Après s’être attaqué au conflit israélo-palestinien à travers La Fiancée syrienne (2004), Les Citronniers (2008) et Zaytoun (2012), Eran Riklis s’intéresse ici au rapport entre les Palestiniens vivant en Israël et les Juifs israéliens.
Eran Riklis s’est inspiré de deux ouvrages de Sayed Kashua (Les Arabes dansent aussi et La deuxième personne) pour réaliser Mon fils.
Le réalisateur a jugé très important d’inscrire son film au moment d’extrêmes tensions dans divers pays arabes. Il commente : "En 1982, la guerre du Liban a éclaté : c’était un conflit décisif et traumatisant pour Israël, et une époque marquante et douloureuse pour l’OLP et donc pour tous les Palestiniens vivant en Israël ou dans les territoires. En 1991, la guerre du Golfe est un conflit majeur et traumatisant pour toute la région, et pour le monde entier. Comme Iyad grandit pendant ces guerres, et dans la période qui les sépare, sa personnalité, ses choix – et ceux de ses parents –, son identité et son parcours sont marqués par ce contexte."
Au moment des auditions, Tawfeek Barhom (Iyad), 21 ans, annonça à Eran Riklis qu’il le connaissait depuis ses onze ans. Et pour cause, le jeune homme a grandi à Ein Rafa, village arabe près de Jérusalem, dans lequel a été tourné dix ans plus tôt La Fiancée syrienne.
Yonatan Riklis a composé et arrangé la partition du film. Pianiste de jazz, il a proposé une bande-son inattendue collant parfaitement à ce qu’attendait son père, Eran Riklis : "Je me suis dit que ce serait formidable de commencer le film avec un morceau inattendu, un peu jazzy, qui évoluerait progressivement, auquel se mêleraient des sonorités plus ethniques, plus moyen-orientales, et qui deviendrait ensuite une musique plus « grunge », où dominerait la guitare électrique".
Le film a été présenté au Festival del Filmo locarno Piazza Grande, en 2014.
Eran Riklis a fait le choix d’une bande-son se rapprochant de ses goûts personnels s’inscrivant dans l’époque à laquelle se passe l’histoire (80-90). "Love Will Tear Us Apart" de Joy Division, "I’m a Political Text" de Top Hat Carriers et quelques tubes de l’opéra-rock Miami font notamment partie du paysage musical de Mon fils.