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    Le Client
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    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    78 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2016
    Après les triomphes de ses deux derniers films ( « Une Séparation » et « Le Passé »), Asghar Farhadi nous revient très en forme, fort des deux prix prestigieux reçus à Cannes (Prix du Scénario et Prix d’Interprétation masculine). C’est à nouveau une histoire de couple (et de vengeance) qu’il dissèque ici et même si le scénario n’a pas la même puissance émotionnelle que précédemment, il est d’une finesse et d’une rigueur implacables. Emad et Rana (Shahab Hossein et Taraneh Alidoosti, magnifiques), sont contraints de quitter brutalement l’appartement qu’ils occupaient à Téhéran, celui-ci menaçant de s’effondrer. Ils s’installent dans un nouveau logement où l’ancienne locataire a laissé des affaires que le couple stocke sur la terrasse. Un soir, seule chez elle, Rana est violemment agressée, sans qu’on comprenne tout de suite la nature du délit. Cet incident va bouleverser leur vie. La façon dont Farhadi construit son récit est une merveille de mécanique et de précision psychologique. Sans doute pour échapper à la censure plus que virulente en Iran, rien n’est montré, tout est suggéré. C’est à nous, spectateurs, d’imaginer ce qui a pu se passer derrière la porte de cette salle de bain. On se doute qu’il ne s’agit pas d’un banal croche-pattes et que les tabous que ce régime répressif a créés sont la cause du silence et du malaise de plus en plus pregnant de Rana. Mais le réalisateur induit si bien (et progressivement) les strates de la honte et de la souffrance qu’on comprend, dans toute leur complexité, que les enjeux de l’enquête dépassent sa simple résolution. La dernière demi-heure, qui voit le nœud se défaire dans une tension extrême, donne les mains moites. Du travail de pro.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2016
    Est ce qu'Asghar Farhadi ne serait pas un peu lost in translation? Il me semble qu'entre raconter des histoires à l'occidentale, ou montrer subtilement les délires de son pays, il n'arrive plus à choisir, et s'embrouille entre les deux.

    Emar (le bel et talentueux Shahab Hosseini) est professeur de lettres au lycée le jour, et, le soir, acteur de théâtre, avec son épouse Rana (Taraneh Alidoosti, peu expressive sauf dans les larmes et...enrobée, nous fait fort regretter la sublime Golshifteh!). Ils jouent..... Mort d'un commis voyageur, et on imagine les problèmes avec la censure. En tous cas, quand la fille légère sort de scène en disant qu'elle n'a pas eu le temps de s'habiller, alors qu'elle est vêtue d'un imperméable boutonné jusqu'au menton et porte un chapeau, on se dit: quelle farce ce régime!

    L'immeuble où vivaient Emar et Rana étant sur le point de s'effondrer, les voilà contraints de se reloger, sans grands moyens, et un de leur amis de la troupe, le jovial Babak (Babak Karimi), met à leur disposition un appartement qu'il possède, en oubliant de leur dire qu'auparavant il y logeait une prostituée, qui est partie en laissant une partie de ses affaires. Et, un jour où Rana prend sa douche en laissant la porte palière ouverte, elle croit en effet que c'est Emar qui rentre, elle est assaillie par un homme manifestement pas au courant du changement de locataire, se blesse à la tête, ce qui est bien commode, le pansement permettant de suppléer au foulard dans la maison.... l'homme s'est enfui, il "ne s'est rien passé" ouf, l'honneur perse est sauf!! mais la jeune femme est gravement traumatisée.

    A partir de là, on ne comprend plus où Fahradi veut en venir. Le couple ne veut pas porter plainte. Rana ne supporte pas de devoir raconter son histoire. Et Emar furieux veut se venger lui même. Ca devrait être assez facile puisque l'assaillant a laissé derrière lui ses clés de voiture, son portable et sa camionnette.... et que sur le répondeur téléphonique de l'appart, on peut retrouver la trace des anciens correspondants de l'accueillante dame. Il met quand même une quinzaine de jours avant de se décider... Est ce que Fahradi veut nous faire comprendre qu'en Iran, lorsqu'une femme porte plainte pour agression sexuelle, elle est systématiquement suspectée? interrogée? humiliée? passant du statut de victime à celui de coupable? N'oublions pas que la semaine précédente, une malheureuse violée vient d'être exécutée dans un pays limitrophe. Si c'est cela: ce n'est pas clair. Si ce n'est pas cela: on s'ennuie face à tous ces atermoiements.

