageuse, elle propose elle aussi une performance criante de sincérité.
Enfin, Crystal Reed (Beth), découverte également dans ce film, a été pour moi la plus grosse révélation tant son interprétation est époustouflante. On voit à l'écran qu'elle se donne corps et âme dans son rôle pour que celui-ci soit crédible et cela fait toujours plaisir de voir une actrice investie dans son interprétation.
Toutes trois sont réellement excellentes dans leurs rôles respectifs et forment ensemble une cohésion parfaite, une alchimie sans égale et cela apporte forcément du crédit au film.

Il y a tant d'autres choses qui contribuent au succès du film que je ferai forcément l'impasse sur certains détails mais je tiens à souligner encore quelques points qui m'ont semblé importants. Je pense notamment aux décors de cette maison qui la rende autant sinistre et également à toutes ces poupées plus étranges les unes que les autres qui renforcent l'atmosphère angoissante générée tout au long du long-métrage. Je pense surtout aux maquillages, chose à laquelle on ne pense pas forcément lorsque l'on critique un film mais qui est ô combien important dans un film d'horreur et qui l'est grandement ici car ils contribuent largement à la crédibilité de l'intrigue et à toute cette violence qui, on le sent, n'est pas minime, loin de là. Ils sont très détaillés et ils nous font ressentir toute cette violence sur leurs visages. Je trouve que l'équipe des maquillages a réussi haut la main le pari de nous faire ressentir toute cette douleur physique à travers ces maquillages et en crédibilisant toutes ces scènes de violence.
Enfin, notons la musique stridente composée par le quatuor Georges Boukoff, Anthony D'amario, Ed Rig et Todd Bryanton qui contribue pareillement à ce sentiment d'oppression et d'enfermement, même si elle n'est pas non plus la composition la plus originale que j'ai pu entendre.
Il y a tant d'autres choses à dire sur ce film sensationnel qu'il est difficile de tout aborder dans une simple critique. Néanmoins, je pense avoir assez fait l'éloge du film pour donner envie d'aller voir et défendre ce film dans les salles obscures.

spoiler: Un petit mot sur la fin du film qui conclue de manière admirable l'intrigue, où elle voulait en venir depuis le début et cela rejoint ce que je disais au début de ma critique : l'acceptation de la réalité, certes brutale, dure et ô combien difficile à accepter, mais qui donne une chance de se reconstruire, de reconstruire son esprit et de reconstruire sa vie.


En somme, on pourrait définir "Ghostland" comme un thriller psychologique profond, effroyable, où règne une violence psychologique infinie. Plus l'on s'enfonce dans le long-métrage et plus il est dur à regarder tant l'atmosphère est tendue. Il faut donc un minimum adhérer à ce type d'ambiance et être préparé à ce que l'on va voir, sinon c'est au risque de ne pas adhérer à ce que propose le film car en effet c'est tellement fou, osé et jusqu'au boutiste qu'il peut en laisser plus d'un sur le carreau, mais s'il vous plaît, laissez-lui sa chance. La chance de voir un film de genre réalisé par un français triompher. La chance de le voir réussir au box office. La chance de conquérir votre cœur, comme ce fut le cas pour le mien.

8,5/10

Le meilleur film d’horreur français depuis Haute Tension. C’était inespéré. J’ai vraiment adoré ce film.. Que ce soit le jeu des acteurs, la réalisation, les décors, les rebondissements et l’aspect psychologique des personnages. Tout sonne juste. J’ai rarement vu autant de justesse dans un film du genre français. Je pense que c’est vraiment le genre de film qui marque le spectateur, exactement comme des films comme Haute Tension (à moindre mesure) ou Massacre à la tronçonneuse (l’original reste tout de même indétronable), on y retrouve autant de puissance dans la violence psychologique et visuelle. Ce film c’est de l’art, du grand cinéma d’horreur. Content de sa victoire au Festival de Gérardmer pour le grand prix, le prix du public, et le prix du jury syfy. Un succès mérité. Ghostland est à la fois percutant, terrifiant et malsain. Sans oublier Mylène Farmer qui peut vraiment être fière du film et de son jeu d’actrice. 5/5

Des codes vus et revus. Aucune tension ressentie. Le seul point positif c'est l'hommage rendu à la fiction, à l'écriture pour s'évader dans les situations dramatiques...Le reste est ennuyant.

