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    La Mort de Staline
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    benoitG80
    benoitG80

    3 322 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 avril 2018
    « La Mort de Staline », sous ses airs de comédie caustique (quoique ?), n’est sans doute pas si loin d’une réalité qui a dû à son époque, avoir le même contexte et connaître les mêmes conditions par rapport au déroulement de ces faits historiques !
    Car finalement, on a beau rire jaune de voir ce Staline sanguinaire terroriser son entourage, on se dit avec effroi que le drame oscille ici avec une comédie qui n’est pas si drôle, tant les caricatures montrées pourraient bien être les peintures exactes de tous ces hommes assoiffés de pouvoir et de vengeance...
    Et d’autant plus lorsque ce dictateur haï et craint de tous, est terrassé par un malaise.
    Ce qui va provoquer alors la levée de boucliers sous forme de ruse funeste, de toute une orde d’opportunistes montrés dans tous leurs états, et sous leur vrai jour...
    Alors qu’ils auraient pu prendre conscience d’être libérés d’un fardeau, tous ont en tête la folie de le remplacer et donc de régler leurs comptes en reproduisant le même schéma avec ces purges connues et insensées à la clef !
    Hallucinant d’observer ces comportements, cette mascarade avec des échanges verbaux hauts en couleur, digne d’une véritable foire d’empoigne, un festival du verbe comme rarement vu, où ça virevolte sans arrêt !
    Ces funestes machinations sont menées sur un rythme débridé, où on assiste à des tactiques, des rapprochements, des fomentations de toutes sortes afin d’être le premier à remplacer ce Staline à peine mort, à peine froid !
    Alors il est vrai que cette comédie, si elle peut susciter un rire jaune, dépasse sans doute la farce qu’elle prétend être en reflétant sans doute au plus près les coups bas et agissements de l’époque...
    C’est même dans son ensemble carrément excellent, on se régale de voir ces acteurs interpréter avec autant de force, de vérité et de persuasion leur rôle, où chaque homme de pouvoir et d’influence, de Khrushchev à Beria, est parfaitement dépeint, sous la forme d’un portrait croustillant où toutes les bassesses de l’âme humaine apparaissent !
    On voit ainsi défiler sous nos yeux l’arrogance, la fourberie, la veulerie, et chacun se tirera dans les pattes à qui mieux mieux ! Incroyable et jouissif, vraiment tel un vrai jeu de massacre !
    En étant adaptée de la BD de Fabien Nury et Thierry Robin, cette réalisation de Armando Iannucci est donc tout simplement un excellent cru, et on en sort en se disant que le cinéma c’est vraiment ça !
    Ricco92
    Ricco92

