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    Les Frères Sisters
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    562 critiques spectateurs

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    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    632 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 septembre 2018
    Première réalisation américaine de Jacques Audiard, "Les frères Sisters" s'annonce comme un petit chef-d'oeuvre puisant dans la tradition du western avec des personnages construits au détail près. Seulement voilà, si Jacques Audiard n'était pas à la réalisation et si toutes ces têtes d'affiche étaient remplacées par d'illustres inconnus ; le film aurait-il reçu toutes ces critiques dithyrambiques ? De mon point de vue, elles me paraissent gratuites et un tantinet "lèche-cul" car, personnellement, qu'est-ce que je me suis ennuyé pendant ce film ! Alors, d'accord, le western n'est pas mon genre de prédilection mais quand même, cette histoire est à dormir debout. Quel ennui ! Il ne se passe rien !
    C'est un récit de personnages et il faut l'accepter comme tel. Alors oui, le quatuor est talentueux, subtil dans leur interprétation mais tout se concentre dans des dialogues interminables, des rapports de manipulation et de pouvoir qui s'éternisent pour ne jamais vraiment aboutir... Bon, et histoire d'être rabat-joie jusqu'au bout, chaque acteur joue un rôle qui leur convient parfaitement et dans lequel on a déjà pu les voir ! Il n'y a pas de contre-emploi-emploi, pas de risque pris de ce point de vue là ! Ainsi, voir Joaquin Phoenix traumatisé par les séquelles du passé, John C. Reilly plein de bonté enfoui en lui et Jake Gyllenhaal en homme sain, posé et raisonné n'a rien d'extraordinaire et bien qu'ils jouent à merveille, j'oublierai bien vite leur prestation qui se confond à tant d'autres.
    Alors, oui, j'avoue, la photographie est magnifique avec ses teintes très colorées et chaudes mais aussi ses clair-obscurs soignés qui ont l'avantage d'installer un vrai cadre d'aventure au coeur du Far-West américain. La mise en scène de Jacques Audiard, elle aussi très propre, s'étale, ici encore plus que dans ses autres films et bien que les relations se tissent et gagnent en profondeur, j'ai souvent eu envie d'en finir le plus vite possible. C'est trop sage, trop conventionnel (de sa part en tout cas). Je m'attendais surement à quelque chose de plus dense et charnel dans ses rapports aux personnages, à plus d'énergie et de violence où les acteurs sont littéralement à bout physiquement et ici, on ne ressent rien de tout ça.
    Fable sur la fraternité et chevauchée périlleuse vers la conquête de soi, "Les frères Sisters" s'est avéré aussi long et ennuyeux qu'un vieux western. Pas de renouveau du genre, pas de second souffle pour Audiard, pas de prouesse de la part des acteurs : le film se regarde mais manque totalement d'intérêts, de point de vue, de propositions, de nuances, de force, de hargne, de tripes ! L'intrigue n'avance pas... si bien qu'on en perd le fil de l'histoire et le statut des relations. La bande originale aurait pu relever le rythme et maintenir notre regard mais rien n'y fait.
    Mais vous remarquerez que j'ai quand même mis la moyenne car je ne me suis pas endormi et la qualité de jeu des acteurs m'a sauvé ce western d'une impassibilité flagrante. Donc, oui, je rouspète quand même car je trouve ce film très impersonnel pour un réalisateur français. "Les frères Sisters" ne m'a pas touché, contrairement à ses films précédents. Je pense que mon avis relève davantage d'une déception que d'une sincère envie d'être négatif...
    ffred
    ffred

