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    Emily Dickinson, A Quiet Passion
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    traversay1
    traversay1

    3 579 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2017
    "Oh, Emily, comment peux-tu te comporter ainsi ?" Cette interrogation, on l'entend plusieurs fois dans A quiet Passion car, voyez-vous, Emily Dickinson était une personne assez difficile, notamment vers la fin de sa vie, et qui avait la fâcheuse propension à dire ce qu'elle pensait en face. Emily Dickinson est au demeurant un sujet un peu ingrat pour un biopic. Elle a beau être considérée aujourd'hui comme la plus grande poétesse américaine, sa gloire n'a hélas été que posthume. Jamais mariée, Emily Dickinson exprima ses sentiments principalement par correspondance et passa le plus clair de la seconde partie de sa vie en recluse. Rien de bien spectaculaire dans cette vie surtout marquée par une créativité qui s'exprimait en rédigeant de nuit et des liens familiaux très forts. Le mystère autour de cette personnalité insaisissable dont le caractère s'aigrira avec la vieillesse, ne pouvait qu'intéresser Terence Davies, ce grand portraitiste britannique habitué des films à costumes dont il fait autre chose que des oeuvres académiques et compassées. A quiet Passion sera sans doute considéré comme ennuyeux par beaucoup, faute d'action et d'enjeux clairement définis. Le film n'est pourtant pas du tout fastidieux grâce à une construction qui respecte la chronologie tout en procédant à de larges ellipses qui laissent à deviner plutôt que d'expliquer les évolutions du comportement de la poétesse. Le film suit d'ailleurs ce cheminement : il est drôle, brillant et cinglant, au temps de la jeunesse d'Emily Dickinson, il devient sombre et austère par la suite alors que celle-ci devient asociale. A quiet Passion donne t-il envie de lire Emily Dickinson ? Pas vraiment. Mais de dévorer une biographie étoffée de celle qu'on appelait La dame blanche, certainement !
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2017
    Qu'un nombre de salles assez considérable soit réservé à la sortie d'un film plutôt austère consacré à une poétesse américaine qui est, il faut bien le dire, assez totalement ignorée en France, voilà qui fait plaisir! Voilà qui honore les distributeurs français.

    Cela dit, j'aurais aimé pouvoir être plus élogieuse en ce qui concerne Emily Dickinson, a quiet passion; certes, le film de Terrence Davies est un beau film, un film d'esthète, qui magnifie ces intérieurs bourgeois, sombres, encombrés de babioles, où l'on brode à la lumière d'une lampe; la caméra fait parfois un travelling sur 360 degrés.... mais il apparaît un peu long, parfois ennuyeux et, s'il nous donne à voir quelque trente cinq ans de vie de la poétesse, il ne nous apprend pas beaucoup, en fait, sur ce qu'elle était réellement. Normalement, après un tel film, on devrait se précipiter dans la première librairie venue pour acheter un recueil de l'auteur, non? C'est le but, non?

    Emily naît dans une de ces familles très respectables, très respectées qui ont construit sur le plan politique et législatif, les Etats Unis. Le père est avocat (il finira sénateur). La famille est pieuse et unie. Il y a une magnifique peinture du père, Edwards, homme moral, homme religieux, homme à principes, mais en même temps, d'une grande humanité et capable d'une généreuse compréhension. Lorsque Emily veut quitter sa pension religieuse; lorsqu'elle décide de ne plus fréquenter régulièrement l'église, Edwards respectera toujours sa volonté. Bien qu'il réprouve qu'une femme s'exhibe, c'est lui qui servira d'intermédiaire avec le directeur d'une gazette pour que les poèmes de sa fille soient publiés. Et puis, en vrai chrétien, il est contre l'esclavage. Il estime que l'on se doit de parler toujours poliment aux domestiques......Notons que Keith Caraddine a toujours autant d'allure que lorsqu'il était Duellist.... Quel plaisir que de le retrouver!

    La mère, dépressive, maladive se tient plus à l'écart, mais on est quand même frappés par le côté fusionnel (excessivement fusionnel?) de cette famille. Les deux filles ne se marieront pas; le garçon, Austin, exercera son métier d'avocat en habitant avec son épouse dans la maison d'à côté... Quand les parents disparaîtront, la fratrie va encore se resserrer, même si la découverte de l'adultère d'Austin apparaît insupportable à la chaste Emily.

    Emily s'occupe de la maison et écrit, écrit sans cesse, rien que de la poésie, de la poésie souvent sans rimes et sans pieds bien définis, de la poésie très moderne en fait! des sortes de longs haïkus, souvent ésotériques, et typiquement théosophiques, que nous entendrons récités tout au long du film. A t-elle été éprise de quelqu'un? on lui voit un attachement vif pour une jeune amie; puis, elle entretient une relation étroite avec le pasteur, un homme lui même marié.... Il semble qu'elle n'ait eu de relations qu'avec des hommes plus âgés, lui servant en même temps de mentor, comme si à travers chaque homme elle ne cherchait qu'à retrouver son admirable père... Rien n'est clair, pas plus, d'ailleurs, que ses relations avec la religion. Elle est très croyante, mais semble refuser la pratique. Ses poèmes sont plus mystiques que religieux. Bref, on la voit de très près... mais quand même de loin, cette femme, qui garde tout son mystère

    Et puis, elle va se renfermer de plus en plus, refusant de rencontrer ses admirateurs, se cloîtrant dans sa chambre, ne se vêtant plus que de blanc.... avant de mourir à 55 ans, certainement dans des circonstances très douloureuses, d'insuffisance rénale.

