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PLR
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2,0
Publiée le 29 novembre 2016
Ouais bon, c'est assez typique de ce que le Festival de Cannes aime bien couronner avec son prix du scénario. Alors, parlons-en du scénario ! C'est l'Iran. On a déjà des frissons. Une société avec des mâles virils et dominants et des femmes voilées qui nous renvoient à l'envie une image puritaine. Notamment, cachez-moi ce sexe tarifié qu'un Iranien ne saurait voir. Et c'est vers-là que va fouiner notre réalisateur... même pas censuré par les autorités de ce pays (la morale officielle Marocaine a été moins tolérante avec "Much Loved", primé aussi à Cannes décidément). Frissons, je vous dis. Allez, je spolie en partie par précaution bien que l'affaire se devine de la bande annonce et du titre. Un couple un peu moderne (pas trop, c'est l'Iran) se retrouve à habiter l'appartement dans lequel officiait précédemment une fille de joie (en Iran ? bigre !). spoiler: Ignorant le changement d'occupants, un client se pointe et ça tourne au fait divers. Le mari offensé bien qu'il n'y ait pas eu réellement agression de son épouse, juste traumatisme du fait de l'entrée impromptue d'un inconnu dans l'espace domestique, n'aura de cesse que de retrouver ce client. Menant sa petite enquête, il le trouvera. Et ce sera la confrontation, avec en arrière-plan quoique tiré par les cheveux cette société iranienne qui se fissure comme l'immeuble d'habitation de la scène de début (allégorie !). Sauf que dans un film de plus de 2 heures (bien trop long), il faut 1h30 (durée au terme de laquelle un long métrage s'achève habituellement) pour arriver à cette scène qui justifie l'histoire et le titre. Et comme si la mise en scène n'était pas déjà suffisamment théâtrale, on vous aura bassiné avant avec une pièce de théâtre incrustée dans le film. A la sortie de cette séance d'un lundi après-midi, j'ai vu plus d'un spectateur bailler ! Moi aussi.
Le festival de Cannes, par le biais d'un jury incompétent, a livré un palmarès qui, à chaque sortie d'un film présent lors en compétition, montre son incohérence. Donner un prix au Client était déjà superflu, mais lui attribuer celui du scénario, nous pouvons rester coi. La faiblesse de ce film étant justement un scénario faible, manquant d'inspiration et de créativité. Un sujet souvent rabattu et un récit au déroulement très prévisible. La mise en scène parfois inspirée au début du film et surtout lors de la partie théâtrale ne tient pas sa promesse sur la durée. Comment peut-on supporter sans gêne le plan d'un homme cloîtré dans lequel le prof éteint la lumière suivi par celui dans lequel un homme se trouve enfermé dans un cercueil sans compter que la lumière se rallume sur la scène ? Le client paraît traiter de la notion de vengeance, du pardon et de la misère humaine à travers une humanité qui existe chez tous. Pourtant, il faut réfléchir sur le rapport au théâtre, à la scène par rapport aux bassesses humaines. Farhadi, dont j'aime beaucoup la plupart des films, reste confus dans son hésitation entre le thriller (ce que le film n'est pas) et le huis clos étouffant que Le client semble être. Rien à voir avec Alfred Hitchcock, mais le film évoque plutôt un Roman Polanski en petite forme. Un petit suspens et de grandes lourdeurs. Une déception qui a fait rire des spectateurs dans des scènes tragiques. Mais les acteurs sont bons.
On s'étonne d'un début tonitruant, puis au bout des dix minutes, on sent qu'on va passer 1h50 de calvaire total ! On assiste plutôt à un documentaire sur la vie d'un couple qui habite dans un appartement dont l'ancien habitante avait une histoire assez terrible. En soit, tout était censé mettre un peu d'huile sur le feu, sauf que le film avance tel un escargot et on perd vite le fil du film. Limite, on peut tout faire pendant ce film, sauf le regarder. La fin rend un peu plus d'intérêt mais c'est bien trop tard !
J'avais été, jusqu'à présent, séduit par chacun des films de l'iranien Asghar Farhadi. Mais ce nouvel opus m'a semblé inabouti et bien peu captivant. L'argument du scénario (primé à Cannes!!!) ferait une excellente nouvelle d'une vingtaine de pages, mais pas un film de deux heures! Sur grand écran, même si l'on a affaire à un cinéaste de talent, le film donne l'impression de tourner en rond. On risque donc fort de s'y ennuyer copieusement, sauf pendant les vingt dernières minutes. L'attention se réveille tout à coup, mais vingt minutes sur deux heures c'est bien peu. Il est peut-être temps pour Asghar Farhadi de se renouveler. Espérons que ce sera le cas pour son prochain film... 5/10
Un film bien décevant après les précédents. Seules les 20 dernières minutes sont poignantes. Beaucoup de longueurs et les scènes en milieu théâtral sont d'un ennui absolu.
