Derniers Avis : Colette - Page 2

Colette est un film morne dénué de l'originalité de l'artiste qu'il prétend célébrer. La conception de la production empeste la recherche. Tant de plans proviennent de toiles familières de Renoir, Seurat, Degas, Toulouse-Lautrec et leurs contemporains que le directeur de la photographie aurait tout aussi bien pu filmer à la Galerie nationale. Le scénario avance avec des tentatives de bons mots mourant dans la bouche de ces deux affables Kiera Knightley et Dominic West. Wan la séduisante Knightley en particulier est totalement erronée en tant que personne dont l'énergie éclate à travers son travail quelqu'un dont le charisme est évident dans chaque photographie prise d'elle. Denise Gough, Fiona Shaw et certains des autres interprètes offrent le meilleur soutien possible mais ils n'ont aucun espoir. Je n'arrêtais pas de penser à quel point Mme Knightley était parfaite dans la vision imaginative de Joe Wright sur Anna Karenine. Je me sentais vraiment désolé pour Colette et pour tout le monde. Ce n'est pas comme si c'était vraiment mauvais car si c'était le cas ça aurait pu être amusant. Au lieu de cela nous obtenons une médiocrité mortelle. Une étoile pour l'effort et pour la pitié...

Si le scénario d'un biopic est basé sur la vie d'une personne en l’occurrence ici Colette, l'acteur ou l'actrice choisi doit être à la hauteur du personnage qu'il incarne. Et Keira Knightley ici interprète à merveille cette écrivaine, partagée entre son mari qui exploite son talent et son désir d'épanouissement personnel. On peut parfois avoir peur de s'ennuyer dans un film qui doit retracer au plus près la réalité et qui ne peut donc pas se permettre trop d'originalité. Or nous avons ici une héroïne complexe, qui est elle-même une originale pour l'époque, donc pas de longueurs en perspective. Colette illustre parfaitement la soumission des femmes à leurs maris à l'époque, tout en montrant leur soif de liberté et de reconnaissance.

Wash Westmoreland par ce film, nous révèle l’excellence du cinéma Britannique. Non seulement les acteurs sont brillants, mais les répliques sonnent juste, et l’ambiance des salons et des cercles artistiques parisiens, est traitée avec une telle authenticité, qu’on s’en trouve complexé. Le terme n’est pas trop fort, car c’est la 1ère fois au cinéma, que la biographie de Colette est traitée. Auteur important dans le panthéon de la littérature française, Colette semblait être tout simplement ignoré par le cinéma Français. Et il faut attendre que ce soit des Britanniques qui s’y mettent avec éclat, par dessus le marché! Or, la vie et l’œuvre de Colette avaient Ô combien matière à être portées à l’écran ! En plus, pour couronner le tout, c'est du bout des lèvres, que la critique en France a acclamé ce film à sa sortie. Et en dépit de la multiplicité de ces expériences, on trouvera quand même de nombreux chauvins égarés pour dire que le cinéma Français est le premier d’Europe.

Adaptation très classique de la vie de Colette en langue anglaise, qu'on regarde comme un documentaire scolaire... Sans intérêt

Excellent biopic, de beaux costumes et décors. On suit bien l'histoire de Colette avec ces rebondissements et ce vent de liberté qui souffle.Excellents acteurs.

Je pense que le résumé ne retranscrit pas exactement le sujet du film.
Moi ce que j'en retiens c'est que Colette est une femme à l'esprit libre et talentueuse qui va se marier, certes par amour, mais a un homme qui d'après moi ne la mérite pas. Il se sert de sa femme et de ses employés et s'attribue le mérite de leurs travaux pour couvrir ses incompétences (en plus d'être un mauvais mari).
Mais ce que j'ai aimé dans ce film, c'est Colette bien sur. Elle est très en avance sur son temps et n'hésites pas à afficher ses différences et ses choix de vies. Un "personnages" très bien interprété par Keira Knightley, que j'aime beaucoup dans ce genre de rôl

C’est sur sa période maritale avec son premier époux Henry Gauthiers-Villars, éditeur et mondain notoire, entre 1893 et 1905, que revient exclusivement Wash Westmoreland, une période où la campagnarde mal dégrossie qu’était alors Gabrielle-Sidonie Colette se transforma en célébrité sulfureuse des nuits parisiennes et devint la plus célèbre écrivaine française en activité, grâce au succès international de la série des “Claudine” officiellement écrite par son mari (ce qui ne trompait personne, en France en tout cas). En tant qu’auteure, Colette innova et s’imposa comme un pionnière de l’auto-fiction. Elle fascina, avec un style littéraire qui laissait une large place aux émotions et à la sensualité féminine ; en tant que personnalité publique, elle scandalisa par ses apparitions au music-hall et une vie privée où la bisexualité était vécue et assumée publiquement. Bien qu’il ne s’écarte jamais de la simple évocation factuelle des événements, ce biopic m’a plu, surtout parce que je ne connaissais pas grand chose de la personnalité ni de l’oeuvre de l’intéressée. Il s’agit d’une reconstitution studieuse et soigneuse, avec des décors et des costumes luxueux et un certain savoir-faire dans l’art de raconter un parcours de vie : une oeuvre patrimoniale “à la britannique”, ce qui tombe bien puisqu’il s’agit effectivement d’un film de facture anglo-saxonne, Colette y étant célébrée là-bas, peut-être encore plus qu’en France, comme une incarnation de la littérature française et une pionnière du féminisme. Ce dernier statut est assez paradoxal quand on sait que Colette était farouchement opposée au droit de vote des femmes et qu’elle méprisait les suffragettes : sa quête d’émancipation concernait avant tout la reconnaissance artistique et la liberté sexuelle. En tout cas, le réalisateur étant visiblement passionné par Colette il parvient sans peine à transmettre un peu de sa fascination pour sa personnalité.

