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    Moi, Tonya
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    btravis1
    btravis1

    108 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mars 2018
    Même si on n'aime pas le patinage, difficile de ne pas s'intéresser à la vie de Tonya Harding. Le film ne prend pas partie, il ne cherche pas à glorifier la patineuse au contraire parfois, mais en mettant en lumière son milieu social, à l'opposé de celui que représente ce sport pour la fédération américaine, ses relations, avec sa mère, parfaitement jouée par Allison Janney, avec son mari violent et son entourage, qui ont souvent été un frein à sa réussite, il montre que Tonya Harding a déjà eu un énorme mérite d'arriver à ce niveau, à force d'acharnement et sans appui humain ou financier, et surtout qu'elle ne mérite pas par contre le sort qui lui a été réservé suite à l'incident qui lui a valu cette descente aux enfers et l'impossibilité de repatiner (coupable ou pas, les témoignages divergent mais on peut admettre qu'elle aurait pu bénéficier de circonstances atténuantes). Et Margot Robbie endosse parfaitement son rôle.
    Alice025
    Alice025

    1 661 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2018
    Un biopic très rythmé et délirant sur la vie de Tonya Harding, incarnée par Margot Robbie, boule de nerfs incroyable. Réalisé à la façon « interview », on retrace dans la première partie la vie de Tonya, de son enfance à l'âge adulte. Ses rapports assez conflictuels par rapport à sa mère, puis face à son mari sont baignés dans un climat assez violent, mais retranscrits ici avec une grande pointe d'humour. Les scènes de patinages sont d'ailleurs scotchantes. La deuxième partie du film est plutôt consacrée à l'attaque physique sur Nancy Kerrigan, sa grande rivale. On ne s'attarde pas tellement à la compétition entre les deux femmes, mais plutôt à l'affaire en elle-même et la réaction des différents personnages.
    « Moi, Tonya » est donc un film qui s'apprécie bien de part une réalisation dynamique, autant dramatique qu'elle en est drôle, et de part un casting qui s'investit énormément, et ça se sent.