    1 696 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 octobre 2018
    Quelle déception ! Il faut dire que j'en attendais beaucoup. Les premiers échos n'étaient pourtant pas favorables. D'entrée je me suis ennuyé, et cet ennui n'a fait que grandir jusqu'à la dernière image. Les personnages ne sont pas attachants, l’histoire n'est ni palpitante ni originale et la mise en scène n'a rien d'exceptionnelle à mes yeux. On est loin du grand western crépusculaire que la bande-annonce semblait nous annoncer. L'interprétation n'est pas non plus inoubliable. Jake Gyllenhaal et Riz Ahmed font le boulot, on a connu Joaquin Phoenix tout de même bien meilleur, seul John C. Reilly tire vraiment son épingle du jeu. Reste de belles images et une direction artistique impeccable. C'est peu...
    ouadou
    ouadou

    83 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Jusqu'au bout de l'ennui... On se demande ce qu'on regarde... une contemplation , un western un peu suffisant, une histoire qui ne démarre pas...
    Koalahama
    Koalahama

    7 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 septembre 2018
    Ce n'est pas parce que c'est Audiard qu'il faut crier au chef d'oeuvre. Décevant et vite ennuyeux. Scénario simpliste malgré un bon casting et 2-3 moments drôles.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 329 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 octobre 2018
    Ah ! Un Western ! Le genre est tellement codifié (et surtout déjà tellement fourni) que je suis toujours surpris de constater qu’il puisse encore en sortir aussi souvent de nos jours. Seulement voilà, encore l’an dernier « Brimstone » avait su démontrer qu’il était possible de dire quelque-chose de neuf et de fort avec ce genre pourtant très pétri d’obligations formelles. Alors pourquoi pas ne pas se risquer à ces « Frères Sisters » après tout ? Quand il y a Monsieur Jacques Audiard aux commandes, il me semble que ça impose un détour… Et pour le coup – oui, il faut bien le reconnaitre – quelques minutes de film suffisent pour comprendre que, pour un curieux de cinéma, le déplacement s’imposait. Premier plan. Plan général. Echange de coups de feux soudain en plein milieu de la nuit. Echos. Brutalité. Explosions lumineuses qui fusent à travers le désert. Ah ça ! Pour le coup : oui c’est beau… Et quand on associe à cela tous les éléments de générique très élégamment amenés, on se dit forcément qu’on va avoir affaire là à une démonstration d’esthète. Et ce fut bien le cas… Seulement voilà, ce fut le cas pour le meilleur mais aussi pour le pire. Le meilleur parce que – oui – ce film est vraiment très beau formellement je trouve, du début jusqu’à la fin. Ma petite palme personnelle va pour la photographie que je trouve assez remarquable, notamment pour sa capacité à jouer parfois sur des couleurs parfois assez vives et tranchées sans pour autant perdre un certain équilibre d’ensemble. Cela donne un petit côté fantasmé à cet univers qui, selon moi, colle parfaitement à l'état d'esprit global du film. C'est quelque-chose que l'on retrouve aussi dans la composition des plans. il y a un souci du cadre très régulièrement esthétisant. Certains pourraient trouver ça un brin ostentatoire mais moi j'apprécie cet effort de recherche. Surtout que sur ce domaine là non plus, Michel Audiard n’en fait pas trop à mon sens. La cohérence globale de la forme est toujours ce qui prédomine. Donc vraiment, sur tous ces aspects là, ces « Frères Sisters » m’ont vraiment brossé dans le sens du poil. Mais le problème c’est qu’un film ne peut se réduire à sa seule forme. La forme, c’est ce qui vient donner chair au fond, au propos, à la démarche… Or là, en termes de fond, c’est encore une fois la soupe à la grimace me