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    Razzia
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    Yves G.
    Yves G.

    1 500 abonnés 3 517 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2018
    Quatre personnages vivent à Casablanca en 2014 sur fond de troubles sociaux. Salima étouffe : elle ne supporte ni son mari ni la société marocaine qui entendent contrôler ce qu'elle fait, ce qu'elle porte, ce qu'elle dit. Joe est un restaurateur prospère qui vit au jour le jour, dans ses rapports avec les femmes et avec les êtres, la difficulté d'être Juif à Tanger. Hakim adule Freddy Mercury dont il reprend les standards sur les scènes ; mais il est en butte au mépris de son père qui conteste ses choix de carrière. Dans une maison luxueuse, entre des parents invisibles et une nounou qui lui sert de mère de substitution, Inès est en pleine crise d'adolescence.
    Le fil rouge qui les relie est peut-être un vieil instituteur chassé de sa salle de classe au début des années quatre-vingts. Son crime : avoir enseigné aux enfants de l'Atlas en berbère et pas en arabe.

    L’œuvre de Nabil Ayouch dessine un portrait amer du Maroc contemporain. "Ali Zaoua, prince de la rue" (2001) suivait une bande de gamins sur le port de Casablanca. "Les Chevaux de Dieu" (2012) montrait comment l'islamisation avait pu devenir une réponse à la colère sociale. "Much Loved" (2015) son film le plus puissant et le plus controversé racontait la vie de quatre prostituées à Marrakech. "Razzia" est l'aboutissement et la synthèse de ses précédents films.

    Le procédé pourrait sembler lourdement démonstratif. Il ne l'est que sur le papier. Le film choral est un procédé complexe sans être compliqué : prenez quatre ou cinq histoires, entrelacez les, tâchez de les faire se rencontrer à un moment ou à un autre ("Razzia" n'y parviendra qu'à moitié dans une scène de fête), ça marche à tous les coups. Les années 2000 avaient vu se multiplier les films choral ou films mosaïques (qui se dit en anglais "hyperlink cinema") : "Traffic", "Crash", "Syriana", "Babel"... Les séries TV les plus réussies ont repris le procédé : "Les Sopranos", "Downton Abbey", "Game of Thrones"... À force d'être utilisée, la ficelle semble usée. Mais Razzia montre qu'elle fonctionne encore.

    Ce qui relie ces quatre personnages, c'est bien sûr leur quête de liberté. Liberté de la femme qui ne supporte plus qu'on lui dicte sa conduite. Liberté du Juif qui en a assez d'être ramené à sa judéité. Liberté de l'artiste qui veut exercer son art sans censure. Le personnage d'Inès - qui est introduit très (trop ?) tard dans le film au risque de le surcharger - est peut-être le plus intéressant car il ne s'inscrit pas dans cette grille simpliste : cette adolescente ne sait pas que faire de la liberté qui lui confère son statut social.

    En creux de ces quatre histoires, c'est une fois encore un portrait sans concession que Nabil Ayouch brosse du Maroc. Un pays sous la double menace du nationalisme (les drapeaux sont omniprésents en arrière-plan) et de l'islamisation rampante des esprits. Un double mouvement corrosif qui réduit les libertés individuelles et entend dicter une norme de comportement. Le tout avec une hypocrisie que "Much Loved" avait soulignée et que le personnage d'Inès met en relief : tandis que les plus pauvres des Marocains vivent dans la misère et versent dans l'islamisme, les plus riches se livrent à la débauche derrière les murs surélevés de leurs riads. Les plus fragiles en sont les premières victimes : les femmes, les Juifs, les homosexuels...

    Le film est illuminé par la beauté de Maryam Touzani. Épouse de Nabil Ayouch, elle a co-signé le scénario de "Razzia". Avec des faux airs de Jeannette Bougrab, elle y interprète le rôle de Salima. Les esprits mesquins trouveront que Nabil Ayouch la filme avec complaisance. Les autres s'en féliciteront.
    janus72
    janus72

    48 abonnés 270 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2018
    Film choral sur un sujet lourd mais traité d'une façon plutôt foutraque dans laquelle les bonnes idées sont égratignées, voire noyées par quelques lourdeurs narratives.
    A trop vouloir dénoncer - charger ainsi ce véritable patchwork, la démarche perd de sa vigueur - sa profondeur, et la puissance du propos aurait même tendance à se diluer au fil des tableaux . . . .
    Et puis, toujours ces longueurs qui caractérisent le cinéma actuel qui manque par trop de concision.
    coperhead
    coperhead

