Quand on m’a présenté cet « Hurricane » on m’a dit que c’était l’histoire d’un braquage de banque, en plein ouragan, et avec Rob Cohen aux commandes… Mon premier réflexe, ça a d’abord été de répondre : « Kamoulox ! » Bah ouais ! Désolé mais retrouver tous ces mots là ensemble dans la même phrase, pour moi, ça n’a juste aucun sens ! Et c’est justement parce que ça avait l’air de n’avoir aucun sens qu’avec un pote on s’est décidé à aller le voir ! Non mais oh ! Un braquage de banque en plein ouragan ! Un truc pareil ça ne peut pas être traité sérieusement ! … Non ? …Franchement ! …Eh bah en fait, si. En tout cas, ce fut donc le drôle de pari de l’ami Cohen. Dès la première scène, on sent tout le sérieux qui est mis dans cette pathétique introduction. Tentative grossière d’hameçonnage du spectateur en amorçant le film par une grosse scène d’action. Déballage classique d’effets visuels numériques atrocement fades. Construction minable d’un scénario qui entend poser dès le départ un enjeu dramatique sur des personnages qu’on a pourtant parvenu à nous faire détester en une minute montre en main… Bref, la seule intro a suffi pour nous révéler beaucoup de vérités concernant ce film : ça va moche, stupide et affreusement inutile. En somme, un belle annonce de tout ce qui nous attend derrière ! Et je peux vous dire qu’on a été servi ! C’était festival mes amis ! D’un côté les mecs bodybuildés ! De l’autre une galerie de top-models ! On rajoute un méchant qui grimace, un papy et un gros dummy à moustache et on a le casting du film ! Tous ces gens sont ensuite répartis aléatoirement dans le camp des gentils et des méchants. Bien sûr, vu que même le mécano du coin a un passif dans l’armée, ça va promettre de sacrées confrontations musclées ! On sort les flingues pour un rien. Ça mitraille dans tous les sens sans jamais vraiment toucher personne. Ça prend des décisions stupides ou ça a des éclairs de génie en fonction de ce qui arrange le scénario, le tout dans une atmosphère incapable de faire décoller la moindre tension. Alors du coup l’ami Robbie y va à grands coups de musiques pompières et de gros jargons et de loupiottes informatiques qui claquent. Ainsi, dans ce film, un simple centre météorologique ressemble à une base spatiale du futur ; tous les personnages utilisent des claviers en tapotant dessus super-vite ; et surtout ils élaborent des stratégies super-compliquées à base de logiciels qui ont des noms de boss de jeux-vidéo des années 80 tout en faisant des calculs impliquant « des nombres à deux chiffres entiers » (sic). Et dire tout cela c’est oublier la grande plus-value de ce film : l’ouragan. (Bah oui… C’est que ça s’appelle « Hurricane » quand même, hein…) Pour le coup, son implication dans l’intrigue est véritablement fantastique ! (A prendre au sens littéral du mot.) Bah oui, parce que ledit ouragan peut aspirer dans les airs des gens en plein cœur d’un centre commercial tandis qu’à l’entrée du même centre on peut marcher tranquillement au sol. Idem il t’avalera un camion entier mais laissera tranquille celui qui roule juste à côté. D’ailleurs, le film n’a même plus aucun scrupule sur son final. C’est juste la fête du slip en termes de logique !
Trois camions poursuivis par le mur de l’œil du cyclone. Ils tracent tous les trois pour éviter d’être emportés. Un premier est emporté. Puis un second (pourtant juste à côté du camion des héros qui roulent presque « tranquille bibi »). Puis une fois que tous les héros se retrouvent dans le même camion et que les méchants ont disparu, le chauffeur du dernier camion décide alors de… de… d’appuyer sur l’accélérateur pour échapper au mur de l’œil… Oui. Il appuie sur l’accélérateur. Aussi simple que ça. Deux camions ont donc disparu parce que leurs conducteurs n’écrasaient pas suffisamment le champignon ! Euh… Je suis sensé dire quoi face à ça ? « Lol ? » Et ce qui est merveilleux dans tout ça c’est que, malgré le fait que le scénario insiste bien régulièrement sur le fait que les héros sont prisonniers à l’intérieur de l’œil du cyclone, il suffit donc d’appuyer sur le champignon et de tracer tout droit pour… sortir du cyclone ! Alors je veux bien qu’on ne se prenne pas la tête face à ce genre de films mais bon... On va dire que la magie des nombres à deux chiffres entiers est impénétrable !
En gros, si je devais résumer mon impression, je dirais que ce film est une blague, mais une blague pas drôle. Franchement, si encore ça avait été bien ficelé, bien filmé, et que derrière tout cela il y avait une légère once de second degré dans les caricatures proposées, ça aurait encore pu être sympa. Mais là, franchement, on a juste affaire à un film qui a essayé de ratiboiser un peu de pognon avec un budget moindre et surtout une créativité nulle... Enfin, du moins, une créativité qui n’est pas allée plus loin que le Kamoulox de son pitch. Triste...Bon alors après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)