« Sous les jupes des filles » n'était déjà pas un modèle de subtilité, mais passerait presque pour du Billy Wilder à côté de « Si j'étais un homme ». Si l'idée de départ ne laissait pas envisager quelque chose de particulièrement subtil à la base, au moins pouvait-on espérer quelques situations étonnantes, rire un peu, une réflexion sur le corps voire un regard moderne sur l'évolution de la société (OK, j'en demandais sans doute un peu trop). Là, c'est juste... lourd, souvent vulgaire, très rarement drôle au point d'en être parfois gênant : si l'on note bien de légères améliorations dans un dernier tiers où le propos devient moins imbuvable, difficile d'être réellement indulgent face à un tel marasme tant le regard d'Audrey Dana sur les hommes apparaît constamment désolant. Obsédés sexuels, machos, infidèles... On a droit aux clichés les plus ridicules (et en l'occurrence les plus faux), les scènes de « pulsions » masculines touchant au sublime niveau grotesque, la misandrie de l'actrice-réalisatrice semblant presque revendiquée, et ce de façon assez incompréhensible. Heureusement, le casting est impeccable, de Dana elle-même à Eric Elmosnino en passant par Alice Belaïdi, Christian Clavier restant dans son registre habituel avec une certaine efficacité. Bref, si le désastre total est évité de peu (quoique, il y aurait quand même pas mal à écrire sur ce dénouement se foutant un peu de la gueule du monde), la tentative est loupée dans les grandes largeurs en se vautrant régulièrement dans la fange, comme une impression de retrouver les « fameuses » comédies françaises années 60-70... Peu glorieux.