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    The Witch
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    2,8
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    439 critiques spectateurs

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    Sir K
    Sir K

    3 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2019
    Comment ça se fait que ce film tombe si bas en terme de critiques de spectateurs ? Il est juste génial ! Un véritable chef-d'oeuvre de l'horreur (oui je sais qu'en disant ça, cela va attirer les foudres de certains), on voit se dessiner tout au long du film un portrait extrêmement macabre, dans la lignée des légendes sur les sorcières si répandues dans les siècles précédents spoiler: avec une famille qui se brise psychologiquement dans une foie absolue en la religion
    .

    spoiler: On se demande carrément pendant une partie du film s'il y a vraiment une présence maléfique dans la forêt (une sorcière donc) ou si le film critique juste l'obsession des familles avec la religion chrétienne de cette époque au point d'en obstruer leur jugement, de montrer donc à quel point la religion atteignait psychologiquement les gens.


    Au final, on assiste à une véritable descente aux enfers d'une famille prise au piège spoiler: par le Mal qui s'est déjà infiltré chez eux jusqu'au point où la seule survivante préfère se livrer au Diable (qui, au passage, a tout manigancé depuis le début), je trouve cette évolution du protagoniste principal juste génial.


    De plus, j'ai rarement vu un film d'horreur me mettre autant mal à l'aise, en toute honnêteté, l'atmosphère est extrêmement glauque, en plus de se sentir isolé, on ressent vraiment qu'on est au 17ème siècle. L'instrumental joue également une grande partie dans l'ambiance, la bande-son est d'ailleurs particulièrement réussie, elle accélère crescendo pour chaque scène ce qui instaure vraiment un sentiment de malaise chez le spectateur qui s'accentue au fur et à mesure que la scène avance. Comme quoi, pas besoin de jump-scares ou d'effets spéciaux pour instaurer la peur, un bon travail d'image et de son, le tout dans une histoire déjà bien glauque et le tour est joué !

    La folie qui s'instaure dans la famille jusqu'à exploser (façon de parler) au final est incroyablement bien menée. Un film à voir absolument surtout si vous êtes fan ou à la recherche de films d'horreurs "d'ambiance" comme Hérédité ou Midsommar de Ari Aster.

    Enfin bref, un réalisateur à suivre de très près car ce film est pour moi un véritable joyaux !
    Jorik V
    Jorik V

    1 206 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juin 2016
    La publicité qui tourne autour de ce film parait mensongère une fois qu’on l’a vu. Car on n’est absolument pas dans le cinéma d’horreur ou d’épouvante comme le scande l’affiche mais davantage dans le fantastique pur. D’ailleurs « The Witch » capitalise beaucoup plus sur l’angoisse et l’atmosphère que sur le gore et les frissons. Le metteur en scène installe une ambiance pesante dès les premiers instants bien aidé en cela par les deux uniques décors choisis : la petite ferme où la famille s’installe et la forêt. Deux endroits que la caméra de Robert Eggers rend fantomatiques et inquiétants, vecteurs de nos angoisses les plus primales.

    La mise en scène est très appliquée et rend l’obscurité comme la forêt vraiment pesantes. La musique, très réussie, ajoute à ce sentiment étrange. On est absorbés par cette ambiance délétère et on craint à tout moment de sursauter ou d’être horrifiés… Ce qui n’arrive quasiment jamais. En dépit de cette esthétique très travaillée et de ces images que ne renieraient pas les adaptations de contes pour adultes, desquels se réclame d’ailleurs le film, on s’ennuie ferme. Quelques fulgurances et bizarreries peuvent nous mettre mal à l’aise mais le rythme est beaucoup trop lent pour que l’on soit pleinement convaincu par « The Witch ». Si on peut louer l’effort de faire un film de genre hors des sentiers battus, celui-ci risque de laisser beaucoup de monde de côté.