    181 abonnés 2 090 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 avril 2018
    Il fallait oser traiter la mort et la succession d’un des plus grands tyrans de l’histoire de l’humanité sur le ton de la comédie (même si Chaplin a depuis longtemps montré l’exemple avec Le Dictateur). Armando Iannucci l'a fait. Le résultat, adapté d’une bande dessinée française, est loin d’être marquant mais reste assez divertissant (l’humour britannique fait souvent mouche), est servi par d’excellents acteurs (on y trouve tout de même un Steve Buscemi méconnaissable et Michael Palin) et permet de rappeler au public certains aspects méconnu de l’histoire russe (on n’est pas passé de Staline à Khrouchtchev d'un coup). Sympathique mais sans plus.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 162 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2018
    Après le récent film « La jeunesse de Karl Marx » dans lequel il n’y avait pas eu beaucoup de jeunesse ni beaucoup de Karl Marx, cela fait plaisir de tomber sur cette « Mort de Staline », tellement celle-ci est pétrie de bon sens et semble remettre quelques évidences au goût du jour. Parce que non, ce n’est pas parce qu’on aborde une question grave en Histoire que le ton le plus approprié pour le traiter c’est celui de la gravité. Non, ce n’est pas forcément en étant le plus proche des faits qu’on retranscrit le plus fidèlement une époque. Et oui, on peut rire de tout. C’est d’ailleurs souvent ça qui nous permet de penser librement. Or, libérer un peu la pensée, dans des temps comme ceux que nous vivons, je trouve que ça ne fait pas trop de mal. Parce que oui, j’ai adoré le ton farcesque de ce film. L’air de rien, tout le registre du théâtre comique est utilisé ici : personnages singés et ridicules dans leurs incohérences, situations saugrenues, décalages permanents entre l’absurdité d’une situation ou d’un personnage d’un côté et sa solennité supposée de l’autre… Alors certes, je reconnais que ça peut surprendre aux premiers abords. Le film prétend nous plonger au cœur de la dictature stalinienne et pourtant l’introduction a tout d’une petite comédie britannique bien cosy. Il y a forcément une partie de nous qui, biberonnée qu’elle a été à la culture occidentale, se surprend qu’on ne nous dresse pas tout de suite un décorum de gris sur fond gris, où des bottes de soldats claquent partout pendant qu’une musique bien angoissante nous rappelle les horreurs du stalinisme. Et pourtant, je trouve que c’est justement parce que cette « Mort de Staline » refuse ces poncifs là qu’elle parvient à donner un autre visage de cet univers et de cette époque. Les purges sont bien là, la terreur aussi, mais le fait qu’elle soit diluée dans un cadre humanisé et normalisé contribue justement à créer ces décalages si propres aux farces cyniques et absurdes. Et je trouve ça personnellement merveilleux de mettre l’accent sur l’absurdité du stalinisme. Non seulement ça dit quelque-chose du stalinisme, mais en plus ça en devient tellement drôle ! Les acteurs sont vraiment au sommet de leur art. Tous s’éclatent à recomposer les personnages historiques à leur sauce. Steve Buscemi n’a pas grand-chose à voir avec le véritable Nikita Khrouchtchev, mais ce n’est pas grave ! Ce Nikita qu’il nous fait alimente l’esprit de farce que cherche à développer le film. Jason Isaacs a lui aussi totalement reconstruit son Joukov pour en faire un grand cow-boy en guirlande de médailles. OK, c’est assez fantaisiste, mais qu’est-ce que ça m’a fait me poiler ! Et c’est d’ailleurs dans le traitement formel de ces personnages que se révèle toute la pertinence de la forme adoptée par Armando Iannucci. Parce que l’air de rien, lui aussi parvient à jouer de cette logique de rupture et de décalage. D’un côté il a l’intelligence de poser une réalisation très classique et académique qui a des allures de grand théâtre de l’Histoire, et de l’autre il instaure des ruptures qui démontrent à quel point ce regard solennel n’est pas pertinent du tout. Parfois un cut bien sec vient rompre l’harmonie d’ensemble, d’autre fois c’est un ralenti outrancier sur l’exposition de Joukov et de ses médailles qui volent au vent, mais la plupart du temps ce sont les personnages eux-mêmes qui font n’importe quoi dans un cadre pourtant pensé pour leur grandeur. Entre un porté de Staline mal maitrisé ou bien des membres du présidium qui courent à travers un parc pour se jeter sur la fille du grand Joseph, tout concourt à rompre la solennité du grand empire soviétique. Et c’est justement ça qui fait de ce film un film agréable, drôle et surtout diablement pertinent. Eh bah moi, tout ça, ça me suffit largement. Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    vidalger
    vidalger

    296 abonnés 1 228 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2018
    C'est une bonne farce sanglante, remplie d'humour noir, interprétée par une poignée d'excellents acteurs et menée tambour battant sur la base véridique - hélas ! - de la mort de Staline, ignoble dictateur soviétique. Bien documenté, le film nous raconte les folles journées qui ont permis à une bande de pleutres sanguinaires de se partager la dépouille du défunt. Les dialogues pétillent d'un humour typiquement anglais, mais non dépourvu de grosses farces scatologiques plus proches du Père Ubu que d'Hamlet, et qui détonne parfois mais ne nous laisse aucun répit. Les pitreries du fils Staline, les rodomontades du Marechal Joukov, les magouilles sordides de Beria, tout concourt à dépeindre cette séquence historique de l'Empire soviétique au lendemain de la seconde guère mondiale comme une pantalonnade grotesque. Et si la réalité avait dépassé la fiction ?
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    67 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 avril 2018
    De temps en temps, vous aimez bien rire au cinéma? Moi aussi! Malheureusement, le visionnage des aventures de Dany Dubosc ou de Frank Boon me donne plutôt envie de sangloter....  Enfin, pour une fois, j'ai ri au cinéma! Merci, Armando Iannucci!

