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Yves G.
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2,5
Publiée le 12 avril 2019
En 1979, le communisme impose sa loi d'airain en Allemagne de l'Est, claquemurée derrière un mur infranchissable. Quelques esprits rebelles rivalisent d'ingéniosité pour le franchir. Les Strelzyk et les Wetzel imaginent de le faire par la voie des airs, en montgolfière. Une première tentative échoue de justesse.
Les films sur l'Allemagne de l'est communiste constituent un genre à part entière. "Good Bye Lenin !" et "La Vie des autres" en constituent les deux modèles les plus réussis, le premier exploitant la veine douce amère de l'Ostalgie, le second constituant au contraire une critique au scalpel d'un régime construit sur l'espionnage systématique de tous par tous. Mais ils ne sont pas les seuls : "Barbara" (2012), "De l'autre côté du mur" (2014), "La Révolution silencieuse" (2018) examinent toutes les modalités de la résistance à un ordre communiste implacable.
Inspiré de faits réels - qui avaient déjà fait l'objet dès 1982 d'une adaptation hollywoodienne oubliable avec John Hurt dans le rôle principal - "Le Vent de la liberté" a le même potentiel dramatique que ces films là. Sans craindre de verser dans le manichéisme, il met en scène des héros positifs en sécession face à un ordre liberticide. Il reconstitue une évasion éminemment cinématographique.
Mais, pour donner plus de piment à la narration, les scénaristes ont été contraints d'accumuler les invraisemblances. Dans la réalité, les Strelzyk et les Wetzel ont construit une montgolfière, y sont montés et ont volé jusqu'en RFA. Dans le film, cette évasion, certes héroïque et dangereuse, mais chiche en rebondissements, se transforme en thriller - auquel on juxtapose pour faire bonne mesure une histoire d'amour superflue entre l'aîné des Strelzyk et la fille du chef de la Stasi locale. On peine à croire que l'armée est-allemande placée en état d'alerte n'arrive pas à repérer une montgolfière dans le ciel et que son aviation échoue à l'abattre. C'est pourtant le cas pour ménager l'happy end couru d'avance.
La principale faiblesse du film est de surligner une histoire qui se suffit pourtant à elle-même : trop de paranoïa, trop de musique, trop de rebondissements... En dehors de quoi un suspens tendu s'installe au fil des minutes. Au final : un film mineur mais plaisant.
en pleine période de séparation de l'allemagne, un drame qui a une certaine force d'un point de vue historique puisque basé sur des faits réels. mais le film, qui traîne dans la durée, contient de nombreuses maladresses, notamment de timing. de plus, sous prétexte d'une tension et d'une surveillance permanentes, le suspense installé dans la moindre situation est parfois un peu trop appuyé, surtout au regard de la lenteur de réaction de la stasi!
Oui bon ... Sujet intéressant, ambiance oppressante, la stasie est partout, terrifiante, c'est le rideau de fer ... Cependant ce qui aurait pu être une folle aventure éprise de liberté, prenante et pourquoi pas un peu rocambolesque, reste bien calme, plate et ennuyeuse ... Le contexte historique est bien réel, le scénario peut-être bien basé sur des faits avérés et il faut bien que la jeunesse d'aujourd'hui sache, il ne faut rien oublier, sauf peut-être ce film ...
Une déception. Un film passable sans plus. Ennuyant parfois. Peu de suspens. Et pourtant le décor et la restitution de la RDA sont réussis. L'histoire pouvait laissé présager bien mieux.
La question posée par Herbig n’était pas quoi mais comment : ayant averti le spectateur dans son introduction (un “pré-texte”) qu’il allait parler des “traîtres” à la RDA (c’est-à-dire ceux qui tentèrent de passer à l’Ouest), on savait que les personnages allaient “en” être. Aussi les familles responsables de ce qu’on appelle sobrement en allemand la “fuite en ballon” de 1979 traversent-elles à l’écran une tension constante, un surambiançage complet qui a pour tâche de nous accrocher au maximum à l’histoire vraie. Mais qui en fait surtout beaucoup trop.
Pendant longtemps le film s’obstine à charger ses protagonistes de transmettre plusieurs contextes, notamment l’historique & le politique. Certaines scènes entières leur sont dédiées pour nous rappeler avec une insistance déplacée (& pas très fouillée) à quel point le régime de la RDA était inhumain, ou pour nous proposer sans subtilité des questionnements sur les raisons d’avoir maintenu le Mur.
Quand ça tombe sur le lieutenant-colonel, passe encore, même si on aurait aimé que cet accès de philo ne soit pas une tache sur sa personnalité – il n’a après tout pour mission que de faire la gueule & son boulot. Quand toutefois c’est un enfant qui est instrumentalisé parce qu’on ne sait pas quoi en faire d’autre que la voix naïve de la raison dans un monde complexe de persécution, c’est plus difficile à accepter.
Cette construction chaotique des personnages signe leur perte. Il faut attendre le dernier tiers de l’œuvre pour que le scénario daigne regarder ailleurs & devenir ce qu’on voulait qu’il soit & dont il n’aurait pas dû essayer de sortir : un thriller semi-épique sur l’Allemagne de l’Est. Une Stasi un peu décolorée participe à la montée de la paranoïa, opérant la charnière (parfois un peu ostensible) entre histoire vraie & frisson policier, jusqu’à ce qu’enfin on ne puisse qu’espérer un very happy end ou un very ugly end.
En somme, il faut du temps à Ballon pour circonscrire sa vocation. D’abord trop tendu, puis trop expliqué, on sait malgré tout qu’il va arriver à nous coincer, car on voit très vite son potentiel à placer l’inattendu… là où l’on ne l’attend pas, ce qui lui permettra en effet à terme de manipuler des personnages secondaires afin de les sortir de leurs contraintes historiques & d’en faire de parfaits leviers de suspense. Trahira, trahira pas ? Un peu léger, on aurait pu attendre moins de forçage de ce Wind Of Change filmique.
Le vent de la liberté qui retrace une histoire vrai d'allemand de l'est qui veulent vivre une liberté à l'ouest. Le film mal distribué ou faute de budget passe à la limite. L'histoire est intéressante mais reste sans plus pour l'avoir adapter au cinéma .. en tout cas, quel courage pour ces deux familles aux risques de perdre la vie afin d'avoir la liberté. À voir