    26 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2019
    Razzia est un film réussi sur le Maroc contemporain en suivant cinq personnages emblématiques qui essayent tant bien que mal de garder leur liberté et leur conviction ( une belle femme libre et sensuelle, un restaurateur juif athée et aisée, un musicien fan de Freddy Mercury et une ado issue d'un milieu très favorisée en pleine crise identitaire ).le cinquième qui sert de fil conducteur est un instit qui dans les années 80 a quitté son école dans l'Atlas après l'instauration de l'arabe comme langue officielle a la place du berbère ( qui a permis une islamisation plus radicale de la société marocaine alors modérée )
    .Au niveau sociétal la fracture entre riches et une jeunesse au chômage est bien montree . Le bémol c'est que ces différentes histoires ne s' emboîtent pas toujours très bien et le seule scène ou se retrouve plusieurs personnages est une fête huppée qui dégénère. Malgré de nombreux moments de grâce il subsiste également quelques longueurs.
    PLR
    PLR

    471 abonnés 1 570 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2018
    Un film d'auteur assurément. Sur le registre social et sociétal mais davantage au travers de touches successives, comme un tableau de peinture, plutôt que dans un style narratif classique. Le réalisateur montre, et ainsi démontre, mais sans fournir trop de détails. Adressant sans nul doute principalement son message à des spectateurs marocains, nécessairement cultivés et informés (les autres ne vont guère au cinéma), il part du principe que chacun comprendra, traduira et réfléchira en conséquence. Le public hexagonal, par forcément très au courant de la réalité de la société marocaine et de ses tensions, captera sans doute nettement moins bien ce message. D'une manière générale, Nabil Ayouch n'hésite pas à s'attirer les critiques de larges pans de la société marocaine en montrant ce qui, avec la bien-pensance devrait rester caché. Nul n'est prophète en son pays. Cette fois-ci, il n'a pas subi la censure, ce qui ne fut pas le cas pour Muched Loved (2015) que personnellement, j'avais effectivement trouvé assez cru et sans nuances. Ayant posé la question à une marocaine, sa réponse fut : "On ne peut pas censurer à chaque fois !". Il y a moins matière aussi, sans compter une certaine évolution inévitable et souhaitable. On verra d'ailleurs quelques images de ce que ici on qualifierait de "réaction" à cette évolution.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 avril 2018
    C’est le Maroc des montagnes. La musique est très belle, et les images font dérouler des paysages somptueux, où le soleil, la lumière, la rougeur des montagnes, les maisons rentrées à même la chair des rochers, habitent les cœurs. On suit alors le destin d’un instituteur berbère dans les années 80 qui voue une véritable passion à vouloir transformer ses jeunes élèves en des adultes lettrés. Jusqu’à ce qu’il reçoive la visite glaciale d’un représentant Ministère de l’Education qui lui enjoint de faire désormais toutes ses leçons en arabe littéraire.

    Voilà le début absolument radieux du nouvel film de Nabil Ayouch « Razzia » dont le fameux « Much Loved » avait transporté les spectateurs dans un récit sensuel et lumineux. Le film démarre sur la fuite d’un grand homme vers Casablanca, là où peut-être il pourra s’oublier, et surtout faire le deuil d’apprendre le monde à des enfants dans leur langue maternelle, le Berbère. De ce destin-là, on suit le destin de 6 autres personnages : une jeune-fille des quartiers riches qui fait la découverte de ses premiers émois sexuels, un jeune-homme qui rêve de chanson à l’instar de Queen, une jeune-femme libre comme l’air qui cherche ses marques dans la société marocaine, l’épouse de cet instituteur qui tient une sorte de caverne luxurieuse pour les femmes, un homme d’affaire juif, passionné par les femmes de passage, et un cuisinier dévoué pour son patron.

    « Razzia » est un film ambitieux. Au travers de ces gens, le réalisateur dresse le portrait du Maroc d’aujourd’hui. Le pays se débat entre des relents réactionnaires qui prônent par exemple le refus de la réforme de l’héritage en faveur des femmes, et une jeunesse désillusionnée à laquelle la société n’offre ni travail et ni espoir. Le réalisateur cherche à tout dire de ce pays pétri de paradoxes et de tensions existentielles. Mais à vouloir trop dire, le récit se perd dans des confusions narratives qui font oublier le projet politique de son auteur. Les personnages sont regardés parfois de façon assez manichéennes, ce qui ne convainc pas totalement. On a même le sentiment d’une certaine superficialité dans ces traits très marqués des personnages.