    cinephile-critique.over-blog.com
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2018
    A l'époque, l'affaire a fait les choux gras de la presse et pas que la sportive. Pensez, à quelques mois des Jeux Olympiques de Lillehammer, une patineuse américaine, Nancy Kerrigan, est agressée physiquement par l'entourage de l'une de ses concurrentes, Tonya Harding, avec la suspicion que cette dernière était au courant du projet. Quelle histoire ! Filmé par Craig Gillespie, le récit devient celui d'un vilain petit canard que l'Amérique aimait opposer à un auguste cygne. Tonya contre Nancy, ascendance modeste contre port aristocratique (en oubliant que Nancy Kerrigan venait aussi d'un milieu populaire). Raconté façon documentaire, avec interviews des différents protagonistes (hormis la victime, hélas), le film dégage une énergie folle, bouillonnant d'humour dans ce qui s'apparente pourtant à un soap opera, ou même à une tragédie pour Tonya Harding, à la carrière brisée net. Avec Sa B.O millésimée et son rythme trépidant, le film brille aussi par ses images sur la glace. En règle générale, le sport est abominablement filmé au cinéma, Moi, Tonya est l'exception qui confirme la règle. Bien que Margot Robbie ne ressemble que de loin à Tonya, et qu'elle soit bien plus jolie, l'actrice est remarquable et intense, notamment dans ses duels avec son infâme mère, jouée avec délectation par Allison Janney, promise à l'Oscar du second rôle féminin. On a rarement poussé la vulgarité et l'insolence à un tel degré jubilatoire. Décidément, on ne patine pas avec l'amour, n'est-ce pas Tonya Harding et Nancy Kerrigan, toutes les deux étoiles éphémères d'un conte de fées raté, dissout dans un fait divers sordide.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 327 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2018
    Je sais que c’est une phrase bateau que je vais vous sortir, mais pour le coup, je trouve que cette phrase est tellement bien illustrée par ce « I, Tonya » que je ne peux m’empêcher de vous la sortir. Cette phrase c’est la suivante : « au fond au cinéma, ce qui compte ce n’est pas ce qu’on nous raconte, mais c’est la manière avec laquelle ça nous est raconté. » Bah oui, parce que pour être franc avec vous : à la base, moi, l’affaire Tonya Harding contre Nancy Kerrigan je m’en foutais un peu royalement. Je me souviens que quand j’étais gosse je n’entendais parler que de ça : une banale rivalité au royaume des princesses en tutu sur glace. La belle affaire ! Seulement voilà, comme je vous le disais à l’instant : « au fond au cinéma ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on nous raconte, mais c’est la manière avec laquelle ça nous est raconté. » Or, quand il s’agit d’aborder une « histoire vraie » comme celle-ci, tout l’enjeu repose sur quelques points seulement. Qu’est-ce qui m’intéresse en tant que réalisateur dans cette histoire ? Qu’est-ce que je veux mettre en lumière ? Comment je le mets en lumière ? Et moi, je trouve que sur ces points là, Craig Gillepsie s’est posé les bonnes questions et il a su y apporter les bonnes réponses. Au fond le plus intéressant dans cette histoire, ce n’est pas l’incident. Le plus intéressant, c’est Tonya Harding. Et si Tonya Harding est intéressante, ce n’est pas parce qu’elle est patineuse, ce n’est pas parce qu’elle est douée, ce n’est pas parce que c’est une icône qui a chuté de très haut et qu’on a vu se rouler dans la fange. Non, ce qui est intéressant chez Tonya Harding c’est qu’elle dit quelque-chose de l’Amérique. (Bah oui, encore une phrase bateau, mais on en n’est plus à une près maintenant. Non ?) Tonya c’est cette gosse qui, poussée par sa mère, croit qu’on a beau être une plouc, on peut se hisser et devenir une star pourvu qu’on soit bonne. Or, ce n’est pas comme ça que ça marche. Le jeu des déterminismes sociaux et des violences de classe sont des forces qui peuvent avoir raison même des meilleures, et ce film semble vouloir nous le démontrer de la manière la plus drôle et la plus cruelle qui soit. Dès le départ, le film nous pose cette pauvre gamine comme le jouet permanent des projections, fantasmes et pulsions de son entourage. Et la grande force de Craig Gillepsie c’est qu’il ne s’embarrasse pas des poncifs du genre. Son œuvre est incroyablement « cut ». L’intrigue ellipse ou insère très souvent. Le but est de faire le menu des embuches de la pauvre Tonya tout en se débarassant du superflu. Mère, père, coach, petit-ami, ami, institutions : tout y passe. Chaque relation n’est qu’abandon, dédain, projection ou violence. Mais là où avec n’importe quel autre sujet / personnage, ce côté accumulatif et sans concession aurait donné naissance à un véritable assommoir de pathos, avec cette Tonya à la fois battante et naïve, on se retrouve avec un personnage qui – parce qu’elle ne se rend pas vraiment compte de ce qu’elle subit – décide de foncer malgré tout en ne s’apitoyant sur rien, persuadé que ça finira par marcher. Du coup, l’acharnement autour du personnage étant désamorcé par l’incroyable résilience du personnage principal, les situations en deviennent risibles et absurdes. La dimension comique est de toute façon évidente dans ce film. Et là encore, les effets de rupture dans la réalisation sont au cœur du procédé. Le film ne cesse de présenter des situations classiques qui finissent toujours par être interrompues par des paroles et des gestes assez dingues – souvent inattendus – qui viennent renforcer sans cesse le côté « humour noir ». Et personnellement, je pense que ça reste au final la démarche la plus pertinente à adopter face à ce genre de sujet. Quand la situation exposée est rude, mieux vaut encore prendre du recul plutôt que de faire s’apitoyer les spectateurs. Mieux vaut regarder la petitesse et l’insignifiance des choses plutôt que de chercher à grandir les icônes qu’on s’est choisi pour héros ou pour anti-héros. En cela donc, ce « I, Tonya » est vraiment très efficace. Ce rythme soutenu, cette écriture très incisive et cette réalisation très inventive permettent en plus aux acteurs et actrices d’être dans les meilleurs dispositions pour dérouler leur rôle, ce qui les conduit très rapidement sortir un véritable récital d’interprétation. Pour le coup je ne cite personne tellement tout le monde se met au diapason de ses voisins. Et pour être honnête avec vous, sur la première moitié, toute cette symbiose était tellement efficace que je pensais que ce « I, Tonya » allait tout emporter sur son passage dans sa seconde moitié… Et pourtant non. Et c’est sûrement là ma petite déception le concernant. Quand arrive le moment de traiter l’incident Harding / Kerrigan, le film s’essouffle un peu. Le rythme baisse. La densité aussi. On s’attarde davantage sur l’événement. Pour le coup, j’ai l’impression que la pédagogie et la révélation l’ont emporté sur le reste et que, du coup, l’auteur y a perdu en liberté et en panache. Alors malgré tout cela reste très propre. Certaines scènes restent hallucinantes de stupidité drolatique comme c’est le cas de tout ce qui tourne autour de Shawn et de son équipe de bras cassés. En cela d’ailleurs, l’agression de Nancy Kerrigan est un petit bijou d’absurdité. En somme, ça reste donc efficace. A aucun moment le temps ne m’a paru long. Néanmoins, j’ai trouvé que ça devenait clairement plus classique. C’était un peu comme si Gillepsie considérait depuis le début que tout ce qui tournerait autour de l’incident serait fun et intéressant en soi, ce qui l’a amené à la jouer plus facile. Dommage. D’autant plus dommage que cette prédominance donnée par le film à l’incident Harding / Kerrigan explique sûrement le fait qu’on passe si peu de temps sur « l’après ». Or, moi je trouvais qu’il y avait autant à dire sur « l’après » – si ce n’est plus – que sur le « pendant » ou « l’avant » incident. L’air de rien, la descente aux enfers de cette fille est quand même juste hallucinante et si Craig Gillepsie avait davantage condensé le passage sur l’incident pour laisser une bonne place sur ce qui suit, je pense qu’on aurait eu un très beau « rise and fall » scorsesien très dense et sacrément riche dans ce qu’il traite. Alors après, peut-être que l’intention était de rester sur une note comique et absurde. Peut-être y avait-il aussi volonté de préserver l’image d’une Tonya Harding sympathique et battante. Ceci explique peut-être aussi pourquoi ont été évitées les questions de sa sex-tape et sa participation à des tournois de catch ou au tournage d’un film de série Z. Dommage donc, parce que je pense qu’il y avait moyen de faire quelque-chose avec ça. Mais bon, malgré tout cela n’empêche pas ce film d’être globalement efficace et fort sympathique. Une vraie bouffée de fraicheur dans les biopics du moment… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Requiemovies
    Requiemovies