    La religion est au centre du long-métrage et on nous montre en quelque sorte, par le biais des croyances naïves de chacun, les rouages de la fabrication d’un mythe ou d’une légende urbaine. La plupart du temps, les évènements qui se produisent à l’écran nous laissent à notre propre appréciation, laissant donc le fantastique s’émanciper complètement. Sorcellerie ou hallucination collective d’une famille repliée sur elle-même dans un endroit reculé ? Postulat intéressant mais plombé par trop de dialogues et de bondieuseries. Mais surtout, le film est mis à mal par un final qui en montre trop et se tire une balle dans le pied en rendant le tout encore plus confus. Un vague air de « Le Village » de Shyamalan pour un film qui a enchanté les festivals mais qui n’est pas exempt de défauts et de prétention.
    tony-76
    tony-76

    1 022 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 juillet 2016
    On peut très bien comprendre que The Witch a remporté le prix de la mise en scène qui s'avère élégante mais le réalisateur créée une oeuvre extrêmement plate et vide de sens. Il ne s'agit pas d'un film d'horreur mais d'un drame soporifique ! Il n'y a rien d'effrayant dans ce film spoiler: - on parle d'une sorcière mais on la voit peu -
    donc, le titre est mal associé à cette production. Certes, le réalisme est cru et l'ambiance est glauque au possible mais le scénario et les dialogues sont d'une lenteur... Robert Eggers (cinéaste) parle d'une famille de colons dans la Nouvelle-Angleterre qui est bannie de leur communauté et doit se confronter à une force maléfique qui hante la forêt... L'intrigue est incomplète, plusieurs questions sans réponses : spoiler: la famille est bannie, pourquoi ? Pourquoi la sorcière (qu'on voit que 2 minutes sur 1h30) est-elle dans la forêt ? Pourquoi le premier fils n'a pas été baptisé ?
    C'est énervant ! Et des acteurs franchement peu crédibles. Bref, The Witch est le pire film d'horreur de l'année (si on peut appeler ça de l'horreur). Regardez plutôt la suite de Conjuring qui accomplit bien son cahier des charges. A vos risques et périls...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 1 juin 2016
    Le suspens est de mise. Il y a un jeu psychologique intéressant entre les personnages. Le film intrigue mais on aurait aimé avoir plus de scènes flippantes.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 décembre 2018
    Je ne dirais pas que ce film est un chef d'oeuvre mais on en est pas loin. Simple dans le sens ou il n' y a pas une ébauche d'effet spéciaux et d'ailleurs, sans spoiler, on ne la voit pas beaucoup la sorcière dans le film. Mais le film propose une ambiance si pesante qu'on ressent la présence de quelque chose de particulièrement malveillant autour de l'héroïne, qui en plus de ça, doit aussi faire face à la dévotion religieuse de ses parents presque aussi effrayante que la forêt aux alentours.
    Même si on est pas transi de peur et qu'on ne sursaute pas . Le film laisse tout de même un certain frisson teinté d'angoisse et met mal à l'aise à certain moment.
    Blog Be French
    Blog Be French