    « Razzia » fait montre de véritables fulgurances poétiques, s’agissant notamment du récit de ce magnifique instituteur. Mais le projet ne va pas au bout de ses ambitions, flirtant même avec l’ennui et le misérabilisme parfois.
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2021
    A la lecture du synopsis du très ambitieux « Razzia » promettait beaucoup, la vision du film entraîne une certaine déception. Commençant dans les montagnes de l’Atlas au début des années quatre-vingts, pour s’achever à Casablanca de nos jours, malgré la qualité de nombreuses scènes, l’ensemble se présente comme un patchwork, avec un raté évident : la révolte. Elle se termine par une émeute, certes spectaculaire, mais qui semble quelque peu parachutée, faute de s’appuyer sur une trame solide, traitant chaque aspect au même niveau, en refusant toute hiérarchie. Choisir c’est renoncer, ce que le réalisateur n’a pas su ou pas voulu faire. Ainsi la construction semble évaporer certains destins, comme celle de l’attachant professeur berbère avec les remarquables scènes au début du film montrant comment l’islam politique s’est emparé de l’enseignement. A noter aussi la présence magnifique de Maryam Touzani, l’épouse du réalisateur, dont la qualité d’actrice (c’est son seul rôle à l’écran) alliée à une plastique superbe, donne force et conviction à cette femme libre. Mariée à un macho rétrograde (pardon pour le pléonasme), sa trajectoire vers la liberté va jusqu’à la séquence au bord de l’océan, qui rejoint celle de « Much Loved». Dans cette imbrication temporelle de cinq histoires, Nabil Ayouch dans une construction qui rappelle celle du « Babel » d’Inaritu, a en partie perdu la force habituelle de son discours.
    poet75
    poet75

    276 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 mars 2018
    Faire un film choral n’est jamais chose aisée et, malheureusement, Nabil Ayouch n’a pas su totalement éviter de lorgner du côté des simplifications et des clichés. « Razzia » brasse large, très large, convoquant des personnages de différentes époques et de différents lieux, tous victimes de préjugés, dans le but évident de réclamer davantage de tolérance. Cet objectif ne manque pas de noblesse, bien évidemment, mais les personnages et les situations mis en scène dans le film ressemblent tout de même un peu trop à des stéréotypes pour convaincre entièrement. Le réalisateur semble s’être contenté de dérouler le catalogue de toutes les exactions et de tous les partis pris possibles dans son pays, le Maroc, les illustrant par une galerie d’individus représentatifs et évoluant entre le Haut-Atlas et Casablanca sur une trentaine d’années.
    Défilent donc à l’écran un instituteur laïc, un homosexuel, un juif, une femme insoumise et une adolescente en rébellion, chacune et chacun étant la cible d’une répression plus ou moins affirmée. Chaque histoire et chaque personnage apportent leur lot d’émotion, c’est certain, et l’on ne peut que ressentir de la sollicitude pour chacun d’eux. L’instituteur enseignant dans les montagnes de l’Atlas devient la cible d’envoyés du gouvernement parce qu’il parle à ses élèves en berbère et non pas en arabe et parce qu’il leur apprend la poésie (les poètes libres et insoumis ne sont-ils pas toujours persécutés par les autocrates et les dictateurs ?). Le juif de Casablanca essaie de rassurer son père comme il peut : « Il y aura toujours assez de juifs à Casablanca pour nous enterrer », dit-il.
    L’homosexuel, qui ne peut afficher sa différence, se réfugie dans la musique. Les femmes aux tenues jugées provocantes risquent d’être injuriées par les passants. Et quand elles veulent danser, il est préférable qu’elles le fassent entre elles. Le courroux des religieux intégristes, au Maroc comme dans beaucoup de pays musulmans, menace volontiers les réfractaires. En tant que spectateurs, on a de quoi être émus et indignés à juste titre et, de ce point de vue, le film atteint son objectif : on le perçoit vraiment comme un vibrant appel à la tolérance. Dommage tout de même que le cinéaste n’ait pas su davantage éviter les schématisations, par exemple en penchant systématiquement du côté de la culture anglo-saxonne dès qu’il s’agit d’affirmer une certaine liberté de penser (la musique du groupe Queen, « Sur la route » de Kerouac et le film « Casablanca » avec Humphrey Bogart sont les références bégayantes du film !).
    conrad7893
    conrad7893