           En plus, La mort de Staline peut presque être recommandé aux jeunes sur le plan historique. Car, s'il y a quelques distorsions de la réalité (je vais donner deux exemples évidents pour m'en débarrasser: on a l'impression dans le film que l'élimination de Beria a suivi immédiatement la mort de Staline, alors qu'il s'est en fait écoulé un trimestre entre les deux événements; par ailleurs on ne sait pas exactement, vous pensez bien que c'était top secret, combien de personnes ont succombé -étouffées, piétinées- au moment des obsèques du dictateur), le climat au sein du Politburo est magnifiquement décrit, et c'est un bonheur de voir revivre tous ces vieux crocodiles.... 

           Steve Buscemi en Krouchtchev affairé comme un hamster sous amphétamines tient là le plus grand rôle d'une carrière qui pourtant n'en manque pas! [Les anciens se souviennent de l'épisode, plus ou moins enjolivé, de Krouchtchev enlevant sa chaussure pour frapper son pupitre à l'assemblée des Nations Unies.....] Mais Simon Russell Beale que l'on connait bien moins car c'est plutôt un acteur de théâtre compose aussi magnifiquement un Beria inquiétant et lubrique, arrogant, manipulateur, (trop) sûr de lui.... Si ces deux là ne se partagent pas le prochain Oscar du meilleur acteur, c'est à désespérer du cinéma.... On a bien remis récemment un Oscar à un cabotin rembourré aux silicones; Buscemi n'a pas besoin de "ressembler" à Krouchtchev pour l'incarner à notre plus grand bonheur.

          C'est bien la lutte entre ces deux sauriens que nous narre le film. Beria se croit tout puissant. Il sait tout sur tout. Il a des dossiers sur tout le monde, au point que même Staline finit par avoir peur de lui.... En plus il a été le premier sur les lieux, et a pu rafler ce qui l'intéressait. Intouchable, vous dis-je! Oui, mais..... Krouchtchev est plus malin! Bon, Nikita finira dix ans plus tard par se faire niquer en douceur par Brejnev, mais ceci est une autre histoire. On ne peut pas être plus malin tout le temps....

          Le film commence par un épisode que tout le monde connait bien: comment Staline est resté une nuit étendu dans sa chambre, mort, ou peut être juste agonisant -on ne le saura jamais- parce qu'il donnait une telle trouille à tout le monde, que personne n'a osé intervenir.... Jusqu'à ce que la Politburo débarque (sanglotant, se frappant la poitrine, tombant à genoux de désespoir devant la dépouille du cher grand frère de l'humanité) et se mette d'accord pour régler les affaires. Un médecin? Oui, mais lequel? Tous ceux qui étaient bons sont au Goulag, accusés d'avoir participé au "complot des blouses blanches".....

          Dans ce Guignol's band, vous apprécierez aussi Malenkov (Jeffrey Tambor), successeur désigné par les statuts et qui est présenté ici comme un parfait crétin, raide dans son corset et sous sa chevelure collée par la brillantine, qui semble tout comprendre avec un quart d'heure de retard, et Molotov (Michael Palin), ah, le brave homme! qui pour sauver sa tête (mais il restait encore le suivant sur la liste), avait chargé sa propre femme, envoyée au Goulag pour intelligence avec des forces hostiles au régime.... Sans oublier le fils Staline, Vasily (Rupert Friend), présenté comme un alcoolique totalement ingérable; et comme les hasards de la distribution lui ont prêté la tête d'Edwy Plenel, il nous fait encore plus rire.... Et le héros de Stalingrad, le général Joukov (Jason Isaacs), joli garçon flambard et pétaradant, certainement fort éloigné de la réalité...

