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L'Info Tout Court
416 abonnés
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4,0
Publiée le 6 juin 2018
D’un côté l’excès, de l’autre la retenue. Le bouillonnement volcanique de Giacometti face à l’élégance précieuse de James Lord. Deux personnalités différentes, mais interprétées, l’une comme l’autre, avec intelligence et talent. On sent Geoffrey Rush transcendé par son rôle et Armie Hammer (Call me by your name) heureux de s’adonner à un cinéma plus intimiste. Le duo fonctionne alors merveilleusement bien à l’écran et dresse un portrait délicieux de ces deux hommes que l’art a lié à tout jamais.
Je suis aller voir se film par simple curiosité (et aussi la bande-annonce qui donne envie) car c'est un peintre que je ne connaissais pas donc même si on ne connaît pas la personne dont parle le film et que l'on n'aime pas plus que ça la peinture ,ça n'empêche pas d'aimer ce film puisque Giacometti était une personne intéressante surtout pour son caractère et sa folie et que le film comporte plusieurs passages humoristiques souvent de l'humour noir . On découvre sur 1H30 une partie de la vie de l'artiste qui nous tient fermement pendant la durée du film (autrement dit on ne voit pas le temps passer ) . Rush ,Hammer ,Testud sont extrêmement crédibles .
1964 à Paris. Alberto Giacometti propose à l’écrivain américain, James Lord, de peindre un portrait de lui en deux jours, juste avant que celui-ci ne rentre aux USA.
Ce détour par l’atelier de l’artiste va durer plus longtemps que prévu.
Dans des teintes grises et ocres, on découvre avec James Lord, l’atelier du sculpteur, partageant progressivement son quotidien et se promenant dans des quartiers parisiens (reconstitués en studio). Giacometti vit avec son frère Diégo, sa femme Annette, mais est fasciné par sa maîtresse, une prostituée prénommée Caroline, très présente au domicile conjugal.
La caméra capte chaque détail. Le spectateur, comme James Lord assiste à la genèse d’une oeuvre et aux affres de la création que rencontre Alberto Giacometti.
Même si certaines images sont redondantes, l’idée de centrer le film sur la réalisation d’un portrait et les circonstances qui s’y rattachent, est excellente.
Geoffrey Rush est bluffant dans le rôle de Giacometti offrant une composition saisissante et contrastant avec le très net Armie Hammer. Mention spéciale à Tony Shalhoub qui interprète Diego.
Teinté d’un humour sombre, ce film est une petite pépite, j’ai vraiment beaucoup aimé et je le recommande aux amateurs de l’artiste.
C’est un endroit poussiéreux, triste à mourir, hanté par des centaines de silhouettes longilignes et de gueules cabossées. Un mégot négligemment jeté à terre y crache encore sa fumée, empestant un air déjà vicié par des relents de vin rouge et de café. Bienvenue dans l’atelier parisien du grand peintre et sculpteur Alberto Giacometti, incarné par Geoffrey Rush.
Cet homme a tout pour être heureux : un succès monumental, des millions dont il ne sait que faire et une épouse dévouée et d’une patience d’ange, Annette (Sylvie Testud) Malheureusement, l’artiste a passé sa vie entière à rechercher la seule chose dont il croit être privé depuis toujours : le talent. Souffrant d’une forme très sévère du syndrome de l’imposteur, considérant l’ensemble de son œuvre comme éternellement perfectible, c’est un insatisfait chronique, grognon et de très mauvaise compagnie.
Lorsque l’un de ses amis, James Lord (incarné par le séduisant Armie Hammer) accepte de poser pour lui, pour « environ deux ou trois heures », il n’a aucune idée de ce qui l’attend. L’artiste, qui ne réussit pas à se satisfaire du moindre de ses traits de pinceau, va lui faire vivre un véritable enfer. Pour le journaliste, fasciné par le génie d’Alberto Giacometti, cette curieuse expérience va marquer le début d’un véritable travail d’investigation.
Alberto Giacometti, The Final Portrait, est un film de Stanley Tucci sorti le 6 juin 2018. Malgré quelques lenteurs et répétitions (une quinzaine de minutes est consacrée à l’artiste vociférant devant sa toile, tout de même) ce film réussit à nous embarquer dans le Paris des années 60, dans le sillage d’un artiste déjà perdu et d’un homme qui cherche à en comprendre la raison.