    305 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2019
    Le visage du Maroc à travers différents portraits d'hommes et de femmes à différentes époques.
    Une belle photo et une belle lumière.
    Un cinéaste engagé qui se bat pour la liberté
    VOSTTL
    VOSTTL

    100 abonnés 1 955 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 avril 2023
    J’aurais aimé apprécier « Razzia » mais la version française a certainement contribué à ma déception. Il y a six mois, j’avais renoncé à voir le film lors de sa première diffusion parce qu'en V.F. J’ai décidé d’attendre, mais malheureusement, le film semble être diffusé qu’en V.F et peu importe la chaîne. Comme j’avais beaucoup aimé « Much loved », j’ai capitulé pour me le coltiner en V.F, chose que je ne fais pas en temps ordinaire. Je préfère mille fois renoncer à un film en V.F que de le regarder. Je garde un mince espoir qu’il sera un jour en V.O et surtout, je préserve mes oreilles ! Force est de constater que mes ouïes ont été mises à rude épreuve. L’incongruité de la V.F : Hakim ( Abdelilah Rachid) apprend le français alors qu’il s’exprime en langue française ! J’imagine qu’il s’exprimait en arabe. Salima, (Maryam Touzani) s’exprimait parfois en français et en arabe comme dans la Médina, avec Yto. On y percevait sa propre voix. Même si je reste sceptique quant elle s’exprimait en arabe, elle semblait doublée. Il faut écouter l’actrice, scénariste pour y percevoir son léger accent marocain. Quant à l’instituteur Abdellah (Amine Ennaji), c’était extrêmement désagréable : sa voix française n’avait strictement rien à voir avec sa voix d’origine quand il parlait berbère. Difficile de faire abstraction quand j’ai su que le film communiquait en quatre langues. Tout ça contribue à me sortir du récit et endommage ma concentration. Et pourtant, il y avait matière à s’accrocher avec les thèmes traités : l’homosexualité, la grossesse hors mariage (déjà bien traité dans « Sofia »… en VO !), le droit de disposer de son corps, vivre sa judéité ou être juif dans la société marocaine qui se dit modérée. Comment peut-on se réclamer modéré quand le Maroc repose ses valeurs morales et civiques sur la religion ?! Je le répèterai sans cesse comme ma signature « A voir en V.O » en fin de chronique, quand la religion s’emmêle ce n’est que souffrance. Je suis intolérant face à toute intolérance. En marge de ces thèmes, une révolte menée par la jeunesse marocaine qui manifeste sa colère contre un chômage important qui les touche, contre une société qui ne leur laisse entrevoir aucun avenir. Une contestation qui sert de toile de fond à un film choral qui malheureusement ne prend pas, parce que les personnages qui me sont donné à voir manquent de corps. Chaque personnage est une porte entrouverte. Par exemple, au lieu de brasser d’autres personnages satellites, Salima, l’instituteur et Hakim, le fan de Freddy Mercury, auraient mérité d’être plus traités. J’aurais aimé que l’on s’attarde sur Salima et ses réponses à l’intolérance religieuse, son refus de céder un centimètre de sa liberté individuelle en tant que femme, résister à toutes les agressivités extérieures quand on est une femme qui refuse le conservatisme religieux ; j’aurais aimé que l’on s’attarde sur l’instituteur et sa frustration de ne plus enseigner le berbère, sur son nouveau départ à Casablanca, sur son malaise à admettre que la langue arabe n’était pas seulement la langue officielle du pays mais la langue des musulmans ; j’aurais aimé que l’on s’attarde sur Hakim et sa difficulté à vivre son homosexualité dans cette société marocaine. Pour en revenir à la langue, ce film choral donne sans doute une signification à la langue : comme plus haut, une langue arabe commune au pays, balayant le berbère, une langue du passé synonyme d’occupation ; une langue connotée religieuse ; démarche pompeuse car l’Inde musulmane parle indien, l’Indonésie profondément musulmane, parle indonésien, l’Iran profondément musulman parle persan, la Turquie profondément musulmane parle le turc. Une langue anglaise pour définir le divertissement comme ces clips à la télé à l’heure de la prière, comme Casablanca de Michael Curtiz et langue française pour son côté bourgeois. Sans compter l'hébreu. Le film "Casablanca" n'est pas un artifice, il est aussi le symbole de la résistance, de toutes les résistances. Langues qui traduisent tantôt le conservatisme religieux et le monde progressiste. Tout ceci, je ne l’ai pas perçu en version française. Et je veux bien croire que grand nombre qui ont apprécié « Razzia » en V.F en ont perçu toutes les nuances. Question d’habitude. En conclusion, la version française n’est pas seule fautive, « Razzia » n’a pas maîtrisé son côté choral et la copie me paraît malheureusement brouillonne. Mais « Razzia » porte un message essentiel partout dans le monde, même en France comme je l’ai entendu par la voix de son réalisateur ; des femmes, des jeunes filles sont venues apporter leurs témoignages dans les avant-premières pour lui dire « Votre combat est aussi notre combat ; ici aussi en banlieue, à Paris, dans les quartiers communautaristes dans lesquels on vit, on ne peut plus s’habiller comme on en a envie » ; « Elles se sont approprié le film » conclut Nabil Ayouch. Quant à Maryam Touzani, elle ne pensait pas qu’en France on tiendrait de tels propos ; elle a réalisé que son combat était lié aussi à celui de toutes les femmes qui refusent tout conservatisme religieux même dans des Etats laïcs ! Voilà pourquoi « Razzia » même vu dans une abominable V.F est un film essentiel. Voilà pourquoi je lui rajoute une étoile.
    ATON2512
    ATON2512

