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Yves G.
1 498 abonnés
3 516 critiques
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1,0
Publiée le 31 décembre 2016
Louis XIV se meurt. Louis XIV va mourir. Louis XIV meurt.
Résumer le film d’Albert Serra n’est pas bien difficile. Car on y assiste pendant près de deux heures à l’agonie du roi de France. On ne sort pas de sa chambre. On n’apprend rien de ce qui se joue probablement en coulisses : les peurs des tenants du régime qui craignent pour leur place, les espoirs des autres qui attendent avec espérance que les cartes du pouvoir soient rebattues.
Il y aurait eu un film passionnant à réaliser sur les jeux de pouvoirs qui se nouent pendant l’agonie d’un monarque. Mais tel n’est pas le parti retenu par le réalisateur catalan qui choisit de s’en tenir à son seul sujet : le roi, de tous les plans qui, sans trop s’en plaindre, se laisse lentement glisser vers la mort. On aurait imaginé le monarque plus acrimonieux. Joué avec une étonnante retenue par Jean-Pierre Léaud – qu’on connaît pourtant plus nerveux – il est étonnamment placide.
Autour de lui quelques personnages s’activent. Son médecin dont les erreurs de diagnostic révèlent autant les limites de la médecine de l’époque que le charlatanisme de l’intéressé. Son premier domestique indéfectiblement loyal à son maître. La Maintenon toute de noir vêtue. Le jeune Louis XV, âgé de cinq ans à peine, bientôt propulsé sur le trône.
Pendant une heure et cinquante cinq minutes, on reste confiné dans cette chambre pourpre à l’odeur irrespirable. Pas un répit dans cette longue agonie dont on connaît déjà l’issue. Certaines critiques ont crié au génie ; moi, je crie au secours !
Quel film ennuyeux et inintéressant alors qu'il y aurait eu tant à dire et à faire autour de la mort de Louis XIV. Non, Albert Serra s'est contenté de filmer l’agonie du roi de France. Pour meubler les silences interminables, le réalisateur a rajouté des chants d'oiseaux insupportables alors que visiblement les lourds rideaux de la chambre sont tirés sur des fenêtres fermées. La seule musique classique que l'on peut entendre (du Mozart) est complétement anachronique puisqu'elle est arrivée 50 ans plus tard ! Non seulement notre réalisateur n'est pas mélomane mais il n'a pas l'oreille fine : c'est ainsi que l'on peut entendre le son de sirènes dans une scène de la fin qui aurait dû normalement être rejouée. Je n'ai pas dû voir le même film que celui encensé par les critiques. Je mets quand même une étoile pour la belle interprétation de Jean-Pierre Léaud.
Si œuvre d'art il y a, elle est malheureusement faite au détriment du spectateur qui s'ennuie ferme à la vue de l'interminable agonie du Roi Soleil, certes magistralement interprété par Jean-Pierre Léaud. Les râles, les cris de douleur, la gangrène, l'autopsie, rien ne nous est épargné. Quel est finalement le but de ce spectacle morbide ?
En 2016, après sa sélection en séance spéciale au festival de Cannes, La mort de Louis XIV fut encensé par une critique quasi unanime. Ce bel accueil se concrétisa ensuite par l’obtention des prix Louis Delluc et Jean Vigo. Pour sa part, le public réserva au film un accueil plus réservé en salles (38000 spectateurs). Pour notre part, le caractère éblouissant de l’incarnation du Roi-Soleil par Jean-Pierre Léaud ne nous a guère aveuglés. De même, la recréation des derniers instants du monarque à Versailles - mondanités et contentements distribués en chapelet - ne nous a pas semblé vecteur à soulever les foules, fussent-elles cinéphiles. En effet, si Albert Serra a su joliment draper son film de lumières en clair-obscur, ses longs plans-séquences en caméra fixe et proches des corps finissent par lasser d’autant que nombre d’entre eux sont inutilement étirés. Le récit peu captivant gangrène l’intérêt des spectateurs. Dans cette lente mort du Roi-Soleil, l’auditoire aura sa part d’agonie. Mais Albert Serra nous fait une promesse en concluant son film par la réplique « Messieurs, nous ferons mieux la prochaine fois. » ! En fait, cette Mort de Louis XIV manque de… vie. La faute n’en revient pas à Sa Majesté emperruquée et poudrée Jean-Pierre Léaud. Son rôle de mourant agonisant impose par essence un jeu restrictif. Le temps des Quatre cents coups (1959, François Truffaut) est définitivement révolu. La faute en revient à une mise en scène trop minimaliste et statique. Deux qualificatifs qui caractérisent aussi la composition des rôles secondaires théâtraux et perfectibles. Un, deux, trois soleil !
Presque deux heures à suivre l’agonie du roi de France Louis XIV. J’apprécie grandement les films historiques mais là, c’est trop pour moi. Ce long métrage est un huis clos à l’intérêt aussi limité que les gestes du souverain moribond.
Passer deux heures en compagnie d’un roi mourant et de son entourage m’a rapidement lassé. Une écriture forcément redondante et peu intéressante. Reste un bon travail sur les lumières et sur les costumes. Pour le reste, rien ne va.
J'adore l'histoire mais là quel supplice... on voit les derniers instants de Louis XIV agonisant de plus en plus dans cette chambre sombre, le ton est lent, tout est lent et j'ai l'impression que certains acteurs surjouent et cela sonne faux...tellement faux. J'ai agonisé avec Louis XIV... on ne m'y reprendra plus.
L'agonie de Louis XIV interprété par Jean-Pierre Leaud, filmée durant deux heures. Un huit-clos aussi austère qu'ennuyant qui confronte le Roi Soleil à sa condition de simple mortel.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 1 avril 2021
Si je ne peux pas dire que j'ai été trompé par le titre j'attendais quand même plus de ce film que deux heures à regarder un vieil homme mourir dans son lit avec quelques débats médicaux inutiles en plus. Je m'attendais à en apprendre davantage sur la personnalité de Louis XIV l'état de la France et la cour de Versailles à cette époque et l'impact qu'elle a eu sur l'histoire de ce pays. Le fait qu'il ait été réalisé par un Espagnol était une raison de plus pour espérer voir une vision plus objective de ce roi bien connu. Mais Jean-Pierre Léaud est aussi mauvais que dans les films de François Truffaut. Mais si vous aimez voir pendant cent quinze minutes un vieil homme malade allongé dans son lit luttant pour manger, gémissant et finissant par mourir ce film est fait pour vous...
Si les images sont somptueuses, la lumière etc ...si le propos pouvait être intéressant, tout est gâché par le jeu de JP Léaud ...si on peut appeler ça un jeu!. C'est sa marque de fabrique un peu intello, on sait... mais malheureusement c'est contagieux. Un désastre ! Un film qui n'apporte rien. Juste une auto-satisfaction probablement... D'un ennui magistralement filmé.