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    Moi, Tonya
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    RedArrow
    RedArrow

    1 678 abonnés 1 536 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2018
    Comme elle le dira elle-même, aujourd'hui, Tonya Harding n'est désormais plus qu'un bon mot dans la culture populaire, celle à qui l'on se réfère en cas de plaisanterie sur le fait de blesser volontairement un concurrent pour s'assurer la victoire lors d'une compétition. Peu importe son parcours sportif ou qu'elle fut la première patineuse américaine à réaliser un triple axel, son nom restera à jamais indissociable de "l'incident" hyper-médiatisé qui a vu sa principale rivale, Nancy Kerrigan, se faire agresser pendant les championnats éliminatoires en vue des Jeux Olympiques de Lillehammer en 1994.

    Avant de bien évidemment consacré une large part de son récit aux événements rocambolesques qui ont mis fin à sa carrière, "Moi, Tonya" va nous recontextualiser le destin de la patineuse à partir de son enfance. Pur produit de cette Amérique white trash méprisée, la petite Tonya Harding sera enchaînée dès son plus jeune âge à la violence physique et psychologique exercée par une mère dont la tyrannie n'a d'égale qu'une forme de misanthropie jusqu'au-boutiste. Même lorsque cette dernière donnera de sa personne afin d'aider le don naturel pour le patinage de sa fille en y investissant tout son argent, Tonya se heurtera en permanence à un mur de remontrances cinglantes débordant jusque sur sa vie amoureuse. Devant cette figure maternelle qui n'appellera jamais une réciprocité émotionnelle, la future participante aux J.O. cherchera tout naturellement la reconnaissance auprès du monde du patinage (qui la regardera sans cesse de haut compte tenu de ses origines sociales) et des ovations du public. Mais son rapport ténu à la violence entretenu dès l'enfance ne la quittera désormais plus, comme si celui-ci était devenu une condition sine qua non à sa réussite de patineuse (la scène de sa mère et du supporter est en ce sens aussi drôle que tragique). Elle aura beau rompre le cordon ombilical maternel lors d'une dispute à la conclusion sans retour, le couple qu'elle formera par vagues successives avec Jeff Gilooly sera lui aussi fondé sur une passion brutale synonyme de violences conjugales répétées. Seule la récompense et la reconnaissance tant attendues de tous ses efforts lors de l'exécution de son fameux premier triple axel laissera entrevoir un horizon plus apaisé qui sera hélas vite brisé par la frustration de son mari devant la célébrité grandissante de sa femme.

    Après les hauts et les nombreux bas de la vie de Tonya, le film se concentrera donc sur la fameuse affaire Harding/Kerrigan et c'est peut-être d'ailleurs là que sa forme très efficace de faux docu-fiction va prendre toute son ampleur. Jusqu'ici utilisé principalement comme un ressort tragi-comique où chaque personnage apportait un regard extérieur sur divers évènements sous forme d'interviews postérieures (on nous prévient d'ailleurs dès l'ouverture que le film est autant basé sur des faits véridiques que de versions contradictoires), ce procédé narratif va montrer toute son ingéniosité en mettant en relief tous les points de vue autour de la maladresse somme toute pitoyable de ce "complot". Comme si, au moment où une seconde chance incroyable s'offrait à elle, Tonya Harding voyait la stupidité et la violence de son environnement social d'origine la rattraper devant son incapacité à ne s'en jamais être détachée totalement. À base de mini-flashbacks/flashforwards, toutes les versions contradictoires des personnes derrière cette affaire nous seront rapportées et confrontées à l'absurdité totale de la situation qui conduira à des pics d'hilarité (la scène de la caméra surveillance racontée par le journaliste) tout en n'ignorant pas la tragédie humaine et sportive en train de se jouer (le verdict du procès sera dévastateur).
    En démontrant que Tonya Harding n'était en fin compte qu'un domino en train de s'effondrer parmi tant d'autres personnages rongés par la bêtise (mais en ne niant toutefois pas son implication), le film prend bien sûr parti pour la patineuse mais seulement pour nous laisser percevoir comment son destin brisé n'avait finalement que très peu de chances de surmonter les mutiples embûches qu'elle avait parfois elle-même placé sur sa route...

