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El Chupacabron
27 abonnés
88 critiques
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3,5
Publiée le 27 septembre 2016
Film très réaliste. Situations crédibles. Excellente interprétation de Sophie Marceau, parfois physiquement méconnaissable. Un grand nombre de problèmatiques de l'univers carcéral est abordé ( manque de moyens, promiscuité, hygiène, personnel débordé voire dépassé par certaines situations, suicides, sexualité, etc...) Vraiment prenant. Note d'humeur: 14/20
Le problème du film, c'est qu'il est beaucoup trop unidimensionnel. Il met en scène l'enfer des milieux carcéraux avec pas mal d'efficacité, mais n'explore rien d'autre au-delà de ça. Heureusement, c'est quand-même plutôt bien fait, et les scènes fortes sont de plus en plus intenses et assez captivante. On peut avoir également du mal à s'attacher au personnage de Sophie Marceau, qui reste un cliché de la femme incarcérée différentes des autres détenues à cause de son certain niveau social. Elle n'a pas vraiment de personnalité qui lui est propre, et le sa propre histoire est assez mal exploitée. Il aurait sans-doute fallu un bon flash-back poignant, pour nous permettre de nous sentir totalement impliqué dans l'histoire du personnage. Malgré tout, le film est assez réussi dans le sens où l'on ne s'ennuie jamais et où certaines scènes nous accrochent vraiment bien.
Le film de prison est un genre à part entière ultra balisé, que ce soit l’univers carcéral masculin, féminin ou même adolescent avec les maisons de correction. « La Taularde » n’invente donc strictement rien et ce n’est pas l’originalité qu’il faudra venir chercher ici. Qui plus est, le fait de mettre Sophie Marceau en tête d’affiche pour nous immiscer dans ce quotidien si particulier n’est pas une bonne idée de prime abord. Dès le départ, l’identification à son personnage n’est pas facile et l’actrice joue parfois faux. Plus le film avance, plus elle s’efface derrière lui et plus on parvient à s’immerger et oublier l’actrice. Cependant, une comédienne moins connue aurait peut-être mieux servi le film.
Ensuite, plutôt que de se cantonner à une chronique carcérale pure et dure, la réalisatrice Audrey Estrougo ajoute une intrigue secondaire justifiant la présence du personnage principal en prison. Pas très claire et surtout tout à fait dispensable, elle dilue l’intérêt du film inutilement. Mais « La Taularde » ne se limite pas à ses défauts qui l’empêchent néanmoins d’être un bon film. Le fait que tout manichéisme soit évité est d’abord à saluer. Des détenues aux surveillantes, la psychologie des seconds rôles a été correctement étoffée. Certaines sont plus dures ou mauvaises que d’autres mais les frontières entre le bien et le mal restent assez poreuses et la batterie d’excellentes actrices choisies pour les incarner aide à la nuance.
Certains sujets rarement vus au sein de ce cadre sont également traités ou au moins survolés. C’est le cas de la sexualité féminine pour ces femmes privées de contact masculin qui s’en remettent à la masturbation ou des restrictions budgétaires écrasantes soumises par l’Etat qui peuvent amener à de graves dérèglements. Un certain constat social est donc effleuré mais c’est lors d’uné émeute emplie de tension ou d’une agression qu’on ne voyait pas venir que le long-métrage nous surprend le plus. Des saillies magistrales qui relèvent le niveau d’un film qui hésite entre autopsie d’un milieu et véhicule de star.
Quand une prof de lettres se retrouve projetée dans le monde carcéral pour avoir aidé son mari à se faire la belle, on se dit qu'elle a sûrement le mental et le niveau intellectuel pour tenir dans un tel endroit. Grosse erreur !! Sophie Marceau, très crédible dans ce rôle plus sombre qu'à son habitude, va petit à petit se perdre dans ce monde clos et hostile : une longue descente aux enfers commence pour elle... Hyper immersif (de nombreux plans-séquences utilisés), ce drame nous plonge dans la dure réalité des prisons pour femmes : violence physique et morale, injustices, racisme, corruption, manque de moyens, etc... 100% de l'action se passe dans la maison d'arrêt, c'est à la fois ce qui donne une force au film mais aussi une limite d'après moi : on aurait aimé mieux comprendre ce qui se passait à l'extérieur (son fils, son mari) pour peut-être ressentir encore plus d'émotions.
