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dominique P.
844 abonnés
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2,0
Publiée le 7 mai 2017
J'apprécie en général beaucoup les films d'époque et les films qui parlent de personnalités connues. Donc ce film avait tout pour me plaire normalement. Mais là ce film est vraiment très pénible. On s'ennuie ferme pendant deux heures, c'est lent, long, désagréable. Que de longueurs, que de palabres, que de souffrance ! Je suis très déçue. De surcroît l'histoire ne montre que des désagréments, de la souffrance, des décès.
Terence Davies et un esthète. Ses films sont extraordinairement élégants et léchés, avec des décors, des costumes, et surtout des éclairages qui forcent l’admiration tout comme le maniement de la caméra. Cela peut donner Chez les Heureux du Monde qui était une admirable réussite. Mais il faut quand même un scénario et des dialogues qui tiennent la route… Ce n’est pas vraiment le cas dans son dernier opus. Le personnage d’Emily Dickinson n’invite pas à l’empathie et n’intéresse pas vraiment, car Terence Davies ne la fait pas vraiment vivre. L’essentiel des 2 heures du film se passent à écouter E. Dickinson discourir à ne plus finir et énoncer ses convictions sentencieuses sur tout (et rien). Du coup le film devient d’une austérité lente et ennuyeuse car il ne s’y passe quasiment rien : le personnage est figé d’un bout à l’autre du film sans la moindre évolution notoire, y compris dans ses relations avec son père, sa sœur, son frère, et les quelques autres personnages secondaires. On a donc au bout du compte un très beau film, qui n’est malheureusement que beau. Cela ne suffit pas, surtout si l’on ajoute à cela le fait que le spectateur non anglophone ne profitera guère de la beauté des nombreux poèmes d’Emily Dickinson (en voie off) dont la beauté et l’originalité sont très difficiles à rendre en français.
Reconnue comme une poétesse américaine majeure, Emily Dickinson était une femme hors-norme pour son époque. Et ce que souhaite montrer le cinéaste à travers ce biopic. On découvre la vie de la poétesse auprès de ses parents, de son frère et de sa soeur qu'elle ne quitta jamais, tout comme la maison où elle se renferma petit-à-petit, puis jusqu'à sa chambre. Sa volonté d'être une femme affirmée, indépendante des hommes et de la religion, l'a conduite à l'isolement qui lui-même l'a conduit à l'incompréhension des personnes qui l'entourent, comme son frère et sa soeur. Pour cela, le film est vraiment intéressant. Mais malheureusement les longueurs et les scènes se répétant alourdissent le film, le rendant par moment totalement inintéressant. La réalisation est très classique à l'exception d'une séquence expliquant le temps qui passe avec un morphing très réussi sur les visages de personnages. L'utilisation des poèmes en voix-off pour expliquer l'état d'esprit d'Emily est assez bien faite. Les acteurs ne sont pas mauvais mais on ne remarque que Cynthia Nixon qui joue à la perfection. "A quiet passion" est tout à fait le genre de film dont on aime le propos mais dont les lourdeurs finissent par nous repousser.
Dans ses plus beaux films ("Distant voices, still lives", "The long days closes", "The deep blue sea"), Terence Davies m'a toujours fasciné par son utilisation esthète de l'espace et, en particulier, des fenêtres et des portes qui ouvraient sur un avenir que chacun croyait meilleur. Mais ici, l'héroïne se complaît volontairement dans l'encadrement de la porte de sa chambre qu'elle ne franchira quasi jamais condamnant, non seulement sa vie, mais aussi tout le film dans un immobilisme ennuyeux. Si la lumière, les décors, les costumes dégagent la délicatesse habituelle aux films de Davies, la voix off, des dialogues certes piquants mais trop écrits figent le film dans une posture trop monotone. Seule Cynthia Nixon surprend par la palette de son jeu pour rendre troublant un personnage relativement antipathique et sans concession.
Pas compris, je n ai ni senti la poésie d emily, ni apprécié le film.
Soit c est moi qui n ai pas compris, qui suis passé à côté, soit c est un film prétentieux qui a trop vouloir montrer une virtuosité obtient l effet inverse.
Il y a de nombreuses citations, mais elles semblent plaquées, sans lien avec ce qui est montré. Que les scènes soient supposées montrer comment ces poésies ont été écrites ou qu elles soient des illustrations, dans les deux cas je n'ai pas compris. Du coup les efforts narratifs et/ou de mise en scène donnent une impression de prétention. J'ai souvent senti qu il y avait quelque chose qui m échappait : pour quoi cette poésie la à ce moment là ? Cette poésie est-elle universellement reconnue comme prodigieuse, qu essaie de nous dire cette poésie,quelle nouvelle dimension prend cette scène avec cette poésie dessus, ... Peut-être est ce juste moi qui ne connaît pas assez l anglais, emily dikinson, l époque, la poésie, ... mais j en doute.
Par ailleurs et en plus, j ai souvent été gêné par des regards, des sourires des acteurs qui ne me semblaient pas du tout adapté aux circonstance. Cela m'a fait sortir peut être 5 fois du film.
C est pourquoi, au final, le film m a semble trop long aussi.
J ai bien apprécié les daguerréotypes au milieu du film pour signaler que du temps était passé, cela m a semblé très astucieux et bien fait agréable, d autant plus qu on revoit d autres daguerréotypes durant le générique de fin.
Belle intention que ce biopic hommage à la poétesse américaine Emily Dickinson, dont la vie, moralement austère, endeuillée et physiquement douloureuse, semble cependant bien peu cinégénique. Belle maîtrise de la mise en scène, qui oppose les lumières et les parterres fleuris printaniers à la pénombre automnale des intérieurs au coin du feu et des somptueux costumes d'époque. La force de la poétesse, croyante mais contestataire, féministe avant l'heure, s'enchante de la présence à ses côtés d'une sœur complice et d'une amie à l'ironie féroce, mais, précocement, l'existence de l'artiste sera flétrie et aigrie par la solitude, en partie choisie, le poids des conventions religieuses et du patriarcat de sa société qui ne lui reconnaîtra pas son talent de son vivant, par les deuils et la maladie également. Si le réalisateur excelle à mettre en scène la souffrance et l'enfermement du personnage - on se souviendra du très beau et long panoramique circulaire au salon qui dit l'intimité familiale autant que la fermeture de l'espace et du temps de la poétesse, mais on tentera d'oublier les plans fixes impudiques, car réitérés, sur le personnage pris de spasmes à la fin de sa vie - et si Cynthia Nixon joue à la perfection ce personnage qui mêle vulnérabilité et inflexibilité, sensibilité et agressivité, il est cependant regrettable que la poésie de l'auteure n'ait pas représenté un enjeu plus majeur pour Terence Davies.
Les décors et les costumes sont exceptionnels. Pour autant, j'ai trouvé ce film caricatural, ennuyeux et oppressant, à l'image des dialogues pompeux qui semblent récités froidement.