    Dommage, car la fin est belle, une fois le coupable identifié (Farid Sajjadihosseini). On a -enfin! un peu d'émotion devant un vrai problème d'humanité où la justice s'oppose à la pitié, tandis que le couple n'arrive plus à dialoguer. Mais vingt minutes intelligentes après une heure de flou, c'est un peu juste...
    DarkAkuma02
    DarkAkuma02

    57 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2016
    Après avoir quitté en urgence l'immeuble où il vivait suite à des risques d'effondrement, un couple emménage dans un nouveau logement. La locataire qui occupait précédemment les lieux tarde à récupérer des affaires entreposées dans l'une des chambres.
    Ce film traite de l'agression d'une personne et de ce que cela peut entraîner sur un couple. La thématique de la vengeance et de ses conséquences amères est aussi développée. L'histoire reste focalisée sur l'essentiel et j'estime que le sujet est justement abordé.
    Scorcm83
    Scorcm83

    103 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mai 2016
    Premier film du réalisateur iranien, autant dire dés le départ que c'est une bonne surprise. Une bonne surprise à l'image de ce magnifique plan séquence d'ouverture, simple mais efficace, qualifiant selon moi l'ensemble du film. En effet, de mon avis, les trois premiers quarts, malgré certaines lenteurs, permettent au final de trouver toute sa puissance et sa portée.

    Je pense ne pas avoir saisi tous les enjeux thématiques et politiques qui ressortaient du film, à l'image notamment du parallèle avec la pièce de théâtre, mais une chose est sûre c'est que Le Client n'est pas un revenge movie au sens commun. Pas d'effusions de sangs, de courses poursuites endiablées, d'espionnage, c'est un drame social hyper réaliste avant tout qui touche son public de par l'importance des choix moraux que doit effectuer son personnage principal en dernier quart.

    La mise en scène est donc simple mais la direction d'acteur et le scénario sont les éléments privilégiés, ce dont le prix d'interprétation masculine et du scénario sont venus affirmer.

    Le Client est donc un film très intéressant, parfois difficile à suivre malgré le décalage culturel mais passionnant en tous points lors du sprint final qui justifie selon moi la vision de celui ci.

    Bref, à voir !
    dagrey1
    dagrey1

    98 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2016
    Avec "le client", Ashgar Farhadi revient ses thématiques de prédilection, à savoir l'atomisation du couple et l'observation au microscope des particularités de la société Iranienne. Cette fois, "le grain de sable" survient dans le couple entre Rana et Emad, un soir où celle ci nouvellement installée dans son appartement avec son mari se fait agresser. Il s'avère que l'appartement était auparavant occupée par une femme aux "moeurs légères" qui recevait des amants occasionnels.
    Ce drame entraîne chez Rana et Emad une analyse et des réactions différentes. Tandis que l'homme est rationnel et cherche une solution, la femme communique son mal de vivre différement, incapable de rester dans l'appartement et d'avancer. Peu à peu, tout l'entourage du couple est au courant de l'épreuve qu'ils traversent...

    Ce schisme qui se creuse chaque jour davantage entre les 2 protagonistes est facilité par les codes de la société iranienne, très conservatrice et patriarcale dans laquelle la femme demeure sous la tutelle du mari. Dans la société iranienne, il est fait grand cas du "quand dira t-on?" et de l'opinion des voisins. Comme dans "le passé" et "une séparation", le réalisateur montre les non dits de la société iranienne, qui s'apparentent parfois à des mensonges déguisés.