J'ai bien aimé le début du film, quand on arrive dans la maison on s'attend à une ambiance pesante et angoissante. Malheureusement je trouve que l'on passe vite à du grand guignol et à de la violence gratuite. Pourtant l'histoire n'est pas mauvaise, mais je pense avoir un problème avec le travail de Pascal Laugier. (Je n'avais déjà pas aimé MARTYRS ni THE SECRET.) Promis, la prochaine fois, je passe mon chemin. J'ai trouvé que Mylène Farmer s'en sort bien, et j'ai aimé les actrices qui jouent Vera et Elizabeth.

Poignant, haletant...et très émouvant. Un film déjà culte ! A voir, vraiment !
Les actrices jouent merveilleusement, l'ambiance malsaine et poétique nous porte tout le long de l'histoire, dont le twist vient tout chambouler et surtout créer le trouble chez le spectateur. Impossible d'en ressortir indemne...
Bravo !

Ce n'est pas un film d'horreur au sens où on l'entend. Je dirais que c'est un conte dramatique et horrifique. Un cauchemar oppressant où l'on se perd et où la réalité ne se distingue plus. On joue évidemment avec les codes de l'horreur et où certains screamers trop prévisibles nuisent presque a la qualité du film. Ce n'est pas gore, on est très loin de Martyr, cest violent et je ne comprends pas pourquoi il est interdit aux moins de 16 ans. Néanmoins c'est un beau film, ce qui m'a marqué c'est l'émotion qui s'en dégage. C'est très triste. On regrette qu'il n'y ait pas plus de profondeur dans les personnages, sur leur histoire. On aurait aimé 15-20min supplémentaires pour approfondir l'histoire.

Les actrices jouent très bien, mais c'est surtout Mylène Farmer qui me surprend le plus. C'est une excellente actrice, sa beauté est envoûtante et son rayon de douceur nous apaise dans ce cauchemar. Elle s'en sort très bien et est au coeur d'une des scènes les plus tristes du film. On nous amène à vouloir la voir un peu plus au cinéma.

C'est un très bon film, décevant pour ceux qui voulaient du trash et de l'horreur pure, mais qui donne une patte particuliere a ce genre. Et le fait qu'il doit français me redonne fois en notre cinéma ! Allez voir ce film !

Ne pas se fier au genre "épouvante/horreur" car finalement ce n'est pas tout à fait cela.
C'est sincèrement plutôt du genre " violence/gore".
Il n'y a pas d'au-delà ni de surnaturel ni de monstre.
Par ailleurs, le synopsis n'est pas tout à fait exact.
En effet, les deux adolescentes et leur mère arrivent dans une maison dont elles ont hérité mais spoiler: ce ne sera pas des évènements surnaturels qui vont se produire, c'est juste qu'elles seront capturées et enfermées par deux psychopathes (la mère étant tuée).
.
spoiler: Ensuite la fille brune, la plus jeune, va s'imaginer dix ans plus tard adulte en étant romancière.

J'ai trouvé ce film bien foutu c'est indéniable mais si on veut de l'horreur pure et bien ce n'est pas ça.
De plus, le film, dans son ensemble, est assez agaçant et pénible.
Je pensais adorer ce film et au final je l'ai trouvé pénible et moyen.

Bien gore, bien flippant, bien violent. En somme, une réussite pour un film d'épouvante. Le scénario est bien ficelé et surprend même.
Je n'y croyais pas trop Mais je suis sorti de la salle secoué. Un film à voir.

Avec ses fausses pistes à répétition et ses allers-retours entre passé et présent, Pascal Laugier (encensé par la critique qui n'a rien du comprendre au film ou qui s'est sentie obligée de bien noter la présence rare de Mylène Farmer dans un film) nous laisse finalement avec une confusion scénaristique lassante, qu'il tente de masquer en ratissant dans les clichés les plus glauques du film d'horreur : poupées flippantes, crime, viol, pédophilie, violence gratuite, fétichisme, torture psychologique, folie...bref, on entre ou on entre pas dans le film : moi, j'y suis pas rentré!

Un film violent, assez réaliste et plutôt malsain. L'histoire est également simple malgré un gros rebondissement. Mais la conclusion laisse réellement sur sa faim, dommage.