          Allez y parce que c'est très très drôle. Et aussi parce que, même s'il ne faut pas tout prendre pour argent comptant, loin de là! c'est quand même une caricature de l'histoire énorme mais d'autant plus géniale qu'elle flirte constamment avec la réalité.
    Fargo Boy
    Fargo Boy

    78 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 avril 2018
    Un bijou d’humour féroce sur triste fond de réalité historique .Des règlements de compte à tout va et des acteurs brillants. Bref, un vrai régal cocasse comme seul les britanniques en ont la recette.
    Nirina
    Nirina

    97 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2018
    Le renouveau de la comédie anglaise, je n’ai pas autant ri depuis longtemps! La comm est bizarre, passé complètement inaperçu, je pensais d’ailleurs que c’était un film historique sur STALINE, passionné d’histoire j’y suis d’ailleurs allé pour ça, et j’ai quand même passé un moment fabuleux . Dommage que les plumes scénaristiques françaises ne soient pas aussi affûtées.
    cylon86
    cylon86

    2 271 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 avril 2018
    2 mars 1953, URSS. Joseph Staline est mort, mettant fin à des années de terreur marquées par les enlèvements en pleine nuit, les tortures et la répression. Les membres du parti soviétique, tous soulagés, ne tardent alors pas à comploter et à tout faire pour obtenir le pouvoir alors que le chaos est total. Il est étrange de voir un tel pitch être l'objet d'une comédie anglaise adapté d'une bande-dessinée française ! Et pourtant vu la façon dont Armando Iannucci (à qui l'on doit "The Thick of it" et "Veep") s'attaque au film, il est indéniable que le potentiel comique ne demandait qu'à être exploité. Véritable caricature de l'URSS (et encore, est-on si loin de la réalité ?) et des luttes de pouvoir qui s'y jouent autour d'un mort, le film est une comédie grinçante, parfois absurde, qui surprend sans cesse par ses rebondissements et par son sens de l'humour percutant, n'ayant jamais peur de l'outrancier et de la vulgarité. Ne nous épargnant ni la violence du régime ni la façon dont tout le monde se bat pour des miettes de pouvoir (il faut voir les rivalités s'exacerber sur des détails), "La mort de Staline" est une satire au ton parfaitement dosé où les acteurs n'ont pas peur du cabotinage et s'éclatent à incarner des personnages plus grands que nature. Il serait dommage, il faut bien le dire, de bouder notre plaisir devant les partitions irrésistibles de Steve Buscemi, Simon Russel Beale, Jason Isaacs, Jeffrey Tambor, Michael Palin, croquant avec délice des personnages odieux dont on se réjouit de découvrir toutes les bassesses.
    Stéphane A
    Stéphane A

    9 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2024
    Satyre historico-politique, si quelques libertés ont été prises avec l'histoire, l'atmosphère stalinienne est remarquablement restituée... avec humour. Un pur délice.
    Scénario Catastrophe
    Scénario Catastrophe

    27 abonnés 156 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2018
    En soit, c'est une assez grande prouesse que de réaliser un film historico-politique humoristique. Il y a quelques bons gags, pas mal de comique de gestes que j'ai bien aimé. Les ralentis pour donner le nom des personnages sont bien placés et s'accordent tout à fait avec l'histoire. Le début, dans la salle de concert commence vraiment fort, avec deux personnages impactant et marrants, mais le film s'essouffle un peu au fur et à mesure des scènes, jusqu'à commencer à m'ennuyer. Je pense aussi manquer de connaissances historiques des différentes personnalités politiques pour pouvoir apprécier pleinement cette satire !
    Yves G.
    Yves G.

    1 301 abonnés 3 302 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 avril 2018
    Le soir du 28 février 1953, après de copieuses libations en compagnie de Malenkov, Béria, Khrouchtchev et Molotov, Joseph Staline, le tout puissant secrétaire général de l'Union soviétique, est victime d'une attaque cérébrale. Son corps, trempé d'urine, est découvert au matin par sa gouvernante. Sa garde rapprochée accourt. Personne n'ose toucher le corps de peur de commettre un acte fatal qui lui serait immédiatement reproché. Les meilleurs docteurs, dont Staline redoutait qu'ils attentent à sa vie, ont été déportés au goulag.
    C'est seulement une semaine plus tard, après plusieurs réveils, que Staline est déclaré mort, au petit matin du 5 mars.
    Pendant ce temps, ses proches se déchirent sa succession. Malenkov, le secrétaire général adjoint est censé l'assumer. Mais Beria, le chef de la police politique, l'âme damnée du Père des peuples, chargé de prononcer son éloge funèbre le 9 mars sur la Place rouge, se verrait bien le remplacer. Molotov entend, lui, rester fidèle à la figure de Staline. Khrouchtchev, avec l'aide du maréchal Joukov, réussira à coaliser l'opposition à Beria.

