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LeMagduCiné
65 abonnés
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3,0
Publiée le 6 août 2016
Bridesmaids
Vendu comme un « female-buddy movie » du genre de Bridesmaids (Mes Meilleures amies), une comédie produite par Judd Apatow pour qu’on se fasse une idée, le film de l’indien Pan Nalin ne lui ressemble en rien. Déesses indiennes en colère n’est pas qu’une comédie de potes. Il appartient en fait à un genre indéfinissable, mainstream de la part d’un cinéaste assez zen (en dehors de son succès mondial Samsara, il est plutôt connu pour ses documentaires sur l’Ayurveda ou sur Bouddha), occidentalisé mais suffisamment indien pour être ponctué de danses et de chants, extravagant et manquant par endroits de crédibilité pour un film dont les premières scènes se moquent cependant de Bollywood, cinéma extravagant par excellence….
Des amies venant d'horizons différents aux personnalités très différentes se réunissent pour le mariage de l'une d'entre elles. Chacune va se dévoiler peu à peu dans la première partie du film qui est un peu longue puis.... le vrai sujet est abordé brutalement car il,s'agit bien là de brutalité et de barbarie. Je ne vous en dis pas plus, ça vous gâcherait et le film et ce serait dommage. C'est un beau et bon film.
A l'occasion de son mariage dans les prochains jours, une femme convie ses amies proches à passer quelques jours dans sa maison de campagne. Ce film dresse le portrait de différentes femmes indiennes à travers leurs échanges, après une présentation de chacune dans une introduction très dynamique mettant en valeur leur côté libéré. Ainsi, ce long-métrage a un rythme assez lent et aborde différents sujets concernant principalement la place des femmes dans la société indienne. La dernière partie est différente, spoiler: après l'agression sexuelle et le meurtre de l'une des protagonistes et permet d'aborder de manière percutante la problématique du viol en Inde. La toute dernière scène peut paraître un peu optimiste, mais elle fait du bien au vu de ce qu'il se passe précédemment et conclut efficacement l'histoire .
Pan Nalin a un message et il le fait passer en force. Celui-ci s'adresse d'abord à la population indienne et il est possible que sa façon colorée voire hystérique passe difficilement auprès d'un public occidental qui réclamerait davantage de subtilité. Il y a pourtant des raisons d'être en colère quand on est une femme en Inde, dans une société patriarcale où sa place est celle d'une épouse soumise, d'une mère ou, voyez les fantasmes, d'une fille délurée et consentante. Déesses indiennes en colère est moins achevé, cinématographiquement parlant, que La saison des femmes, sorti plus tôt cette année, mais son énergie, son humour et son souffle ont tendance à tout renverser. Le film ose différents changements de ton, du film de filles au thriller en passant par la comédie. Il explose les clichés en abordant tous les sujets, jusqu'à l'homosexualité, quitte à se disperser et à rester en surface. Qu'importe, c'est un film qui revendique un féminisme débridé dans un pays où l'excès fait partie de la norme. Sa conclusion est cependant plutôt glaçante, autant par ce qu'il montre et qui correspond à une terrible réalité, que par ce qu'il semble prôner et qui n'est pas acceptable.
Film violent et un peu criard pour un européen qui mélange les genres, passant de la comédie délurée au thriller noir. Il reste une dénonciation forte de la violence faite aux femmes dans un pays où pèsent les traditions patriarcales, les castes et un déséquilibre démographique (1,12 hommes pour 1 femme) de plus en plus déstabilisant qui s'achève par une perturbante apologie de la loi du talion.
Malgré la sincérité du propos féministe sur la condition des femmes en Inde, le film n'évite pas les clichés (mais on est loin du cinéma de Bollywood) et un certain effet catalogue. Sujet intéressant, réalisation moyenne.
Freida, photographe surdouée, convie dans le plus grand secret ses meilleures amies à son mariage dans une belle maison portugaise à Goa. Mad, la chanteuse, Pam, la bourgeoise mal mariée, Nargis, la militante, Jo, l'actrice métisse, Su, la businesswoman, et même Laxmi, la bonne, sont chacune à leur façon des "déesses indiennes en colère".
Le film de Nan Palin est indien à 200 %. 100 % de vitalité, de musique, de rires et de larmes. 100 % d'académisme à sa façon de consacrer une saynète à chaque personnage, qui incarne une des facettes des violences faites aux femmes en Inde : le viol, l'homophobie, la violence de classe, l'exploitation capitaliste, la phallocratie triomphante, le mariage arrangé...
Le sujet est grave. Et, par un tournant que rien n'annonçait, il bascule aux deux tiers du film dans le drame, sauvant "Déesses indiennes en colère" de la guimauve très girly dans laquelle il s'était gentiment installé. Pour autant ce film qui se prétend féministe défend avec une touchante maladresse la cause des femmes : avec des top models longilignes filmées dans des décors de rêve, une domestique traitée comme une sœur mais rappelée régulièrement à sa condition ancillaire et une working girl qu'on culpabilise de délaisser son rôle de mère. Dans le même registre "La Saison des femmes" de Leena Yadav était autrement plus subtil.
Joli film féminin et féministe ou avec de jolis portraits de belles indiennes d'aujourd'hui, dans une société où il est parfois dur pour de fortes femmes de trouver sa place.Tres jolis décors, (Goa ?), Belle lumière et jolie couleurs ambiantes, l'amitié forte qui relie ses femmes est fraîche mais parfois un peu trop "filles en vacances", les thèmes engagés abordés sont tous présents : mariage arrangés dans la société indienne, la femme doit allier travail, ménage et éducation des enfants, homosexualité féminine, la culture du viol en Inde... Des sujets supers intéressants mais abordés trop maladroitement ou superficiellement à mon goût, car trop entrecoupés de scène musicale ou de "sorties entre filles", dommage... Ça gâche le rythme qui est trop long à démarrer... Choix interessant pour la deuxième partie du film mais encore une fois arrivé trop tard ?? Mention bien pour les thèmes abordés.