    Réalisateur éclectique (on lui doit quelques perles comme "Une Fiancée pas comme les autres" et le mésestimé "The Finest Hours"), Craig Gillepsie livre donc un biopic passionnant et explorant toutes les ramifications d'un fait divers ignorées par l'overdose médiatique de l'époque. En jouant judicieusement avec la forme adoptée si particulière par des répliques face caméra et les interviews des personnages, le réalisateur amplifie véritablement l'implication du spectateur dans un récit qui fleurterait pourtant souvent avec l'improbable si tout ce qui nous était raconté n'était pas bel et bien basé sur la réalité. De même, il réussit aussi à insuffler une certaine tension aux numéros de patinage en les filmant à hauteur humaine pour nous immerger un peu plus cinématographiquement dans l'apothéose de ce qui se joue à chaque compétition et plus largement à ce moment précis de l'existence de Tonya Harding.
    Bien entendu, le film trouve en Margot Robbie une espèce d'incarnation parfaite de cette héroïne mal-aimée (sa nomination aux Oscars est loin d'être volée), l'actrice en pleine montée de puissance jusqu'ici porte sur ses seuls patins les multiples facettes de ce personnage fascinant qui lui permettent de montrer l'étendue de sa palette de jeu dans tous les registres (il y a même un petit clin d'oeil à son Harley Quinn désormais bien ancrée dans les esprits). L'immense Allison Janney dans le rôle de sa mère impressionne également à chacune de ses scènes en trouvant sans cesse l'humour dans la plus grande cruauté de son interprétation, même Sebastien Stan, en mari aussi passionné que violent, habituellement assez transparent, déniche ici une occasion en or pour s'imposer. Enfin, n'oublions pas de mentionner Paul Water Hauser, une révélation dans le rôle de ce garde du corps mythomane sans qui l'invraisemblabilité de toute cette affaire n'atteindrait pas les mêmes proportions.

    Dans ses derniers instants, "Moi, Tonya" nous laisse sur des entretiens avec les protagonistes réels renvoyant à la véracité des événements absurdes auxquels on vient d'assister et surtout sur une des performance sportive de la véritable Tonya Harding, la patineuse, celle que tout le monde avait oublié et que "Moi, Tonya" s'est merveilleusement chargé de nous remettre en mémoire...
    kiki3364
    kiki3364

    38 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2018
    Moi, Tonya je l’attendais celui là.
    Avec une actrice en or (car Margot Robbie est juste parfaite), des plans magnifiques et une histoire vraie sous le gosier, moi, Tonya a de quoi ravir.
    Le film nous emmène sur deux pistes différentes. La première est celle de Tonya, que l’on découvre enfant, puis adolescente etc. On suit son évolution et cela nous permet de comprendre en détail comment la jeune femme a adopté ce comportement. Cependant, cela nous donne également envie de la voir briller après tant d’injustices et pleine de violence, comme si le film traitait avant tout de sa réussite. Car ce n’est pas le cas... et c’est légèrement frustrant.
    La deuxième piste (et celle à l’origine du film) est donc l’agression dont Nancy est victime. Celle là nous permet également de voir les conséquences et la descente en enfer de Tonya.
    Avec une mère dénudée d’empathie, un mari violent et une vie difficile, on comprend Tonya et prend pitié d’elle...
    Au final, j’ai beaucoup aimé l’histoire de cette patineuse artistique talentueuse victime de la vie et de la noirceur de ses proches.
    SaintPauly
    SaintPauly

    19 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2018
    Moi, Tonya montre parfaitement comment faire un film tiré d'une histoire vraie. Il y a de la vérité, l'empathie et pathos avec une double dose d'humour, tout ça pour rendre le scandale Tonya Harding compréhensible tout en gardant sa gravité. Réalisateur Craig Gillespie a fait l'impossible en faisant d'un désastre surnaturel un ballet. (As-tu déjà vu une locomotive déraillée faire une pirouette?

    La qualité du film utilisé renforce le look des années 80-90 donné par les vêtements et voitures, mais rien de tout ça est aussi efficace que la musique. Le BO est mélangé avec l'histoire avec toute la finesse de Baby Driver; même mieux car ici les chansons ne communique pas seulement l'ambiance, mais l'époque aussi.

    Margot Robbie assure le rôle de Tonya Harding avec brio, tout comme Sebastian Stan et Allison Janney dans leurs rôles de mari et mère, respectivement.

