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dominique P.
833 abonnés
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4,5
Publiée le 11 mai 2019
Voilà un film vraiment remarquable qui raconte un drame humain très bouleversant. C'est une histoire dure, terrible mais j'ai adoré le parcours psychologique dans lequel nous entraîne le réalisateur. Aussi et c'est agréable, la réalisation et l'interprétation sont excellentes, sobres, on ne s'ennuie pas un seul instant, c'est captivant de bout en bout, malgré la narration non chronologique. Si on aime les drames psychologiques particulièrement bien faits, il ne faut vraiment pas rater ce film.
Il faut sans nul doute avoir l'esprit un peu tordu pour imaginer un tel film (et pour l'aimer aussi, je suppose).
Cela commence comme une chronique bourgeoise sous prozac : une jeune femme très avenante arrive comme stagiaire chez un célèbre artiste pervers narcissique.
On se doute assez vite que quelque chose d'anormal sous-tend leur relation, mais on est bien en mal d'imaginer les rebondissements retords et spectaculaire que le réalisateur va nous infliger pendant 1h47, à travers un montage compliqué qui alterne sept périodes dans un beau désordre chronologigue.
Petra est un film glacial et intellectuel, dans lequel la jouissance réside dans l'assemblage minutieux d'un puzzle diabolique, servi par une mise en scène fluide qui aime à filmer les espaces vides, semblant surprendre presque par hasard les interactions entre personnages.
J'ai aimé la construction et le brio glacé du film. Le fait qu'il soit dénué d'émotions ne m'a pas dérangé. J'ai pourtant quelques scrupules à le conseiller : il y a chez Jaime Rosales l'aspect glacial d'Haneke allié à la stimulation intellectuelle de Farhadi, le tout sous influence de la tragédie grecque . Pas évident que le croisement plaise au grand nombre.
Tous deux espagnols, Pedro Almodovar et Jaime Rosales sont, cinématographiquement parlant, très éloignés l’un de l’autre : autant le premier se complaît dans l’outrance et l’exubérance sous toutes ses formes, autant le second choisit le plus souvent d’aller à l’essentiel avec une réalisation très sèche, sans afféterie inutile, avec des cadrages toujours millimétrés et des dialogues qui sonnent vrai. "Petra" est son 6ème long métrage, 5 d’entre eux ayant été sélectionnés dans deux des sections parallèles du Festival de Cannes, Un Certain Regard ("La soledad" et "La belle jeunesse") et la Quinzaine des Réalisateurs ("Les heures du jour", "Un tir dans la tête" et "Petra"). Bien aidé par une distribution très solide et le grand talent de Hélène Louvart, sa Directrice de la photographie, Jaime Rosales nous gratifie d’un film déroutant et passionnant, mêlant la recherche de soi et la rédemption ainsi que la lutte entre le bien et le mal. Une fois de plus, il fait preuve d’une grande inventivité dans sa manière de filmer et il y ajoute, cette fois ci, un montage d’une grande intelligence. De toute évidence, un très grand réalisateur dont on s’étonne qu’il n’ait encore jamais eu droit à la compétition cannoise.
une belle intrigue bien menée , et des acteurs touchants, émouvants.... le suspens nous tient jusqu'au bout .. l'ambiance devient lourde et pathétique à souhait... nous avons passé un trèsbon moment de cinéma comme on les aime...