concernant. Et si je dis « encore » c’est parce que malheureusement, c’est quelque-chose que je vis assez souvent avec les westerns modernes. Trop souvent il s’agit d’exercices de style qui s’amusent à se réapproprier les codes du genre sans les transformer ni les adapter. Cela donne régulièrement des films sans personnalité et sans propos face auxquels je m’ennuie beaucoup. Ça a été par exemple le cas me concernant avec le récent « Hostiles ». Eh bah avec ces « Frères Sisters » j’ai envie de dire : « rebelote ». Rebelote parce que cette histoire de mercenaires à la recherche d’une prime à toucher, j’ai déjà vu ça cent fois. Et ce n’est pas le traitement des personnages qui va y changer quoi que ce soit à ce constat. Une fois encore, l’intrigue se limite à simplement suivre des âmes en peine qui discutent de leurs espoirs et de leurs fêlures, avec la bonne vieille réserve si typique de ces hommes de l’Ouest sauvage. Alors d’accord, il y a parfois quelques moments qu’on peut trouver singulier et face auxquels on peut s’émouvoir (je pense notamment à cette scène entre Eli et la prostituée à Mayfield), mais c’est trop rare et trop fragmenté. Les choses avancent en suivant un fil bien maigre, et le reste du temps, toutes ces considérations bavardes ne se réduisent malheureusement qu'à du cabotinage aussi vain qu'artificiel. Chaque pseudo-péripétie peine à animer ce tout bien flasque, démontrant même la plupart du temps que le film n'a rien de spécifique à dire. Tout cela finit d’ailleurs un peu en eau de boudin par rapport au déroulement de l’ensemble. spoiler: Un peu sorti de nulle part, on nous balance un discours sur le fait que l’Ouest naturel c’est chouette parce que ça incarne mieux la liberté que les grandes villes (…et en quoi les deux heures qui précèdent illustrent ce contraste ? Pour le coup : mystère.) Pire, il y a cette conclusion où finalement les deux frères décident de retourner chez maman. C’est certes assez beau et touchant, mais encore une fois il y a peu de choses dans l’intrigue d’ensemble qui permettent de vraiment donner du relief à cette conclusion. Ça tombe un peu comme ça, comme si Audiard nous sortait ça de sa chaussette à morales conclusives. « Bon bah, pour ce coup-ci ce sera "il nous a fallu voyager pour revenir au point de départ, mais différents." Adjugé vendu. » Le hic c’est que pour le coup c’est assez contradictoire avec l’autre message du film qui consistait à dire que le voyage c’était justement la liberté. Alors après, OK, ce film suivait le parcours de deux binômes, donc on peut très bien avoir deux conclusions différentes et contradictoires. Après tout pourquoi pas. Sauf que bon, pour comprendre où voulait vraiment en venir le film, ça devient tout de suite beaucoup plus compliqué.
    Mais d’un autre côté je me dis que toutes ces considérations de propos sont au fond bien secondaires, car pour le coup il apparaît assez manifeste que, dans ces « Frères Sisters », la finalité du film n’était pas dans le propos. D’ailleurs, en fin de compte, de ce titre ambigu et aguicheur, ce film n’en fait rien. Pour moi c’est tout un symbole au fond. Je pense que depuis le départ, Jacques Audiard voulait faire avec ce film ce que des John Hillcoat et autres Scott Cooper ont déjà fait dans le même genre : un pur exercice de style sans véritable propos ni fond. Alors soit. Il y en a à qui ça plaira. Moi, pour ma part, même s’il y a quelques très rares bons moments, je trouve quand même que ces « Frères Sisters » font un peu coquille vide. Et c’est bête, mais me concernant, cette impression de coquille vide me fait surtout l’effet d’un film fait à moitié. pas le meilleur moyen de me convaincre… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    stephils
    stephils