    J'ai trouvé le propos un peu longuet, l'intrigue du film aurait pu s'inscrire dans un métrage de 105 minutes.
    Le casting est très bon avec notamment Shahab Hosseini (Emad), prix d'interprétation à Cannes en 2016 et Taraneh Alidoosti (Rana).
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2016
    Je suis sorti du "client" assez dubitatif. Les plus de deux heures que dure le film ont défilé sans l'ombre d'un ennui car, comme d'habitude, le scénario d'Asghar Farhadi aux ressorts dramatiques qui s'enfilent les uns à la suite des autres, permet de garder l'intérêt jusqu'au bout. Cependant, une impression de lourdeur ne m'a pas quitté de toute la projection. La scène d'introduction, à la symbolique un peu trop appuyée, donne le ton à la suite qui ne se départira jamais de surligner chaque rebondissement.
    Ca démarre comme un film catastrophe ( sans les trucages hollywoodiens). Un couple de comédiens est obligé d'évacuer prestement son logement qui risque de s'effondrer suite à des travaux de terrassements voisins. Ces murs, ces vitres qui se lézardent autour de ces hommes et de ces femmes qui s'enfuient font bien sûr penser à une société iranienne perdue et au bord du gouffre ( trop de changements dus à une certaine modernité ou un régime trop autoritaire ?).
    Avec l'aide d'un ami, le couple aménagera dans un nouvel appartement.Suite à un malheureux enchaînement de circonstances, quelqu'un s'introduira dans ce nouveau home et agressera la jeune épouse sous la douche. Arrêtons-nous ici deux minutes pour préciser que la scène n'a rien à voir avec celle de "Psychose" et ne risque pas de lui faire concurrence, car tout se passe hors champ. Pas question pour un film iranien, visible sur les écrans de son pays d'origine, de montrer le moindre bout de corps féminin, ni d'ailleurs le moindre toucher entre les époux à l'écran, ni qu'on puisse voir l'héroïne sans un voile sur la tête ( ainsi, elle dort même avec ) et je ne vous pas des circonvolutions de langage pour parler de l'agression ! Toutes ces obligations dues à la censure islamique pèsent un peu sur le film, surtout pour nous occidentaux. Le réalisateur arrive tout de même à garder le cap de son histoire, en versant ensuite dans le conte moral ( version Dardenne pas Rohmer). Devant le refus de l'épouse à porter plainte, le mari décide décide de la venger. C'est facile pour lui car l'agresseur, empressé de prendre la fuite, a laissé les clefs d'une voiture et son portable. A partir de ce moment là, le scénario emprunte les rives philosophiques de la vengeance et de son questionnement... De révélations en révélations, nous nous acheminons vers un final pas mal appuyé.
    Je dis appuyé, car les deux comédiens jouent au théâtre une pièce d'Arthur Miller, " Mort d'un commis voyageur " dont les extraits que nous voyons sont en parfaitement adéquation avec la vie réelle du couple. Son délitement progressif nous est donc asséné deux fois.
    La fin sur le blog
    btravis1
    btravis1