Cela a été un peu les montagnes russes pour moi avec de bons moments, puis de mauvais. Je m'explique un peu. L'histoire de fond est un peu bancale, on a un peu de mal à y croire. Sophie marceau est des fois très juste et puis à d'autres passages très moyenne. Les scènes de "bagarre" sont risibles, c'est très mal fait. Je n'ai également pas apprécié certains passages pour coller à l'actualité (épisode des tresses),la surpopulation des prisons,le manque moyens des surveillants... Pas mal de choses sonnent faux à mon sens, c'est forcé. J'ai néanmoins apprécié la vision donnée avec cette jeune surveillante trop tendre, qui est confrontée à cette dure réalité qui fini par craquer, ceci est un point positif ainsi que la fin. La dernière réplique est super je trouve et merci de ne pas avoir terminé sur un happy end comme trop souvent.
Réalisé et coécrit par Audrey Estrougo, ce drame d'une intensité extrême prodigue un climat très lourd, dépeignant sans concession la cruauté de l'univers carcéral. Sophie Marceau, méconnaissable, réalise une excellente prestation pour ce premier rôle d'un registre peu usuel. Les seconds rôles sont également bien assurés par Anne Le Ny dans le rôle de Marthe et Eye Haidara. Des scènes très violentes, la totalité de l'histoire tournée en intérieur, ces éléments et quelques longueurs rendent le film difficile à supporter. Le pitch : Pour avoir fait évader son mari, Mathilde Leroy est à son tour écrouée. Mathilde a deux solutions : parler pour alléger sa peine ou continuer à se taire pour protéger la cavale de son bien-aimé.
Un scénario hyper centré sur l'univers carcéral, féminin au cas d'espèce ce qui accroît la tension et le mal être du spectateur car on est sans doute moins habitué à cette violence latente. L'affaire de complicité d'évasion ayant ma tournée qui aura amenée là l'héroïne - car il fallait bien qu'il y ait une raison pour ficeler le scénario - restera très en arrière plan, à peine effleurée et somme toute pas du tout éclairée. Peut-être un peu dommage car cela aurait ajouté un petit aspect thriller. C'est parti pour nomination et prix d'interprétation pour Sophie Marceau. Un rôle difficile. Un jeu très réaliste.
Derrière ce titre volontairement cru se cache un drame français très intéressant à l’ambiance pesante non sans rappeler un certain Polisse, dans lequel on retrouve d’ailleurs Naidra Ayadi. Le premier rôle est confié à Sophie Marceau (La Boum 1 et 2, Braveheart, Le monde ne suffit pas, LOL), incarcérée pour complicité d’évasion en ayant apporté un pistolet à son mari. Le film dépeint le quotidien d’une prison française pour femmes, avec ses murs délabrés, son grand manque de moyens et de personnel ainsi que ses violences en tout genre, du déshabillage complet pour examen aux agressions verbales des détenues en passant par les réflexions des matonnes, l’infirmière qui négocie des pilules douteuses et la folie qui submerge la santé mentale avec les jours qui passent. Le milieu carcéral est correctement retranscrit et le scénario se dévoile petit à petit quant aux raisons qui ont poussé Mathilde Leroy à se sacrifier pour secourir son mari, loin du simple film d’évasion vu et revu.