    205 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2018
    Biopic retravaillé en mode humour noir ; flirtant avec l’ambiance que ce qu’un Fargo pouvait être à son époque, Moi, Tonya se veut autant surprenant que captivant. Gillespie, sans le talent des Coen cependant, réussit tout de même un tour de force sur un film qu’on n’avait pas vu venir et dont la conjugaison d’un cynisme bien équilibré et d’une tragédie qui flirt avec le ridicule, accouche d’un film construit pour et par des interprétations savoureuses. Moi, Tonya  apparaît autant comme une critique d’une Amérique white trash qu’un récit « tiré d’une histoire vraie » donnant à Margot Robbie l’occasion de mettre en jeu sa meilleure performance à ce jour, bien accompagnée d’Allison Janney, qu’on retrouvera certainement aux Oscar cette année. Moi, Tonya, avec ses airs de faux biopic et de vraie satire, s’avère finalement une jolie petite surprise aux résonnances proches de l’univers des frères Coen, avec tout de même moins d’implication dans sa mise en scène. requiemovies.over-blog.com
    Yetcha
    Yetcha

    875 abonnés 4 386 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2018
    Un film dur qui nous montre le vrai visage de Tonya Harding, issue d'une famille populaire et profondément conservatrice. Finalement la moins "dangereuse" de sa famille e de son entourage, elle a grandie dans l'humiliation et la violence. Le fait célèbre des JO de Lillehammer est abordé d'une façon claire, Harding n'est pas responsable mais seulement son entourage qui pensait bien faire pour faciliter sa réussite. Très bien joué, c'est à la fois touchant et triste.
    RealPrime
    RealPrime