    108 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2016
    Moins prenant que ses précédents film, la dernière réalisation d'Asghar Farhadi est de qualité, la thématique forte, le travail sur le couple toujours aussi bien traité, malgré un scénario moins convaincant, bien qu'ayant gagné un prix, et des scènes de théâtre, comme souvent au cinéma, assez barbantes.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 novembre 2016
    Plébiscité dans les plus grands festivals, couvert de récompenses, Oscar et César pour Une Séparation que j’avais beaucoup aimé, ayant tourné en France, Le Passé que j’avais nettement moins aimé, Asghar Farhadi revient avec une nouvelle histoire de couple, Le Client, Prix du Scénario et Prix d’interprétation masculine au dernier Festival de Cannes. J’en suis ressorti perplexe, dubitatif mais en même temps je reconnais ne pas avoir ressenti d’ennui à un film d’un peu plus de 2 heures…Shabab Hosseini, mérite-t-il son prix d’interprétation ? Certes il est convaincant avec toute l’ambigüité de son personnage, avenant avec ses élèves, détestable dans son désir de vengeance et de justicier solitaire…A ces cotés, Taraneh Alidoosti est une splendide Rana qui aurait tout aussi bien pu obtenir le prix d’interprétation féminine…mais Bérénice Bejo l’avait déjà eu pour Le Passé, quant au prix du meilleur scénario, s’il est original, d’autres comme Mademoiselle, l’étaient plus…Je me demande si le jury n’est pas parfois victime d’un effet contagion, un cinéaste titré ne pouvant repartir sans nouvelle distinction…Contraint de quitter leur appartement menacé d’effondrement suite à d’importants travaux de terrassement contigus , apparemment sans protection ( évocation d’un certain délabrement de la société iranienne ??) , Emad et Rana emménagent dans un nouveau logement loué par un ami, membre de la troupe de théâtre amateur dont ils font partie. Un incident tragique en rapport avec l’ancienne locataire va bouleverser la vie de ce jeune couple d’intellectuels qui répètent La mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller…Comme dans Barbe Bleue, il y a dans l’appartement une pièce mystérieuse dont l’ouverture forcée libérera un enchainement fatal…cauchemar éveillé pour Rana, obsession de la souillure féminine, réputation de la femme dans un environnement cadenassé par la religion, ivresse de la vengeance solitaire pour Emad… le spectateur est baigné dans ce thriller intimiste et comme le héros tragique de la pièce qu’ils répètent, Emad se retrouve humilié, victime de son aveuglement , persuadé que sa quête de vérité ramènera la sérénité et la concorde dans leur couple tout en agissant comme si son honneur blessé était plus important que la santé de sa femme Si la peinture de ce traumatisme peut montrer des moments d’intense émotion avec Rana, on a peine à s’émouvoir et à ressentir ce que Farhadi veut nous conter. Et pour moi, Le Client n’a pas la puissance d’une Séparation…
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 12 novembre 2016
    Rana était sous sa douche quand on a sonné à la porte de son nouvel appart. Ce ne pouvait être qu’Emad, son mari et elle a ouvert. Mais c’était un type qu’elle ne connaissait pas. En fait, un client de la précédente locataire qui se prostituait. L’erreur sur a personne lui a valu une sacrée dérouillée. Après un viol ou une tentative, on ne sait pas. En tout cas, elle a salement morflé. Au point de ne plus pouvoir jouer au théâtre avec son mari. Dès lors, celui-ci n’aura de cesse de retrouver l’agresseur de sa femme…
    Le drame social d’Asghar Farhadi se joue d’abord dans les lieux qui rythment la vie du couple : les appartements, le lycée ou lui est prof de littérature et la scène ou ils jouent « Mort d’un commis voyageur », d’Arthur Miller. Si on ne voit quasiment rien de Téhéran, les évolutions et rigidités de la société iranienne sont à saisir dans les relations familiales. D’autant que la multiplication des allers et retours entre la fiction qui se joue sur les planches et la réalité quotidienne du couple n’apporte pas davantage de clé de compréhension.
    Reste la honte. Celle qui finit par envahir les trois personnages principaux : femme, mari et agresseur. Chacun a ses raisons de refuser ou d’atténuer une certaine forme de violence. La honte et la culpabilité, mais aussi la vengeance et le pardon sont aussi omniprésents. Entre la profusion et la confusion des sentiments qui l’assaillent, l’acteur Shahab Hosseini incarne superbement le trouble d’un homme pris entre le désir de venger son honneur et le risque de perdre l’amour. Le Client, c’est un beau film sur le doute.
    PaulGe G
    PaulGe G

    109 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2016
    pour sur c'est bien , même très bien réalisé, mais le début est tellement ennuyeux , le thème de la vengeance, mais surtout l'agression faite aux femmes en Iran prend un aspect thriler assez inattendu . La fin est éblouissante dans sa réalisation et son montage. singularité : il n'y a pratiquement pas de musique pour rendre l'histoire encore plus lourde.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 décembre 2016
    Le Client est un long métrage qui n’est pas toujours facile à appréhender, multipliant les changements de direction et les fausses pistes. Tout est en fait construit pour culminer dans une dernière demi-heure assez formidable, où les enjeux se cristallisent véritablement. Le tout est servi par des acteurs très justes dans leur interprétation. Une nouvelle fois, Asghar Farhadi frappe juste et fort.
    vincentasc
    vincentasc

    33 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2016
    Le film est construit autour de la rédemption, le pardon et la vengeance. C'est un film implacable. D'une grande force émotionnelle qui n'a pas usurpé son prix à Cannes. Il est aussi porté pas des comédiens tous sans exception formidables. Mais la lenteur de la mise en scène et des scènes étirées empêchent le spectateur de s'investir complètement.
    Yves G.
    Yves G.

    1 464 abonnés 3 489 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2016
    Le dernier film du réalisateur iranien Ashgar Farhadi a frôlé la Palme d’Or à Cannes, obtenant le prix du meilleur scénario et celui de la meilleur interprétation masculine. Il suscite une impatience d’autant plus grande qu’il succède à deux chefs d’œuvre : « Une séparation » (2011) et « Le Passé » (2013).