    L'histoire est tragique. Le réalisateur britannique (comme son nom ne l'indique pas) Armando Iannucci choisit de la raconter sur un mode comique en adaptant la bande dessinée en deux tomes des français Fabien Nury et Thierry Robin. "La Mort de Staline" est une immense farce politique qui colle à la réalité des faits, tels que je viens de les présenter, pour ne s'en éloigner que lorsque les nécessités de l'intrigue l'exigent - ainsi de l'exécution de Beria qui, en fait, eut lieu trois mois plus tard.

    "La Mort de Staline" réussit à rester sur la corde raide du drame et de la comédie. Il montre sans les euphémiser les exécutions arbitraires pratiquées dans les caves de la Loubianka et décrit l'atmosphère paranoïaque qui prévalait dans l'entourage de Staline où le moindre mot de travers pouvait valoir à son auteur la déportation sinon la mort. Mais cette violence absurde est décrite sur le mode loufoque de la comédie la plus triviale : Malenkov est un sot, Khrouchtchev un bouffon, Molotov un pleutre, Béria un traitre de comédie. La palme revient à Joukov, qui fait son apparition dans la seconde moitié du film, costumé comme un empereur romain, le torse couvert de médailles.

    Qu'il ait été censuré en Russie, où l'on ne plaisante pas avec la réputation des hôtes du Kremlin, montre amplement que "La Mort de Staline" a touché juste.
    Boby53
    Boby53

    11 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 avril 2018
    Idée originale, acteurs géniaux, mise en scène "carrée", que demander de plus? Rire noir, très noir, garanti! Seul be mol: ils parlent tous anglais...ça fait bizarre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 avril 2018
    Sûr que ce film ne pouvait pas plaire à l'Humanité: Humour noir, grinçant, tellement de meurtres qu'on en rit. Le régime tourné en dérision, en respectant la vérité historique. La dictature des fous et des pantins. En anglais, heureusement car seuls des anglais peuvent maîtriser ce genre d'humour.
    selenie
    selenie

    5 484 abonnés 6 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2018
    Les faits réels étaient déjà assez extraordinaire pour en faire une comédie satirique, cynique et ironique sans que ce soit complètement loufoque pour autant. On salue l'écriture de ce scénario unique et délirant auquel on croit sans sourciller, la limite étant juste une folie exagérée dans les détails mais qu'on croit sans peine dans les largeurs. Les performances des acteurs sont mémorables. Les joutes verbales sont aussi savoureuses que le reste, des répliques qui fusent entre pics biens senties et références historiques. En effet, le contexte historique à son importance et les références plus ou moins discrètes sont un régal.
    Site : Selenie
    this is my movies
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    627 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2018
    Retour du réalisateur de "In the loop" qui renoue un peu avec la formule de son précédent film, en se basant sur la BD de l'excellent Fabien Nury, qui comme d'habitude, a comblé les trous de l'Histoire avec un un réel savoir-faire. Le scénario nous plonge donc dans cette Russie qui voit la fin du règne de Staline, mais pour autant, l'horreur ne s'arrête pas car il y a désormais la lutte pour le pouvoir. Interprété par une troupe de comédiens qui sont tous irrésistibles, avec des dialogues exquis au milieu de situations qui font froid dans le dos, cette comédie est grinçante à souhait tout en se noyant parfois sous l'accumulation des personnages qui ne sont pas tous exploités. La patte de Iannucci est bien là, on rit franchement face à certaines situations tandis que le spoiler: final vire au scabreux qui fait plus peur que rire
    . Reste donc une chouette comédie noire, parfaitement menée, interprétée et réalisée. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
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