    On peut estimer qu'il y a eu aussi une vraie erreur de casting. On passe via un morphing d'Emma Bell, (très bien), Emily jeune fille, à Cynthia Nixon. Il parait que cette dame était un des piliers de "Sex and the City" (je n'ai jamais vu) -c'est le grand écart. Mais faire interpréter un personnage de, en gros: trente à cinquante cinq ans par une actrice qui en a soixante, avec le cou de poulet, c'est un non sens! Cela donne à la jeune Emily un côté vieillot, prématurément vieille fille qui fausse, forcément, le personnage. Là où il aurait fallu une Adjani, lorsqu'elle interprétait une soeur Brontë.... Il est toujours possible de vieillir une jeune actrice, mais Sarah Bernhard en Aiglon, ça ne passerait pas au cinéma. D'ailleurs, à part notre cher Caraddine, l'ensemble du casting est assez médiocre. Les grimaces de Duncan Duff, qui joue Austin, sont insupportables.

    Bref, c'est intéressant, c'est une belle oeuvre, mais on en attendait un peu plus...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 365 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 janvier 2017
    Emily Dickinson est une poétesse américaine née en 1830 et morte à l’âge de 55 ans en 1886. Le fait d’être une femme lui a coupé toute reconnaissance de son grand talent de son vivant. Ce film retrace sa vie adulte de son départ du séminaire féminin du mont Holyoke à sa maison familiale à Amherst dans le Massachusetts. Changement de cap total pour l’actrice de Sex & the city, c’est Cynthia Nixon qui endosse ce rôle et elle va nous surprendre. L’actrice incarne complètement son personnage, comme si elle était envoûtée par la force et le pragmatisme de l’une des plus grandes poètes de son époque. Ses collègues sont tout aussi justes et les échanges de dialogues sont écrits avec finesse. La répartie des mots n’est pas en reste et chaque conversation est un met savoureux qui nous éveille par une touche finale poivrée. L’humour est donc bien présent dans cette histoire pourtant dramatique. Terence Davies parvient à nous faire sourire de nombreuses fois, mais réussi également à nous perdre à cause de quelques longueurs dans ce film de deux heures où le calme et la sérénité sont les maîtres mots de la mise en scène. Les costumes sont aussi un délice pour les yeux. Emily Dickinson, A Quiet Passion est une œuvre idéale pour connaître l’histoire de cette femme qui prônait les vers et les proses et nous permet de mieux comprendre certains langages d’antan.
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    Severine S
    Severine S

    8 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 octobre 2017
    Un film indéniablement esthétique et avec des décors et costumes superbes mais qui survole la vie d'une femme sans vraiment y rentrer..D'une Emily jeune et enthousiaste,bousculant les conventions et la religion puritaine a outrance de sa famille on passe en une heure a une femme se cloitrant dans sa chambre,réticente a accueillir des invités et leur parler en face a face et préférant les correspondances épistolaires,et a une femme révoltée devenant aigrie,frustrée, et presque insupportable a vivre..on n'a aucune explication sur le pourquoi finalement ce changement radical de comportement et cette mélancolie et tristesse qui devient plombante malgré de très belles proses..une heure a voir une femme devenant de plus en plus renfermée et lugubre malgré de très beaux poèmes et sévère sans en comprendre la raison a été pesant pour moi qui suis pourtant une bonne cinéphile malgré tout l'esthétisme et beauté du film ,des décors..j'ai du aller sur wikipedia pour comprendre les raisons de cette tristesse et qu'Emily dickinson cette femme méconnue en France avait vécu trop de pertes depuis l' adolescence,pertes successives non digérées et vivait dans la hantise de la mort..mais elle aimait les enfants ceux de son frère et du voisinage ce qui' n'est pas dit dans le film..Dommage..ni le pourquoi de sa haine envers son frère et le détachement envers sa mère..Bref ce film va trop en surface ne donnant qu'un aperçu sommaire de cette femme aux multiples facettes et même si la musique est très belle elle ne comble pas la vacuité a certains moments.Dommage..
    Serge_la
    Serge_la

    7 abonnés 724 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 septembre 2022
    Le film se tient surtout à un endroit et les gens parlent d'une manière contrite. Ça ressemble plus à du théatre qu'à un film. Enfin, on voit quand même mieux de quoi elle s'agissait. Une fille qui se cloitrait elle-même et se refusait des plaisirs sauf celui d'écrire. Bien joué et crédible.
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