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garnierix
230 abonnés
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4,0
Publiée le 4 janvier 2019
Ce film aurait pu s’intituler ‘Motor City’ ou ‘Motown’, le surnom de Detroit, tant le film nous en met plein les yeux des images lugubres de cette ville. Esthétique propre à émouvoir ? Ce film est la pauvre histoire réelle d’un ado, comme un écho de la ville, né peu après une des émeutes les plus sanglantes des États-Unis à Detroit –qui cinquante ans après est toujours la ville la moins sûre des États-Unis (15ème ville la plus violente au monde), où sans doute violence et insécurité remontent à cette époque du film, quand les gangs de rue et les trafics de drogues étaient déjà installés. Ado blanc dans une ville à majorité afro-américaine. D’où "White Boy Rick", le titre original de ce film –au titre français fade et repoussant (Undercover: Une histoire vraie). L’accueil a été très froid outre-Atlantique ; la promotion a été bâclée en France, avec en plus la mauvaise idée de sortir pendant les vacances de nouvel-an… Voilà donc un film qui a quelque chose pour être mal-aimé ! Et pourtant, c’est un bon film, réaliste et émouvant. L’auteur avait déjà filmé la survie d’un soldat oublié dans l’Irlande cinglée des années 70, film bien accueilli : Yann Demange (un français qui travaille outre-Manche) aime sûrement les causes perdues… Mais l’accueil initial de ce film-là n’est pas mérité. Le sujet traité est universel. Il ne s’agit pas tant des noirs, ou de la drogue, ou du FBI, ou de la corruption. Il s’agit avant tout des gens qui ‘se défendent’ (pour reprendre une expression d’Émile Ajar), nés dans une société inculte, désespérée, sans repère spirituel, décadente. Mais de gens sensibles, comme tout humain. C’est sans doute pourquoi l’auteur a fait jouer Matthew McConaughey, qui excelle pour interpréter la fragilité humaine (qu’elle soit violente, déjantée, ou non). C’est lui, le père, le héros du film, avec Detroit, et non l’ado, son fils, quasiment condamné de naissance. On ne voit d’ailleurs pas assez évoluer le père, lui qui dit à son fils avant qu'il ne flambe complètement "c'est si facile de se tromper de route même si le trajet est court". A.G.
Très beau portrait d'un adolescent que sa naïveté, ses rêves d'une vie meilleure, ses amitiés dangereuses et sa fascination pour le clinquant vont entraîner dans une spirale de malheurs. Le générique de fin fait froid dans le dos...
En matière de biopics sur les trafiquants de drogue, vous pensiez avoir tout vu ? Normal, le sujet a été traité maintes et maintes fois. Qu’à cela ne tienne, qui avait déjà vu une histoire vraie à propos d’un dealer de 14 ans de surcroît, filmée par un réalisateur Français (Yann Demange) ?! Oui, tout cela peut faire trembler et pourtant, rien ne vous avait préparé à « Undercover »… L’action se situe à Détroit entre 1984 et 1987, mieux qu’une reconstitution, on se sent réellement revenu dans les années 80, que ce soit le grain de l’image, les couleurs, les costumes très variés, la musique… Tout est parfait et bien entendu les voitures ont la part belle puisque nous sommes dans la capitale des constructeurs automobiles US qui connait le début d’une longue crise, notamment liée à la concurrence des voiture Japonaises. L’âpreté de la ville, de son climat (météo et ambiance générale), de ses problèmes (épicentre de la consommation de drogue et d’achat d’armes) sont superbement rendus. La direction de la photographie est excellente et propose des plans aussi variés qu’imprévisibles, un grand bravo à Tadd Radcliffe ! Détroit s’écroule avec fracas, comme celui produit de façon percutante par une boite à rythme qui pause la basse d’un bon vieux rap de l’époque, parfaitement distillé tout au long du film. C’est dans ce contexte que « White Boy Rick » navigue entre une sœur défoncée au crack, un père qui prend des largesses avec sa licence de vente d’armes et une scolarité quasi inexistante. Sur ces mauvaises bases, cet adolescent va tour à tour devenir revendeur d’armes, informateur du FBI, dealer et enfin trafiquant de drogue. Pur produit de Détroit, ville dur comme l’acier, la plongée en enfer est aussi ahurissante qu’authentique. Le fait que Richard Wershe Jr. soit porté à l’écran par un ado qui n’a jamais joué de sa vie y est pour quelque chose. Richie Merritt est un mélange de débonnaire, d’inconscience et de détermination totalement crédible, il est épaulé par le généreux et aguerri Matthew McConaughey. Superbe portrait d’une Amérique sous l’ère Reagan « say no to drug » dont les injustices sociales, politiques, juridiques et policières éclatent et résonnent encore de nos jours… Voilà la première très bonne surprise inattendue de 2019.
Superbe , malheureusement touchant car histoire vraie. Un jeune se retrouve en prison à vie malgré sa contribution pour faire tomber un gang de la drogue. la galère.. à vie. respect.
Un bon polar noir dans l'ambiance électrique du Détroit des années 80. La peinture de la ville est formidable : couleurs ternes et misère sociale, où l'on sent qu'il n'y a aucun échappatoire, si ce n'est (très) en marge du droit chemin… C'est le choix qu'ont fait Rick et son fils, encouragés par la police, qui n'a rien fait lorsque Rick Jr s'est fait prendre. Une histoire révoltante portée par Matthew McConaughey et un jeune acteur débutant mais talentueux.