    8 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 septembre 2018
    Qu'elle déception pour le grand passionné des westerns que je suis depuis mon enfance. A 70 ans passé je n'en ai pas manqué beaucoup et celui la fait parti des pires que j'ai vu....... Ne perdez ni votre temps ni votre argent en allant voir ce film. Ni les personnages, ni les paysages ne sont dignes d'un bon film. Quand à l'histoire j'avoue n'y avoir trouvé aucun intérêt et si je suis resté jusqu'au bout c'est en espérant qu'à un moment il se passerait quelque chose.......mais je suis resté sur ma faim.
    Kévin B
    Kévin B

    25 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    avis : 4/10 Quelle déception, après avoir vu et revu cette bande annonce alléchante et son casting prometteur, l'un des films que nous attendions le plus cette année, c'est lui, un western réalisé par un français au casting américain ( oui!).
    C'est un rythme à coup de matraquages et de violences gratuites, il manque bien un peu de lucidité à cette histoire. Les frères sisters font justice au cours de leur voyage ( LONG il faut le dire) à travers l’Amérique dans un19 ème siècle où l'on sent encore une grande frayeur pourvus d'hommes s'accaparant les terres encore noblement vierge de cette belle Amérique d’antan.
    Le tableau est dressé, malgré cela c'est un film fort décousus, les scènes s’enchaîne sans réel intérêt, seul Jake Gyllenhaal et son coéquipier sauve la mise contre notre ennuie qui lui est profond. Et lorsque le glas sonne les retrouvailles, qui à l’origine veulent tous s’entre tuer, on aurait pensé voir un tant soi peu de cohérence et de profondeur, mais non. Trop c'est trop, le bon vieux western américain n'est pas fait pour être mélangé à l’imaginaire français.La sauce n'a pas pris. Fiasco et ennuie assuré et pourtant...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 19 septembre 2018
    Fan d'Audiard et du genre western, mon impatience était grande pour cette union qui promettait du lourd...
    Quelle déception ! Oui j'assume et je refuse de hurler comme tous les autres à la critique dithyrambique... parce que c'est Audiard. Parce que c'est Audiard ???

    Un casting fabuleux... Mais pour quelle mise en scène ? spoiler: Hormis l'idée géniale du début avec juste les flammes des coups de feu dans la nuit et l'enchainement des plans de la fin... qui dire ?


    Toutes mes étoiles vont à John C. Reilly d'une justesse et d'une finesse qui le met largement au dessus des autres et pourtant j'aime vraiment Joaquin Phoenix et Jake Gyllenhaal.
    Mais cela suffit-il ? Hélas non. Un film verbeux avec des dialogues parfois inutiles et inintéressants. Le film n'est qu'une succession de séquences dont le lien est plutôt faible. spoiler: D'aucun parleront des pb existentiels en rapport avec la famille et l'enfance. Chacun y va de son couplet sur j'aime / j'aime pas mes parents...
    Mais pour moi ce n'est pas assez développé. On suit deux groupes de personnages, ou plutôt on les subit car ils ne suscitent que peu d'intérêt sur leur objectifs et enjeux... Du coup le film est lent voire carrément pénible pour ne pas dire chiant surtout dans la première heure. J'ai failli partir...

    Jacques Audiard est un très grand réalisateur mais je n'ai vraiment pas adhéré à sa mise en scène et au rythme (mon dieu que c'est lent... pour pas grand chose). Cerise sur le gâteau, la musique dépressive d'Alexandra Desplat qui plombe un peu plus l'ensemble. Bref vous l'aurez compris, une énorme déception !
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    687 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 septembre 2018
    Le problème n’est pas qu’un réalisateur français se soit emparé du mieux qu’il ait pu du western (ou de ce qu’il considère être le western), genre strictement américain car porteur d’une culture, d’un âge transitionnel dans l’histoire de l’Amérique, le problème n’est pas qu’il se soit entouré d’un casting américain pour concrétiser sa vision, le problème est qu’il transpose le mélodrame français où se rejoue sans cesse les querelles familiales dans un univers incapable de l’intégrer : ça parle tout le temps, ça se traîne comme une mule à l’agonie, ça philosophe sur le monde du haut de son perchoir. Le plus paradoxal, peut-être, réside dans l’ambition de saisir l’humain dans sa complexité émotionnelle tout en contemplant depuis l’espace (cf. les plans aériens) ces hommes et ces femmes ah non point de femmes dans ce film ô surprise puisque le titre annonçait une symbiose sexuelle ici absente, à moins de considérer la faiblesse, les larmes et l’affection comme inhérentes à la femme chose ô combien myosine. Où sont les femmes? Une prostituée ou une mère au foyer, c'est tout ce qu'offrent comme débouchés les années 1850 à la femme? Le film fonctionne sur sa mise en image d'une malédiction familiale transmise par le sang : les deux frères reproduisent l'inertie paternelle, cumulent les problèmes, semblent maudits de l'intérieur tel le nid d'araignées buccal. Une thématique qui n'est pas neuve sous le soleil américain (Fences de Washington par exemple abordait le problème avec bien plus de complexité, Brimstone accentuait l'irréversibilité d'une fragilité ou d'un acte). Avec Les Frères Sisters, Audiard traverse l’Atlantique et semble heureux de ce voyage, mais n’apporte rien au cinéma hormis une ouverture magnifique et un final très touchant que l’on aurait aimé voir développé en lieu et place de ce salmigondis psychologisant gorgé de mal-être, un mal-être typiquement français. Fort heureusement il y a Alexandre Desplat, véritable alchimiste capable de transformer ses notes en couleurs constitutives d’une atmosphère étrange, embrassant dans la même portée burlesque, drame et élan épique ; peut-être un des seuls artistes français à savoir saisir le pittoresque d’une culture autre que la sienne.
    PaulGe G
    PaulGe G