    81 abonnés 1 742 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2018
    Porté par une ou simplement, mon actrice préféré, ce film est mener de la plus dynamique des manières spoiler: aussi bien par une mise en scène démente, un montage fluide ("flash-back" vidéos et passages présents) et un jeu parfait. Une enfance douloureuse ou l'on comprend parfaitement ce qu'à été cette relation pourrie entre une mère et sa fille, fumeuse et limite droguée à bien plus elle fut obsédée par cette réussite qui ne fut pas la sienne et en plus, colérique, violente, vulgaire et rien à faire d'un amour possible.
    Margot elle, toujours aussi canon, spoiler: un maquillage de vieillissement parfait qui m'à bien effrayer par moment car méconnaissable. Des scènes de colère et de joie aux petits oignions.
    Des scènes démentes des championnats de patinage spoiler: ou la photographie fut justement gérer. A me demander s'il n'y avait pas mélange de prises studio avec effets et de prise réelles.
    Par contre, au bout d'une bonne heure écart, le film à prit le dure chemin du genre policier avec cette histoire de coup monter contre la principale concurrente américaine. Le fil des événements m'à perdu et j'ai accélérer car hors sujet avec le reste. Puis retrouvailles sportive et notre Tonya de retour sur la glace mais patatra, la casse s'accumule et là, this is the drama. Un final avec son procès ou elle joue comme une déesse et ses points de boxeuse bien pris. Sa vulgarité m'aura éclaté et m'aura rappeler celle de son talent absolu dans "Le loup de Wall Street". Une femme à suivre.
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2022
    Avec « Million Dollar Arm » et « The Finest Hours », Craig Gillespie voit un genre le posséder, celui du biopic. Proche de la réalité, il tente des relectures qui hausse le ton de la fierté et de l’espoir. Ici, il reprend ces mêmes bases pour en ajouter des nuances, vis-à-vis de l’esprit compétitif. Il use d’un documentaire fictif et y ajouter ses artifices afin de décortiquer toute la complexité d’un personnage troublé, dont il essaye d’en extirper un symbolisme tragique. Rendre humaine une personne, dont on doute de son honnêteté et ses méthodes radicales, font de Tonya Harding, la patineuse la plus controversée de son époque, là où ses contre-performances ont alimenté son désir de réussir l’impossible aux yeux du monde entier.

    Et c’est bien Margot Robbie qui a été castée pour ce rôle sur mesure, où le modèle d’efficacité et réussite l’accompagnait. Cela fait rapidement écho à la médiatisation des faits, subtilement amené afin que l’on puisse prendre parti pour ce jeune talent, dont on mise nos espoirs. Nous prenons un malin plaisir à suivre son ascension sur les scènes givrées, où les patins graves un passage inoubliable et pourtant éphémère. En effet, toute l’intrigue est articulée sur l’accusation sur la soudaine agression de sa rivale directe, mais nous pourrions oser de ne pas y croire, sachant comment ce drame a été orchestré, avec maladresse et incompréhension. De ce point, il est possible de développer des personnages secondaires qui comptent dans la vie de la championne. On démarre en introduisant une mère exigeante, répondant au nom de LaVona Harding (Allison Janney). Tonya se calque ainsi sur ses attentes et adopte la position d’une rebelle qui en veut plus et qui ressent la nécessité d’être égoïste. L’opposition entre ces deux femmes et le rapport mère-fille permettent ainsi un magnifique portrait de la femme, qu’on accentue eu fur et à mesure du récit, même dans l’angoisse et la chute de ces dernières sur un point de vue moral et mental.

    Celui qui n’est pas très gâté par c’est l’ex-mari de Tonya, Jeff Gillooly (Sebastian Stan). Il ne canalise pas son tempérament violent et plane magnifiquement pour le looser de service, ce qui donne plus de corps à l’humanité de Tonya. Mais est-ce vraiment ce cas ? La réalisatrice du rarissime triple axel n’est pas le sujet de plus convaincant de l’idéologie générale. Elle tient constamment un second rang et elle est condamnée à rester sur la touche pendant que les plus belles, s’élancent dans un colisée stérile. Il n’y a plus de lionne, hormis Harding, qui persistent à élever sa condition sociale, car si tout le monde est étiqueté à une enseigne dès la naissance, sans perspective d’évolution, alors la morale n’en sera que plus navrante. Cependant, on n’échappe pas à certains clichés jusqu’à adopter l’autodérision afin de convaincre une foule qui ne demande rien d’autre que du divertissement. Encore une fois, les médias entrent en jeu et ces derniers enjolivent les couleurs d’un pays à l’image de femmes qui doivent démontrer à la fois de l’humilité et du charisme. Tonya n’est pas née sous la bonne étoile pour ces choses-là, non, elle est née pour se révolter, malgré le rejet d’un monde qui la laisse en retrait.