    Le plus russe des réalisateurs iraniens creuse le sillon tracé par ses précédents films. On y retrouve les mêmes personnages issus de l’élite intellectuelle libérale iranienne. Ils sont confrontés à des dilemmes moraux similaires. Ils sont filmés dans les mêmes intérieurs étouffants dont la caméra ne s’évade quasiment jamais, métaphore à peine voilée (c’est le cas de le dire) de la société iranienne au bord de l’implosion.

    Comme dans ses précédents films, Fahradi recherche une vérité aux multiples facettes. Dans « Le Client », cette quête prend des allures d’enquête policière. Il s’agit de découvrir l’identité du client de la précédente locataire de l’appartement où Rana et Emad viennent de s’installer.

    Féministe sans le savoir, Fahradi égratigne chacun des personnages masculins tandis qu’il épargne chacun des personnages féminins. C’est un trait commun qu’il partage avec le réalisateur coréen de « Mademoiselle ».

    Comme ces précédents films, « Le Client » met mal à l’aise. C’est un feel bad movie. Mais qui a dit que les bons films devaient faire du bien ?
    papalou
    papalou

    15 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2016
    A chaque fois AF réussit vraiment à me démontrer que l'Iran est très proche du monde occidental.... Les vêtements, les intérieurs , les voitures.... Ce qui est au final apparents...
    Pourtant il s'évertue à finalement à nous montrer comme quoi la culture Iranienne est très différente.
    Et c'est ce perpétuelle allez venu Qui me fait adhérer au film.
    Toujours avec précision dans la mise en scène , les personnages... Il montre le vertige de l'absurdité de la pression sociale sur les hommes et femmes...
    Glaçants !
    Le contexte des personnages comédiens plongées dans les représentations de la pièce de Miller sur la mort d'un commis voyageur met en abîme nos pressions sociales de ce côté ci du monde....la réussite ...
    Pourtant ce nouvelle opus sur l'Iran ne m'a pas totalement convaincu globalement....
    Très talentueuses interprétations des acteurs. Mise en scène très pointus et précise....
    D'ailleurs vous remarquerez l'absence de contacte homme femme entre les comédiens.... Même Dans les pies moments de l'histoire. Une mise en abime?
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2016
    Avec le Client, Asghar Fahradi creuse le sillon du neo-réalisme iranien : un film ancré dans le quotidien et pour lequel, comme pour ses autres films, il a pris le choix de se soumettre à la censure, au risque d’un certain affaiblissement du propos.

    Sans être le chantre de l’Iranian way of life de la République islamique, bien au contraire, le réalisateur Asghar Fahradi a choisi de parler de l’Iran sous les feux de la censure, contrairement à son compatriote Jafar Panahi qui filme désormais en contrevenant à l’interdiction qui lui en a été faite, interdiction d’une durée de vingt ans.
    De fait, dans Le Client, il y a une très courte scène qui se passe dans un taxi, qu’on a envie de voir comme un clin d’œil amical à Jafar Panahi, et une référence malicieuse à son Taxi Téhéran. En même temps, dans ce taxi, souvent collectif dans ce pays, une femme agresse le protagoniste, Emad (Shahab Hosseini), au point de demander au chauffeur de changer de place avec un autre passager. Ce dernier, un élève d’Emad qui l’apprécie beaucoup, lui déclare avoir eu honte du comportement de cette femme alors que manifestement, Emad ne lui avait rien fait. Une occasion pour Emad d’expliquer au jeune homme que sans doute cette femme a été agressée par un homme dans un précédent voyage en taxi, ce qui peut expliquer son comportement.
    Ainsi va le film d’Asghar Fahradi, comme il en est allé de tous ses films précédents. Avec des petits riens du quotidien, il arrive à créer un sous-texte beaucoup plus signifiant, ici cette agression faite aux femmes. Le Client, dont le titre original, Forushande (vendeur, commis-voyageur) est une référence explicite à la pièce d’Arthur Miller, Mort d’un commis-voyageur (Death of a Salesman), est rempli de ce genre de petites allusions qui font l’intérêt du film.
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