Rétrospective de la carrière de la célèbre auteure de Claudine et du Blé en Herbe dans le Paris du XIX siècle. Film assez critique du personnage sauf de sa volonté d’émancipation féminine. On peut être déçu de cet aspect.
Assez curieux.

Dommage qu'une des plus grande écrivaine Française parle ... anglais dans la VO.
Mais bon, aucun autre réalisateur Français n'a fait de film sur Colette

Je vais sûrement vous paraître inculte, mais je ne connaissais pas du tout cette écrivaine que ce film m’a fait découvrir avec plaisir. On aura une histoire que j’ai trouvée passionnante sur la vie d’une femme pas comme les autres. Outre ses qualités d’auteures, elle était d’une énergie et d’une intelligence considérables. C’est un vrai délice de la voir évoluer dans ce monde parisien qui la rejette, pour ensuite l’apprivoiser et enfin le dompter. On aura un récit à son image, plein de vitalité et de malice. Keira Knightley rayonne dans ce rôle. Son regard est vif et nous transmet beaucoup de choses. Son compagnon à l’écran, Dominic West, brille aussi par son interprétation. Dans un tout autre registre, il rajoute du panache à ce film. Grâce à eux, mais aussi aux décors et costumes très soignés, nous sommes véritablement transportés au début du XXème siècle. On sent beaucoup d’élégance, et cette période historique qui habituellement ne m’attire pas trop au cinéma, va ici me ravir. Mais au-delà de la simple biographie de cette écrivaine, c’est sa portée qui est forte. Comment une femme s’est-elle affirmée dans une époque où elle n’avait pas à priori pas son mot à dire. La manière impressionnante dont elle a su imposer son talent et ses convictions, est un véritable exemple. COLETTE ne raconte pas seulement avec brio l’histoire d’une artiste, mais celle d’une révolutionnaire de la penser.

Un biopic sur l'une des grandes romancières françaises du XXème siècle. Si la réal est très classique, n'en reste pas moins un film assez intéressant sur une femme brillante et émancipée, interprétée par une Keira Knightley plutôt convaincante qui arrive "presque" à faire oublier que le film est en anglais.

Film malheureusement trop académique et consensuel alors que Colette était anticonformiste. Un peu trop lisse malgré de bons acteurs. Quand on parle d'un écrivain, c'est bien de mettre en valeur son écriture dans le contexte littéraire et historique de l'époque. C'est juste un divertissement pas vraiment approfondi. Espérons qu'un jour, il y aura un film français sur le sujet.

Bonne évocation de cette écrivaine française explorée par les Britanniques. La belle Keira Knightley incarne avec grâce et talent l'héroïne de ce film sans doute un peu académique mais agréable à suivre. On apprend, pour ceux qui ne savent pas, que son ignoble mari Willy s'est servi d'elle pour son profit personnel, mais que la belle a fini par divorcer et récupérer ce qui lui appartenait, à savoir sa production littéraire. Belle démonstration de ce féminisme avant l'heure, à l'aube du 20ème siècle.

J'ai vu un film... sur cette "auteure" sulfureuse de la fin du XIXème siècle/début du XXème siècle, en la personne de Colette... Le film retrace, avec finesse, son époque, son destin, son engagement pour une reconnaissance des femmes à la carrière d'auteur, et plus largement sur la place de la femme dans la société française de cette époque. On sent ce monde patriarcal qui écrase l'aspiration des femmes à exister. La vie de Colette, merveilleusement bien interprétée par Keira Knightley est très bien restituée, ainsi que son combat pour la liberté de création, la liberté des femmes, l'émergence de ce qui sera le féminisme. La reconstitution de Paris et de la France de cette période est remarquable. Les costumes y contribuent.

Colette de Wash Westmorland (2019) avec les excellents acteurs Keira Knightley et Dominic West,n'est pas un très bon film en dit beaucoup sur Todd Haynes.
Pourtant, en plus de ces bons acteurs, l'équipe de production (décors, costumes, direction artistique, prise de vue) est exactement la même que celle du chef d'oeuvre de Todd Haynes Carol (2016) .
Pourtant aussi connaître les aventures extraordinaires d'un des plus grand écrivain français au début de sa carrière littéraire est appréciable notamment du point de vue de la place des femmes dans la société.
Mais il y a deux problèmes principaux, en dehors du fait que je trouve les incarnations de Sido et Missy ratées :
1- on n'est jamais ému ;
2- on n'est pas vraiment très intéressé par le personnage, je pense parce qu'il nous manque Colette créatrice (avec son terrible accent bourguignon et sa grâce un peu pataude) : la grande créatrice commence à produire réellement justement après la fin du film, c'est à dire après les Claudine ; c'est après La Vagabonde 1910 que viennent une série de chefs d'oeuvre La Seconde, Sido, Chéri, la Naissance du jour, Le pur et l'Impur etc.
L'émotion et l'intérêt manquent au Colette de Westmorland.