    Le réalisateur australien peut parfois manquer de subtilité et il sur-cut beaucoup trop les prestations artistiques, au no de la fidélité et de l’exigence. À l’image de la mère de Tonya, il se répète et frappe là où les sentiments de la femme doivent apparaitre comme nécessaire, afin de justifier des actes qui peuvent choquer, mais qui auront le mérite d’être discuté sur le fond. Ainsi, « Moi, Tonya » suggère un ton brossé pour l’humour noir et donne un certain sens aux femmes qui nous ont élevées et sans qui nous n’en serions pas arrivés là, assis sur la cruelle réalité du divertissement hollywoodien.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    631 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2018
    J'avais vraiment hâte d'aller voir "Moi, Tonya" suite à ses nombreuses nominations mais aussi pour cette biopic originale et décalée qui revient sur l'un des fait divers qui a marqué le monde olympique dans les années 90. La forme n'a rien de classique mais retrace habilement les étapes phares de la patineuse, de son enfance à ses 40 ans, ponctuée par des interviews des différents personnages de son entourage, de sa mère à son ex, en passant par son ex-entraineuse et son ex-garde du corps. Ce montage donne beaucoup de rythme, surtout dans la première partie du film où la mère est au coeur de l'action. L'interprétation d'Alison Janney (favorite pour l'Oscar du second rôle féminin) est politiquement incorrecte, cruelle mais au fond drôle et pudique. Elle est à l'image du film, vulgaire, très drôle et démente, tout comme ces partenaires. Margot Robbie, quant à elle, se la joue compétitrice féroce dans ce sport impitoyable du patin sur glace ! Elle est imprévisible et impertinente, mais aussi maudite et désespérée si bien qu'on ne peut que trouver son destin dingue et insolite ! Derrière le ton central de la comédie et du second degré se cache un portrait émouvant et censuré d'une femme prise au piège par sa propre réputation. Le scènes finales sont brillamment menées par la sincérité de jeu de Margot Robbie ! La mise en scène de Gillepsie est efficace, parfois inégale à cause de certaines longueurs (et le collage de la tête de l'actrice sur un corps de patineuse pro lors des scènes de compétition est mal finalisé et le rendu est pas terrible), mais on prend plaisir à suivre ce faux documentaire, entre rires et émotions, indignation et apitoiement. Tonya Harding prend sa revanche avec ce film qui la célèbre comme une anti-héroïne, chevronnée et condamnée pour ses origines sociales et sa langue bien pendue !
    Vanessa L
    Vanessa L

    278 abonnés 821 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 avril 2018
    Je me souviens encore de l’époque de cette histoire, étant une grande fan de patinage, impossible de rater ça et de ne pas connaître les personnages dépeint dans le film. J’avais donc envie de voir ce film mais pas évident de le trouver à l’affiche partout et pourtant il le mérite ! Le casting est très bien choisi, totalement en raccord avec les vrais personnes et on ressent trop bien la vie de l’époque. On ressent également la pression que peuvent avoir certains patineurs face à la compétition, les juges mais également celle de la famille et des entraîneurs. C’est un peu ce qui se passe pour Tonya, elle n’est pas riche, doit se faire ses propres costumes et elle est saquée à cause de cela malgré pourtant un excellent patinage. De plus, elle n’a pas une vie facile entre sa mère totalement folle qui lui fout une pression de dingue et son mari qui la bat. Tout tourne au drame quand une concurrente se retrouve blessée volontairement pour l’écarter de la compétition. Même si Tonya n’y est pas pour grand chose, elle prendre les conséquences quand même qui s’impose ! Une histoire terrible qui signera la fin de sa carrière !

    En résumé, Moi, Tonya est un sacré film sur une histoire qui a fait la une de la télévision de l’époque ! Je me souvenais de cette histoire même si je ne me souvenais pas clairement de tout mais maintenant que j’ai vu le film je ne peux que me dire “wow quelle histoire� ! Un film très bien joué, une histoire folle et le patinage en fond ! Un film à voir absolument.
    iceman7582
    iceman7582

    48 abonnés 1 169 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mars 2019
    Sur un scenario rocambolesque inspiré de faits réels, ce film vaut surtout pour la performance de Margot Robbie ! Métamorphosée et totalement impliquée dans son personnage, elle tient ici son premier vrai grand rôle.
    Bearnais64
    Bearnais64