    33 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juin 2016
    Depuis plusieurs mois, The Witch était présenté outre-atlantique comme le film événement, celui qui devait redonner un nouveau souffle au genre fantastique. Car au milieu de The Boy, The Door, ou encore Annabelle, un nouveau titre accrocheur aux allures de gags déjà bien réchauffés n'apparaissait pas comme une formidable nouvelle, surtout quand le film d'horreur n'a su nous enthousiasmer dernièrement qu'avec le très « carpanteresque » It Follows ! Pourtant, avec sa bande-annonce mystérieuse et son sujet ambitieux, cherchant à traiter de manière fondamentale le thème de la sorcellerie au XVIIeme siècle, The Witch attisait une certaine curiosité chez le spectateur français. Qui dit sorcière, dit forcément pacte avec le diable, avec le Malin, et sera donc amené à comparaison avec certains films traitants d'un sujet similaire (une jeune héroïne qui, confrontée à l'âge adulte et à la puberté, devra absoudre ses péchés). Grande qualité du film, les décors et la photographie se marient à merveille et forment une symbiose esthétique plutôt louable pour un film au budget modeste. Côté acteurs, un travail sur la prononciation (un anglais ancestral, à l'accent particulièrement marqué) amène une certaine authenticité historique au film.
    Mais si Robert Eggers propose une démarche intéressante, par sa volonté de créer quelque chose d'inattendu tout en se basant sur différents compte-rendus d'audience ou journaux intimes de l'époque, The Witch apparaît malgré tout comme une jolie arnaque. Jolie car sa mise en scène n'est pas à déplorer, ni même sa photographie, mais hélas pas un seul frisson ne parcourt notre corps pendant près d'une heure et demie. Pucelle possédée ? Adoration de Satan ? Schizophrénie ? Sorcellerie ? Mario Bava ou M.Night Shyamalan ? Le réalisateur ne sait sur quel pied danser, rendant son film insensible et particulièrement insupportable à suivre sur la longueur. Les quelques apparitions de sorcière n'accentuent aucunement l'effroi ou le suspens (le hors-champ du Projet Blair-Witch apportait bien plus) ! Elles permettent uniquement d'alourdir un peu plus le film par le biais de musiques stridentes censées nous faire comprendre qu'un événement terrible est en train de se dérouler. Sans parler des nombreux clichés du genre, ainsi que du montage abrupt, qui feront tout pour essayer de vous tenir en haleine dans ce puits sans fond… Pour une oeuvre qui devait révolutionner le genre, les ficelles sont quand même aussi vieilles que la création du cinéma lui-même ! Quand à sa thématique du passage de l'enfance à l'âge adulte, celle-ci était bien mieux exploitée autour d'une certaine mélancolie dans It Follows ou avec un angle bien plus brutal et clair dans L'exorciste de William Friedkin. Sous ses airs de films d'auteur à tendance « Sundancienne », The Witch finit tout simplement par lasser, tant on persiste à espérer que l'on nous raconte enfin quelque chose.

    Énorme déception donc pour The Witch qui, malgré ses quelques bonnes intentions, finit par s'avérer être un film plat, au discours beaucoup trop faible et attendu pour constituer une œuvre charnière. Mais alors s'il n'y a ni divertissement, ni véritables propositions en sous-texte ? Reste un film très inégal, boiteux, comme une potion magique dont la recette serait restée inachevée…
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 août 2016
    La mise en scène de Robert Eggers est soignée : ici, aucun mouvement de caméra rapide, ni d’effets à sursaut gratuit (appelés « jump-scare ») dont raffolent habituellement les adolescents en manque de sensation forte et que l’on retrouve dans beaucoup de productions horrifiques récentes. Plus adulte, The Witch propose un vrai film d’ambiance tourné en décors naturels où les plans-séquences nous immergent au plus près de la réalité. La beauté des plans nous renvoie parfois aux illustrations des contes de notre enfance (les intérieurs tournés dans la maison familiale ou encore les sorties dans la forêt).
    Enfin un vrai film de genre comme on en attendait depuis longtemps.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 juin 2016
    Rares sont les films d’horreur dans le cinéma actuel pouvant faire ressentir une réelle peur ainsi qu’un véritable malaise au spectateur. Fort heureusement, The Witch fait partie de ces quelques films d’épouvantes intelligents remontant le niveau du genre.

    The Witch nous emmène dans la Nouvelle Angleterre du XVIIème siècle où William, Katherine et leurs 5 enfants, bannis de leur village, doivent vivre en marge de la société. Après la mystérieuse disparition de leur bébé, ainsi que d’autres évènements paranormaux, un climat de tension s’installe dans cette famille très croyante, où l’on accuse Thomasin (Anya Taylor Joy), la fille aînée, de sorcellerie.

    Premier essai, première réussite !

    Premier long métrage écrit et réalisé par Robert Eggers, The Witch est une réussite ! Primé au festival de Sundance pour sa réalisation, Eggers nous offre un film d’une beauté froide : la photographie est magnifique, tout comme l’éclairage naturel en extérieur et les scènes éclairées à la bougie à l’intérieur. Une mise en scène intelligente donnant à The Witch cette atmosphère si particulière, oppressante voire dérangeante par moment. Sensation que l’on retrouve dans les scènes nous amenant dans la forêt, accompagnées par une bande-son stridente.
    Eggers dirige ses acteurs à la perfection : tous jouent juste, avec un petit plus pour le père de famille (joué par Ralph Ineson). Un gros travail a été fait sur les accents d’époque, et si l’on rajoute à cela les coutumes, les costumes et les décors d’époque, on tombe en immersion total dans ce film. Et ce n’est pas un hasard, le réalisateur américain a travaillé son sujet pendant 4 ans !