    108 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 septembre 2018
    une grange qui brule dans la nuit. et tout le reste se passe pratiquement la nuit . c'est éclairé a la lanterne . on ne voit même pas le visage des comédiens , les rares scènes de jour sont filmée en contre jour ou dans la brume ou la fumée , pas d'action , quelque secondes de chevauché , le dialogue ? du bla-bla la mise en scène ridiculement prétentieuse (sans doute du style) et une fin risible font de se simili western un des plus mauvais westerns depuis la création du western.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Pour son premier film anglophone (mais avec une production en grande partie française) Jacques Audiard s'attaque à l'un des mythes fondateurs du cinéma américain : le western. Dans une Californie en pleine ruée vers l'or nous suivons deux frères-tueurs suivant un détective suivant un orpailleur qui a découvert une technique révolutionnaire qui pourrait bien rendre tout ce petit monde riche. Bien qu'ayant de nombreuses qualités, parlant d'un monde en mouvement et même d'utopie ce film déçoit par son rythme, sa mise en scène quelconque (pour un Audiard) et une certaine langueur qui confine à l'ennui.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 mars 2021
    Jacques Audiard tourne ici son premier long-mètrage en anglais avec des acteurs amèricains en s'aventurant de nouveau dans le cinèma de genre! Un western mental et audacieux avec des hommes sur des chevaux, des chapeaux et des revolvers! On retrouve bel et bien l'univers du cinèaste : violence, personnages en marge à la gâchette facile, fraternitè [...] Une confrontation aussi de deux mondes dans cette histoire de deux frères tueurs à gages sans foi ni loi qui traversent l'Ouest de la ruèe vers l'or! Quelque chose va changer en eux et c'est ce qui intèresse Audiard! Peu à peu, le road movie se fait voyage initiatique et les deux frères se dècouvrent eux-mêmes! Pas mal de lenteur dans la première heure mais le troisième tiers du temps du film est rèussi avec cette mystèrieuse substance chimique! Mention spèciale pour John C. Reilly, bien meilleur qu'un Jake Gyllenhaal. "The Sisters Brothers" a fait un hold-up au Cèsar 2019 en repartant avec 4 trophèes dont le Cèsar du meilleur rèalisateur (le troisième pour Audiard). C'est maîtrisè, crèpusculaire mais un poil trop long tout de même...
    Jonathan J.
    Jonathan J.

    39 abonnés 189 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Si je ne devais retenir que deux choses quelques semaines après avoir vu ce film ce sont :

    John C Reily, excellent, et qui a d'ailleurs sans doute le meilleur rôle tant le caractère de son personnage est le plus complexe.

