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Michel C.
272 abonnés
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2,0
Publiée le 11 juin 2016
Quand j'entends "proche Thelma et Louise"..sans doute mais loin d'être aussi enthousiasmant ! Pénible à suivre, j'ai assisté à un défilé de spectateurs exaspérés, fuyant...Moi même je me suis forcé. Le jeu des actrices n'est pas mite en doute, mais leur hystérie est fatigante, surtout en ce qui concerne Valeria Bruni Tedeschi !!! Le plus beau....c'est la séquence de l'évasion en décapotable - affiche du film. Elles en ont plus qu'un grain, je ne suis pas convaincu par l'intérêt d'un tel film, EPUISANT !! **
Les deux actrices (la blonde Bruni.... Tedeschi, et la brune Micaela Ramazzotti) ont l'une et l'autre beaucoup de talent : la première, le confirmant pour moi, que je connais bien, comme la seconde, que je découvrais. Le titre est emballant ("La Pazza Gioia" - assez mollement traduit en "Folles de joie", voulant mettre l'accent sur le duo). Mais c'est vraiment tout ce que l'on peut verser au crédit de ce film de Paolo Virzi. Avais vu de lui "Tutti i santi giorni" (déjà "traduit" de manière bâclée - en "Tous les jours que Dieu fait") - plutôt pas mal, et "Capitale umano" ("Les Opportunistes" - très construit, et plutôt emballant). Mais là où, sur une trame convenue dans le premier (les heurs et malheurs d'un couple en mal d'enfant), le (co)scénariste/réalisateur réussissait une "rom com" atypique, fourmillant de petits détails bien venus, parce que non attendus, le même ne fait que piétiner ici, en dépit (paradoxe !) d'un habillage frénétique (voire carrément hystérisé) dans un "road movie" sans surprise(s) sur les "péripéties" (dignes du plus banal des téléfilms), et sans style original pour amener lesdites... Ces "folles" promettaient donc beaucoup à l'exposition, mais s'enlisent bien vite dans les développements. Côté imagination, une bonne idée de départ eut d'ailleurs été de confier le rôle de la grande bourgeoise en rupture de ban à Micaela Ramazzotti, et celui de la "fille de mauvaise vie" (avec, bien entendu, un gamin perdu en route) à la grande bourgeoise turinoise VBT (dont la propre mère, Marisa Borini, incarne une nouvelle fois sa génitrice à l'écran).... La critique sociale visée aurait eu, assurément, plus de force..
En 1999, Winona Ryder était plus connue que Angelina Jolie. Celle-ci n'avait que le deuxième rôle de "Girl, interrupted" dont le premier revenait à celle-là. Pourquoi cette introduction ? Parce que "Girl, interrupted" racontait l'amitié de deux jeunes femmes internées dans un asile psychiatrique.
"Folles de joie" (quel excellent titre !) raconte la même histoire. Beatrice (Valeria Bruni Tedeschi plus exubérante que jamais) est une grande bourgeoise solaire, blonde, extravagante, égocentrique et bavarde. Donatella (Micaela Ramazzotti) est une ancienne stripteaseuse brune, tatouée, mutique, anorexique. Aussi différentes soient-elles en apparence, elles sont rongées par le même mal : la solitude. Elles se font la malle ensemble pour retrouver qui l'homme qu'elle aime, qui l'enfant enlevé à sa garde.
Le film de Paolo Virzí baigne dans les chaudes lumières de l'été italien. Valeria Bruni Tedeschi joue la folie avec une conviction qui force l'admiration au risque d'écraser sa partenaire. Et l'histoire de leur cavale est attachante. Pour autant "Folles de joie" raconte une histoire trop conventionnelle, aux rebondissements trop convenus, à la conclusion trop formatée, pour offrir mieux qu'un oubliable divertissement.
Le film aurait certainement pu faire l'économie d'une demi-heure tant la première partie est longue, brouillonne et frénétique. On ne sait où donner de la tête. Dans la seconde partie, on finit quand même par s'attacher aux deux héroïnes. Enfin ! Le film a un certain charme qui doit cependant beaucoup à l'ambiance italienne et à la disette de films italiens dans les salles françaises.
Je n'ai pas accroché à ce portrait de femmes, bien que j'ai apprécié la performance de V. Bruni Tedeschi en femme exaltée et mégalo. De ce réalisateur je gardais un bon souvenir du film les Opportunistes mais ici je n'ai pas retrouvé un thème que j'aimais je pense. A revoir en VO peut-être car cela doit changer un peu les choses quand mêmes.
Une comédie dramatique en plusieurs tons. La découverte de l'univers des héroïnes, habilement réalisée, éveille efficacement l'intérêt. Puis le film s'emballe pour une succession de scènes sur vitaminées, à l'image du personnage principal (Valeria Bruni-Tedeschi s'en donne à cœur joie), et de péripéties trépidantes, un peu racoleuses et insuffisamment crédibles. Quelques traits d'humour en agrémentant toutefois agréablement le déroulement. Les scènes de conclusions montrent au contraire plus de retenue et sont plutôt délicates, abandonnant la surenchère au profit du sensible et de l'émouvant. Au final un cocktail inégal, mais qui laissera quelques traces.
Les "institutions thérapeutiques pour femmes atteintes de troubles mentaux" sont-elles, en Italie, au niveau de n'importe quoi auquel les place ce film ? Que, de ce fait, le monde extérieur ne semble pas vraiment plus sensé n'a rien d'étonnant et n'est du reste pas vraiment une idée neuve. Dans cette institution-là, deux malades sommairement caractérisées l'une comme mythomane insupportablement bavarde et instable, l'autre comme comme tatouée dépressive jusqu'au désespoir chronique, se lient d'un sorte d'amitié puis s'enfuient ensemble sans véritable préméditation.. La première partie du film qui, même après le début de la fugue ne fait, entre clichés et invraisemblances, que longuement ressasser cette situation initiale, m'a ennuyé à un point que peu de films ont atteint. Puis au fil de la fugue, les deux personnages renouent avec quelques bribes de leur passé, ce qui leur donne un peu plus d'épaisseur, éveillant enfin chez le spectateur une possibilité d'empathie et créant par la même occasion un peu de ressort dramatique. On en viendrait presque à oublier à quel point on s'est ennuyé. Mais reste surtout, et cela sauve le film de ce qui serait à mes yeux un naufrage total, deux actrices absolument fantastiques.
Bruni joue remarquablement bien ! Fraicheur du film qui est plutôt sombre. Le seul reproche peut se faire sur la façon dont est présentée la folie : elle ne peut être qu'en asile, ailleurs ça ne va pas.