    « Certains croyaient aller voir un film d'horreur d'aujourd'hui »

    Dans une interview accordée au site Telerama.fr, Robert Eggers déclare au sujet des réactions sur son film : « Certains croyaient aller voir un film d'horreur d'aujourd'hui et ils trouvent que j'ai fait un film ennuyeux et stupide. ». Aujourd’hui, l’horreur se résume plutôt à du gore ou à des screamers qui font sursauter le spectateur toutes les 10 secondes, tandis que The Witch s’épargne ces nouveaux codes du cinéma d’épouvante actuel, ce qui amène beaucoup de personnes à le classer dans la catégorie fantastique plutôt qu’horrifique. Oui mais voilà, The Witch est un vrai film d’horreur intelligent, qui manie brillamment la peur et le suspense pour obtenir cette ambiance dérangeante, ce suspense qui maintient le spectateur et l’oblige à se questionner durant la totalité du long métrage sur ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.

    Adoubé par la critique, par des groupes satanistes ou encore par Stephen King, The Witch est une des bonnes surprises de cette année 2016. Pour résumer, un film intelligent et bien flippant, qui sort du lot par sa volonté de jouer sur les codes du cinéma d’épouvante.

    Cette critique est à retrouver sur La Tribune Citoyenne, n'hésitez pas à venir faire un tour sur le site ;)
    Sirius
    Sirius

    2 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2021
    J'ai littéralement adoré ce film... L'environnement du XVIIe siècle est bien reconstitué , l'ambiance , les acteurs , le scénario , tout est parfait ou presque ... Avec une fin majestueuse... La tension est palpable tout au long du film et va crescendo. Si vous aimez les films sur les sorcières , foncez ! 4,5/5
    MoonlightReads
    MoonlightReads

    1 abonné 19 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 août 2019
    Quel est le point commun entre un bébé et du beurre ? Regardez The VVitch et vous aurez la réponse.

    1630, Nouvelle-Angleterre.
    La jeune Thomasin et sa famille sont chassés du village puritain dans lequel ils habitaient après que William, le père, ait violemment critiqué les pratiques religieuses de la communauté.
    La famille s’exile donc loin de toute civilisation, près de la forêt, où elle mène une vie pieuse et survit en cultivant tant bien que mal son lopin de terre.
    Un jour, Samuel, le nouveau-né, disparait de manière inexplicable alors qu’il était sous la surveillance de Thomasin, et d’autres terribles évènements vont alors s’enchainer.
    Ce que la famille ne sait pas, c’est que la forêt est loin d’être aussi inhabitée que ce qu’ils croient…

    Bon, si vous avez fait anglais lv1 et que vous avez plus de dix ans, je ne pense pas trop vous spoiler en vous disant que ce qui se trouve dans les bois et qui fout la pétoche à la famille est… Une sorcière.
    Ce qui est plus étonnant, c’est que cette dernière est au final peu présente dans le film, et qu’en fait… Elle aurait pu ne pas exister, le film m’aurait quand même bien foutu les chocottes.
    Parce que The VVitch ne joue pas tant sur l’aspect « monstre », « surnaturel » ou « magie » auquel on pourrait s’attendre avec un tel titre, et ce qui rend le film si oppressant se résume en fait en deux mots : religion et isolation.

    Bon, on est en Nouvelle-Angleterre, au XVIIème siècle, dans une famille puritaine… Vous vous doutez bien que la religion est ultra-présente : peu importe leurs malheurs, les personnages s’accrochent ardemment à leur Dieu, et pourtant… Qu’est-ce qu’ils le craignent.
    Parce qu’ici, pas de : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ou de : « Dieu est amour », mais plutôt : « Tu mens ? Tu iras en enfer. Tu t’amuses un peu trop ? Tu iras en enfer. En fait peu importe ce que tu fais, tu iras en enfer comme ton nouveau-né de petit frère. » (La rime est involontaire.) (Celle-là aussi.)
    Ce qui fait que nos personnages ont, de base, une vie de m**** pleine de restrictions et de culpabilité, et sont déjà à deux doigts de tomber dans la paranoïa et l’hystérie… Si vous ajoutez à ça une terre qui ne fait rien pousser… Il ne manquerait plus qu’il y ait une sorcière dans les parages tiens.