    Les ambiances, la reconstitution : l'époque ici choisie est intéressante, et on voit qu'un travail de recherche a été fait sur la vie quotidienne à cette période, tant cela transparaît sur des détails comme l'alimentation, les possibilités de se soigner, les "luxes" que procuraient les grandes villes etc.

    Au final tout cela sonne très "vrai"

    Pour le reste, c'est la déception : de la réalisation au scénario, tout fait très basique.

    On ne voit que très peu Jake Gylenhall et le personnage de Warm, sûrement le plus intéressant sur le papier est sous exploité.

    Au final, nul doute que Red Dead Redemption 2 (oui, un jeux vidéo !) sera sûrement plus abouti que ce film.

    La presse semble une nouvelle fois être tombée sous le charme de Audiard, les spectateurs beaucoup moins : on est quand même loin de "Un Prophète"
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 septembre 2018
    Un film de Jacques Audiard est toujours un évènement. Il est au cinéma français ce que Besson ou Annaud ou Beineix ont été dans les années 90 : un sens inouï de la mise en scène, une énergie dans le montage et la photographie, des dialogues efficaces, un amour incontestable pour ses comédiens. Et pourtant, malgré une presse dithyrambique, ce n’est sans doute pas le meilleur des Audiard. Cette déception tient d’abord du sujet. Le cinéaste affectionne particulièrement les jungles sociales, qu’elles soient urbaines, carcérales. Il plante son regard moderne dans un autre temps, celui des Far West où, manifestement, si la réalisation ne souffre pas d’une seule imperfection, le regard ciselé qu’on lui connaît manque.

    Bien sûr, les deux comédiens sont à la hauteur du rôle qui leur est confié. Ce sont deux frères abîmés par leur enfance, soudés, qui tuent plus vite que leur ombre. Ils fuient les terres américaines, à la poursuite d’un savant fou, capable de faire briller l’or dans les rivières. Le mythe du chercheur d’or alchimiste traverse le film aux accents spirituels et initiatiques. Il y a dans le combat de ces deux hommes quelque chose qui relève d’une lutte contre l’enfant en eux et le drame qui les opposa à leur famille. Ce Commodore qui les emploie à pourchasser le physicien revêt presque la figure d’un père symbolique, comme s’il fallait tuer pour se relever et devenir soi.

    Les frères Sisters dont la sexualité demeure une véritable énigme, n’étant qu’entourés d’hommes, déambulent dans des paysages magnifiques, forestiers ou plus désertiques. En ce sens, le film est une sorte de road-movie aux accents de cowboys. Rien ne conteste le talent de Jacques Audiard qui avoue lui-même ne pas aimer les Westerns. Et si en effet, le véritable défaut était ce désamour du Western que le cinéaste traîne pendant deux heures, en faisant perdre le goût d’un cinéma qu’il maîtrise parfaitement ?
    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    185 abonnés 1 009 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 octobre 2018
    Pas forcément grand fan de Western à la base, des films comme Django Unchained (2013), les 8 salopards (2016) ou Les 7 Mercenaires (2016) nous ont vraiment fait apprécier l’univers. Ils ont redonné ses lettres de noblesse à un genre un peu désuet. C’est de ce fait avec envie qu’on découvre ce film avec Joaquin Phoenix et Jake Gyllenhaal en tête d’affiche ! Jacques Audiard n’est pas spécialiste du genre, bien au contraire, mais la curiosité reste intacte. Rapidement, on est dans l’ambiance, on a de très beaux décors, une bonne complicité entre les personnages, quelque chose d’intéressant s’installe. Pourtant, au fur et à mesure que ça avance, une lassitude se fait ressentir, on décroche peu à peu. Malgré ses qualités, le film manque de moments de tension, de grande classe, de vrais passages épiques qui captivent totalement. Les affrontements sont en grandes parties cachés, les dialogues de sont pas très percutants, malgré les petites touches d’humour bienvenues, le film s’installe dans une monotonie. Dommage, car les frères Sisters avaient des arguments, mais pas suffisamment pour tenir en haleine pendant 1h57.
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