Mais que voilà donc un film admirable !..... On ne sait qu'admirer le plus.... Façon antiphrase, cependant... Le scénario ? Bricolage (autour d'événements avérés, et/ou scènes "à faire" - ah, cette "rencontre avec mes lecteurs" à une terrasse de café, pour EZ à Aix, pour caser l'affaire Dreyfus... simple exemple de l'opportunité et de la fluidité du "récit"). Le dialogue ? Même quand calé sur des extraits de livres du grand homme, sonne faux - alors, pour l'"ordinaire" dudit.... Le montage, la mise en scène ? Même pas de l'honnête académique.... au mieux du poussif démonstratif, ressemblant au pire du pédagogisme cher à l'éd nat. L'interprétation, peut-être ? Partant d'un casting... étonnant, où les personnages sont, ou d'emblée vieux (vieux acteurs/trices distribués - comme Sabine Azéma), ou jeunes ad vitam (acteurs/trices jeunes, ou assez jeunes, ne bougeant pas d'un iota, 30 ans durant...voir les "jeunes premières" Alice Pol et Déborah François), on pense : "caricature" (les 2 "héros") - jeu ampoulé, voire hystérique - et l'on ne peut que pester devant tant de complaisance et de cabotinage, "0 émotion" - chacun fait son petit numéro nombriliste, sans le début du moindre naturel... et le spectateur, navré, bâille, et bâille encore.... Simple amorce de liste, évidemment. Une galerie "grévinesque" pathétique. Un beau sujet (l'écrivain Zola et le peintre Cézanne : l'un révélant l'autre, au fil d'une amitié se compliquant, de l'enfance à l'âge mûr) jamais traité autrement que superficiellement. Ni intelligence, ni esthétique, au rendez-vous. Danièle Thompson, décidément, n'avait de talent (comme coscénariste) que du temps d'un certain Oury.... C'est ici particulièrement patent : à avoir tenté beaucoup trop ambitieux pour elle, la dame se prend "La Bûche" la plus magistrale de sa carrière de réalisatrice !