    En ce qui concerne l’isolation, la chose la plus évidente qui vient à l’esprit est le fait que la famille soit coupée du reste de la civilisation, à la lisière du monde sauvage, et obligée de vivre à l’endroit-même où le benjamin à disparu, sans possibilité de s’enfuir ou d’aller chercher de l’aide… Pourtant, ce n’est pas cette isolation qui m’a le plus angoissée, mais celle que vit Thomasin, l’aînée de la famille – interprétée par la géniale et fabuleuse et exceptionnelle Anya Taylor-Joy que j’aime terriblement et dont il me faudrait tout un article pour faire l’éloge.
    Mise à l’écart – et probablement détestée – par sa mère depuis la disparition de Samuel, les choses ne vont pas aller en s’arrangeant pour la jeune fille ; quand des événements de plus en plus étranges vont se produire, elle va peu à peu perdre la confiance des autres membres de sa famille, s’attirer leurs accusations et leur haine – notamment à cause de cette paranoïa que leur foi exerce sur eux.
    Thomasin est entourée de sa famille et, paradoxalement, terriblement seule. « Seule contre tous » comme on dit. Ce qui est encore plus difficile quand ce « tous » concerne votre père, votre mère, et vos frères et sœurs ; ceux-là mêmes qui sont censés vous aimer, vous aider et vous protéger…
    Le spectateur sait pertinemment qu’elle est innocente et ne peut que regarder, impuissant, cette pauvre fille s’en prendre plein la tronche. Vous comprendrez aisément que l’atmosphère soit lourde et étouffante.

    Aussi, si je vous ai dit que la sorcière et le surnaturel étaient peu présents, ils sont tout de même là, et nous offrent quelques images extrêmement dérangeantes qui, ajoutées au reste, font de The VVitch un excellent film d’horreur à ambiance qu’on a du mal à oublier. #lascèneducorbeau
    (Oh et, je ne savais pas vraiment où placer ça, mais à l’instar d’Anya Taylor-Joy, Ralph Ineson, Kate Dickie et le jeune Harvey Scrimshaw sont tout bonnement excellents, et leur jeu d’acteur vaut vraiment le coup d’œil !)

    https://moonlight-reads.com/une-petite-selection-de-films-dhorreur
    romano31
    romano31

    247 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2020
    Pour son premier film, Robert Eggers nous livre une oeuvre à l'ambiance inquiétante où règne sorcellerie, religion et paranoïa. A la fois malin et terrifiant, The Witch n'est pas un film d'horreur ordinaire. D'ailleurs, je le considère plus comme un drame familial avec une pointe d'horreur plutôt que comme un pur film d'horreur. Et c'est tant mieux car c'est ce qui fait son charme et son attrait. Un film réussi donc, porté par la belle et talentueuse Anya Taylor-Joy.
    Zoumir
    Zoumir