    Pour faire bref, Moi, Tonya est le film que cette fille tragiquement sincère, équivoque et mal compris mérite.
    FaRem
    FaRem

    8 770 abonnés 9 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2017
    Après l'histoire sur le sauvetage du SS Pendleton dans "The Finest Hours", Craig Gillespie s'intéresse cette fois-ci à une personne, Tonya Harding, une patineuse qui a eu une vie privée et professionnelle très mouvementée. Je ne connaissais pas du tout cette personne ni son histoire et malgré le fait que cette discipline ne m'intéresse pas, j'ai trouvé le film vraiment passionnant. On n'a absolument pas affaire à un conte de fées donc au lieu de faire quelque chose de classique, voire académique, le réalisateur a décidé de faire quelque chose d'assez léger ce qui m'a agréablement surpris. Il faut dire que l'histoire racontée est loin de la success story habituelle donc s'en amuser avec un humour cinglant était peut-être la meilleure chose à faire. Ce n'est pas non plus une comédie, mais le portrait fait par Craig Gillespie est aussi amusant que touchant et réaliste. Amusant parce qu'elle était entourée par de vrais bras cassés qui ne l'ont vraiment pas aidée dans sa vie et dans sa carrière puis touchant et réaliste, parce que la vie de Tonya n'a pas été facile et qu'elle a subi beaucoup de choses, mais malgré tout, on ne retient que sa force de caractère et son abnégation. Margot Robbie, est vraiment excellente tout comme Allison Janney qui aurait pu lui voler la vedette si elle était plus présente. Au final, c'est un très bon biopic qui change de ceux que l'on a l'habitude de voir.
    HawkMan
    HawkMan

