Quelle merveille nous envoient encore les studios Ghibli! Mais cette fois, ce ne sont pas les Japonais qui s'y collent, mais Michael Dudok de Wit, un Hollandais donc, je présume, ce qui nous évite les visages types manga que je détestais, même chez le grand Miyazaki.... Ici ces visages simplifiés à l'extrême, limpides, restent réalistes.
Un naufragé, un jeune homme rejeté par la mer sur une île, après s'être longuement battu contre des flots déchaînés. Un gros cailloux, très rocheux, cerné de denses forêts de bambous, avec en son milieu une mare d'eau douce. Trois fois, le héros construit un solide radeau pour tenter de s'enfuir. Trois fois, le radeau est mis en pièce par une énorme tortue marine -rouge. A la troisième fois, de rage, il la tue. Et à son réveil, il y aura dans la carapace une belle jeune fille à la crinière rousse....
C'est tout. La vie heureuse du couple sur l'île, leur fils qui en dépit de son aspect humain nage sous l'eau comme les tortues; le passage d'un tsunami, mais ils nettoieront et replanteront; des années heureuses, juste animées par les ballets aériens des oiseaux de mer, la course pataude des petites tortues, depuis la plage, pour rejoindre leur élément nourricier, et les tribulations des infernaux petits crabes de sable, effrontés et voraces. C'est un hymne à la réconciliation de l'homme et de la nature, une invitation à revenir aux choses simples, à redécouvrir la beauté du monde.... les images, avec leurs couleurs douces et subtiles, sont d'une incroyable poésie. A voir!!