Ce film raconte une histoire vraie. Le film est de bonne facture, rien à dire. C'est terrible toute cette histoire et ce monsieur qui a fait 30 ans de prison, quelle vie gâchée. J'ai apprécié ce film et le reconstitution des années 80 est très bien.
C'est un Matthew McConaughey (Richard Wershe Sr.) en père largué, par une Amérique qui lui échappe, par un fils aux velléités mafieuses et par une fille toxico, qui donne au film sa narration. Personnage à la recherche d'un monde qui ne sera plus, McConaughey tente de sauver son âme, de survivre alors que tout s’effondre. Detroit offre à Yann Demange l'opportunité de mieux filmer encore son propos et faire de la ville un reflet, si ce n'est la réalité même, de ce fiasco annoncé.Tantôt glacée, tantôt trop chaude, toujours abîmée, la ville du Michigan explicite la chronologie du film et l'état du monde, sa géographie qui se calque chaque jour un peu plus sur la démographie ethnique. Dans ces instants, il peut encore être grand-père d'une petite fille métis, son fils (Richie Merritt) peut encore trafiquer avec les Noirs et faire la taupe pour les Blancs, mais tout est déjà trop tard. Les lendemains qui arrivent sauront achever tous les reliquats d'espoir nés de trafiques d'armes ou de drogue. Aux qualités des images nettes et celles des interprétations justes vient se mêler une bande originale réussie. Seul le titre se retrouve hors-champ de cet accomplissement.
Demange s'aventure un peu moins sur le terrain du polar pur et dur, pour s'attacher à peindre le portrait d'une famille white trash forcément dysfonctionnelle, avec une sœur aînée camée, une mère absente et un père à la ramasse. Commençons par le fond, avec lequel j'ai, comme souvent ces dernières années, un peu de mal. Notre brave héros est donc recrut comme indic par les FBI et les stups, s'acquitte de sa tâche et finit par se faire flinguer, au moment où ses anciens potes se font arrêtés pour l'organisation d'un meurtre (pas le sien, mais celui d'un autre type, qui aboutira à la mort d'un jeune garçon, sans doute avec une arme vendue par le père du héros, même si le film n'insiste pas trop dessus) puis, pour s'en sortir dans la vie, il finit par devenir un gros dealer. spoiler: Alors oui, c'est injuste que White Boy Rick morfle finalement plus que ses anciens potes qui ont commis des crimes bien plus graves (comme quoi, les blancs prennent parfois aussi très cher aux USA), mais au final, ce n'est pas vraiment une injustice, car notre brave garçon a enfreint plusieurs lois . Le film est intelligent dans le sens où il déplace le curseur de l'empathie, s'intéressant au final plus à la relation entre les membres de la famille, donnant à ses acteurs des rôles magnifiques. Demange filme le tout avec une certaine épure, un sens du rythme certain, et une fluidité narrative plutôt efficace. Pas d’esbroufe, pas de chichis, pas de morale en étendard, juste une histoire avec des êtres torturés et abîmés par la vie. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Un très bon thriller-biopic, porté par des acteurs puissants et crédibles. Ce père perdu dans son rôle et sa vie voie son fils (le plus stable de la famille) mal tourné sans possibilité de le sauver
Génial !!!! Un film rythmé , les dialogues sont excellents, le jeu des acteurs est sans fausses notes. On s’attache au personnage principal, cet ado qui n’a décidément pas une vie comme les autres ! A voir !!
Ce thriller noir de noir, basé sur une histoire vraie, se déroule sur un rythme un peu inégal mais le réalisateur réussit à effacer l’histoire derrière une impressionnante chronique sociale des villes américaines déshéritées. Chronique dramatique servie par de brillants acteurs, le plus novice – Richie Merritt, 15 ans – donnant parfaitement la réplique à la star – Matthew McConaughey. Du bel ouvrage, solide mais qui manque un peu de souffle.
Après avoir réalisé l’excellent 71 Yann Demange récidive avec ce très bon Undercover. C’est une plongée dans le Détroit déjà en crise des années 80 pollué par l’explosion du crack. Une ville pourrie à tous les niveaux et qui voit donc grandir une jeunesse pervertie. Un film qui a la bonne idée de ne pas porter de jugement, de montrer ses personnages de manière entière avec des qualités mais aussi de gros défauts. Un film qui bénéficie d’une nouvelle interprétation xxl de Matthew McConaughey et d’une reconstitution impeccable des années 80 à l’image et au niveau du son. Bref un film remarquable qui n’arrive cependant pas à éviter un des problèmes du Rise and Fall (même si la on parle plus de Fall and Fall encore plus bas) à savoir une chute de tension dans les dernières minutes mais c’était tellement bien jusque là qu’on lui pardonne.
Un film d’une dureté incroyable ! La drogue la pauvreté la corruption le trafic d’armes ! Tout y passe et c’est une histoire vraie ! Cela manque légèrement de rythme pour en faire un chef d’œuvre mais un très très bon film
Excellent thriller, terrible de dureté mais une réalisation parfaite. On est quasiment dans le documentaire empreint d'une âpreté sans égal. La machine a broyé est en route pendant 1h50. Remarquable.