    182 abonnés 1 183 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2019
    Moi Tonya est un film épatant. J'ai été très surpris de prendre du plaisir sur ce film biographique de Tonya Harding, célèbre patineuse artistique américaine. Le film est monté en documentaire avec 2 parties : la 1ère autour de l'enfance et le début de carrière de la patineuse puis la 2nd autour de l'affaire qui secoua l'Amérique dans les années 90 suite à l'agression de l'autre patineuse américaine Nancy Kerrigan. Les acteurs sont excellents, y compris Margot Robbie excellente dans le rôle de cette patineuse vulgaire et provocatrice.
    Bref : hilarant, mordant, provocateur, étonnant.
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2018
    J'ai trouvé ce "biopic" vraiment très bien réalisé, très bien interprété et absolument captivant.
    Cette histoire m'a touchée et je m'en rappelle bien car j'ai seulement un an de moins que cette patineuse et à l'époque on avait beaucoup entendu parler de cette histoire.
    La première moitié du film s'attarde sur son enfance, son adolescence et ses galères avec sa mère invivable et son premier petit ami lui aussi invivable et violent.
    La deuxième partie se concentre sur l'agression de sa rivale.
    On voit bien comment une patineuse très douée a eu sa carrière brisée à cause de son mari qui a formenté avec un pote des méfaits contre la rivale.
    De toutes façons cette patineuse n'a jamais eu de chance, à part son grand talent, en raison de sa famille, de son mari mais aussi parce que même ceux qui notent les prestations ne l'aimaient pas du fait qu'elle était pauvre, mal habillée, pas classe.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2020
    Vilain petit canard du monde guindé du patinage artistique, Tonya Harding fut pourtant adulée lorsqu’elle fut la première américaine à réussir un triple axel en compétition avant d’être la plus détestée au moment de l’affaire Nancy Kerrigan en 1994. On est pris d’une certaine compassion en découvrant sa vie sans glamour et son entourage toxique (mère alcoolique, mari stupide et brutal) dans ce très bon biopic réalisé par Craig Gillepsie qui réhabilite en quelque sorte la patineuse aux yeux des spectateurs, ceci bien que le film ne fasse pas dans l’analyse sociale mais se veut avant tout un divertissement à la fois drôle et trash. Margot Robbie est parfaite dans le rôle-titre, tout comme l’est également ses partenaires Allison Janney, Sébastien Stan et Paul Walter Hauser.
    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2018
    Je l’attendais de pied ferme, ce film sur Tonya Harding. Parce que j’aime beaucoup le patinage, surtout celui de cette époque (celui d’aujourd’hui est devenu si formaté !) et que, de cette histoire abracadabrante d’agression, j’ai toujours pensé qu’il y avait beaucoup à dire et de façon beaucoup moins manichéenne qu’on l’a fait à l’époque. Et bien je ne suis pas déçue par un film trépidant comme un programme court, créatif dans sa forme comme un programme libre et qui montre Tonya Harding et au-delà d’elle, le monde sans pitié du patinage, sous un jour cru et sans concession. Dans la forme, Craig Gillespie livre un film de deux heures pied au plancher. Grâce à un montage ultra serré, à un habillage proche de celui de la trash-TV (qui colle parfaitement au sujet) et grâce aussi à un bande son punchy (ZZ Top, Supertamp…), « Moi Tonya » nous embarque dés les premières minutes dans la vie de cette gamine surdouée et il ne nous délivre qu’au bout du générique de fin. Ce générique de fin, qui propose quasi en intégralité le programme de Harding, le fameux programme où elle passe le triple axel (pour la première fois au monde chez les filles), est l’ultime bonne idée de ce film qui n’en manque pas par ailleurs. Un humour omniprésent vient colorer et équilibrer l’histoire de cette fille, l’histoire pathétique d’une gamine affublée d’une mère comme on n’en souhaite pas à sa pire ennemie, marié à un pauvre type qui la bat à tout bout de champs, et passionnée par un sport à qui elle sacrifiera tout et qui ne lui rendra presque rien. Heureusement que le parti pris de Gillespie est de filmer cette histoire avec un second degré total car au premier degré, quelle tristesse que l’histoire de cette pauvre fille. Dans la forme, à part quelques petites choses un peu étranges (une athlète de haut niveau qui fume comme un pompier et qui s’entraine en justaucorps 6h par jour dans les patinoires frigorifiée), le film fonctionne à plein. Il faut le prendre plus comme une fable sous acide que comme un biopic, même s’il en a un peu l’allure. Les reconstitutions du patinage à Albertville ou à Lillehammer m’ont l’air très soignée et pour une fois, le patinage est plutôt bien rendu à l’écran. Filmer le sport pour le cinéma est un sacré challenge, autant le patinage est télégénique, autant il est peu propice au grand écran. Ici, les prestations de Harding sont bien filmées, là encore de façon dynamique et crédible, ce qui n’était pas gagné sur le papier. J’imagine que ce n’est pas Margot Robbie qui patine mais une doublure, et pourtant c’est suffisamment bien fait pour qu’on se laisse abuser. Margot Robbie, parlons en, livre une vraie performance en incarnant une Tonya Harding complexe, attachante et exaspérante, qui fait des mauvais choix et laisse son caractère la desservir. Au bout de deux heures, je parie que plus personne ne peut considérer Harding comme la méchante machiavélique décrite à l’époque, mais davantage comme une pauvre fille qui s’est bien mal battue avec le peu d’armes que la vie lui a donné au départ. A ses côtés, Sébastian Stan est épatant mais surtout Allison Janney impressionne. Cela fait 20 ans, depuis « The West Wing », que je sais que Janney est une immense actrice et qu’elle n’a jamais eu un rôle à sa mesure. Ici, elle donne corps à une mère abominable, qui n’aura jamais un mot tendre, un geste affectueux pour sa fille, une femme tellement dure et sèche qu’elle en devient parfois presque… drôle ! La performance d’Allison Janney vaut un oscar, et je pèse mes mots ! Le scénario de « Moi, Tonya » va bien au-delà de décrire et expliquer « L’incident » par la personnalité de Harding. Le scénario est pertinent car il jette une lumière très crue sur un sport particulièrement injuste et surtout totalement accepté comme tel (surtout à l’époque, cela a un peu changé aujourd’hui). Harding vient d’un milieu très populaire, elle n’a pas d’argent pour patiner (aux USA, les parents payent pour tout, jusqu’aux tenues, ce sport est réservé aux riches), elle est athlétique, un peu trapue, elle fait l’erreur de considérer le patinage uniquement comme un sport alors que c’est aussi autre chose. Elle n’avait aucune chance, le monde du patinage n’était pas fait pour elle comme il n’était pas fait, à la même époque, pour une Surya Bonaly. C’est tragique de voir cette gamine surdouée adorer un sport d’un amour à sens unique. Le film prend le parti de montrer une Harding moins coupable qu’on ne l’a dit à l’époque, mais pas totalement innocente non plus. spoiler: Au sortir de la salle, on ne connait toujours pas avec certitude son degré d’implication dans l’affaire, le film est volontairement ambigu et c’est très bien comme cela
    . En revanche, le film est sans pitié pour Jeff Gilloly, son ex-mari et Shawn Eckart, les commanditaires de l’agression, des pauvres types pas très futés, des mecs plus pathétiques que dangereux. « Moi, Tonya » est filmé comme un reportage de TV-réalité et montre des personnages finalement peu éloignés de ce monde là, un monde où la bêtise rivalise avec la vulgarité. C’est de ce monde là que vient Tonya Harding, celui des « red-necks » et des pick-up, et c’est dans ce monde là que le patinage et la presse à voulu la cantonner. Même si on n’est pas fan de patinage, même si on ne sait pas ce que représente la performance de passer un triple axel en 1994 pour une fille, je vous l’assure, on peut prendre un vrai plaisir de spectateur devant « Moi, Tonya ».
    Roub E.
    Roub E.