    61 abonnés 1 034 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2017
    En soit, oubliez la propagande aguicheuse plaçant The Witch en tant que nouveau fer de lance d'un cinéma d'horreur au bout du rouleau car, nous sommes à des lieux de ce que le genre, même dans ses oeuvres les plus réussies, nous a offert ses derniers temps. Bien sûr, le titre évocateur suffit à nous donner une idée de ce à quoi nous aurions affaire : une sorcière.
    Une sorcière ? Comme les soeurs Halliwell ?
    Et bien pas vraiment. On est d'ailleurs très loin de ce qui a pu se faire en terme de film d'horreur, si loin qu'on lorgnerait plutôt vers l'angoisse et l'ambiance déconcertante avec ses petits pics d'étrangeté pour nous compter la naissance des sorcières de Salem.
    Une des réussites du film repose tout d'abord dans l'époque à laquelle il prend place. Les années 1600, l'omniprésence de la religion et, des hommes et des femmes encore soumis aux légendes. Le réalisateur nous immerge dans cette famille qui s'établie aux limites de la civilisation, à la lisière d'une forêt immédiatement inhospitalière et d'emblée, sous la houlette d'un père que l'on taxerait aujourd'hui de fanatique religieux, aux prises avec ses démons.
    Ce qui m'amène à l'autre réussite du film, ce lien indéfectible entre les actions et réactions rationnelles des personnages faites de mensonges, d'accusations et de non-dits et, toutes ses brèves envolées sombres où la sorcellerie et le surnaturel pointent le bout de leurs doigts crochus et décharnés.
    Des scènes d'ailleurs aussi hypnotiques que malsaines où l'angoisse revêt l'habit de nos plus simples peurs, avec le sentiment que les contes de Grimm ont puisé leur inspiration dans les écrits de cette période.
    Au final, The Witch est donc une réussite qui vaut surtout par son ambiance dépouillée à la faible lueur des bougies et son récit "historique" qui voit cette famille se débattre avec ses membres, ses peurs et ses croyances. C'est aussi l'occasion de découvrir une actrice et un visage en la personne d'Anya Taylor-Joy, d'une beauté intrigante.
    konika0
    konika0

    23 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2018
    Néo. On assiste depuis quelques temps à une forme de renaissance du film d’horreur ou plutôt à une renaissance de la forme du genre. On quitte un peu le cloaque du réflexe horrifique classique pour donner à voir et à penser un cinéma qui a des choses à dire. On est au XVIIe parmi une colonie de settlers en Amérique. Le puritanisme est à son paroxysme et c’est déjà flippant en soi. Une petite famille plus extrême que les autres encore se fait chasser de la communauté et part s’installer loin de tout. Sauf que le bois d’à côté est hanté, peut-être. Et le bouc de la ferme, c’est Satan himself, peut-être. C’est pétris d’incertitudes qu’on plonge dans une ambiance poisseuse et mystique. Les dialogues sont d’origine dans le sens où ils ont été empruntés à des registres d’époque. Ça ne fait pas tout mais ça en jette quand même. On appréciera surtout la tension qui règne dans le film et son penchant assez pessimiste. Mais notons aussi la qualité de l’interprétation (le père et l’aînée sont très très bons) et le magnifique travail à la photo qui nous fait voir des tableaux à la Rembrandt. Tout ça fait oublier un scénario un peu brouillon. Un très bon moment et une vraie bonne surprise.
    Waka J.
    Waka J.

    25 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2020
    Un film de sorcière assez classique mais bien troussé.
    Pour sûr il n'aura pas les suffrages des amateurs de "surenchère à la mode".
    Les autres apprécieront.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 177 abonnés 12 166 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 juillet 2019
    "The Witch" n'a rien d'un film d'horreur traditionnel et encore moins d'un film d'èpouvante lent, vide et ennuyeux dans le sens où Robert Eggers a conscience de l’impact de l’image! Ce jeune rèalisateur de 33 ans a construit une oeuvre sombre et difficile d'accès qui n’offre aucune lueur d’espoir, apte à marquer durablement les esprits! L'histoire revisite les films de sorcière mais dans une approche diffèrente de ce qu'on a l'habitude de voir au cinèma! Pour son premier long-mètrage, Eggers fait preuve ici de son application formelle et de son sens de l’image! Anya Taylor-Joy (la ressemblance avec Heather Langenkamp saute aux yeux) hèrite du rôle principal et nous le rend bien tant elle impressionne! Les autres acteurs s’investissent ègalement dans leurs personnages, notamment Harvey Scrimshaw qui nous gratifie d'une terrifiante scène de dèmence! En clair "The Witch" est avant tout à regarder pour ses jeunes comèdiens talentueux, son cadre austère et son ambiance pesante dans les bois où le soleil est exclu mais, qui, dans sa froideur, est pourtant d'une grande beautè! Ames sensibles s'abstenir...
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