    38 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2019
    Film surprenant par sa disposition. L'histoire raconte des faits réels entourant la carrière brisée de la patineuse américaine Tonya Harding. Sur le papier, rien de vraiment emballant avec une simple rivalité dans le sport qui va tourner mal. Hélas, très fréquent dans le sport de haut niveau. Mais ce qui rend ce film intéressant s'est la façon dont le long métrage est construit. En effet, il ne s'agit pas d'une histoire linaire mais en réalité d'une interview des années plus tard sur les évènements. Chaque protagoniste va raconter l'histoire de l'agression. On se retrouve donc avec un film découpé à la fois en scène d'interview avec les personnages aujourd'hui et des "flash back" sur la construction à la fois de la carrière entière de Tonya Harding et sur l'agression. C'est ce que je trouve très bien dans le film c'est que toute la vie de la patineuse est racontée et pas seulement la partie moins glorieuse. On se rend alors compte que la vie de cette jeune femme talentueuse n'a pas été toute rose et on peut ainsi comprendre son geste (sans l'excuser). Ce film mélange ainsi la narration et le documentaire. Film plutôt intéressant et bien fait avec un excellent trio Margot Robbie, Sebastian Stan et surtout Alisson Janney.
    GrandSephiroth
    GrandSephiroth

    59 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2019
    Film biographique racontant l’histoire de l’affaire Harding-Kerrigan qui opposait deux patineuses artistiques américaines en 1994, Moi Tonya met en scène Margot Robbie (Le loup de Wall Street, Tarzan, Suicide Squad) dans la peau de Tonya Harding, patinant depuis son enfance sous la pression d’une mère antipathique et violente interprétée par Allison Janney (Tallulah, Miss Peregrine et les enfants particuliers, La fille du train). Sous la forme d'un documentaire fictif, il relate la jeunesse de Tonya jusqu’à sa consécration au patinage olympique et son mariage avec Jeff Gillooly, sous les traits d’un Sebastian Stan qui avait déjà joué dans Black Swan, similaire à Moi Tonya pour son thème de la concurrence artistique impitoyable.

    Assez étrange à suivre avec sa narration particulière, le film ressemble à une comédie dramatique où Tonya s’émancipe dans le sport tout en subissant la violence de sa mère puis celle de son mari, avec qui elle reste pourtant encore longtemps comme si se battre physiquement avec lui faisait partie de son essence. Le scénario de l’affaire n’est pas forcément le plus intéressant et reste assez tordu à suivre, sans doute à l’image de la complexité de l’affaire à son époque. Au final, le film vaut surtout pour l’interprétation poignante de Margot Robbie, qui prouve qu’elle peut faire preuve d’un jeu d’actrice particulièrement prenant sans être formatée comme dans Suicide Squad.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mars 2018
    Biopic qui se veut original et non conventionnel, "Moi, Tonya" m'a laissé sur ma faim malgré des intentions prometteuses. L'idée de se baser sur les témoignages des protagonistes afin de montrer que chacun a sa propre vérité en fonction de sa vision était intéressante mais le long-métrage abandonne rapidement toute ambivalence en se plaçant clairement du côté de Tonya Harding. Au départ, le film tente de reconstituer les faits avec précision en se mettant à la place de chaque protagoniste mais tout cela devient rapidement une mascarade et une excuse pour disculper la patineuse américaine des faits qui lui sont reprochés. Je ne comprends pas comment un film qui prétend montrer que la vérité n'existe pas peut présenter aussi catégoriquement Tonya Harding comme non responsable de l'agression de Nancy Kerrigan alors même que la lumière n'a pas été totalement fait sur cette affaire. Certains passages sont d'ailleurs étrangement occultés et le long-métrage se révèle être en réalité un biopic des plus conventionnels dans son propos. Heureusement, si le film est dans le fond un énième biopic réalisé pour gagner un maximum de statuettes, il se révèle étonnamment inventif sur la forme. La mise en scène est recherchée, le montage superbe et la bande originale accompagne très bien le tout. L'humour noir fonctionne de manière inégale mais parvient à rendre certaines scènes jouissives et drôles. L'ensemble reste dynamique et plaisant à voir et je regrette que le film manque à ce point de finesse dans son écriture car le résultat aurait alors pu être à mon sens bien plus abouti.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2018
    De prime abord il est difficile d'avoir de l'empathie pour Tonya Harding, petite boule de nerf dévorée par la rancoeur et la jalousie. Et puis le réalisateur nous donne les clés pour comprendre son geste, sans pour autant l'excuser. Brimée depuis sa tendre enfance par une mère incapable d'aimer, battue par son premier mari, entourée d'une belle brochette de bras cassés et victime d'un certain déterminisme social qui ne dit pas son nom, la patineuse se révèle au fond bien plus touchante et perdue que démoniaque.
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