"le client" primé lors du dernier festival de cannes et l'un des favoris pour les oscars m'a laissé un avis mitigé. En effet j'ai trouve le dénouement bizarre avec de nombreuses longueurs et mise en scène très lisse, cependant grâce au réalisateur j'ai compris le poids du regard des autres sur la société iranienne et la domination de l'homme sur la femme.
Une déception, par rapport au Passé et la Séparation que j’avais adorés. Moins universel, plus iranien, Le client abord une problématique de relations homme-femme plus spécifique à l’état actuel d’un pays en train de se réveiller après trente ans de pouvoir religieux. Comme souvent chez Farhadi, dans les personnages flotte dans une part d’ambiguïté mais elle apparait cette fois-ci comme un peu plaquée et convenue, tout comme la chute finale d’ailleurs n’arrive pas à surprendre. Du coup, la caméra portée fatigue parfois parce que le film tarde à démarrer, et bouger dans tous les sens n’est pas un but en soi. Voici donc un bon metteur en scène qui a du mal à se renouveler ? Le parallèle entre la vie réelle et théâtre n’est pas inintéressant, comme moyen de faire passer des messages, envers les élèves du professeur, ou vers le collègue, producteur et protecteur ambigu. Bien aimé son jeu à elle, Taraneh Alidoosti, détruite et incomprise, mais pas vraiment celui du mari, joué par Shahab Hosseini, moins convaincant sauf dans son rôle de prof sympa. GE en vo - nov 16
C'est bien réalisé et relativement bien joué, même si les acteurs semblent un peu figés à l'image de leurs personnages. Là où le film pèche vraiment, c'est au niveau du scénario. L'intrigue est très basique, pour ne pas dire simpliste, et malgré une certaine montée en tension, la progression dramatique reste aussi molle que le rythme. Le dénouement final suscite une certaine forme de déception : tout ça pour ça ? On reste sur sa faim, avec l'impression qu'Asghar Farhadi n'a pas été jusqu'au bout de sa démarche.
Drame sombre et sans espoir de la discorde domestique, Le client prend appui sur un scénario moins intriqué et un finale moins ouvert que dans les précédents opus d'Ashgar Farhadi. Ce film de vengeance traite de la complexité des relations humaines et des difficultés à dire. La fêlure intime mise en images devient fissure et vaut pour fracture dans la belle mécanique narrative du cinéaste iranien. Plus de détails sur notre blog ciné :
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2,0
Publiée le 4 février 2021
Les deux personnages principaux sont Emad et sa femme Rana. spoiler: Après avoir occupé leur nouvel appartement Rana est attaquée dans la salle de bain par un intrus. L'agression la laisse traumatisée. Emad prend sur lui de traquer l'agresseur ce qu'il fait par des moyens improbables. L'intrus est un homme âgé souffrant de graves problèmes cardiaques qui visite l'appartement en croyant qu'il est occupé par le précédent résident. On ne sait pas exactement ce qui s'est passé dans la salle de bain mais la confrontation entre le vieil homme et Rana a provoqué une hémorragie cérébrale qui a nécessité un voyage à l'hôpital. La vague excuse avancée par le vieil homme était qu'il avait subi une tentation. Voilà pour le réalisme et la crédibilité de cette histoire. Le but manifeste du film était d'explorer comment la traumatisée Rana finit par pardonner à son agresseur. Mais le placide Emad se transforme et cherche à se venger ce qui n'a jamais été crédible. En effet le développement des personnages n'était ni très plaisant ni très réaliste...
Habitué et fan de longue date du réalisateur, j'ai été très déçu par ce film. Certes, son professionnalisme fait que la direction d'acteurs et la réalisation sont toujours bonnes, mais je n'ai pas compris l'intérêt de ce film, ni où Farhadi voulait nous emmener et nous montrer, à part un homme en colère, déconnecté de sa femme, et bien entendu les non-dits autour de cette affaire. Pas grand chose à se mettre sous la dent ou les neurones. L'histoire est d'ailleurs bien classique et les thèmes censés graviter autour n'ont pas été ici bien explorés ou développés. Même en ce qui concerne la souffrance de cette femme comme la colère du mari, je ne pourrai affirmer avoir été remué durant le film. Bref, à mon sens, un Farhadi mineur, fade, sans substance (ou si peu). Une authentique déception.
Pendant les 100 premières minutes le film avance lentement et est parfois trop théâtral. Les choses s'accélèrent pendant les 20 dernières minutes. Les multiples revirements narratifs alourdissent le film sans rien apporter. On trouve facilement des films iraniens plus réussis.
J'avais beaucoup aimé "la séparation", aussi j'attendais bien plus de ce film. Deux heures c'est long pour une intrigue mince et de nombreuses scènes m'ont semblé très ennuyeuses, comme les moments intello au théâtre. Reste le beau jeu du couple d'acteurs et le dénouement assez surprenant et qui met devant un cas de conscience.