Tantôt malmenée par sa codétenue et certaines gardiennes, tantôt aidée et appréciée par d’autres, Mathilde purge globalement une peine difficile et devient de plus en plus rebelle et agressive. Les séquences à huis clos sont bien réussies avec quelques gros plans qui se concentrent sur un ou deux personnages. Les violences qui éclatent donnent lieu à des scènes crues parsemées d’insultes et de coups, avec des clichés révélateurs bien choisis, comme la gardienne qui a des propos racistes envers une détenue qui se conduit mal. La trame scénaristique montre cependant un certain espoir lors de scènes comme le rapprochement entre Mathilde et sa nouvelle codétenue spoiler: (qui va jusqu’à une séquence de masturbation nocturne plus ou moins partagée) , puis les femmes qui cessent leur querelle spoiler: pour venir en aide à une autre détenue qui fait un malaise. Une séquence particulièrement intense montre une tentative de révolte spoiler: des prisonnières suite au suicide d’une codétenue qu’elles considèrent désormais comme une amie, dévoilant le vrai visage de personnes semblant innocentes spoiler: (l’infirmière) et l’incapacité du personnel à gérer et justifier les problèmes.
Certains plans sont étrangement flippants, comme celui où la caméra se rapproche lentement spoiler: d’une Mathilde au visage roué de coups avec la lumière qui clignote, et celui où le malaise et le tabou de la masturbation partagée semble suggéré par les têtes renversées des deux femmes, qui ressemblent à des esprits démoniaques avec les effets d’ombres et de lumières. La taularde est un drame très réussi dévoilant parfaitement tous les vices du système pénitentiaire, jusqu’à dévoiler quespoiler: le mari de Mathilde est finalement décédé et que ses lettres quotidiennes lui avaient été cachées par souci d’enquête. Tout est mal qui finit mal spoiler: dans un film où la protagoniste a finalement tout perdu sans même apprendre la vérité sur les agissements de son mari, tandis que le générique surgit subrepticement avec les petits bruits quotidiens qui continuent de se faire entendre tandis que les noms défilent.
J'avoue avoir été un peu déçue par ce film. Il faut dire que le milieu carcéral n'est pas très facile à gérer, donc du côté réalisation, rien à en dire, mais le jeu de S. Daumier n'est pas très crédible. Je suis allée le voir car ce rôle était très différent de ce qu'elle avait pu interpréter jusqu'alors. Mais au ton de ses répliques, je ne la sentais pas vraiment dans la peau du personnage. Apparemment les autres notes de spectateurs et de la presse sont plus bienveillantes. Je pense que toute la publicité qui a été faite autour de ce film fait que ma déception n'en a été que plus grande.
La réalisatrice fait un choix audacieux tant il y a de grands films dans le genre. Si on excepte les films étrangers on pense évidemment au chef d'oeuvre "Un Prophète" (2009) de Jacques Audiard et cette année, chez les femmes il y a eu "Eperdument" (2016) de Pierre Godeau... Audrey Estrougo signe un film intéressant et efficace dans sa démonstration. Il lui manque un supplément d'âme en plus, une fureur plus poignante.
L'univers carcéral féminin est assez peu exploité au cinéma contrairement à celui des hommes alors qu'il est tout aussi impressionnant. Avec "La Taularde" on est plongé dans un film au casting à 90% féminin dans un monde difficile. La trame principale autour de cette femme qui est incarcérée devient petit à petit un prétexte pour nous mettre dans le quotidien de cette prison et de ses occupantes. C'est froid, c'est dur, c'est violent. La réalisation, composée de nombreux longs plans fixes, nous fait bien ressentir la longueur des journées. Les hors champs nous expliquent aussi que beaucoup de choses s'y passe sans que le sache exactement de quoi il s'agit. Le casting est bien choisi. Sophie Marceau fait une belle prestation ainsi que les autres actrices. Un film intéressant qui met en avant un sujet peu connu.
Belle surprise! Actrices de qualités! Bonne interprétation. Beaucoup de justesse, sans être dans le sur-jouer comme dans la plus part des films français. Film très sombre centré sur les conditions de détention pas toujours facile.
Une chose est sure, il y a de la vie dans cette prison, que ce soit les dialogues, Sophie Marceau au four et au moulin, ça bouge, ça injurie, ça violente, les personnages sont intéressants, certes tout n'est pas crédible, et le scénario a un petit côté excité, mais bon, c'est du cinéma qui parle, qui dit quelque chose et qui a le mérite d'exister...."Sophie", si tu viens manger chez moi, tu ne seras pas obligé de te "déshabiller". (lol)