    983 abonnés 5 015 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2019
    Moi Tonya c’est un peu une démonstration du mensonge de l’American Dream. Tonya Harding vient en effet d’un environnement modeste va tout donner pour devenir la meilleure patineuse artistique au monde et ne va arriver nul part. Non par manque de talent, mais tout simplement parce que son rêve était impossible et que le monde qu’elle veut conquérir la rejette car finalement elle ne fait pas rêver. Le public ne veut finalement pas voir sa classe laborieuse, sa rudesse, son franc parler, cette dernière finit par se replier sur elle même et sombre dans la bêtise. Voilà ce que raconte principalement ce film par le prisme de ce Biopic. C’est aussi une incroyable relation conflictuelle mère fille, extrêmement violente. Margot Robbie et surtout Allison Janney excellent dans ces deux rôles. Un film enragé a l’image du personnage qu’il raconte, exubérant (un peu trop par moment), souvent drôle mais aussi triste car fataliste et lucide.
    kal-el 02
    kal-el 02

    119 abonnés 843 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 août 2018
    moi , Tonya m'a pris aux tripes dès l'introduction et ce pendant les deux heures du film. on découvre cette jeune patineuse de 4 ans lancée dans le grand bain par une mère complètement névrosée qui ne lui donne aucun amour, la frappe régulièrement l'insulte et la pousse à patiner en le lui reprochant de lui coûter cher. puis un mariage encore plus difficile où les coups pleuvent régulièrement. malgré tout courageuse elle patine mais les juges la déteste et lui inflige des notes complètement imméritées. Margot Robbie livre une prestation haut de gamme complètement habitée par son rôle. la bande son remplie de rock rétro style supertramp et zz top est entrainante. Allison Janney en mère violente est extraordinaire, Sébastien Stan rempli très bien le rôle du mari de tonya et margot Robbie signe le rôle de sa vie.
    shindu77
    shindu77

    94 abonnés 1 611 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2018
    Ce film est une réussite et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord le casting et en l’occurrence l’héroïne ainsi que sa mère. Elles sont exceptionnelles. Toutefois, le reste du casting n’est pas en reste. Ce qui est assez bien aussi, ce sont les moments avec de l’humour, un humour certes décalé mais du coup qui rend le film encore meilleur. La dramaturgie est bien assurée.
    tony-76
    tony-76

