Jean-Marie Villeneuve signe avec Tout est faux son premier long métrage. Avant, il a dirigé quelques courts, tout aussi expérimentaux que le film ici présenté. Ce passage au long fut motivé par les élections présidentielles de 2012 et on retrouvera à cet effet dans le long métrage quelques extraits de discours de campagne des divers candidats.
Maisons de production, commissions d’aide… Jean-Marie Villeneuve a frappé à toutes les portes pour trouver des financements pour son film et faire valoir ses intérêts, mais il n’a essuyé que refus et oppositions. Il finit donc par autofinancer son projet, muni d'un budget dérisoire de 2000 euros. Les quelques techniciens présents sur les plateaux n’ont pas été rémunérés... mais restaurés. Les fonds ont essentiellement servi à financer les lumières pour la scène en boîte de nuit, la steadycam pour la séquence dans la forêt et enfin, le mixage.
Limité financièrement, le réalisateur-scénariste n’avait pas les moyens de s’offrir un panel de techniciens du cinéma. Il s’occupa donc en personne du montage et de la photographie, sauf pour la scène dans la boîte de nuit, pour laquelle il fit appel au chef opérateur Elvis Gygi.
Si Tout est faux a eu du mal à être distribué en salles, il a été généreusement accueilli par le festival Fecilbba en Argentine, puis aux Saisons Parisiennes de Saint-Pétersbourg et Londres.
La scène tournée au meeting de Nicolas Sarkozy a été complètement improvisée et a été enregistrée sans ingénieur du son. La scène dans la laverie quant à elle a été bouclée en l'espace d'une heure.
En dépit des difficultés de financement et du budget restreint, Jean-Marie Villeneuve n'a pas eu de mal à engager des comédiens volontaires. Ceux qu'on aperçoit dans Tout est faux ont été retenus sur près de 300 profils. En revanche, en ce qui concerne les techniciens, la tâche s'est avérée plus ardue.