    60 abonnés 1 140 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2018
    De Nabil Ayouch (2018) -
    Lumière et espoir pourraient être les deux qualificatifs du film . Un film essentiel sur le Maroc sur l'amour fusionnel que porte le réalisateur sur son pays . L'histoire de ces destins croisés pour nous faire sentir tous les aspects, contradictions, forces et espoirs qui parcourent toute la société marocaine . C'est parfois dûr . Le film est un cheminement au travers de tout ce qui bouge et se passe au maroc . Entre l' obscurantisme qui guette et l'espoir en écho à la tourmente qui gronde . J'ai trouvé et ressentit plein d'obtimisme dans ce film . Et puis les personnages touchants, très attachants souvent beaux comme notamment le jeune Abdelilah Rachid et Arieh Worthalter . Quand à Maryam Touzani belle, sensuelle et éblouissante.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 avril 2018
    Je n’ai jamais réussi à rentrer dans ce film, même si tout le monde le trouve génial et formidable. Déjà, c’est assez personnel, mais un film qui commence sans bande son sur le générique, ça me met dans de mauvaises disposition. Et ici, c’était le cas.

    Je reconnais une peinture du Maroc entre islamisme et modernité plutôt réussie, l’actrice est sublime, mais j’ai eu un mal fou à raccrocher les histoires.

    Gêné par le traitement du fan de Freddy Mercury spoiler: , jamais il n’est question de son orientation sexuelle sinon dans les insultes de ses camarades. Par contre est-ce bien lui qui nous offre un « We are the champions » a cappella de toute beauté?


    L’actrice principale est très très jolie, mais j’ai décroché quand spoiler: elle quitte son mari: pourquoi à ce moment là et pas avant? Ou après?

    A force de courir plusieurs lièvres à la fois, le réalisateur a perdu des morceaux d’histoire en route et du coup moi en même temps.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    83 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mars 2018
    un peu déçu car j’avais aimé davantage « much loved »
    là j’ai mal appréhendé tout ce que Nabil Ayouch a voulu nous dire sur un Maroc qui ne fonctionne pas.
    Dans les régions berbères (?) on oblige les enfants à parler l’arabe littéraire et surtout religieux !!!
    Trop de thèmes abordés à travers divers milieux et même diverses époques…
    Trop foisonnant ?
    Padami N.
    Padami N.

    62 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2018
    même si il inégale puisque il raconte différentes histoire se croisant avant une manifestation.beaucoup d'entre elles sont touchantes et explicatives du contexte.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juin 2018
    La jeunesse marocaine, à l'image de la société toute entière, va extrêmement mal pour de multiples raisons. Tel est le propos de ce film qui multiplie les histoires et les personnages, au point d'en diluer son message de manière un peu dommageable. Si plusieurs séquences sont très belles, certaines ruptures de rythme rendent ce long-métrage pourtant courageux parfois un brin ennuyeux. Moins réussi que le puissant Muched loved, mais peut-être tout aussi nécessaire dans sa description sans tabou du Maroc et de la ville de Casablanca. La musique est magnifique.
    Onir
    Onir

    83 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2018
    J'ai globalement apprécié, les différentes tranches de vie dépeintes, les messages, les acteurs, c'est globalement un bon film mais malheureusement il y a énormément de lenteurs et un réel manque d'émotion dans les scènes censées être touchantes ...
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