    1 082 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2018
    ≪ What the F*ck ! ≫ D'après une incroyable histoire vraie, I, Tonya parle de la célèbre patineuse Tonya Harding. En 1994, elle est spoiler: accusée d'avoir agressé
    sa rivale Nancy Kerrigan. Qu'est-ce qui l'a menée ici ? Le film de Craig Gillespie (The Finest Hours) spoiler: se base sur des témoignages et des proches de Tonya, et extrapole une fiction qui utilise les codes du (faux) documentaire - les individus s'adressant à la caméra -
    de quoi briser le biopic classique, qui sont respectés ici dans une chronologie avec ses montées brillantes et ses descentes en enfer. L'héroïne (Margot Robbie) est montrée comme un talent spoiler: inné qui a reçu les coups de sa mère (Allison Janney) et ensuite ceux de son propre mari (Sebastian Stan). Prise en grippe par l'association de patinage qui lui reproche son caractère, sa tenue et son langage, elle finira par frayer avec les mauvaises personnes qui la mettront dans le pétrin...
    Le scénario de Steven Rogers opte pour une satire facile du rêve américain et donc tout le contraire de American Hustle ou encore de The Big Short qui étaient légèrement plus ambitieux. Son cinéaste tente de faire oublier cette faiblesse à l'aide d'un montage dynamique et des choix musicaux quasi irréprochables. Il y a de belles séquences de patinage. Le plus choquant reste certainement le regard du long métrage sur l'absurdité de certaines scènes dans lequel on rit nerveusement sur la vie d'Harding... La composition des comédiens s'avère une belle réussite ! Margot Robbie s'est beaucoup investie dans ce projet (elle est également productrice) pour rappeler qu'elle peut faire autre chose que la Harley Quinn dans Suicide Squad. Elle casse son image de femme fatale, très loin du sulfureux The Wolf of Wall Street de Martin Scorsese ! Et possède un jeu très émouvant dans I, Tonya ! Sebastian Stan - le Soldat de l'Hiver des Captain America - évite la caricature et s'offre l'une de ses meilleures prestations à l'écran. L'hilarante Allison Janney (Spy) complète le podium ! Janney est phénoménale et pique parfois la vedette à Robbie lors de ses apparitions, de nombreuses récompenses dont Allison Janney a reçu et c'est tout à fait normal. En clair, I, Tonya est un biopic vraiment intéressant (pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire), parfois déjanté mais souvent captivant. Un long-métrage qui nous marque après la projection comme l'avait été Foxcatcher !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 386 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2018
    Moi, Tonya est un biopic sur la célèbre patineuse artistique Tonya Harding, qui fût la première femme à réaliser un triple axel en compétition. La sportive est aussi connue pour avoir été au cœur d’un fait divers. Juste avant les Jeux Olympiques de Lillehammer en 1994, Nancy Kerrigan, rivale de Tonya, est attaquée à la barre de fer et touchée au genou. Elle remportera néanmoins la médaille d’argent, mais le FBI enquêtera et soupçonnera rapidement Tonya. Au travers de fausses interviews en format 4/3 alternants avec les moments cités plus haut, Moi, Tonya est une fiction qui dresse la vie d’une enfant pratiquement maltraitée par sa mère, puis d’une adolescente battue par son mari, mais qui au fil des expérience, s’est forgée un caractère impulsif et courageux. Margot Robbie, qui joue le rôle principal, explose totalement. Si sa métamorphose physique est impressionnante, c’est surtout l’énergie électrique qui la transporte qui nous sidère. Allison Janney est également incroyable dans son rôle de mère offensante à qui on espère toujours un sourire ou une attention. Le film virevolte entre instants trash et douloureux, gracieux et distingués lors des moments sur la glace et hilarants dans certaines situations et dialogues.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Shephard69
    Shephard69

    341 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2019
    En revenant sur l'affaire la plus médiatisée et la plus retentissante de l'histoire du patinage artistique, le méconnu réalisateur australien Craig Gillespie livre un long-métrage sans concessions mais également sans jugement ni voyeurisme du parcours de Tonya Harding de ses premiers pas en tant qu'athlète dans sa discipline jusqu'aux conséquences de l'agression sur Nancy Kerrigan. Dans un exercice de style qui demeure assez classique, une biographie rendue captivante par une mise en scène à mi-chemin entre le documentaire et la farce pour une peinture âpre d'une cellule familiale dysfonctionnelle entre lutte des classes et esprit de compétition poussé à son paroxysme. Quelques petites trouvailles sympas dans la réalisation, de solides prestations dans le jeu d'acteurs, Margot Robbie et Allison Janney dans le rôle de sa mère en tête pour une galerie de personnages bien peu sympathiques pris dans une spirale négative. Un ensemble intéressant.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 645 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2019
    L’histoire de Tonya Harding, patineuse états-unienne qui avait défrayé la chronique dans les années 1990 pour son implication dans l’agression d’une de ses rivales… C’était un sujet pour les frères Coen. Il y a du Fargo là-dedans : tableau de l’Amérique profonde, quelques personnages bien bêtes ou bien méchants, un plan foireux… Il y a aussi du Rocky dans le portrait de la protagoniste principale : partie de rien ; prolo qui, à force de volonté et contre un certain déterminisme social, va viser la gloire et la reconnaissance. Un beau rêve américain. Raté. Le réalisateur Craig Gillespie signe un film énergique et ironique, abordant son sujet de façon cash : dialogues cinglants entre Tonya et sa mère (monstrueuse), scènes de violence conjugale, sens de l’absurde... Sans oublier une pointe de noirceur pathétique, étonnamment touchante à plusieurs reprises. Une réussite.
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